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de la secousse. Ces appareils étant très peu coûteux et n'exigeant aucune surveillance, on pourrait en installer un certain nombre dans les régions exposées aux tremblements de terre et avoir ainsi d'utiles observations.

A défaut d'observations données par des séismographes spécialement appropriés à ce but, on pourrait quelquefois obtenir quelque chose de mieux que par l'examen des édifices écroulés, en observant dans la campagne les déplacements de pierres placées sur le sol. En certains endroits, j'ai trouvé des pierres brisées, déplacées par projection, ou des rochers écaillés ; l'examen de ces faits ne vaut pas, à cause des irrégularités du sol, une observation faite avec un appareil préparé à l'avance, mais il peut donner de meilleures indications que l'écroulement des maisons.

En résumé, de l'étude du tremblement de Provence résulte, à mon avis, ce qui suit :

1° Pour faire progresser la théorie des tremblements de terre, encore fort imparfaite, il faut tenir grand compte de l'action mécanique de l'onde séismique, soit dans les divers terrains soit au contact de terrains différents, et ne pas confondre cette action mécanique avec une influence géologique.

2 Il ne faut pas se contenter d'étudier la géologie de surface, mais rechercher quelle doit être la constitution des couches profondes dans lesquelles se trouve l'origine de l'onde séismique.

3 Les observations recueillies dans un pays sinistré d'après l'écroulement des édifices sont très imparfaites; l'observation des petites pierres projetées ou cassées pourrait quelquefois donner des indications plus exactes, mais il serait encore plus utile d'obtenir des observations avec des séismographes simples et peu coûteux que l'on pourrait installer en nombre suffisant dans les régions exposées aux tremblements de terre. Je propose d'essayer dans ce but un séismographe à tige vibrante qui, au lieu d'enregistrer le mouvement du sol, ce qui est toujours délicat, indiquerait l'intensité et la direction de la secousse.

Afin de répondre à une question qui m'a été posée plusieurs fois, j'ajouterai que la théorie qui attribue les tremblements de terre à des mouvements analogues à ceux qui aux époques géologiques ont formé les chaines de montagnes est, à mon avis,trop générale; si on peut l'appuyer sur des statistiques reportées sur des cartes à petite échelle, d'autre part elle n'explique pas les détails du phénomène et paraît donc avoir besoin de quelques modifications ou, si l'on préfère, de quelques développements :

Ces mouvements de terrains seraient actuellement très lents, et ils ne se produiraient pas sans que, de temps en temps, des écrasements, des détentes d'élasticité surviennent ici où là, provoquant un dégagement d'énergie libre et par suite une onde séismique. Ce dégagement d'énergie serait la cause immédiate du tremblement de terre, tandis que la lente modification de l'écorce terrestre en serait la cause éloignée.

LOUIS FABRY.

II

LA NOMENCLATURE SCIENTIFIQUE

ET LA

LANGUE INTERNATIONALE

Dans une excellente brochure, MM. les professeurs Couturat, Jespersen, Lorenz, Ostwald et Pfaundler (1), ont plaidé en faveur de l'introduction de la langue internationale ido dans la science et ils ont démontré d'une manière irréfutable la nécessité, en même temps que la possibilité de cette introduction.

La L. I. appliquée à la nomenclature scientifique donnerait à celle-ci une précision et une rigueur toute mathématique.

C'est ce théorème que je me propose de démontrer ici. Ma démonstration enseignera de plus comment il faut utiliser les principes linguistiques de la L. I. dans l'élaboration des lexiques scientifiques.

Rappelons tout d'abord que la langue scientifique, aussi bien que le langage populaire, est fondamentalement constituée par des racines, la plupart nominales ou verbales. Or, on sait que les racines scientifiques sont essentiellement internationales: il suffit donc, en général, pour obtenir la racine sous sa forme internationale, de débarrasser les formes nationales des accents et des lettres inutiles, dont elles sont plus ou moins ornées ou défigurées.

(1) La langue internationale et la science. Considérations sur l'introduction de la L. I. dans la science. Un vol. in-8° de 66 pages. Paris, Ch. Delagrave, 1909.

Soient, par exemple, les noms (1): F. nucléole; D. nucleolus, nukleole; E. nucleolus; I. nucleolo.

La racine internationale est évidemment nukleol-; elle s'est débarrassée de l'accent é français et des terminaisons e, us, o et elle a pris le graphisme k pour représenter le son correspondant. Voici encore deux exemples de réduction de racines au commun dénominateur international :

Polen: F. pollen; D. pollen; E. pollen; I. polline.

Simetri F. symétrie; D. symmetrie; E. symmetry; I. simetria.

