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ou suivis par une articulation plus pénible, doivent être naturellement plus longs; d'où l'on voit que dans chaque langue parlée il y a des syllabes longues et des brèves, et même des longues plus. longues, et des brèves plus brèves que d'autres ; ;; que c'est d'elles que naissent la mesure et la cadence du discours, et que plus ces circonstances sont sensibles, plus la langue est mesurée et cadencée.

Le ton est ce qui rend un son grave ou aigu. Ces différences, qui sont à peine perceptibles dans presque toutes les langues modernes, sont trèssensibles dans la langue italienne; voilà pourquoi cette langue est plus accentuée et chantante, plus mesurée et cadencée peut-être que toute autre langue parlée.

On appelle timbre des sons cette circonstance par laquelle nous distinguons la voix d'un homme, de celle d'un autre, quoiqu'ils prononcent les mêmes sons avec la même force et le même ton. Cet effet dépend de l'aptitude de notre organe auditif à apercevoir les impressions les plus délicates, et cette foule de petites circonstances que l'on peut sentir, et qu'il est impossible de noter.

Nous avons dit que les voix sont ce qui détermine principalement les sons; or, chaque son, au premier moment de son émission, subit une modification qui ne l'affecte qu'à l'instant même qu'il commence à se faire entendre. Ces modifications instantanées sont appelées articulations ou consonnes, parce qu'elles ne représentent pas

le son tout entier, mais simplement son arti-> culation.

Il n'est pas possible de prononcer un son quelconque qui ne soit affecté d'une de ces modifications dont nous venons de parler. Les plus simples, ceux que l'on représente par les caractères a, e, i, o, u, ont une articulation qui consiste en une aspiration plus ou moins forte, selon les différens peuples qui parlent une langue. Que l'on entende un Toscan et un Romain prononcer l'un après l'autre ces voix, et l'on sera convaincu de cette vérité.

Il est également impossible de prononcer les caractères b, c, d, etc., sans leur donner une voix; c'est pourquoi les Toscans les prononcent ainsi bi, ci, di, etc., et les Romains ainsi, be, ce de, etc.; savoir, en suppléant la voix i ou e.

ce,

On ne distingue dans l'alphabet italien que cinq voix ; mais il y en a davantage. D'abord, on y reconnaît deux e; l'aigu, comme on le sent dans le mot legge, loi; le grave, comme dans le mot legge, il lit.

On y reconnaît aussi deux o, le grave et l'aigu. On distingue le premier dans le mot torre, tour; et le second dans torre, ôter.

Tous les grammairiens y reconnaissent plusieurs : 1°. l'i pur, lorsque cette voyelle se trouve entre deux consonnes dont la première est le c, comme dans cigno, cygne, que l'on prononce tchigno; 2°. l'i glissant, lorsqu'il est précédé du c

et suivi d'une voyelle, où il doit être prononcé rapidement, comme dans cielo, ciel, que l'on prononce tchielo ; 3°. l'j long qui, à la fin des mots, a le son et la valeur de deux i; 4°. le même i qui, au commencement des mots, est appelé i consonne. Mais puisque cette lettre, soit à la fin, soit au commencement des mots, rend toujours le même son, et n'a d'autré articulation

que celle

des voix a, e, i, o, u, il est évident que l'on doit toujours la placer au rang de ces dernières. Enfin, on doit y reconnaître deux u, P'un fort, comme dans tu, tu; l'autre faible, comme dans tous les mots dans lesquels il est immédiatement suivi de l'o, et précédé d'une des consonnes g, où il doit être prononcé avec beaucoup de rapidité, parce que, dans de pareilles circons→ tances, les deux voyelles forment une diphtongue. Prononcez-le done ainsi dans les mots fuoco, feu; guadagno, gain; questo, ce, rétc.

c, q,

Voilà les circonstances les plus remarquables des caractères de l'alphabet italien, appelés voix: Il nous reste bien peu de chose à remarquer sur quelques unes des articulations qui sont soumises à des modifications particulières à la langue italienne.

La consonne ca deux sons bien différens : suivie de l'e ou de l'i, elle rend un son aigu et clair, comme dans cetra et cibo, qu'on prononce tchetra, tchibo; mais devant les voyelles a, o, u, comme dans les mots caro, cher; coro, chœur ; cura, soin;

elle a le même son que dans les mots français cahos, comète, cousin, ou plutôt elle tient la place du k. Elle reprend le son qui lui est naturel, lorsqu'un i se trouve placé entre la consonne et la voyelle. Ainsi les syllabes cia, cio, ciu, se prononceront tchia, tchio, tchiou. Dans ce dernier cas il faut que les étrangers fassent bien attention de prononcer l'i avec beaucoup de rapidité, et de prononcer ia, io, iu, en même temps que l'on prononcerait a, o, u; la seule différence consiste dans la modification du son; la quantité n'est point altérée, puisque cia, cio, ciu, ne forment jamais qu'une syllabe. D'après ce principe, prononcez les mots lancia, lance; beneficio, bienfait; ciurma, chioùrme; lantchia, benefitchio, tchiourma.

Nous avons vu que le c suivi d'un'e ou d'un i rend un son aigu et clair; or, ce même son changera entièrement, si l'on place entre ces deux lettres une h, comme che, chi, qu'on prononce ké, ki; ainsi dans les mots occhi, yeux; oche, oies, prononcez la dernière syllabe ki, ké.

Quand le c est suivi d'une ou d'un i, et précédé d'uns, comme dans les mots scemare, diminuer; sciolto, délié, les syllabes sce, sci, se prononcent exactement comme ché, chi, en français.

Le g a aussi deux sons, l'un aigu et clair; l'autre est entièrement subordonné aux voyelles qui le suivent. Le son est clair et aigu, lorsque le gest suivi des voyelles e ou i, çomme dans les mots

genere, genre; ginocchio, genou, qu'on prononce dgenere, dginokio; mais dans les syllabes ga, go, gu, le g recevant la modification du son particulier à la voyelle qui le suit immédiatement, il a le même son que dans les mots français garantir, gondole, goût, etc. Si, entre le g et la voyelle, on place un i, cette consonne reprendra le son qui lui est naturel, comme dans les mots giallo, jaune; giogo, joug; giusto, juste, qu'on prononce dgiallo, dgiogo, dgiousto. En ce cas comme l'i n'est plus ici que pour modifier le son des syllabes ga, go, gu, on doit prononcer l'i avec beaucoup de rapidité.

En plaçant une h entre le g et la voyelle e ou i, et en écrivant ghe, ghi, on a un son tout-à-fait différent, qu'on prononce alors comme en français gué, gui. Ainsi, dans les mots purghi, tu purges; leghe, lieues, la prononciation sera pourgui, leguè.

Lorsque le g est suivi d'une 7, les deux consonnes peuvent avoir deux sons très-différens. Le premier, qu'on appelle mouillé, est le même que celui des deux ll mouillées en français; le second correspond au son des syllabes gla, glo, dans les mots français glace, glorieux; prononcez donc de même les mots gladiatore, gladiateur; glorioso, glorieux.

Si la voyelle qui se trouve immédiatement après gl est une des suivantes a, e, o, comme gla

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