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sous le nom d'argent fulminant. Après avoir suivi Bonaparte en Italie, il fut nommé pour faire partie de l'expédition d'Égypte et chargé du soin de choisir les savans qui devaient composer le corps scientifique de cette expédition. Au faite des grandeurs, Napoléon prouva toute l'estime qu'il portait à Berthollet et toute son amitié pour lui en le comblant d'honneurs et de dignités. Berthollet ne s'est-il pas montré oublieux de tant de bienfaits en votant, le 1er avril 1814, la déchéance de l'empereur? Le roi Louis XVIII lui sut gré de cet acte, que dicta sans doute l'impérieuse nécessité de l'époque, en l'appelant à la pairie le 4 juin suivant, position dans laquelle Berthollet fut un constant défenseur des libertés constitutionnelles. L'expédition d'Égypte avait été nécessairement pour Berthollet l'occasion de nouveaux et importans travaux: reconnaissant que les immenses quantités de natron qu'on trouve dans ces contrées résultent de la transformation spontanée du muriate de soude, qui n'y est pas moins abondant et qui repose sur une couche de craie (carbonate de chaux), en carbonate de soude ou natron, il enrichit l'art de nouveaux procédés pour décomposer le muriate de soude, et fournit ainsi d'immenses quantités d'acide muriatique aux blanchisseries qu'il avait créées et de la soude aux fabriques de verre et de savon.

chimie avec Homberg. Berthollet assura son avenir en se faisant naturaliser et recevoir (1779) docteur en médecine de la Faculté de Paris; il soutint sa thèse sur les Propriétés médicales du lait des animaux. Bientôt après, abandonnant Stahl❘ et ses partisans et repoussant la vaine théorie du phlogistique qu'il avait soutenue jusqu'alors, il entra franchement dans la voie nouvelle ouverte par Lavoisier, et se livra entièrement à l'étude de la chimie. Son immortel ouvrage, Essai de statique chimique, prouve assez combien il contribua aux immenses progrès que fit alors cette science. La plupart de ses recherches avaient un but utile aussi après avoir été en avril 1780 préféré à Fourcroy pour remplacer Bucquet, et après | avoir été appelé à la même époque à remplacer Baumé à l'Académie des sciences, il fut nommé commissaire pour la direction des teintures aux Gobelins; ses travaux dans cette branche si difficile, si importante de la chimie appliquée, prouvent combien il convenait à cette place. Qui ignore en effet que Berthollet, faisant une curieuse application de la découverte de Scheele sur la propriété qu'a le chlore (acide muriatique déphlogistiqué d'alors) de détruire les couleurs végétales, créa un nouvel art, celui du blanchiment par le chlore, méthode dont l'usage fut bientôt universellement adopté et qu'on connaît encore sous le nom de procédé Berthollien. D'autres travaux non Après la Restauration, ayant à prendre moins importans firent connaître Ber- une part moins active aux affaires de thollet du grand capitaine qui allait pré- l'état, il vécut plus retiré dans sa maison luder d'Italie à la conles campagnes par de campagne d'Arcueil (voy.) où il fonda quête du continent européen. Bientôt cette Société d'Arcueil, composée de Berthollet associé à Monge, dont la l'élite des chimistes et des physiciens de science égalait le patriotisme, créa par- l'époque, et qui publia 3 volumes de métout des salpêtrières et améliora les promoires. C'est dans cette charmante recédés suivis pour la fabrication de la traite qu'il mourut à l'âge de 74 ans. poudre. C'est à l'occasion de ces travaux Nous n'avons pu qu'indiquer les travaux qu'il conçut l'idée de substituer au nitre, de Berthollet: parmi ses nombreux médans la composition de la poudre, une sub-moires et ses ouvrages nous citerons les stance toute nouvelle que ses recherches sur le chlore lui avaient permis de bien connaître, le chlorate de potasse. Les essais faits à Essonne firent sauter le moulin et périr cinq personnes (voy. POUDRE FULMINANTE). Il découvrit une substance plus dangereuse encore dans l'ammoniure d'argent, plus généralement connu

Élémens de l'art de la teinture, qui sont encore consultés journellement.

