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JUN 27 1921

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AD GALLIAE OPIFICES. RANDE est Notre joie à la vue de ce troisième pèlerinage des ouvriers catholiques français au tombeau des Saints Apôtres. Le souvenir de vos pèlerinages précédents, très chers fils, et de votre piété est encore tout vivant dans Notre mémoire, et vous voilà de nouveau, plus compactes que jamais, groupés autour de Nous. Vous revenez, au nom de vos nombreux compagnons de travail, guidés et présentés, comme les premières fois, par ce digne et zélé Cardinal si dévoué à vos intérêts, et assistés de ces prêtres et de ces pieux laïques que vous savez être vos meilleurs amis, toujours attentifs à vos besoins, toujours prêts à vous rendre service. - Cet empressement de la France chrétienne à envoyer, à des intervalles aussi rapprochés, des légions de pèlerins dans la ville éternelle, pour y prier dans ses sanctuaires et pour y recevoir la bénédiction du Vicaire de JESUS-CHRIST, remplit Notre âme de consolation et d'espérance. Quoi de plus consolant, en effet, que de voir les fidèles enfants de la fille aînée de l'Église, ces patrons et ces ouvriers, chercher ainsi, dans un religieux élan de foi et d'amour, à resserrer de plus en plus les liens qui les unissent, depuis tant de siècles, à leur mère commune la Sainte Église Romaine! Et, d'autre part, quoi de plus fécond et de plus riche en heureux résultats pour l'avenir ! C'est là, sans nul doute, un fruit de cet esprit qui souffle quand il veut, sur les nations comme sur les individus, et Nous savons que Dieu ne laisse jamais ses œuvres imparfaites.

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19 SEPT.

1891.

Galliae

opifices ter

mae ad selicam condem apostogregatos,

gratum

mentes ani

Mais, très chers fils, comme Nous l'avons entendu tout-àque pro l'heure, un sentiment plus particulier vous amène aujour. mum ob lit d'hui à Nos pieds. Vous teniez à Nous exprimer de vive teras ency voix votre filiale gratitude pour la parole Apostolique, que conditione Nous avons récemment dite au monde en votre faveur. opificum

clicas de

nuper a se

tas Ponti

Nous agréons de tout cœur vos remercîments, et Nous promulga. Nous réjouissons d'avoir pu, par cet acte de Notre charge fex laudat, de Pasteur universel des âmes, contribuer ainsi efficacement au relèvement de la classe ouvrière. Vos remercîments, au reste, sont pour Nous des prémices, car vous êtes les premiers représentants des hommes du travail, que Nous recevons depuis la publication de Notre encyclique, et ces représentants, c'est la France catholique, la première toujours en générosité, qui Nous les envoie. La satisfaction que Nous atque me en éprouvons est d'autant plus vive, que Nous savons vos moral se sentiments plus sincères, et dictés par une adhésion et une viam salu obéissance plus entière aux enseignements de l'Église et de in son Chef. Vous avez entendu, chers fils, ces enseignepraesenti ments. En face des périls sociaux de plus en plus menaçants, rerum perturbatione; Nous avons élevé la voix pour montrer, à la lumière de l'Évangile et de la saine raison, où était le salut et quel chemin pouvait seul y conduire.

his litteris

tis mon

strasse

non in solis legibus ci

quaeren

justitiae

Nous avons dit qu'il fallait tenir pour certain, que la vilibus, question ouvrière et sociale ne trouvera jamais sa solution sed in hoc vraie et pratique dans les lois purement civiles, même les praecipue salutem meilleures. Cette solution est, de sa nature, liée aux prédam esse ceptes de la parfaite justice qui réclame que le salaire réaffirmat ut ponde adéquatement au travail. - Elle est encore, par amore at conséquent, du ressort de la conscience, et entraîne surtout que chari. une responsabilité devant Dieu. Or la législation humaine tate fraterna, mentes ne visant directement que les actes extérieurs de l'homme imbuan- dans ses rapports sociaux, ne saurait s'étendre à la direction tur, Deo- des consciences. De plus, cette question réclame le conquantur et cours de la charité, qui va au delà de la justice et rappelle la commune dignité de la nature humaine, relevée encore par la Rédemption du Fils de Dieu. Or la religion seule, avec ses dogmes révélés et ses préceptes divins, possède le droit d'imposer aux consciences la justice dans sa perfection

hominum

que obse

Ecclesiae.

et les lois de la charité avec tous ses dévoûments; et l'Église est l'organe et l'interprète autorisée de ces préceptes et de ces dogmes. C'est, dès lors, dans l'action de l'Église combinée avec les ressources et les efforts des pouvoirs publics et de la sagesse humaine, qu'il faut chercher le secret de tout problème social.

