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propriétés curatives, et où l'on se baignait pour échapper à diverses maladies (V. Ev. de saint Jean v, 2 et suiv.). On ne sait pas dans quelle partie de Jérusalem cet étang était situé, car la tradition qui le place au sud et derrière la montagne du temple ne repose sur aucun fondement solide. Cependant on est parti de cette donnée pour établir que c'est le sang des victimes immolées au temple qui lui communiquait des propriétés salutaires. Eusèbe dit positivement qu'il avait une teinte rouge très prononcée; mais on pourrait l'attribuer aussi au mélange d'ocre. Cinq réservoirs de cet étang étaient entourés de galeries couvertes sous lesquelles les malades áttendaient que l'eau se mit en mouvement. « Un ange descendait en certains temps au lavoir et troublait l'eau, et alors le premier qui descendait au lavoir était guéri, de quelque maladie qu'il fût détenu. » Ainsi s'exprime le récit évangélique; mais de savans critiques regardent le verset 4° comme une évidente interpolation.

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juifs interprétaient cette prophétie comme
l'entendent encore aujourd'hui les chré-
tiens; dans l'Évangile de saint Matthieu
on les voit répondre en citant les paroles
de Michée au roi Hérode qui leur de
mandait où devait naître le Messie. Le
dernier fait qui se rattache au nom de
Bethlehem est le massacre des enfans de
cette bourgade, exécuté par ordre d'Hé-
rode, dans l'intention de faire périr lë
Christ dont la naissance commençait à
faire du bruit parmi le peuple et pouvait
fournir à ceux qui détestaient la domi
nation étrangère un prétexte de soulève-
ment.
B-D.

BETHLEN (GABRIEL), connu sous le nom de BETHLEN-GABOR (à raison d'un usage de Hongrie d'après lequel le nom de baptême suit le nom de famille), naquit en 1580, d'une famille riche et distinguée de la Haute - Hongrie, qui avait embrassé la religion protestante. Dans les troubles qui agitèrent la Transylvanie, pendant les règnes de Sigismond et de Gabriel Bathori, Bethlen sut On dit figurément: Attendre aux sour- se faire des amis parmi les grands du ces de Bethesda pour marquer l'attente pays, et, après la mort de ces deux malde quelque événement heureux. J. H. S. heureux princes, en 1813, il parvint, BETHLEHEM, ville de la tribu de avec l'appui de la Turquie, à se faire Juda, éloignée de Jérusalem d'environ 5 nommer prince de Transylvanie, la lieues, et qu'on distinguait de celle de maison d'Autriche n'étant pas alors en la tribu de Zabulon en ajoutant de Juda. mesure de faire valoir contre lui ses préElle portait, dans les temps antérieurs à tentions. Lorsqu'en 1619 les États de la Moïse, le nom d'Éphrat où Éphrata qui, Bohème se révoltèrent contre l'Autriche, comme Bethlehem (maison de pain), fait Bethlen entra en alliance avec eux, péallusion à la fertilité de la contrée. Cet nétra avec une forte armée dans la Honancien nom se trouve, dans plusieurs pas- grie, prit Presbourg, menaça Vienne, et sages de la Bible, uni au nom plus mo- se fit élire roi de Hongrie le 25 août 1620. derne de Bethlehem, particulièrement Mais la fortune ayant de nouveau favodans la prophétie de Michée (ch. v). Il risé les armes impériales, Bethlen fit la est question de Bethlehem, dans le livre paix avec Ferdinand, renonça au royaume des Juges, comme de la ville natale de et au titre de roi, et en fut dédommagé Booz; dans le 1er livre de Samuel, comme par la possession de la ville de Kaschau, de la ville natale du roi David. Au 2* li- de sept comitats hongrois et des princivre de Samuel on voit trois des guer-pautés silésiennes d'Oppeln et de Ratibor. riers qui accompagnaient David persécuté par Saul, lui procurer, au péril de Jeur vie, de l'eau du puits de Bethlehem qu'il refuse de boire en frémissant du danger auquel s'étaient exposés pour lui ses compagnons d'armes. Bethlehem est surtout remarquable comme le lieu de naissance de Jésus-Christ, désigné d'avance par le prophète Michée. Les docteurs

