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fils (voy. BORDEAUX, duc de), le 29 septembre, 7 mois et 15 jours après la mort de son mari. Par une négligence que l'on pourrait appeler coupable dans un temps de factions, la princesse accoucha seule, et toutes les oppositions s'emparèrent de cette circonstance pour mettre en doute sa maternité, ne convenant point que cette maladresse inouïe était une des plus grandes preuves de son accouchement; il était aussi facile de se procurer des témoins qu'un nouveau-né.

Cet enfant, que l'on nomma duc de Bordeaux, prit en grandissant une telle ressemblance avec sa sœur et sa mère qu'il fallut renoncer à le croire supposé; car l'amour de la duchesse de Berry pour son mari ne permit même point de l'accuser de légèreté tant qu'il vécut. Il n'en fut pas ainsi après la naissance de M. le duc de Bordeaux; et ce que nos usages souffrent à peine que l'on remar

que dans la conduite d'une femme de la société, on le reprocha avec amertume et satisfaction à Mme la duchesse de Berry, qui ne s'en fit pas moins aimer dans toutes les provinces de France qu'elle parcourait, par ses libéralités et ses manières affables envers tous; il en fut de même à Paris, où, dans toutes les classes, elle eut des partisans dévoués. Pendant les trois journées de juillet 1830, qui firent monter sur le trône la branche cadette des Bourbons, Mme la duchesse de Berry voulut opposer de la résistance aux insurgés et balancer leurs résolutions en venant au milieu d'eux avec son fils: Charles X s'y opposa, et la princesse, en suivant ce roi, se promit bien de revenir en France. Elle y rentra en effet, contre la volonté des Bourbons, résidans alors à Holy-Rood, et débarqua, dans la nuit du 28 avril 1832, sur la plage à quelques lieues de Marseille, où l'on tentait un mouvement en sa faveur, qui, n'ayant point réussi, l'obligea à gagner la Vendée, traversant ainsi la France, dont elle était bannie, et bravant les nouvelles lois qui l'avaient proscrite. La princesse trouva des amis en Bretagne : on s'arma pour son fils; elle alluma la guerre civile. Mais si elle compromit la fortune et la vie des serviteurs demeurés fidèles à șa race, elle exposa plus qu'eux et ris

qua son honneur. Un juif de Cologne, qui s'était converti à Rome et que le pape avait recommandé à la princesse, la trahit et révéla la maison qu'elle habitait depuis cinq mois à Nantes. Découverte, le 7 novembre 1832, chez mesdemoiselles Du Guigni, dans un espace de 3 pieds et demi de long sur 18 pouces de large, ménagé derrière une cheminée et dans lequel elle s'était réfugiée depuis 16 heures avec Mlle Stylite de Kersabiec, MM. de Mesnard et Guibourg, ayant une partie de ses vêtemens et la main brûlée, Mme la duchesse de Berry (qui n'avait crié merci que parce que M. de Mesnard s'évanouissait) fut renfermée dans le château de Blaye. Peu de temps après on lut dans le Moniteur une lettre datée de sa prison et portant sa signature, dans laquelle elle écrivait que les circonstances graves dans lesquelles elle se trouvait la forçaient à déclarer qu'elle avait contracté un second mariage. Elle était prête à devenir mère, et le public sut quelque temps après que son nouvel époux était le fils d'un noble seigneur napolitain, M. de Lucchesi Palli. On se complut à refuser à une princesse la foi que la politesse et la bienveillance accorderaient à une simple particulière; les légitimistes, oubliant son pays, son âge et les exemples qu'offre l'histoire, nierent ce nouvel hymen comme un crime et secondèrent ainsi les ennemis de la princesse, qui, par son aveu, perdait tous droits à une régence incertaine, mais ne s'attirait plus que le blâme des ambitieux. Comme elle avait montré le mépris de la mort pendant son expédition, elle montra celui de la captivité. (Voir l'ouvrage de M. le général Dermoncourt: La Vendée et Madame, 2o édit.; Paris, 1834.) Renvoyée de France une seconde fois, Mme la duchesse de Berry s'embarqua à Blaye le 8 juin 1833 et arriva en Sicile après une traversée de 24 jours. De là elle alla rejoindre, aux environs de Prague, la famille royale avec laquelle elle paraît maintenant réconciliée.

