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m' avete fatto sbigottire! (Fir. Dial.) oh! vous m'avez fait peur. Le cri oh! exprime la situation violente de la personne qui parle; voi m' avete fatto sbigottire, explique la cause de ce cri naturel. Si on dit: ohimè! c'est qu'on n'a pas le temps de dire: Je suis saisi de peur, secourez-moi !

Quand pour appeler, on dit : olà! hola! c'est parce que l'empressement où l'on est, ne permet pas de dire: 0 tu che sei là; ou bien : 0 voi che siete là; cette expression elliptique n'est donc pas une interjection.

Quand on veut encourager quelqu'un, le désir et la vivacité ne donnant pas le temps de dire : levati, ou levatevi su; va ou andate via; fatti ou fatevi animo; on dit simplement : su, via, animo. Ces mots sont donc les élémens d'une proposition entière.

Pour imposer un prompt silence, la nature nous fait prononcer zi, ou bien le mot entier zitto, qui, étant un vrai adjectif, est soumis à toutes les modifications relatives au nombre, au genre, etc., de cette espèce de mots. Zitti un po' ch' elle dormono. (Buon.) Soyez un peu tranquilles, car elles dorment. Non pianger, figliuol mio, sta zittino, non piangere. (Zibald. Andr.) Ne pleure pas, mon enfant, ne pleure pas. Zittino, Zittino, diminutif de zitto, a une grace a une grace intraductible.

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EXERCICE PREMIER.

ON fera faire aux élèves l'analyse des interjecctions qui se trouvent dans les phrases suivantes, d'après les principes que nous venons d'exposer.

Ahi! quanto è misera la for- Ah! combien le sort des tuna delle donne ! femmes est malheureux! Ahi! traditori, voi siete Ah! traîtres, Vous êtes morti.

morts.

Su, via! convertite la colpa Allons, changez en gloire

in gloria.

Deh! anima mia dolce, che parole son quelle che tu di?

votre faute.

Ah! ma douce amie, quelles paroles sont celles que tu dis?

Oimè! aiutami ch' io muoio. Hélas! aide-moi, car je

Disse il cavaliere: Io voglio lasciarti e servir Dio. Rispose il demonio: Doh! perchè mi vuò tu lasciare? Su, madonna, levatevi tosto.

Il capitano, dando su per le spalle a' sergenti, disse: via, avanti.

Oimè! lassa me!

meurs.

Le chevalier dit: je veux te
laisser et servir Dieu. Le
diable répondit: Oh! pour-
quoi veux-tu me laisser?
Allons, madame, levez-vous
bientôt.

Le capitaine, en frappant
sur les épaules des sergens,
dit: Allons en avant.
Hélas! que je suis malheu-
reuse!

Deh! amico mio, perchè Ah! mon ami, pourquoi vuò tu entrare in questa veux-tu t'exposer à cette fatigue?

fatica?

Guai a me! che mi mancò Malheur à moi! ce dont

quello che più m'era bi

j'avais le plus besoin m'a

manqué.

sogno.

Via ladri, via poltroni, via Allons voleurs, allons pol

col diavolo.

Qlà, dove se'?

trons, que le diable vous emporte.

Holà, où es-tu?

CHAPITRE II.

DES CAS.

Si je me permets d'interrompre un instant le fil que j'ai promis de suivre, celui de l'origine et de la création progressive des signes de nos idées, c'est qu'il faut ici prévenir les étudians d'une erreur vulgaire sur les cas, que tout compilateur de grammaires reproduit tous les jours dans son livre, malgré les argumens des grammairiens philosophes qui démontrent évidemment que c'est une opinion erronée.

Les Latins exprimaient plusieurs rapports par une désinence particulière qu'ils appelaient cas, du mot casus, qui signifie chute ou cadence. Les cas étaient donc les différentes inflexions ou terminaisons d'un nom, considérées comme autant de différentes chutes du même nom. Les terminaisons du mot pater, patris, patri, patrem, patre, dont la première servait également pour nom

mer et pour appeler, étaient les différentes chutes ou cas que ce mot pouvait avoir au singulier.

Ces peuples avaient six cas, tant au singulier qu'au pluriel; le nominatif, énonçait le sujet dans toute l'étendue, sans aucune modification; le génitif, destiné à exprimer un rapport de qualification, était ainsi appelé, parce qu'il servait à former les cas suivans, qui conservaient toujours la lettre caractéristique de ce cas, celle qui précède immédiatement la terminaison propre à chaque décli→ clinaison (1); le datif, qui servait à exprimer principalement un rapport d'attribution; l'accusatif, destiné à représenter l'objet ou le terme de l'action exprimée par le verbe; le vocatif, que Priscien appelle aussi salutatorius, destiné à appeler; l'abbatif enfin, qui, avec le secours d'une préposition, souvent sous-entendue, exprimait un rapport d'éloignement (2).

Ainsi donc les Latins avaient réellement des cas, puisque leurs noms étaient soumis à diffé

(1) Genitivus....... nascitur quidem à nominativo, generat autem omnes obliquos sequentes. Prisc., liv. 5, de casu. Ainsi, nominatif lex ou legs; génit. legis; dat. legi; acc. legem; abl. lege. La lettre qui précède is au génitif, s'appelle la caractéristique.

(2) Indépendamment de ces inflexions, les Grecs avaient de véritables articles, en quoi leur langue diffère beaucoup de la latine.

rentes terminaisons, et que ce sont les terminaisons seules qui, par leurs variétés, constituent les cas, et doivent être appelées cas. D'où l'on doit conclure que dans les langues où les noms ont toujours la même terminaison, il n'y a point de cas, ni par conséquent de déclinaison. Ainsi, quand on dit: tempio di marmo, temple de marbre; les expressions di marmo, de marbre; ne sont pas plus au genitif, que les mots latins de marmore, dans la phrase de Virgile, templum de

marmore ponam.

Les Italiens, ainsi que les Français, ne peuvent donc avoir eu que deux motifs pour varier la finale de leurs noms : 1o. d'en déterminer le nombre; 2o d'en marquer en même temps le genre. Ainsi, le nom cavallo, cheval; indique que l'on parle d'un seul objet, et d'un mâle; et cavalle, juments; fait connaître que l'on parle de femelles, et de plusieurs.

Mais puisque les signes des rapports, appelés cas, n'existent point dans nos langues, comment exprimer les vues particulières de l'esprit, et les relations différentes sous lesquelles on peut considérer les noms? On a eu recours à quelques prépositions qui, placées devant les noms, y font exactement l'office des cas des Grecs et des Latins. C'est ainsi que ces mêmes peuples ont indiqué les rapports qui ne sont pas marqués par des cas; c'est ainsi les autres langues qui n'ont pas

que

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