Mais, turbulent et guerrier, il reprit les á: mes en 1623 et s'avança avec 60,000 hommes jusque vers Brunn en Moravie, où, n'ayant pas pu joindre ses troupes à celles du duc Chrétien de Brunswick, il fut obligé de conclure un armistice et de faire de nouveau la paix (1624) aux conditions de la dernière. Une nouvelle rupture, en 1626, resta encore sans effet, à

la suite de la défaite du comte de Mansfeld | peuple que les Turdétains, par les Bassur lequel Bethlen avait compté. Bethlen- tedani et les Celtici, était bornée au sud Gabor mourut sans enfans, en 1629. par la Méditerranée, au nord et à l'ouest l'Anas, par et n'avait Par son testament, il recommanda son de limites cerpas taines du côté de l'est. J. H. S. pays et sa femme à l'empereur romain Ferdinand II, nomma pour exécuteur de sa dernière volonté l'empereur othoman, et légua à chacun d'eux, de même qu'au roi romain Ferdinand III, un beau cheval richement enharnaché et 40,000 duC. L. cats comptant.

BETHMANN (LES FRÈRES), célèbre maison de banque à Francfort-sur-leMein, fondée en 1748. Les héritiers de cette maison possèdent une galerie de tableaux célèbre. X.

BETHMANN (FRÉDÉRIQUE-AUGUSmariée TE-CONRADINE), née Flittner, d'abord à l'acteur comique Unzelmann, et puis à un acteur moins connu appelé Bethmann, naquit à Gotha, en 1766, et mourut à Berlin, en 1814. Elle occupa, sur le théâtre allemand, un des rangs les plus distingués. Sa voix agréable la porta à s'essayer d'abord dans l'opéra que, même dans la suite, elle n'abandonna pas tout-à-fait. Bientôt elle eut un succès de vogue, tant pour son chant mélodieux que pour son jeu expressif dans toute espèce de rôle; appelée avec Unzelmann au théâtre de Berlin, elle continua de s'y perfectionner. En 1803 elle se sépara de son mari et épousa l'acteur Bethmann. De l'esprit, du sentiment, une voix harmonieuse, réunis à un physique agréable et expressif et à l'art de dire avec goût et intelligence les ròles les plus divers, firent d'elle une artiste accomplie. Dans la tragédie comme dans la comédie, elle réussit également; mais son triomphe fut surtout dans les rôles

naïfs.

C. L.

BETHUNE, voy. SULLY. BÉTIQUE, nom d'une division de l'Espagne ou Ibérie occidentale, sous les Romains. Ces derniers divisaient l'Ibérie occidentale en Lusitanie et en Bétique; l'Anas formait la limite entre les deux provinces. Celle de Bétique tirait son nom du fleuve Bétis ou Guadalquivir; cependant César ne parait pas avoir connu ce nom, qu'on trouve dans Plutarque, Pline, Sénèque, etc. La Bétique, habitée par les Turdules, qui paraissent être le même

BÉTIS, voy. l'article précédent et GUADALQUIVIR.

BÉTON, espèce de mortier composé avec des recoupes de pierre, du cailloutage et de la chaux, et qui s'emploie ordinairement dans les travaux hydrauliques. Les anciennes voies romaines sont en partie faites avec ce mortier; elles étaient composées de 4 couches. La première était formée par un ou deux rangs de pierres plates posées à bain de mortier; la deuxième d'une maçonnerie de blocage bien battue. Sur cette maçonnerie on étendait une troisième couche faite avec du gravier bien broyé et de la chaux nouvellement éteinte. On posait ensuite sur cette dernière couche le pavé, que l'on enfonçait en le battant. Les chemins dont la superficie n'était pas pavée en grandes pierres étaient terminés par une couche de béton, composé de gravier broyé avec de la chaux; on réservait les cailloux les plus gros, qu'on enfonçait ensuite dans ce béton, pour former la surface supérieure. Dans les travaux hydrauliques on compose le béton de 12 parties de pouzzolane et de 6 parties de sable non terreux; après les avoir mêlées, on forme une bordure circulaire de cinq à six pieds de diamètre; on remplit l'intérieur de neuf parties de chaux vive bien cuite, concassée avec une masse de fer, pour qu'elle s'éteigne plus vite, ce qui se fait en jetant peu peu de l'eau de mer dans les travaux maritimes; on peut employer l'eau douce en y faisant séjourner, pendant quelque temps, de vieilles ferrailles. Dès que la chaux est réduite en pâte on y incorpore la pouzzolane et le sable. Le tout étant bien mêlé, l'on y jette 13 parties de recoupes de pierre et 3 de mâche-fer concassé, lorsqu'on est à portée d'en avoir; ou bien on se contente d'employer 16 parties au lieu de 13 de recoupes et de blocailles de pierre, ou de cailloux, dont la grosseur ne doit point excéder celle d'un P-T. œuf. Voy. MORtier. BETTE (beta vulgaris), plante de

une analyse et des recherches microsco piques dont nous reproduisons ici les principaux résultats.