Les lettres de M. le duc de Berry, publiées après sa mort par M. de Châteaubriand et imprimées dans les œuvres de ce dernier, sont d'un grand intérêt. Ce prince a laissé deux filles de son pre

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BERRYER (PIERRE-ANTOINE), fils d'un des avocats les plus distingués du barreau de Paris, naquit dans cette ville en 1790. M. Berryer jeune, avocat et député, est regardé comme l'un des chefs du parti légitimiste.

et à Louis-Philippe, roi des Français. « Quand la force domine dans un état, disait-il, les gens de bien doivent encore à la société le tribut de leurs efforts pour détourner de plus grands maux (séance du 11 août). » Le procès criminel dont M. Berryer a été le héros en 1832 lui a donné l'occasion de développer comment il entendait ce serment d'obéissance.

La duchesse de Berry venait de débarquer près de Marseille. Des bruits de complots, de guerre civile circulaient, éclataient partout, quand, le 20 mai, M. Berryer reçoit de deux amis communication d'une lettre de la Vendée. « La duchesse de Berry vient d'arriver dans ce pays, mandait-on. » Aussitôt il part et arrive à Nantes le 22 à 8 heures du matin. Trois heures après, un affidé le conduit à plusieurs lieues de là vers la duchesse. A minuit, il lui remettait une note rédigée par M. de Châteaubriand. Après une longue conférence, il la quitte dans la matinée du 23. A 11 heures du soir il était de retour à Nantes, et il en repartait le 3 juin. Le 7 on l'arrête à Angoulême comme prévenu de complot contre le gouvernement. Déjà le 3, son ami, M. de Granville, avait avoué à M. Demangeat, procureur du roi à le cœur naNantes, qu'il a était revenu, vré de douleur de voir que la princesse avait obstinément refusé de se rendre à ses avis, qui étaient de renoncer, du moins pour le moment, à toute entreprise de soulèvement et de chercher à s'embarquer pour l'Angleterre. » Le 11, M. Berryer répéta le même aveu à M. Demangeat (voir les Pièces du procès, Paris 1832, pag. 65, 123, 56, 58, 59). Le 18, devant le juge d'instruction, il disait : « Si je n'avais pas lu dans les journaux qu'il a été saisi plusieurs pièces écrites et signées par la duchesse de Berry et datées de la Vendée, je ne répondrais pas à vos questions sur son altesse royale. Sans me permettre de l'interroger sur ses résolutions, je lui ai dé

Volontaire royal dans les Cent-Jours, il fit le voyage de Gand. A son retour, luttant contre l'esprit imprimé d'abord à la seconde Restauration, il assista son père dans la défense du maréchal Ney, et sauva le général Cambronne dont toutes les bouches répétaient alors ce mot: « La garde meurt, et ne se rend pas! Moins heureux à l'audience pour le général Debelle, il alla se jeter en suppliant aux pieds de Louis XVIII et obtint sa grace. Partisan zélé de la liberté de la presse, il n'hésita pas à la défendre contre ses amis politiques. Dans son plaidoyer pour la Quotidienne (25 juin 1824), il signala les tentatives que faisaient les puissans du jour pour amortir l'opinion publique en achetant à prix d'or les journaux dont le nombre était alors limité. « Vous savez acheter des opinions et vous ne savez pas les défendre!» dit-il publiquement à M. de Villèle et à ses partisans. Deux ans plus tard (21 avril 1826), défendant l'abbé de La Mennais mis en accusation pour ses doctrines sur l'autorité du pape, il disait: «< A qui osera-t-on faire un crime de vénérer dans son cœur et ses paroles cette grande puissance spirituelle qui fait sans cesse entendre ces nobles enseignemens: Peuple, obéis à ton roi, il est l'image de Dieu sur la terre; roi, garde-toi d'oublier dans les pompes de ta grandeur que le dernier de tes sujets est ton frère. » En 1829, envoyé à la chambre des développé mon opinion. Dans l'état présent putés par le département de la HauteLoire, il attira aussitôt l'attention, lors de la discussion de la fameuse adresse des 221. Après la révolution de 1830, il prêta serment à la constitution nouvelle

de la société, je suis profondément convaincu que le succès d'une entreprise violente, d'une guerre, d'une révolte, ne peut être qu'un point de départ dangereux pour l'établissement ou le réta

