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les sons, les modifications et les nuances dépen dantes des différentes combinaisons des lettres. La voix du maître peut seule les faire entendre. J'ajouterai seulement que le son des voyelles est toujours le même, quelle que soit la consonne qui la suit, sauf cependant ces modifications presque imperceptibles, qui dépendent de la nature de la consonne même. Ainsi la voyelle a, suivie de l'm, ou de l'n, ou du b, ou de toute autre lettre, doit toujours rendre le son que nous avons déterminé dans l'alphabet. Il en est de même de l'i et de l'e, et des autres voyelles. Donc dans les combinaisons in, im, en, em, an, om, un, um, etc., les voyelles i, e, o, u, doivent toujours conserver leur son primitif et naturel.

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Des Diphthongues.

• On appelle diphthongue, la prononciation distincte de deux voyelles en une seule émission de voix.

Par le mouvement simultané des organes de la parole, les deux voyelles étant prononcées en un seul temps, il s'ensuit que les deux sons ne forment qu'une syllabe. En prononçant le mot aere, air, le son de l'a et de l'e forme une diphthongue. Il est nécessaire de remarquer qu'il y a des diphthongues où les deux mouvemens successifs des organes de la parole sont plus sensibles dans

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que

d'autres; comme dans les mots aere, air; aurora, dans uomo,

aurore, et semblables; tandis que homme; guisa, guise, etc., les deux mouvemens successifs ne sont pas aussi sensibles. Dans les premiers de ces mots, la première voyelle est la dominante, et celle qui se doit faire entendre davantage; dans les seconds, la seconde est la plus sensible.

Buommattei dit, que dans les mots baje, railleries; sajo, justau-corps; ciascuno, chacun; giostra, joûte; giusto, juste, et semblables, il n'y a pas de diphthongue, parce que dans les deux premiers le l'i ne se trouve dans les

est consonne

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et que

j
autres que pour modifier le son du c et du

g.

Il dit aussi que les voyelles ua, ue, dans les mots quanto et questo, ne forment pas une diphthongue. Mais puisque la lettre j est une voyelle comme les autres, et puisque ces voyelles sont prononcées distinctement, et en une seule émission de la voix, il est évident que ce grammairien s'est trompé.

Enfin, il est important de savoir qu'il y a des уа diphthongues qu'il faut absolument détruire par la suppression d'une voyelle; ce qui arrive toutes les fois que l'accent tonique passe de la syllabe où se trouve la diphthongue, à celle qui la suit. C'est par cette raison que l'on écrit pruova, il prouve; et proviamo, nous prouvons; tuona, il tonne; tonava, il tonnait; buono bon; bonissimo, très-bon; suono, je sonne; soniamo, nous son

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nons; muore, il meurt; moriva, il mourait; uomo, homme; ometto, petit homme; figliuolo, enfant; figlioletto, petit enfant, et ainsi de tous les autres. On ne pourrait pas écrire pruoviamo, tuonava, buonissimo, suoniamo muoriva uometto figliuoletto, parce qu'il n'est pas possible de prononcer de suite deux tons aigus dans le même mot, sans manquer à ce principe invariable de l'harmonie, qu'un mot quelconque ne peut avoir qu'un seul accent tonique. C'est par cette raison que Davanzati a écrit agurio, au lieu de augurio, augure; et que l'on dit Agostino, au lieu de Augostino, Augustin.

De l'e grave et de l'e aigu.

La difficulté de déterminer d'une manière gé nérale tous les cas où l'e est aigu, et ceux où il est grave, avait engagé Trissino à proposer d'é crire l'e aigu avec un caractère différent de l'e grave. Cette méthode eût été d'un grand avantage pour les Italiens, et eût épargné aux étrangers beaucoup de peine et d'ennui. Mais comme son projet n'a pas été admis, et qu'il est d'ailleurs indispensable de connaître cette différence de son pour l'intelligence de plusieurs mots plus encore pour acquérir cette pureté de prononciation qui ajoute tant à l'harmonie et à l'agrément de la langue italienne parlée, je vais exposer

et

en peu de mots les remarques faites à ce sujet par les meilleurs grammairiens de l'Italie.

Le son de l'e grave correspond précisément à celui de l'e du mot est; le son de l'e aigu est, à peu de chose près, celui de l'é fermé français.

Le ton de l'e peut dépendre 1o. de l'accent; 2o. de l'étymologie; 3°. de la lettre qui le suit ; 4o. de la désinence du mot dont il compose la pénultième syllabe. L'e est grave toutes les fois qu'il a l'accent grave, tel que dans les mots frode, fraude; forte, fort, etc. Il est aigu, lorsque dans les mots tirés du latin, il remplace l'i, comme dans pelo, poil; lettera, lettre ; sete, soif, etc. Il est aussi aigu dans les mots où il est immédiatement suivi de la lettre n, comme dans cena, soupé; pena, peine, etc. Nous verrons bientôt les désinences dans lesquelles l'e, pénultième voyelle, est aigu.

Il est important de savoir que quand il y a dans un mot un e aigu avec l'accent tonique, comme dans penso, je pense; Cesare, César, etc.; si, par l'augmentation d'une ou de plusieurs syllabes dans le mot, cet accent se trouve transporté sur une des syllabes suivantes, l'e qui était aigu, prenant l'accent grave, devient grave, comme dans les mots pensieroso, pensif; cesareo, césarien.

L'e final accentué est aigu. Prononcez-le ainsi dans les mots vendè, il vendit; mercè, merci, ete.. On excepte de cette règle les mots me' pour meglio, mieux; me' pour mezzo, milieu; be'

pour belli, beaux; et tous les mots étrangers, comme Noè, Noë; Mosè, Moïse, etc., où l'e final est grave.

L'e accentué de la pénultième syllabe, suivi d'un r, est aigu, comme dans cera, cire; nero, noir. On excepte les mots composés d'un nombre impair de syllabes, comme sincero, sincère; altero, altier, etc., où il est grave; et ceux où l'e est précédé de l'i, comme guerriero, guerrier; intiero, entier, etc., où l'e est également grave.

L'e, pénultième voyelle d'un mot, est aigu dans les désinences suivantes.

EXCEPTIONS.

Eggio (1); passeggio, je Dans chieggio, je demande;

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(1) Ce que l'on dit de la forme masculine et singulière,

s'applique à toutes les autres formes.

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