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règlements, et cette prophétie de Balaam : « Une étoile sortira de Jacob, et un rejeton s'élèvera d'Israel; il frappera les chefs de Moab, et il ruinera tous les enfants de Seth (1). » Ce que les Juifs et les chrétiens appliquent au Messie.

23. Deuteronome, seconde loi. Ce nom du cinquième livre du Pentateuque lui vient de ce qu'il contient une répétition des lois déjà promulguées, plusieurs lois nouvelles, et quelques explications des anciennes. Cette seconde loi fut publiée par Moyse peu de temps avant sa mort, qui arriva l'an du monde 2553, 1451 avant JésusChrist. La loi mosaïque se résume en dix préceptes appelés Décalogue; ils sont rapportés dans l'Exode et le Deutéronome (2).

24. Josué. Ce livre continue l'histoire sainte sous Josué, successeur immédiat de Moyse: on y voit les guerres du peuple de Dieu, l'occupation du pays de Chanaan, la description de cette terre appelée la terre promise, et le partage qui en fut fait entre les tribus. Le Seigneur y renouvelle l'alliance qu'il avait faite avec son peuple. Josué meurt vers l'an 1434 avant Jésus-Christ. Josué est généralement regardé comme auteur du livre qui porte son nom. On y lit, dans le dernier chapitre, que Josué a écrit toutes ces choses dans le volume de la loi du Seigneur : Scripsit quoque omnia verba hæc in volumine legis Domini; ce qui prouve qu'il mit sa propre histoire à la suite de celle de Moyse, sans aucune interruption. Mais, de même que Josué raconte la mort de ce législateur dans le dernier chapitre du Deutéronome, l'auteur du livre des Juges place aussi celle de Josué dans les derniers versets du livre qu'on attribue au successeur de Moyse.

25. Juges. On nomme ainsi les chefs qui ont gouverné la nation des Hébreux, depuis la mort de Josué jusqu'à la naissance de Samuel; de là, le livre qui en contient l'histoire est appelé le livre des Juges. On y trouve les infidélités du peuple de Dieu, châtié et rétabli à diverses fois ; les victoires d'Othoniel, qui le délivre de la tyrannie de Chusan, roi de Mésopotamie; celles d'Aod sur Églan, roi de Moab; de Débora la prophétesse et de Barac, qui défont les armées de Jabin, roi de Chanaan; de Gédéon, qui poursuit et abat les Madianites; l'histoire d'Abimelech, qui usurpe l'autorité par le meurtre de ses frères, et la perd avec la vie; de Jephté, qui offre sa fille en sacrifice; et celle de Samson, qui montre tout à la fois une force prodigieuse et une faiblesse étonnante.

(1) Nombres c. xxiv. v. 17. — (2) Voyez l'Exode c. xx. v. 2 et suiv.; le Deutéronome c. v. v. 6 et suiv,

26. On ne sait pas précisément qui est l'auteur du livre des Juges. Les uns attribuent ce livre à Phinéès, grand prêtre des Juifs; d'autres à Esdras ou à Ézéchias, d'autres enfin à Samuel. Ce dernier sentiment a plus de partisans que les deux autres, et paraît plus probable. Quoi qu'il en soit, les Juifs d'abord, puis les chrétiens, l'ont toujours regardé comme sacré; et certainement un livre peut être tel, quoiqu'on ne puisse pas en connaitre l'auteur. Tel est, entre autres, le livre de Ruth, qui est placé entre le livre des Juges, dont il est une suite, et le premier livre des Rois, auquel il sert d'introduction.

27. Ruth. C'est l'histoire d'une femme moabite, nommée Ruth, recommandable par son attachement à sa belle-mère et sa fidélité au culte du vrai Dieu. En récompense de sa vertu, elle devint l'épouse d'un riche Israélite de Bethléem, appelé Booz, qui fut le bisaïeul du roi David. Le but de l'auteur a été de nous faire voir comment David descendait de la tribu de Juda par Booz et Ruth, et comment la prophétie de Jacob, qui promettait le sceptre à cette tribu, serait accomplie; ainsi que de nous faire admirer les soins paternels de la divine Providence envers ceux qui mettent leur confiance en elle.