Ces enseignements et d'autres qui s'y rattachent, Nous les avons donnés dans Notre lettre encyclique avec toute l'extension qu'ils comportent, et Nous avons la consolation de constater que la semence de Notre parole n'est pas tombée dans une terre ingrate, et que, Dieu aidant, elle portera partout ses fruits.

Déjà, soit en leur particulier, soit dans des réunions et des congrès, des hommes placés à la tête d'industries considérables, ont étudié comment y mettre en pratique ceux de Nos enseignements, de Nos conseils et avis qui les concernent. De leur côté, les gouvernements n'ont pas été insensibles à Notre encyclique, et Nous espérons qu'elle leur sera une lumière, pour les guider dans la question présente qui les préoccupe à si juste titre.

19 SEPT.

1891.

Salutiferam S. Se dis de opificum con

ditione doctrinam

tum privaprincipes attendisse gaudet Fontifex, ipsamque

tos tum

re exse

omnibus

Que partout donc on agisse, et sans plus consommer un temps précieux en de stériles discussions, qu'on réalise quendam dans les faits ce qui dans leurs principes ne saurait plus être enixe coml'objet d'une controverse. S'il existe encore, quant à l'appli- mendat. cation, comme c'est inévitable dans des problèmes aussi complexes, des côtés obscurs et des points douteux, il convient de laisser au temps et à l'expérience de les éclaircir. Quant à vous, très chers fils, que ce pèlerinage vous affermisse dans vos convictions de chrétiens. Vous avez droit à Deum sala liberté qui vous est nécessaire pour remplir vos devoirs craipsidie, religieux et, par conséquent, au repos du dimanche. Cette pic colant, liberté et ce repos vous sont accordés par vos patrons chrétiens profitez-en pour sanctifier le jour du Seigneur et pour attirer sur vous et vos familles les bénédictions du ciel.

Opifices

admonet

strenue

laborent,

Au travail, montrez-vous diligents et laborieux, dociles et soumis, respectueux et obéissants, chrétiens et fidèles en toutes choses. Évitez le commerce des hommes pervers, de sint subdi

dominis

rum con

nomine

bonos vero

ti, pravo- ceux surtout qui, sous le nom fallacieux de socialistes, ne visent à rien moins qu'à bouleverser l'ordre social, au grand suctudine abstineant détriment de la classe ouvrière. Unissez-vous, au contraire, qui socia listarum à ceux qui partagent vos bons sentiments. Formez avec eux et avec vos maîtres chrétiens, sous le haut patronage pessumdant rem- des Pasteurs de vos diocèses, et aidés des conseils de vos publicam, prêtres si dévoués à votre cause, des associations et des sectentur, cercles, où vous trouverez, comme dans une seconde famille, ipsorum salutis stu- avec les délassements d'une joie honnête, des lumières dans vos difficultés, une aide et une force dans vos luttes, un encouragement et un soutien dans les infirmités et la vieillesse. Pères de famille, songez à vos enfants; efforcez-vous de christianis leur procurer une éducation morale et chrétienne, et par imbuendos vos sages économies, préparez-leur un avenir calme et

diosissi

mos,

liberos

moribus

curent.

Tener

assuré.

De retour dans votre belle patrie, dites, très chers fils, à rimum vos compagnons, à vos amis, aux membres de vos familles, Christi que le cœur du Pape comme celui de JÉSUS-CHRIST, dont exemplo, il est le Vicaire, est toujours avec ceux qui souffrent et avec

suum,

animum

res.

promit les délaissés de ce monde. En attendant, aux absents et à Pontifex in humiles ceux qui Nous entourent ici, mais à vous surtout, laboureurs ac paupe et ouvriers, maîtres et patrons, directeurs d'œuvres et aumôBenedicit. niers, prêtres et laïques, organisateurs et membres de ce grand pèlerinage, Nous accordons, comme gage de notre particulière affection, et de toute l'effusion de Notre âme, la bénédiction Apostolique.

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