Berthollet prouva qu'il avait du courage quand il démontra qu'une portion d'eau-de-vie, qui était fort trouble et qu'il paraissait entrer dans les plans du comité de salut public et de Robespierre de faire considérer comme empoisonnée,

par

Comme tous les cœurs généreux dé cette époque, il voulait une rénovation politique; mais sans l'acheter par les longs déchiremens de l'anarchie. Débordé par la violence du mouvement, il s'attacha à en combattre les excès. Depuis 93, on le vit concourir à la rédaction de plusieurs journaux, notamment du Journal français, de l'Eclair (1795), du Courrier universel, et, après le 18 brumaire an VIII (9 nov. 1799), il fonda, de concert avec son frère (v. BERTIN DE VAUX),

ne renfermait aucun principe nuisible. Berthollet avait un fils (AMÉDÉE) dont les premiers travaux avaient déjà fait concevoir les plus brillantes espérances pour son avenir; mais à l'âge d'environ il 28 ans, en 1811, étant à Marseille, s'asphyxia volontairement. Dans son mémoire sur l'Analyse de l'ammoniaque il avait complété les travaux de son père qui avait découvert que l'azote est un des principes constituans de cette substance, et que cet azote existe en grande abondance dans la chair des animaux; ille Journal des Débats (voy.), le premier, avait indiqué le moyen de l'en extraire le plus brillant, et le plus influent des A. L-D. organes de la critique littéraire et de l'ol'acide nitrique affaibli. BERTIN (ANTOINE), poète érotique pinion monarchique. Impliqué, en l'an français formé à l'école de Dorat, mais | IX, dans une accusation de royalisme, il fut 9 mois détenu dans la prison du bien supérieur à son maître et heureux imitateur de Parny. Il naquit à l'île Bour- Temple où les épreuves de son journal bon, en 1752, et mourut, en 1791, à lui étaient apportées. De là, déporté à Saint-Domingue où il venait d'épouser une l'île d'Elbe, il s'en échappa, parcourut jeune créole. On a de lui, sous le titre l'Italie, cette patrie des beaux-arts, et fit d'Amours, des élégies qui, avant d'être connaissance à Rome de M. de Châteauimprimées, en 1782, avaient fait fortune briand dont il devint l'ami intime, et dans les salons, et un Voyage de Bour- qui plus tard devait avoir sur son jourS. nal une si grande influence. En 1804 il gogne en prose et en vers. revint à Paris; la police fermait les yeux sur sa présence. Il reprit la rédaction en chef du Journal des Débats, auquel, en 1805, Napoléon imposa le titre de Journal de l'Empire. De plus, il imposa M. Fiévée comme rédacteur en chef avec un traitement de 50 à 60,000 francs qui lui fut assigné sur le journal. Cependant M. Fiévée, cédant à l'influence de M. Bertin, laissa insérer un morceau extrait du Mercure de France qui appartenait alors à MM. Bertin et de Châteaubriand et où ce dernier, avec sa verve ordinaire, peignait Tacite marquant la tyrannie d'une empreinte ineffaçable et désignait évidemment Napoléon. Celui-ci, mécontent, remplaça, en 1808, M. Fiévée dans la rédaction du Journal de l'Empire par M. Étienne. Les propriétaires du Journal des Débats perdirent toute influence sur la rédaction de leur journal, ce qui n'empêcha pas qu'en 1811 ils furent tout

BERTIN (THÉODORE - PIERRE ),

connu comme traducteur et comme sténographe, naquit à Donemarie, près de Provins, en 1751, et mourut à Paris en 1819. Attaché en qualité de sténographe à plusieurs assemblées législatives de France, il introduisit dans ce pays ce procédé d'abréviation. Il traduisit un grand nombre d'ouvrages anglais, et en l'incomposa lui-même en français pour struction de la jeunesse et sur diverses matières. La mécanique et la physique formaient son étude de prédilection, et on lui doit l'invention des lampes doci

macistes.

S.

BERTIN (LOUIS-FRANÇOIS), l'ainé des deux frères Bertin, naquit à Paris en 1766 et fut destiné à l'état ecclésiastique. Au sortir du collège du Plessis il fit sa théologie au collège Sainte-Barbe, et ses camarades se rappellent encore aujourd'hui la bibliothèque qu'il avait formée avec le revenu d'un petit béné-à-fait dépouillés, par un arrêté de l'empefice dont il était déjà pourvu, quoique écolier. Avant qu'il entrât dans les ordres, cette carrière lui fut fermée par la révolution. Il en avait embrassé les espérances et les réformes avec joie.

reur, de leur propriété. L'énorme revenu créé par leurs talens et par ceux des amis qu'ils s'étaient attachés, le mobilier de la rédaction, jusqu'aux glaces et aux fauteuils, l'ayant en caisse, tout fut saisi sans

arrêt des tribunaux. Ce n'était pas, comme on le voit, l'époque des garanties pour la presse.

entier à la direction de son journal qu'il n'a jamais quittée que par la force, et n'a jamais eu d'autre ambition. Il n'a recherché ni places ni décorations.

