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semble qu'on n'a pas agi avec cette impartialité. Si d'un côté on peut continuer d'enseigner les erreurs condamnées, il est évident que l'obligation de se taire ne concerne que les Ecclésiastiques qui condamnent Hermès et qui se soumettent au Saint Siége. Et dans ce cas, le silence recommandé par M. Husgen, auroit une étrange signification.

La colère contre les journaux qui ont publié le Bref du SaintPère , s'explique sans difficulté. S'ils ne l'avoient point publié, ce Bref seroit probablement encore inconnu aux fidèles du diocèse de Cologne, et M. Husgen n'auroit pas besoin de faire des circulaires pour leur recommander le silence; l'enseignement des mauvaises doctrines continueroit tout doucement sans opposition. Donc, les journaux ont mal fait.

Arrêtons-nous aussi un moment sur la recommandation que M. Husgen fait aux Pasteurs de calmer les ames troublées. « Si des fidèles , dit-il, inquiétés par les imprudentes communications des journaux , prioient leurs curés de les instruire sur ce point, ceux-ci seront à même de calmer les ames troublées en se conformant aux règles de la prudence pastorale. « Mais quelles sont ces règles? La première règle n'est-ce pas d'obéir à l'Eglise et à son Chef? Or, ce n'est pas la règle que M. Husgen propose aux Pasteurs. Il ne leur recommande l'obéissance que conditionnellement. Quelle règle auroient donc les Pasteurs , s'ils se conformoient å la circulaire de M. Husgen? Il est évident que chacun auroit la sienne, c'est-à-dire, qu'ils n'en auroient aucune, et que l'un donneroit tel conseil, et l'autre tel autre.

Et voilà où l'on en vient, quand on s'écarte une fois de ce chemin droit et étroit, de cette voie unique où Jésus-Christ nous ordonne de marcher. Nous n'avons qu’un moyen de nous préserver de l'erreur, c'est de rester étroitement unis à l'Eglise et au Saint-Siège.

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AVIS DE LA CONGRÉGATION DE L'INDEX SUR LES VERSIONS DE LA

L

BIBLE EN LANGUE VULGAIRE.

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» Comme il a été rapporté d'une manière certaine à la congrégation que les saints livres de l'Ecriture sont imprimés en quelques lieux en langue vulgaire, sans observer les lois salutaires portées à cet égard, et comme il est à craindre de là que, d'après la conspiration des hommes pervers qui existe surtout aujourd'hui, des erreurs ne soient insinuées à l'ombre, et sous la protection de la divine parole, la congregation a pensé devoir rappeler à tout ce qui a déjà été prescrit, savoir : que les versions de la Bible en langue vulgaire ne doivent être permises que lors=

qu'elles ont été approuvées par le siége apostolique, ou lorsqu'elles sont publiées avec des notes tirées des saints Pères ou d'autres savans et catholiques (décret de la Cong. de l'Index du 15 juin 1757); il faut de plus s'attacher entièrement à ce qui a été statué sur la matière par la quatrième règle de l'Index, et depuis par l'ordre du pape Clément VIII. »

NOUVELLES.

ROME ET BELGIQUE.

ROME. Le jour de S. Grégoire-le-Grand, 12 mars, le SaintPère est allé à l'église de ce saint Pape, faire sa prière et entendre une messe, célébrée à l'autel de S. Grégoire par un de ses cha pelains. De là Sa Sainteté est allée prier dans l'église de S. Laurent in Miranda, élévée sur l'ancien temple d'Antonin et Faustine. Le 25 mars, jour de l'Annonciation, le Saint-Père a tenu chapelle à sainte Marie de la Minerve, où M. le Cardinal Sala a célébré la messe. Le dimanche des Rameaux, Sa Sainteté a béni et distribué les Rameaux dans la chapelle du Vatican, et assisté à la messe pontificale, chantée par M. le cardinal Castracane. Le même jour, M. le cardinal Odescalchi, accompagné du tribunal de la Pénitencerie, est allé entendre les confessions à Saint-Jean-deLatran.