M. Paulin Pâris vient (1832) de ressusciter un vieux poème du x111° siècle qui porte le nom de Berte aus grans piés, et qui est l'ouvrage d'un poète français appelé Adenès ou Adans, dont les inspirations charmaient les loisirs de la cour du roi Philippe-le-Hardi. La fable sur laquelle Adenès a composé son poème n'offre que peu de rapports avec l'histoire de la reine dont il porte le nom; et si nous en parlons ici c'est uniquement à cause de l'analogie qui résulte du titre de son œuvre entre son héroïne et l'épouse D. A. D. de Pépin-le-Bref.

blissement d'un gouvernement. Persuadé que la France ne peut trouver l'ordre et la paix que par le retour de la loi fondamentale de la monarchie sur la transmission de la souveraineté, je crois encore que la discussion seule doit faire entrer cette vérité dans la conviction de tous. C'est dans cette pensée qu'en jurant obéissance au gouvernement de fait, je suis resté à la chambre des députés, pour tendre au succès de mes opinions. (Ibid., pag. 67-8, 122-3, 160). » Aux assises de Blois, M. Berryer a été acquitté après de courts débats qui ont fait ressortir le talent de sa défense, l'impartialité des magistrats et l'indépendance du pouvoir judiciaire.

Dans les premiers jours de janvier 1834, M. Berryer reproduisant à la tribune, avec plus de développement, ses doctrines sur le serment, s'est attiré cette réponse du garde-des-sceaux : « Vous n'êtes ici qu'en vertu du serment que vous avez prêté au roi et à la Charte. Voulez-vous le retirer? dites-le franchement; mais ne faussez pas la morale publique par des subtilités. » (Moniteur.) Son mandat a expiré, avec celui des autres députés, à la fin de mai dernier (1834), lors de la dissolution de la dernière session des chambres; mais en juin il a été réélu dans quatre arrondissemens des départemens de la Haute-Garonne, des Bouches-du-Rhône, du Var et de la HauteLoire.

D-E.

BERTHE (au grand pied), ainsi nommée parce qu'elle avait, dit-on, un pied plus grand que l'autre. Fille de Caribert comte de Laon, cette princesse épousa Pépin-le-Bref, avec lequel elle fut élevée, en 751, au trône de France, et fut mère de Charlemagne. C'est là son plus beau titre aux hommages de la postérité; car la conduite qu'elle mena après la mort de son époux et l'influence qu'elle exerça sur un de ses fils, pour l'obliger à répudier son épouse Hémiltrude, font regretter que l'histoire n'ait pu se renfermer à son égard dans le silence qui couvre les dernières années de son existence. On sait seulement qu'elle mourut à Choisy, le 12 juillet 783, et qu'elle fut plus tard enterrée à Saint-Denis, auprès de son époux.

BERTHIER (ALEXANDRE), le plus intime des confidens de Napoléon, dont il avait été le chef d'état-major pendant l'immortelle campagne d'Italie, en 1796, et qui, depuis, le décora successivement des titres de maréchal, de grand-veneur, de vice-connétable, de prince souverain de Neufchâtel et Valengin, de prince de Wagram, etc., etc., naquit en 1753 à Versailles, d'un officier au corps des ingénieurs-géographes, et mourut en 1815, à Bamberg, au château du prince de Bavière, son beau-père.

Il occupe une place distinguée dans l'histoire contemporaine, l'homme qui un moment remplaça Bonaparte dans le commandement en chef de l'armée d'Italie, qui acheva la conquête de Rome, qui organisa la république de Milan, et qui attacha son nom à d'importans traités, comme la capitulation d'Ulm (voy.), le traité de Munich (1806), la convention de Koenigsberg, etc.; car cet homme avait la pensée du maître, et son talent c'était de la mettre en application.

Destiné par son père au corps des ingénieurs, il y entra après en avoir fait les études spéciales; mais bientôt il obtint une compagnie dans les dragons de Lorraine, d'où il passa, comme officier d'état-major, à l'armée expéditionnaire d'Amérique, sous les ordres du général Rochambeau. Devenu colonel aide-major-général pendant la guerre de l'indé-pendance, où il s'était vaillamment conduit, il fat, après son retour, nommé, en 1789, major-général de la garde nationale de Versailles, ville où il s'acquit des droits à l'estime des bons citoyens par la modération et la fermeté qu'il mit

dans ses fonctions, surtout à l'occasion | grandir encore que l'empereur lui fit

des troubles excités par la nouvelle de la fuite des tantes du roi pour l'Italie.