Dans sa jeunesse (1798 et 1799), M. Bertin a publié quelques romans en partie traduits de l'anglais : Éliza ou la

D-E.

BERTIN DE VAUX (LOUIS-FRANÇOIS), frère du précédent, aujourd'hui pair de France, naquit en 1771. Quoique sa carrière politique ait eu plus d'éclat que celle de son frère, il a pourtant toujours suivi la même ligne.

M. Bertin de Vaux seconda son frère dans la rédaction du Journal des Débats, eut sa part des poursuites que leur attirait l'esprit du journal, et fut dépouillé avec lui, en 1811, de cette propriété.

M. Bertin ne reprit cette propriété qu'en 1814, au retour des Bourbons. Dévoué à leur cause où il voyait celle de la France, il suivit Louis XVIII à Gand et y fut chargé de la rédaction du Mo-famille d'Elderland; la Cloche de Miniteur universel, le journal officiel des nuit; la Caverne de la mort et l'Église royalistes pendant les Cent-Jours. De re- de Saint-Silfrid. tour à Paris en même temps que les princes, il seconda vivement les mesures du gouvernement par la direction du Journal des Débats. La manière dont M. de Chateaubriand fut renvoyé du ministère et les plans imprudens, avantcoureurs de la catastrophe de Charles X, le firent passer dans les rangs de l'Opposition. En juin 1830, M. Bertin eut à se défendre devant le tribunal de police correctionnelle d'un article qu'il avait publié dans les Débats contre l'avénement du ministère Polignac, avénement qui lui avait arraché ces mots : Malheureuse France, malheureux roi! Condamné par le tribunal de police correctionnelle, il fut acquitté par la Cour royale, sur la plaidoirie de M. Dupin, l'aîné. Ses adversaires n'ont pas manqué de lui reprocher, surtout après la révolution de 1830, qu'il avait abandonné le principe de la légitimité. « Nous avons voulu et nous voulons toujours l'hérédité de la couronne, a-t-il répondu, non pour accumuler pendant des siècles dans une mème famille les honneurs, la richesse et la puissance, mais pour les avantages qu'en retire la propriété, le commerce, l'état entier dont il représente et maintient l'unité. En 1830, fallait-il sacrifier au principe tout ce qui en fait la valeur, nos libertés, notre civilisation, notre repos, nos lois? Des flots de sang versé ne l'auraient pas conservé à ce prix. Le peuple, tout sanglant du combat, aurait repoussé le principe de la monarchie héréditaire s'il eût été irrévocablement lié au maintien de la branche aînée des Bourbons sur le trône. Nous l'avons tiré des décombres où l'avait enseveli le canon des soldats de Charles X. » (Débats, 3 nov. 1833).

M. Bertin, heureux au milieu de sa famille et de la brillante élite des hommes de talent qu'il a su s'attacher, est tout

En 1801 il fonda une maison de banque à Paris. Quelques années après il fut nommé juge, puis vice-président du tribunal de commerce. A la chute du gouvernement impérial, il se prononça vivement pour les Bourbons, et, au mois de septembre 1815, il présida l'un des colléges électoraux de la capitale qui le choisit pour député. Un mois après, il fit partie du ministère de la police en qualité de secrétaire général et il y resta jusqu'en 1817. En 1820, il présida de nouveau le collége électoral qui l'avait déjà nommé député et qui le nomma une seconde fois. Il échoua aux élections suivantes;

mais

peu de temps après il fut élu par l'arrondissement de Versailles qui renou

vela son mandat en 1824 et en 1827.
Conseiller d'état en 1827, puis démis-
sionnaire en 1829, il se rangea parmi
les 221 pour renverser un ministère
dont la chute ne fut que le prélude de
celle de l'ancienne dynastie. C'était peut-
être plus que ne voulait M. Bertin de
Vaux; cependant après la révolution de
juillet il s'associa à ceux de ses collègues
qui proclamèrent roi le duc d'Orléans.
Rappelé alors au conseil d'état et chargé
de missions diplomatiques en Hollande
(22 sept. 1830) et en Angleterre, il fut,
par l'ordonnance du 13 octobre 1832,
nommé à la chambre des pairs où il siége
encore aujourd'hui.
DE M.

