A l'entrée 9600 tonnes seulement arrivent chargées; à la sortie 4000 seulement partent sur lest. V EAST- ET WEST-HARTLEPOOL East-Hartlepool, souvent désigné sous le nom de Old Hartlepool, est situé sur une péninsule à quelques kilomètres au nord de l'estuaire de la Tees. C'était une place de quelque importance au XIVe siècle : son port, au dire des chroniques, pouvait abriter une centaine de navires; plus tard, ce ne fut plus qu'un petit village de pêcheurs. Sa renaissance date de 1818, lorsque le Parlement nomma une commission, The pier and port Commissioners, chargée de remettre ce port en bon état. La découverte, vers 1830, de mines de charbon dans le voisinage eut la plus heureuse influence sur sa prospérité. Une compagnie de chemin de fer fut fondée, qui commença le trafic en 1835 et, en 1840, inaugura le Victoria dock. En 1845, une autre compagnie de chemin de fer, qui jusqu'alors avait expédié les char bons par la Tees à Port Clarence, prolongea son réseau jusqu'à Hartlepool. Mais bientôt elle demanda et obtint du Parlement l'autorisation de construire un port et des bassins au sud-est de East-Hartlepool. Ce fut l'origine du port de West-Hartlepool. Il fut inauguré en 1847 et enleva à la Tecs et à Middlesbrough une grande partie de leur commerce. On peut se faire une idée de la rapidité du développement du nouveau port par le chiffre de sa population: en 1845, elle se réduisait à 300 habitants; en 1858, elle s'élevait à 12 000, et, en 1901, à 62 200. Dès 1852, on inaugurait un second bassin, et un troisième en 1856; en 1880, se trouva complété tout un système de docks et de darses, s'étendant depuis West-Hartlepool jusqu'au Victoria dock à East-Hartlepool. La surface totale, occupée par l'avant-port formé de deux môles en maçonnerie et les bassins, est de 80 hectares. L'entrée des bassins a une largeur de 18,30 et une profondeur d'eau de 7,60 à marée haute aux époques des syzygies. Les cales sèches sont au nombre de cinq, la plus grande a 174 mètres de longueur et 18,30 de largeur à l'entrée, avec une profondeur d'eau de 5,80. L'outillage du port comprend de vastes entrepôts couvrant une superficie de 18 000 mètres carrés, deux bigues de 80 et de 100 tonnes, de nombreuses grues de 3 à 10 tonnes et toute une série d'appontements avec appareils mécaniques pour le chargement de charbon. Comme à Sunderland, le mouvement maritime et commercial de West-Hartlepool n'a plus fait de grands progrès dans ces dernières années, il est même en recul, si l'on fait abstraction du commerce d'exportation de charbon. C'est que, depuis les grands travaux de 1880, on n'a presque plus rien fait pour maintenir le port à la hauteur des progrès modernes ; l'outillage, il est vrai, a été perfectionné, mais la largeur et la profondeur d'eau à l'entrée des bassins et des cales Mouvement maritime de East- et West-Hartlepool (1) (1) La première colonne donne le tonnage net exprimé en tonnes Moorsom; la seconde colonne indique le tonnage des navires avec chargement en % du tonnage total donné dans la première colonne. sèches sont devenues insuffisantes. A moins d'un changement radical dans cette situation, Middlesbrough et la Tees attireront de plus en plus le mouvement commercial du district. Tous les bassins de West-Hartlepool et de EastHartlepool appartiennent actuellement à la compagnie de chemin de fer N. E. Railway C"; elle a absorbé les anciennes sociétés qui fondèrent les docks de Hartlepool et a, dès lors, tout intérêt à favoriser ce port. Jadis la compagnie fit de grands efforts pour faire de West-Hartlepool un port de transit vers les villes industrielles du centre de l'Angleterre, et il s'y créa, en effet, un mouvement important de marchandises diverses laines, tissus, produits alimentaires. Mais depuis que la compagnie possède à Hull de grands bassins bien outillés, le commerce de West-Hartlepool a eu une tendance de plus en plus marquée à se spécialiser dans l'exportation du charbon et l'importation des bois son port est devenu régional et industriel. Parmi les industries locales il faut citer les usines métallurgiques, les chantiers de constructions navales, les ateliers de machines et les scieries à vapeur. Ces industries sont prospères et fournissent, avec l'exportation du charbon, la presque totalité du fret à l'entrée et à la sortie. (1) Ces chiffres comprennent la valeur des navires construits pour compte de firmes étrangères, soit 10 850 CC0 francs pour l'année 1900 et 7 800 000 fr. pour la moyenne annuelle 1904-1908. Les importations se réduisent à quelques articles ; en comparant les chiffres actuels avec ceux de 1860, on trouve qu'il y a eu une augmentation dans les importations de bois qui s'élevaient à 66 000 tonnes en 1860, à 300 000 en 1880, à 467 000 en 1900 et à 440 000 pour la moyenne de 1904-1908. L'importation du minerai commence vers 1880; elle s'est élevée à 147 000 tonnes en 1890, à 116000 en 1900, à 257 000 en moyenne de 1904-1908. L'importation de beurre, lard, etc. n'eut jamais une grande importance; par contre, le commerce des œufs a été très florissant: on en a importé jusqu'ici 150 millions en 1900; mais depuis il tend à disparaître : on n'en trouve plus que 25 millions à peine en 1908. Le commerce d'importation des céréales et des IIIe SÉRIE. T. XVIII. 15 |