28. Rois. Il y a quatre livres de ce nom, dont les deux premiers sont appelés, chez les Juifs, les livres de Samuel, et les deux autres les livres des Rois. Mais les Septante et la Vulgate leur donnent à tous le titre commun de livres des Rois ou des Règnes. Le premier de ces livres commence par la naissance de Samuel, et le dernier se termine à la captivité de Babylone. Dans cet espace de temps, l'histoire sainte nous offre Héli, souverain pontife, vénérable par sa piété, et malheureux par les crimes de ses enfants; Samuel, juge et prophète, choisi de Dieu pour sacrer les rois; Saül, premier roi du peuple de Dieu, ses victoires, sa présomption à sacrifier sans les prêtres, sa réprobation et sa chute funeste; David, simple berger, vainqueur de Goliath et des ennemis du peuple hébreu, grand conquérant, grand roi, grand prophète, qui, par sa pénitence, a su faire tourner son crime à la gloire de Dieu; Salomon, son fils et son successeur, roi sage et pacifique, qui fut jugé digne d'élever le temple de Jérusalem, dont il célébra la dédicace avec une magnificence extraordinaire (1); les merveilles de son règne, dont la gloire fut ternie par de honteuses faiblesses; Roboam, son fils, qui lui succède; le schisme des dix tribus que

(1) An du monde 3000; 1004 avant J. C.

Jéroboam sépara du royaume de Juda pour en former le royaume d'Israël (1); l'histoire des rois d'Israël, qui font triompher l'impiété, et celle des rois de Juda, dont la plupart demeurèrent fidèles au culte du vrai Dieu; la captivité des dix tribus à Ninive; la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor ; le temple réduit en cendres, et le roi de Juda emmené captif à Babylone avec le souverain pontife et la plus grande partie du peuple (2). Parmi les captifs se trouvaient les prophètes Ézéchiel et Daniel.

29. Les quatre livres des Rois ont été rédigés, du moins en partie, sur les mémoires contemporains que l'on conservait dans les archives de la nation, et ils n'ont pu être terminés avant la captivité de Babylone, dont il est parlé dans le quatrième livre. Mais, quoiqu'ils aient toujours été regardés comme livres sacrés, on ne s'accorde pas quand il s'agit de déterminer par qui ils ont été écrits.

30. Paralipomènes. On donne le nom de Paralipomena, choses omises, aux deux livres qui sont comme un supplément aux quatre livres des Rois. On y remarque plusieurs faits et plusieurs circonstances qu'on ne trouve pas ailleurs. On pense assez communément qu'ils ont été écrits par Esdras, aidé du secours des prophètes Aggée et Zacharie, après la captivité de Babylone; mais ce sentiment n'est pas sans difficulté. Quoi qu'il en soit, l'auteur les a rédigés sur d'anciens mémoires, qu'il cite sous le nom d'annales ou de journaux de Juda et d'Israël. Son but était d'indiquer aux Juifs, après la captivité qui dura soixante-dix ans, les demeures et les possessions qu'avaient occupées leurs ancêtres, et de les instruire de ce qu'ils avaient à faire pour rétablir le culte divin. Les Juifs n'ont jamais douté de l'authenticité des Paralipomènes.

31. Esdras. Nous avons deux livres sous ce nom : l'un qui est certainement d'Esdras, et l'autre qui est d'Esdras ou de Néhémias, dont il porte aussi le titre. Dans le premier, on raconte le retour des Juifs de Babylone à Jérusalem, sous la conduite de Zorobabel, par l'ordre de Cyrus, roi de Perse (3), que Dieu avait choisi pour en faire le libérateur de son peuple. Nous y voyons aussi comment Esdras ramena une partie des Juifs dans leur patrie, et travailla à y faire observer fidèlement la loi de Moyse. Le second livre contient l'histoire de Néhémias, qui obtint un décret d'Artaxerxe

(1) An du monde 3029; 975 avant J. C.— (2) La captivité de Babylone com mença l'an 606 avant J. C. — (3) L'an 536 avant J. C.

I.

Longue-main, qui lui permettait de retourner à Jérusalem pour reconstruire la ville avec ses murailles (1). Ce décret diffère de celui de Cyrus en ce que celui-ci regardait le temple, et celui d'Artaxerxe était pour la reconstruction de la ville. C'est à ce décret, prévu par Daniel et marqué dans sa prophétie, que commencent les soixante-dix semaines d'années qui fixent le temps où le Messie doit arriver. De retour dans la Judée, Néhémias entreprit de reconstruire Jérusalem, qu'il fit sortir des ruines, malgré la résistance des Samaritains et des autres ennemis du peuple de Dieu. Il mit d'ailleurs le plus grand zèle à faire cesser les abus qui s'étaient introduits parmi les Juifs.

