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ritent une attention particulière. Intimement persuadé que les créateurs du langage ont attribué à ces signes formés avant tout autre signe composé de sons articulés, la compréhension de l'idée de l'individu, inséparable du rapport avec l'acte de la parole, nous avons appelé ces mots noms personnels, ainsi que l'immortel Condillac les avait appelés d'abord.

Le premier, io, désigne la personne portant la parole en son nom; le second, tu, montre la personne à qui on adresse la parole; le troisième, se, marque un rapport d'identité avec le sujet.

Variations du nom personnel Io.

SINGULIER.

Sujet.

io, je.

D'extraction,

Rapports

D'attribution,

Objet.

Sujet.

di me, de moi.

a me, mi, à moi, me.

D'éloignement, da me, de moi.

me, mi, moi, me.

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PLURIEL.

Sujet.

Rapports

Objet.

voi, vous.

D'extraction, di voi, de vous.
D'attribution, a voi, vi, à vous, vous.
D'éloignement, da voi, de vous.

voi, vi, vous.

Variations du nom personnel Se.

Ce nom étant destiné à marquer un rapport d'identité avec le sujet, il est évident qu'il ne peut pas représenter le sujet lui-même.

{

di se, de soi.

Rapports Dattribution, a se, si, à soi, se.
D'éloignement, da se, de soi.
se, si, soi, se.

Objet.

Lorsque dans une phrase on n'a qu'un seul rapport d'attribution, ou un seul objet désigné en français par un des pronoms conjonctifs, me, te, vous, etc., celui-ci doit être généralement + rendu par les mots mi, ti, vi, etc.

EXEMPLES:

Che vi pare di questa villa? Dite il vero, piacevi ella? (Var. Ercol.) Que vous semble de cette campagne ? Dites le vrai, vous plaît-elle ?

Voglia mi sprona; amor mi guida e scorge;

Piacer mi tira; usanza mi trasporta.

(Pétr., p. 1., s. 176.)

Le désir m'aiguillonne ; amour me guide et me dirige;
Le plaisir m'entraine ; l'habitude m'emporte.

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a hor

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Non solamente l'avere ci ruberanno, ma forse ci torranno oltre ciò le persone. (B. G. 1. n. I.)

Non seulement ils nous voleront notre bien, mais outre cela ils nous ôteront peut-être la vie.

Ce n'est que pour donner à l'expression la force du sentiment, que l'on pourrait, en ce cas, se

servir des mots me, te, voi, etc.; comme dans C'est pour l'exemple suivant de Bocace, où une femme en ladesh colère dit à un homme : lascia dir me, laissefon Coin, moi dire. Le mot me, au lieu de mi, remplace une proposition entière, e taci tu, et tais-toi.

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Il faut absolument se servir des mots me, te, voi, etc., pour désigner le rapport d'attribution et l'objet, lorsqu'après l'un de ceux-ci, on a égard à un autre nom qui désigne aussi un de ces deux rapports, pourvu que ce ne soit pas le même pronom répété plusieurs fois.

EXEMPLES:

A me pare, se pare a voi. (B. G. 8. n. 3.)

C'est mon avis, si c'est le vôtre.

Tu la minacci a me, a te natura.

(Dav. An. di T. lib. 16.)

Cette mort dont tu me menaces, la nature t'en menace toi-même.

Quelle bellezze che presero e vinser te, hanno di poi preso e vinto me. (Agn. Fir.)

Ces mêmes beautés qui t'enchaînèrent et te vainquirent d'abord, m'ont ensuite enchaîné et vaincu moi-même.

On ne pourrait pas dire, mi pare, se vi pare;

tu mi minacci, e la natura ti minaccia; ti presero,

mi presero.

La raison en est, dit le savant Bembo, que les ? mots me, te, se, noi, voi, ont l'accent tonique; et que mi, ti, si, ci, vi, ne l'ont pas. L'usage exige, dit-il, que l'on donne l'accent au nom personnel, toutes les fois qu'il est suivi d'un autre nom, comme dans les exemples précédens. Mais d'où vient cet usage? De l'importance de proportionner la force des mots à celle de la pensée. En e effet, qui ne sent pas la différence de ti amo, jeni t'aime, et de amo te, que l'on doit traduire par, c'est toi que j'aime; je n'aime que toi; tu es le seul objet que j'aime.·

Cette règle est donc incontestable, et doit être rigoureusement observée, à moins que l'harmonie, le sentiment, et certaines petites nuances que le goût doit indiquer, n'imposent à l'écrivain une loi contraire.

Les mots mi, ci, ti, vi, si, peuvent se mettre avant ou après le verbe; mais l'usage veut, surtout dans la langue parlée, qu'à l'impératif (s'il n'est pas accompagné de la négation), à l'infinitif, au participe, on les mette après; et alors ces mots se joignent au verbe, de manière qu'ils ne forment qu'un seul mot.

EXEMPLES:

Io ti seguiterò quanto mi lece.

(Dante, Purg. 16.)

... Je te suivrai autant qu'il m'est permis.

впадавіў

+

+

Fermatevi un poco. (Fir.)

Arrêtez-vous un peu.

Non vi maravigliate. (Car. Lett.) Ne vous étonnez pas.
Mostrandovi le sue bellezze eterne. (Dante. Purg. 14.)
En vous montrant ses beautés éternelles.

Io ho caro d'averti trovata. (Fir.)

Il m'est bien cher de t'avoir trouvée.

Lorsque l'infinitif est suivi d'un ou de plusieurs de ces monosyllabes, on retranche l'e final, afin de donner à l'expression plus de force et de rapidité. On écrira donc parlarvi, vous parler; vedermi, me voir, etc., au lieu de parlarevi, vederemi, etc., et si l'e final de l'infinitif est précédé de deux r, indépendamment de l'e, on retranchera l'une de ces deux r, et l'on écrira: condurmi, me conduire, au lieu de condurrmi.

Lorsque les mots mi, ci, ti, vi, si, sont suivis d'un de ces monosyllabes lo, le; la, la; li, (masc.) les; le, (fém.) les; ne, en, il faut changer en e l'i des premiers.

EXEMPLES:

Io poco mene curo. (B. G. 4.) Je m'en soucie peu.
I've ne prego. (Fir.) Je vous en prie.

Ce changement de l'i en e se fait d'après un principe général d'harmonie, qui exige que, lorsqu'un mot sans accent terminé en i, se joint à un autre mot également privé d'accent, l'on change l'i du premier en e, sans quoi l'on aurait des mots

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