Toutes les substances contenues dans betteraves varient en proportions, suivant les variétés, les terrains, les saisons, les soins de la culture, etc.; le plus ordinairement elles sont, dans l'ordre suivant, rangées d'après leurs plus fortes proportions.

la famille des chénopodées de Jussieu et
de la pentandrie digynie de Linné, et qui
est connue sous le nom de poirée. Elle
est alimentaire, principalement par ses
feuilles qui sont douces et mucilagineu-les
ses et à grandes nervures. On la cultive
dans les jardins où elle croit avec facilité.
Ses racines sont sèches, peu volumineuses,
larges et fort dures, ce qui empêche d'en
faire usage dans l'économie domestique.
Pour rendre les feuilles plus charnues, on
a recours à la ligature qui amène l'étio-
lement. Alors les pétioles s'élargissent et
s'épaississent. C'est ce qu'on nomme
cardes et qu'on emploie sur les tables,
accommodées de différentes manières.
Les feuilles de poirée se mêlent à l'oseille
dont elles corrigent l'acidité; car, lors-
qu'elles sont seules, elles sont d'une fa-
deur extrême. Elles entrent dans les bouil-
lons et les potages maigres. D'ailleurs
elles sont encore plus usitées en méde-
cine que dans la cuisine: elles figurent
parmi les plantes émollientes et, comme
telles, sont employées tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur. On sait que les feuilles
de poirée servent de temps immémorial
au pansement des vésicatoires, des affec
tions dartreuses, etc., et qu'on en fait
des cataplasmes très adoucissans. F. R.

BETTERAVE. La racine charnue de cette plante offre un très bon aliment à divers animaux et surtout aux vaches dont elle peut améliorer le lait en augmentant sa quantité; ses feuilles servent aussi à la nourriture des bestiaux; une portion de leurs débris reste sur le sol et contribue à le féconder.

Déjà la betterave avait, depuis plusieurs années, fixé l'attention des savans, des agronomes, des manufacturiers et des gens du monde. Les travaux des Margraff, Achard, Déyeux, Chaptal, Barruel, Mathieu de Dombasle, etc., et de nombreuses applications en grand, avaient appris quelles ressources offre ce précieux végétal, le seul dont on ait pu obtenir économiquement en France un sucre identique avec celui des cannes. Cependant on ignorait la composition chimique de la betterave; on n'avait pas encore des données précises sur ses produits comparés. Nous avons voulu essayer (1825) de remplir ces lacunes par

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1o Eau (de 85 à 90 centièmes). 2° Sucre cristallisable, identique avec celui des cannes (de 6 à 11 pour 100). 3° Sucre incristallisable. En suivant avec le plus grand soin les procédés décrits par nous, on réduit à une si petite quantité le sucre incristallisable qu'il est probable que ce sucre ne préexiste pas dans la betterave, mais qu'il est le résultat d'une altération du sucre cristallisable. Les dernières recherches de M. Pelouze ont confirmé cette prévision. 4° Albumine, matière azotée coagulable par la chaleur. 5o Acide pectique, substance capable de former une gelée consistante avec 100 fois son poids d'eau. 6o Ligneux, en fibres fortes tubulaires et en utricules excessivement minces. 7° Substance azotée soluble dans l'alcool et dans l'eau, analogue à l'osmazone. 8° Matières colorantes rouge, jaune et brune. 9° Substance aromatique offrant une odeur analogue à celle de la vanille. 10° Matières grasses, l'une fluide à 10 degrés, l'autre consistante à cette température. 11° Malates acides de potasse, d'ammoniaque et de chaux. 12° Chlorure de potassium. 13° Nitrates de potasse et de chaux. 14° Oxalate de chaux. 15° Phosphate de chaux. 16 Chlorophylle. Cette substance n'existe en proportion sensible que dans le tissu fibreux, sous l'épiderme et seulement dans les parties verdâtres des racines sorties hors de terre. 17° Huile essentielle, principe de l'odeur vireuse des betteraves, en partie soluble dans l'eau, à laquelle elle communique un goût àcre, désagréable et son odeur forte. 18" Sulfate de chaux, silice, soufre.