BERTINAZZI (CHARLES), voy. | crits, les uns théologiques, les autres de

CARLIN.

BERTIUS (PIERRE), cosmographe et historiographe du roi Louis XIII, professeur royal de mathématiques, naquit à Beveren, en Flandre, en 1565. Les troubles de religion engagèrent ses parens à le transporter à Londres, où il commença son éducation. Il l'acheva à Leyde, où son père, qui était devenu ministre protestant à Rotterdam, le fit venir à l'âge de 12 ans. En 1582, Bertius, âgé de 17 ans, embrassa la carrière de l'enseignement, et professa successivement à Dunkerque, à Ostende, à Middelbourg, à Goes et à Strasbourg. Le désir de s'instruire lui fit entreprendre un voyage en Allemagne avec JusteLipse; le même motif le conduisit en Bohême, en Silésie, en Pologne, en Russie et en Prusse. Il revint enfin à Leyde, où il avait été nommé professeur. On le chargea aussi du soin de la bibliothèque de l'université de cette ville, qu'il mit le premier en ordre et dont il publia le catalogue. En 1606, il fut nommé régent du collége des États, à la place de Jean Kuchlin, son beau-père; mais ayant pris le parti des disciples d'Arminius contre ceux de Gomarus et publié contre ces derniers un grand nombre d'écrits théologiques, il se vit dépouillé de toutes ses places et de tout moyen de subsistance, quoique chargé d'une nombreuse famille. Il présenta aux États de Hollande une requête pour obtenir une pension, qui lui fut refusée. En 1618, Louis XIII l'avait honoré du titre de son cosmographe. Contraint par la misère, Bertius se rendit en France et embrassa la religion catholique. Il fit son abjuration le 25 juin 1620, entre les mains de Henri de Gondi, cardinal de Retz, évêque de Paris. Les protestans s'affligèrent beaucoup de cette abjura- | tion et les catholiques n'osèrent pas s'en glorifier. Peu de temps après, Bertius fut nommé professeur d'éloquence du collège de Boncourt, ensuite historiographe du roi, et il fut enfin pourvu d'une chaire surnuméraire de professeur royal de mathématiques. Il mourut en 1629.

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géographie. Les premiers causèrent ses malheurs et sont oubliés, les seconds lui procurèrent une existence heureuse et sont encore quelquefois lus ou feuilletés par les savans.

Le plus connu des ouvrages géographiques de Bertius et le plus recherché, est son Theatrum geographiæ veteris (2 vol. in-fol., 1618 et 1619, Elzevir ). Cependant ce recueil, dont Bertius n'a été que l'éditeur et l'éditeur négligent, a plus de réputation qu'il n'en mérite. Le premier volume se compose uniquement de la géographie de Ptolémée, en grec et en latin, réimprimée sur l'édition donnée 14 ans auparavant par Montanus (désignée vulgairement, mais à tort, sous le nom d'édition de Mercator), à laquelle Bertius a seulement ajouté les variantes d'un manuscrit de la bibliothèque palatine, qui lui avait été fournies par Sylburg; mais Bertius a laissé faire dans son édition un bon nombre de fautes qui n'existent pas dans l'édition de Montanus. Le second volume du Theatrum renferme l'itinéraire d'Antonin et la notice des provinces de l'Empire, réimprimés sur l'édition d'André Schott, dont Bertius a copié jusqu'aux fautes d'impression. Ensuite vient la table de Peutinger, telle que l'avait donnée Velser, et avec les commentaires de ce dernier auteur; enfin, un choix de cartes de géographie ancienne, extraites du Parergon d'Ortelius, et avec le texte descriptif de cet excellent géographe, tout cela sans aucune note ni addition de Bertius.

Voir pour les autres ouvrages de Bertius les Vies de plusieurs personnages célèbres, des temps anciens et modernes, Lyon, 1830, t. I, p. 350-53. W-R.