Vers la fin de 1791 il fut envoyé à Metz en qualité d'adjudant-général, et bientôt après le maréchal Luckner se l'attacha comme chef d'état-major. Employé dans l'ouest, il y fit son devoir contre l'insurrection avec la même vigueur, et il échappa ainsi aux accusations que moti- | vait sa conduite à l'égard des démagogues à Versailles.

Le 13 juin 1793 il eut trois chevaux tués sous lui en défendant Saumur contre l'armée royaliste; alors il était chef d'état-major du maréchal Biron. Deux ans après il fut promu au grade de général divisionnaire et choisi pour chef d'état-major par le général Bonaparte, lorsqu'il prit le commandement de l'armée d'Italie. C'est la belle époque de la vie militaire de Berthier, qui seconda dignement son chef et eut une glorieuse part aux combats de Millesimo, Ceva, Mondovi, au passage du pont de Lodi, à la bataille de Rivoli. Il avait mérité ainsi l'honneur d'apporter au Directoire le traité de Campo-Formio.

Ce fut au mois de décembre 1797 qu'il remplaça dans le commandement en chef Bonaparte, forcé par la difficulté des négociations à se rendre au congrès de Rastadt. Berthier ne fit que continuer l'exécution des desseins de son général en chef.

Il suivit en Égypte le héros qui dès ce temps l'associait, pour ainsi dire, à son brillant avenir, et auquel il était lui-même attaché par affection autant que par devoir. De retour avec lui, il devint ministre de la guerre quand son chef et son ami fut nommé premier consul; mais il ne resta dans ce poste que jusqu'au 2 avril 1800, époque à laquelle il retourna en Italie avec le titre de général en chef. Il ouvrit ainsi la campagne de Marengo, dont la gloire reste à Napoléon. On ne peut pas séparer davantage le reste de ses services militaires de l'histoire des campagnes de l'empe

reur.

Berthier fut fait maréchal le 19 mai 1804; les autres dignités plurent sur lui à de courts intervalles, et ce fut pour le

épouser la fille du duc Guillaume de Bavière-Birkenfeld, cousin du roi de Bavière, union dont il devait rester à son auteur un souvenir plus digne que ne le donneraient à croire les prétendues réminiscences de l'exilé de Sainte-Hélène, enregistrées dans le Mémorial (t.'V, pag. 72 et suiv.). Il y a dans l'honneur des familles quelque chose de plus sacré que les paroles même d'un monarque déchu; et les invectives qu'à l'égard de cette union l'on s'est cru autorisé à livrer au public, sous la forme de révélations historiques, sont dignes tout au plus de figurer dans un pamphlet.

A la Restauration de 1814, le prince de Wagram ne fut pas des derniers à signer l'acte de déchéance de Napoléon. Ce fut lui qui, à la tête des maréchaux, prononça l'allocution obligée à Louis XVIII, dans le château de Compiègne. Compris dans la formation de la chambre des pairs, il inspira assez de confiance au roi pour que celui-ci le plaçât à la tête d'une des deux compagnies qu'il ajouta à la première formation de ses gardes-ducorps. On sait que l'autre porta le nom du duc de Raguse. La suite a prouvé que c'était là une mesure habile, car ces deux maréchaux n'ont point failli à la foi jurée envers la Restauration.

La principauté de Neufchâtel, dont Berthier avait été investi, à titre de fief, par Napoléon, à qui la Prusse l'avait cédée par la convention de Vienne du 3 décembre 1805, rentra en la possession de Frédéric-Guillaume III dès le 25 janvier 1814; cette reprise fut sanctionnée par un article additionnel au traité de Paris du 30 mai 1814; Berthier y adhéra par son acte de renonciation, signé le 2 juillet suivant, moyennant une pension de 25,000 francs reversible par moitié sur sa veuve; pension que le roi de Prusse consentit à lui payer.