Les betteraves offrent près de leur sommité une sorte d'alvéole demi-transparente qui diffère de texture avec le reste de la racine, par l'absence totale de gros vaisseaux fibreux et dont la com

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position chimique est différente, surtout par le manque total de sucre et par une plus forte proportion de nitrates et d'hydrochlorates de potasse et d'ammoniaque, et de substance aromatique; elle se rapproche, par cette composition, des pétioles des feuilles à leur origine.

Des expériences faites sur plusieurs variétés de betteraves venues la même année dans le même terrain, semées et récoltées à la fois, etc., ont offert des résultats variables sous le rapport du sucre cristallisé que l'on en a obtenu, depuis 0,05 jusqu'à 0,09; cependant elles ont sensiblement conservé le même ordre, placées ainsi suivant les plus grandes proportions de sucre obtenu :

1o BETTERAVE BLANCHE (beta alba); c'est aussi celle qui contient les plus fortes fibres ligneuses, le plus d'acide pectique et qui est la plus dure. Elle donne que la matière colorante brunę.

ne

2o BETTERAVE JAUNE (lutea major), yenue de la graine de Castelnaudary.

3o Betterave ROUGE (rubra romana), graine tirée de la même localité.

4°BETTERAVEDISETTE (beta silvestris), qui peut acquérir un volume énorme et tel qu'une seule racine pèse jusqu'à 25 livres; dans un sol riche, profond, léger, un peu humide, on a récolté jusqu'à 100,000 kilogr. par arpent.

Le sucre le plus abondamment consommé dans presque toutes les parties du monde est extrait des cannes cultivées dans les Indes, aux Antilles, etc., et des betteraves récoltées en Europe.

Le sucre pur, cristallisable, identique dans les cannes, betteraves, batates, érables, melons, etc., est un principe immédiat des végétaux, c'est-à-dire qu'à moins de l'allérer ou de le décomposer, il nous est impossible d'en extraire deux substances. Il est blanc, diaphane, solide; il pèse 16,65, l'eau pesant 10 sous le même volume; ses cristaux purs ne contiennent presque pas d'eau; la saveur du sucre est douce et très agréable pour la plupart des animaux; seul il ne jouit pas d'une faculté nutritive complète, mais il forme un assaisonnement susceptible de concourir à l'assimilation d'autres substances alimentaires.

teraves, les engrais actifs de matière animale produisent de très bons effets, s'ils sont employés en quantité convenable.

Ainsi, 500 à 750 kilogr. de chair ou sang sec en poudre, ou 18 à 20 hectol. de noir animal, résidu des clarifications,

ou mieux encore 15 hectol. de noir ani-
malisé, suffisent pour la fumure d'un
hectare qu'on sème d'abord en blé, puis
ensuite en betteraves. Afin de mieux
nettoyer et ameublir les terres ou pour
avoir une provision plus grande de bet-
teraves, lorsque le terrain à disposition
ne suffit pas pour alterner les cultures,
on peut obtenir plusieurs années de suite
des récoltes de betteraves sur le même
terrain; mais, dans ce cas, on ne profite
pas, pour la culture des céréales et au-
tres, du nettoiement du sol les bina-
par
ges donnés aux betteraves.

Les betteraves, dès qu'elles sont mûres, ou même très peu de temps avant, sont arrachées et décolletées dans les champs, et la fane est portée aux bestiaux, qu'elle nourrit pendant 1 à 2 mois; durant cet intervalle, on arrache et l'on porte à la rape la quantité nécessaire à la fabrication journalière; le surplus est déposé dans des magasins frais ou mieux dans des silos (voy.), au bord des terres mêmes, pour être traité postérieurement.

Il y a un double avantage à commen-cer le traitement des betteraves très peu de temps avant leur maturité: 1o elles contiennent alors autant de sucre et d'une plus facile extraction; 2° le temps de l'arrachage se prolonge aisément, et les betteraves non arrachées s'altèrent moins encore que dans les silos, ne fût-ce que parce qu'elles n'ont pas encore été froissées, meurtries ni blessées.

A l'entrée dans la fabrique, la premiere opération consiste dans un nettoyage dont le but est d'enlever d'abord la terre adhérente et les cailloux. Deux moyens sont employés pour y parvenir : le premier, plus simple, quoique moins économique dans une grande exploitation, consiste à racler avec un couleau toutes les parties couvertes de terre; on tranche même les radicelles qui recèlent des pierrailles. Le deuxième moyen consiste en un lavage dans un grand cylindre creux, Dans la culture des cannes et des bet- en bois, dont les douves sont écartées de

12 à 15 lignes à l'extérieur. Ce cylindre tourne sur son axe en fer, en plongeant à sa partie inférieure dans une caisse en bois remplie d'eau.