32. Tobie. C'est l'histoire de Tobie et de son fils pendant la captivité des dix tribus, qui a commencé sous Salmanazar, roi d'Assyrie, environ sept cents ans avant Jésus-Christ. Tobie demeurait à Ninive, où il consacrait sa vie au soulagement des Israélites, ses frères, poussant la charité jusqu'à ensevelir les morts. On croit communément que ce livre a pour auteur les deux Tobie, père et fils. Ils ont au moins laissé des mémoires, d'après lesquels leur histoire aurait été rédigée plus tard par un écrivain sacré.

33. Judith. Ce livre est ainsi appelé parce qu'il contient l'histoire de Judith, héroïne juive, qui délivra la ville de Béthulie, assiégée par les armées de Nabuchodonosor, en coupant la tête à Holoferne, leur général. On ne sait pas précisément qui est l'auteur du livre de Judith, mais il paraît qu'il a été écrit peu de temps après l'événement.

34. Esther. Les faits rapportés dans ce livre, que les uns attribuent au grand prêtre Joachim, les autres à Mardochée, se rapportent à l'histoire d'Esther. Ils se sont passés sous Assuérus, roi de Perse, qui est connu dans l'histoire profane sous le nom de Xerxès le Grand, ou de Darius, fils d'Hystaspe. On y voit comment Esther obtint du roi la révocation de l'édit qu'il avait porté contre les Juifs, et comment Aman, ministre d'Assuérus, périt sur le gibet qu'il avait fait dresser lui-même pour Mardochée.

35. Job. C'est le livre qui renferme l'histoire de Job, patriarche célèbre par sa patience, par ses malheurs, sa résignation et ses vertus. Ce saint personnage vivait dans la terre de Hus, que l'on croit être l'Idumée orientale, aux environs de Bosra. Le sentiment le plus commun est que Job lui-même est l'auteur du livre qui

(1) Ce décret parut vers l'an 454 avant J. C.

porte son nom. Plusieurs cependant l'attribuent à Moyse, et le croient plus ancien que le Pentateuque.

36. Psaumes. Les Psaumes, au nombre de cent cinquante, sont des hymnes ou des cantiques sacrés à la louange du vrai Dieu. On y répète que Dieu est grand, éternel, tout-puissant, souverainement bon, juste et miséricordieux; qu'il est saint et fidèle dans ses promesses; qu'il a créé l'univers, qu'il est l'arbitre souverain des peuples et des rois ; que sa providence s'étend à tout, et veille d'une manière plus particulière sur le peuple juif, sur ce peuple qu'il s'est choisi, et qu'il a toujours comblé de ses bienfaits. On y voit aussi des prédictions sur la venue du Messie comme rédempteur du genre humain. Sa divinité, sa prédication, sa passion, sa mort, sa résurrection, sa gloire, y sont chantées par le poëte sacré. Les Psaumes renferment encore les larmes et les gémissements du roi pénitent. Presque tous ces cantiques sont de David; quelques-uns seulement peuvent appartenir à d'autres auteurs inspirés de Dieu.

37. Proverbes. Ce livre, qui est de Salomon, roi d'Israël, est un recueil de sentences sur la vraie sagesse, sur les devoirs propres à chaque état.

38. Ecclésiaste. Ce mot signifie prédicateur, orateur devant une assemblée. Ce livre de l'Ecclésiaste est ainsi appelé parce que Salomon, qui en est généralement regardé comme l'auteur, y prêche la vanité des choses de ce monde: Vanitas vanitatum, dixit Ecclesiastes ; vanitas vanitatum, et omnia vanitas.

39. Cantique des Cantiques. Ce livre, qui est encore très-probablement de Salomon, est une peinture vive des sentiments de deux époux unis par l'amour le plus pur et le plus tendre. Il était pour les Juifs un symbole de l'union de Dieu avec le peuple d'Israël, comme il est pour les chrétiens un symbole de l'union de Jésus-Christ avec son Église, et de l'union d'une âme fidèle avec Dieu.

40. Sagesse. L'auteur de ce livre, qui est postérieur à Salomon, fait l'éloge de la vraie sagesse; il invite tous les hommes, et principalement les rois, à la mettre en pratique; il parle des récompenses du juste et de la punition de l'impie pour cette vie et la vie future.

41. Ecclésiastique. Ce titre signifie livre en usage dans l'assemblée ou l'Église. On y trouve, comme dans les livres de Salomon, des règles de sagesse et des maximes de morale pour les personnes de tout âge et de toute condition. On croit communément qu'il a été écrit par Jésus, fils de Sirach, dont il porte le nom,

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