La première question qui se pose maintenant, la plus simple, est celle de la distinction du singulier et du pluriel dans les noms.

La L. 1. ajoute à la racine nominale un o pour marquer le singulier et un i pour indiquer le pluriel. Nous appellerons ces deux voyelles finales les caractéristiques nominales du singulier et du pluriel.

Exemple: ovo, un œuf; ori, des œufs.

Embriono, un embryon; embrioni, des embryons.

La planto, la plante; la planti, les plantes.
Animalo, animal; animali, animaux.

Ainsi régie par une règle générale, simple et sans exceptions, la formation du pluriel des noms est en ido d'une facilité d'emploi admirable.

Les langues nationales manquent de précision pour marquer les relations réciproques entre le nom et les adjectifs dérivant de ce nom. Ce manque de précision, qui peut avoir son charme en littérature, est un défaut sensible dans la langue scientifique.

Prenons des exemples. En français, l'adjectif embryonnaire est au nom embryon ce que dorsal est à dos, ou ce que epidermique est à épiderme. Or, rien dans la formation de ces adjectifs ne vient rappeler leur relation parfaitement définie avec les noms correspondants, et dont la formule est : relatif à... embryonnaire relatif à l'embryon, dorsal relatif au dos, épidermique = relatif à l'épiderme.

La L. I. ido permet de distinguer nettement deux séries d'adjectifs, qui dépendent de la série nominale selon le diagramme suivant :

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doivent nécessairement, dans un système logique et rigoureux se traduire par deux mots différents, bien que tous deux dérivés de la racine glande (gland-). Nous dirons donc en ido: 1° glanda = qui est une glande : cellulo glanda, et 2 glandala = relatif à une glande membrano glandala. Autres exemples:

Polen

Parazit

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=

Polenala tubo tube pollinique (relatif au pollen).

Animali parazita = animaux parasites (qui sont parasites).

Vivo parazitala vie parasitaire (relative au parasite, du parasite).

La voyelle finale a est caractéristique des adjectifs, mais peut être supprimée pour raison d'euphonie. Notons encore que l'adjectif est invariable.

Voici maintenant quelques exemples des dérivés de la première série, soit d'adjectifs signifiant « qui est tel ou tel » : un xérophyte - xerofita = xérophyte.

=

xerofilo
hibrido un hybride hibrida hybride.

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amfibio -un amphibie - amfibia

parent.
amphibie.

Ceci nous montre la réelle utilité des finales caractéristiques. Et voici, d'autre part, des exemples de la seconde série, composée de dérivés signifiant « relatif à qui appartient à

du de ...

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embrionala embryonnaire: embrionala patologio. dorsala dorsal latero dorsala.

epidermal épidermique: celuli epidermal.

plasmala plasmique: plasmal vakuoli.

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=

biologiala biologique : revuo biologiala. klorofilala = chlorophyllien funciono klorofilal. rasala = de la race rasal karaktero.

=

sporala de la spore sporala membrano. planktonal du plancton: algo planktonala. spermal spermatique spermal nukleo.

=

individuala

nomio.

=

=

individuel, de l'individu individual auto

botanikala = botanique (adj.): botanikal Societo.

qui est muni de

Une autre série régulière de dérivés comprend tous les adjectifs signifiant << qui possède ..., qui a ..., « plein de ... ».

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L'élément formateur de cette série est le suffixe oza; ce suffixe est connu de nos langues naturelles. C'est le latin osus, qui a donné F. eux monstrueux; E. ous monstrous; I. oso: mostruoso; D. ös: monströs.

Ce suffixe forme une série nombreuse de dérivés, que l'on peut en ido indéfiniment allonger. En voici quelques-uns : segmentoza segmenté: korpo segmentoza.

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Les langues naturelles n'ont aucun procédé rigoureux et fixe pour dériver des adjectifs les noms de qualité abstraite, marquant l'état de ..., le fait d'être ... ».

Cette dérivation très importante s'obtient sans exceptions en ido par un seul suffixe, toujours le même, le suffixe es-. Étant donné un adjectif, on peut donc toujours, au moyen du suffixe es-, en tirer le nom de qualité abstraite correspondant, même dans les cas nombreux où les langues vivantes ne possèdent pas le nom adéquat et sont obligées de tourner la difficulté à l'aide d'une périphrase. Nous dirons :

paraziteso = l'état de parasite, le parasitisme.

vivipareso

l'état de vivipare, la viviparité.

hibrideso le fait d'être hybride, l'hybridité. isogameso la qualité d'isogame, l'isogamie. l'état analogue, l'analogie.

analogeso

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