Il convient généralement, dans une fabrique de sucre de betteraves, de se servir de bœufs ou de vaches pour imprimer la puissance mécanique au laveur, aux rapes, presses, pompes, tiresacs, etc.; car ces animaux, nourris en grande partie avec le marc pressé de la pulpe, rendent, soit en accroissement de chair musculaire, soit en produit de lait, une valeur qui représente celle de ces résidus et les utilise mieux. Un manége attelé de 6 boeufs, ce qui en suppose 24 à l'écurie pour se relayer, suffit pour une usine traitant 5,000,000 de kilogr. de betteraves.

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les frais de nettoyage, de râpage, etc. Ce qui s'oppose à ce que l'on extraye facilement le jus, c'est qu'il est renfermé dans des cellules ou utricules dont plusieurs parties ne sont pas atteintes par la ràpe; aussi est-on parvenu dernièrement à extraire les du jus restant dans les marcs, en chauffant ceux-ci brusquement pendant 10 minutes par une injection de vapeur et sans même les faire sor→ tir des sacs déjà exprimés. Cette tempé rature, déterminant la rupture des cellules, laisse le suc qui y est contenu libre de suivre les lois ordinaires de l'écoulement des liquides, et il suffit de reporter aussitôt sous la presse, pour obtenir la proportion précitée qui porte de 88 à 90 pour 100 la quantité totale.

Tout le jus étant obtenu, à froid et à Dès que les betteraves sont nettoyées chaud, est porté dans les chaudières à par l'un des deux procédés ci-dessus, on déféquer; il doit être soumis successiveles porte à la rape. Plusieurs sortes d'us- ment aux opérations désignées ainsi : tensiles de ce nom sont destinés à déchi- 1o la défécation; 2° la première filtrarer les utricules, ou le tissu cellulaire, tion; 3° la première évaporation; 4o la qui, dans les betteraves, renferment le deuxième filtration; 5o la deuxième évasuc. Les différens systèmes des râpes, dé-|poration ou cuite; 6o la cristallisation; signés sous les noms de leurs construc- 7° l'égouttage; 8° le raffinage. teurs, sont ceux de Caillon, de Pichon, de Burette, d'Odobel et de Thierry.

Depuis très peu de temps le perfectionnement dans les constructions des presses hydrauliques et à vis en fer, la facilité et l'habitude de leur service, les fait employer exclusivement dans beaucoup de fabriques bien montées. On serre graduellement la presse, et l'on obtient directement ainsi 70 à 75 de jus pour 100 de pulpe fraiche. Pendant qu'une presse agit, une autre est chargée de même, en sorte que la pulpe soit toujours rapidement exprimée; une presse de moyenne dimension donne 6,000 kilogr. de jus en 12 heures.

Les procédés usuels que nous venons d'indiquer pour l'extraction du jus des betteraves laissent un marc pesant encore 25 à 30 pour 100 du poids des betteraves, et comme celles-ci ne contiennent que 3 centièmes environ de substance ligneuse non réductible en jus, le marc de 100 kilogr. de betteraves recèle encore 22 à 23 de jus; et il importe d'autant plus d'obtenir cette portion que ce març a déjà supporté tous

Le système général du chauffage dans les diverses opérations que nous allons décrire, est à feu nu, ou mieux encore à la vapeur. Ce dernier mode présente une économie marquée de combustible et de main d'œuvre, puisqu'un seul fourneau, pour le chauffage d'une chaudière ou d'un générateur à produire la vapeur, suffit à toutes les clarifications et à l'évaporation.

Defecation. Il est utile de multiplier les défécations, afin que le jus soit exposé le moins de temps possible aux réactions spontanées qui l'altèrent. On doit donc chauffer le jus très vite, et dès que la température du liquide est élevée à 60o, ou lorsqu'on peut à peine y tenir le doigt un instant, on verse le lait de chaux bouillant, on agile vivement quelques secondes, puis on laisse en repos jusqu'à ce que la première apparence d'ébullition se manifeste. La proportion de chaux varie entre 2, 5 et 10 pour 100, suivant la qualité du jus; et celle-ci dépend de la variété des betteraves, de la nature du sol, des engrais, de la saison, des soins de culture, etc..

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