Le prince de Wagram ne jouit pas longtemps des bonnes graces de Louis XVIII: une lettre qu'il avait reçue de l'île d'Elbe lui suscita des tracasseries contre lesquelles il sut opposer plus de courage qu'on n'en avait à la cour de Napoléon; pourtant au retour de celui-ci il ne céda pas à l'occasion de se venger. Il prit le parti de

se retirer à Bamberg, et sa mort même n'a pas trouvé grace devant l'esprit de parti pour une résolution aussi loyale. On a prétendu que le suicide qui termina ses jours n'aurait été qu'un dernier acte du vertige que décelait, dans les derniers temps, son état mental. Mais, ne serait-il pas plus juste de dire qu'après avoir cédé une première fois à l'empire des circonstances en sacrifiant à ses devoirs politiques les engagemens de l'affection et de la reconnaissance, Berthier ne voulut pas dévorer, comme tant d'autres, l'humiliation d'un nouveau parjure, en répu- | diant la foi jurée à la Charte de 1814, qui garantissait l'indépendance et la li- | berté de la France.

Il existe quelques pièces de monnaie frappées à l'effigie de Berthier, comme prince souverain de Neufchâtel; on en a vu dans le médailler d'un savant amateur. Nous ne sachions pas qu'il ait jamais composé de vers, quoiqu'on l'ait représenté comme un Céladon; mais il a publié les ouvrages suivans: Relation de la bataille de Marengo, Paris, an XIV, in-8° et in-4° avec cartes; Relation des campagnes du général Bonaparte en Égypte et en Syrie, Paris, 1800, in-8°. On a imprimé à Paris, en 1826, les Mémoires d'Alexandre Berthier, prince de Neufchâtel et de Wagram, 1 vol. in-8°. P. C. BERTHIER. Deux frères du prince de Wagram, Victor-Léopold (17701807) et CÉSAR (mort en 1819), ont aussi servi avec distinction dans les armées françaises et sont arrivés l'un et l'autre jusqu'au grade de général de division.

Le comte FERDINAND de Berthier, fils de l'ancien intendant de Paris et ancien député, appartient à une autre famille. La manière misérable dont son père termina sa vie en 1789, pendu par la populace à la corde d'un réverbère et mutilé encore après sa mort, lui inspira pour les idées appelées libérales une répugnance profonde qu'il n'a jamais démentie et qui l'a même fait accuser en 1831 d'avoir cherché à attenter à la vie de Louis-Philippe. Successivement préfet du Calvados (1815) et de l'Isère, conseiller d'état (1821) et député de la Seine, il a constamment défendu des

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opinions ultra-monarchiques qui même l'ont fait exclure du conseil d'état par le gouvernement d'alors. Il y fut de nouveau nommé en 1824 et y fut admis en service ordinaire en 1828. S.

BERTHOLD, le deuxième apôtre du christianisme parmi les Livoniens, était abbé du couvent cistercien de Loccum dans la Basse-Saxe; en 1196, après la mort de Meinhard, premier missionnaire et évêque de ce peuple païen (Lives et Lettons), Berthold fut nommé par l'archevêque de Brême et de Hambourg évêque et missionnaire en Livonie. Arrivé à Ixkull sur la Duna, siége des premiers chrétiens de la Livonie, il chercha à gagner les naturels par la douceur, mais néanmoins il fut expulsé. Il y retourna bientôt après avec des croisés venant de la Basse-Saxe, pour forcer le peuple par les armes à embrasser le christianisme; mais il fut tué dans un combat, en 1198. Les croisés finirent cependant par vaincre et obtinrent par la force la conversion des Livoniens; mais à peine avaientils repris le chemin de leur pays que les Livoniens retournèrent au paganisme. C. L.

BERTHOLLET (LOUIS-CLAUDE), mort le 6 novembre 1822, sénateur, comte de l'empire, grand-officier de la Légion-d'Honneur, titulaire de la riche sénatorerie de Montpellier, grand-cordon de l'ordre de la Réunion, était né le 9 décembre 1748, de parens d'origine française, à Talloire près d'Annecy, en Savoie. Élève distingué dans son enfance, il fut reçu docteur en médecine à Turin n'ayant pas encore 23 ans. Il se rendit alors à Paris où il fit la connaissance de Tronchin, qui l'aida de son immense crédit et lui assura une position honorable en l'attachant à la maison du duc d'Orléans, aïeul du roi régnant. Presque en même temps qu'il se liait avec Tronchin, Berthoilet était devenu l'élève de Bucquet et de Macquer, et ce fut près d'eux qu'il puisa son goût décidé pour les sciences chimiques, à l'étude desquelles il put se livrer, graces à la munificence du duc dont il était devenu le commensal. Ce prince lui donna un laboratoire et le nomma son préparateur; car il aimait les sciences naturelles et avait étudié la

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