BERTOLACCI (ANTOINE), fils de Pascal Bertolacci, ancien président de la Cour suprême en Corse sous la domination française, ayant émigré avec sa famille lors de la révolution de 1793, fut employé, sous le ministère de lord Guilford, son ami, dans l'île de Ceylan, où il exerça pendant 17 années la charge d'administrateur et de contrôleur général. Ces hautes fonctions développèrent ses vues Bertius a laissé un grand nombre d'é- d'économie politique et civile, et il ne

la vie, administrées et garanties par le gouvernement, afin d'attacher réciproquement les peuples à l'État et l'État aux peuples, par un plan basé, non comme les autres plans de ce genre sur des associations particulières, mais sur le crédit public même, et qui n'eût pu que consolider l'édifice social, en assurant véritablement l'avenir de la vie par le bienêtre des individus et des familles. G-CE.

cessa de diriger ses idées vers la morale et le droit public, comme les vraies bases de la liberté et de l'ordre, en y appropriant les connaissances acquises de l'antique civilisation religieuse de l'Inde. Mais les fatigues excessives causées par l'activité de son esprit, quoiqu'il fût d'une constitution robuste, et l'altération croissante de sa santé sous le tropique, le déterminèrent à quitter son emploi, et il revint en Europe. Il s'occupa en Angle→ terre d'appliquer, dans plusieurs ouvrages, ses principes sur l'économie sociale, d'abord à l'administration des établissemens de la Grande-Bretagne dans l'Inde et ensuite à l'état présent de la GrandeBretagne elle-même, en publiant: 1° A view of the agricultural, commercial, and financial interests of Ceylan, with an appendix containing some of the principal laws and usages of the Candians, etc., Londres, 1817, in-8°, 577 pages, avec une carte topographique de l'ile de Ceylan par le capitaine Schneider; 2° An inquiry into several ques- | tions of political economy applicable to the present state of Great-Britain, Londres, 1817, in-8°, 94 pages. Après la seconde Restauration,l'auteur vint se fixer en France, sa patrie, redevenue l'alliée de l'Angleterre, Nul n'intéressa plus vivement, dans un écrit plein d'un patriotisme vraiment chrétien, les deux peuples amis en faveur des Grecs martyrs et victimes de la persécution musulmane. Ce fut après la victoire de Navarin, qui a signalé l'accord des deux nations rivales, qu'il publia, 3o cette brochure où il proposait une alliance étroite par mariage, sous le titre de La France et la Grande-Bretagne unies, avec l'épigraphe, Terræ marisque connubium, Paris, 1828, in8o, 45 pages. L'auteur y considère ces deux grandes puissances, continentale et maritime, comme le complément l'une de l'autre, et comme garantes de la paix de l'Europe entière, par l'établissement legal de l'ordre chez les divers peuples, d'après la force et l'analogie des constitutions, dont le but politique est le même, quoique le champ et les moyens d'action soient différens. Ce fut enfin dans la même vue qu'il mit au jour, 4°, en 1829, un projet d'assurances générales sur

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BERTON (JEAN-BAPTISTE), maréchal-de-camp, naquit en 1774 près de Sedan, à Francheval (Ardennes). A l'àge de 17 ans il entra à l'école de Brienne et de là il passa à l'école d'artillerie de Châlons, où il fit son apprentissage. La guerre ayant éclaté, en 1792, Berton fut nommé lieutenant dans la légion des Ardennes; il fit avec ce corps les campagnes des armées de Sambre-et-Meuse, sous le commandement du général Moreau, et obtint le grade de capitaine. Sa bravoure l'ayant fait distinguer à la bataille d'Austerlitz, dans les campagnes de Prusse, en 1806, et à la bataille de Friedland, en 1807, il fut attaché aux états-majors des généraux Bernadotte et Victor. Lorsque le général Sébastiani entra en Espagne, Berton, nommé chef d'état-major à Valence, donna de nouvelles preuves de sa bravoure à la bataille de Talaveira et à celle d'Almanacid. Il enleva, dans cette dernière, la position la plus élevée du piton sur lequel la ville est assise. A Ocaña il montra une habileté, un sang-froid et une intrépidité si remarquables que le prince Sobieski, à côté duquel il venait d'être blessé, l'embrassa en présence du régiment, et lui dit : « Je ferai savoir à ma nation la manière dont vous venez de vous conduire à la tête de ses enfans; je demanderai pour vous la croix du Mérite militaire : les Polonais seront fiers de la voir briller sur la poitrine d'un brave tel que vous. » Berton avait conduit, dans cette attaque, les lanciers polonais à l'ennemi. Lorsque le corps du général Sébastiani fut dirigé sur le royaume de Grenade, Berton prit Malaga à la tête d'un détachement de 1000 hommes, et fut nommé gouverneur de cette ville par le maréchal Soult. En 1813, promu au grade de maréchal-de-camp, il commanda une brigade à la bataille de

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