Le mercredi-Saint, les ténèbres ont été chantées dans la chapelle Sixtine du Vatican. Ce jour-là M. le cardinal de Grégorio, Grand-Pénitencier, est allé entendre les confessions à St.Pierre. Le Jeudi-Saint Sa Sainteté, vêtue pontificalement, s'est rendue à la chapelle Sixtine, et a assisté sur son trône à la messe solennelle, célébrée par M. le cardinal Pacca. Après la messe, le Saint-Père, précédé du sacré collége et des prélats, a porté processionnellement le saint Sacrement à la chapelle Pauline, pour y être déposé dans une urne selon l'usage. Ensuite Sa Sainteté a été portée sur son siége à la galerie de l'église Saint-Pierre, d'où elle a donné la bénédiction papale à la multitude rassemblée. Elle est descendue dans l'Eglise Saint-Pierre, où elle a lavé les pieds à 13 pélerins prêtres, puis elle les a servis à table dans la salle ducale du palais. Les matines ont été chantées le soir à l'heure accoutumée, et M. le cardinal de Gregorio est allé de nouveau entendre les confessions dans la même église. Après matines, Sa Sainteté, accompagnée des Cardinaux et de sa cour est descendue dans l'église, pour vénérer les reliques de la passion. Le Samedi-Saint, le Souverain Pontife a assisté à l'office du matin célébré par M. le cardinal Sala. Le jour de Pâque, Sa Sain

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teté, vêtue pontificalement, portée sur son siège et sous lo dais, est descendue dans la basilique Saint-Pierre pour y célébrer la messe pontificale. Elle étoit précédée des Cardinaux et de toute sa cour. Après avoir adoré le saint Sacrement, le Saint-Père s'est rendu à son trône où il s'est habillé pour la messe ; il étoit assisté de M. le cardinal Pacca , doyen, de M. le cardinal Spada, diacre d'office, de MM. les cardinaux Rivarola et de Simone, et de M. d'Avilla y Navarro, auditeur de Rote, faisant fonction de sous-diacre. Après la communion, Sa Sainteté a donné la communion aux Cardinaux-diacres et aux nobles laïques. Après la messe, le Saint-Père a vénéré les reliques de la passion et donné la bénédiction solennelle du haut de la galerie de l'église, au milieu des décharges de l'artillerie.

Le 22 mars, on a discuté, à la Congrégation des Rits, le doute sur la vertu héroïque du vénérable Benoît-Joseph Labre, né au diocèse de Boulogne en France, le 26 mars 1748, et mort à Rome le 16 avril 1783. Il est enterré dans l'église de NotreDame-aux-Monts, qu'il fréquentoit particulièrement. Le postulateur de la cause est M. l'abbé Righetti.

- Un décret de la Congrégation de l'Index du 7 janvier 1836, a condamné les ouvrages suivans : le Croyant délrompé, ou preuves évidentes de la fausselé et de l'absurdilé du Christianisme, et de sa funeste influence dans la Société, par P. Dubois ; le Catéchisme véritable des Croyans, publié par la permission de N. S. P. le Pape et de tous les Evêques et Årchevêques du monde chrétien, par le même; saint Napoléon au Paradis et en Exil, suivi d'une Epitre au Diable; la Voix de la Raison, en portugais, par Joseph-Anastase de Cunha, docteur eu mathématiques à Coimbre; Institutions

છે du droit civil, public et particulier du Portugal, en latin, par Pascal-Joseph Mellio Freirio; Dissertation de Melchior Gioia sur ce problème : Lequel des gouvernemens libres convient mieux à la félicité de l'Italie ? en italien; Correspondance de deux Ecclésiastiques catholiques sur la question : Est-il temps d'abroger la loi du célibat? en italien; les Derniers Temps de l'Eglise catholique en Allemagne, en allemand, par Fréd. Guill. Carové; Apologie de la Correspondance de Monteverde contre le journal : la Voix de la Raison, en italien.

Belgique. Une feuille de Liége a publié une lettre d'un catholique, qui reçoit, dit-il, notre journal d'un vénérable curé, et qui nous accuse d'anglicanisme et d'apostasie, parce que, dans une livraison précédente, nous avons rapporté, historiquement, les articles organiques, et les suites qu'ils ont eues.

Cette

personne s'est un peu effrayée de notre citation. Elle s'est imaginé que parler des articles organiques, comme nous l'avons fait, c'étoit lour reconnoître force de loi et mettre le pouvoir temporel au-dessus

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du spirituel

. A propos de quoi, elle nous impose dérisoirement la táche de prendre désormais la défense de ce beau système, et d'applaudir à toutes les innovations que le despotisme le plus antichrétien pourra imaginer dans son délire. Si toute la lettre dont nous parlons, n'étoit écrite sérieusement, nous aurions bien le droit de prendre cela pour une mauvaise plaisanterie. Il n'y a pas d'apparence que le Journal Historique prenne jamais le parti du pouvoir temporel, et surtout du despotisme, contre l'Eglise, et quoique nous détestions la révolte, nos lecteurs ont pu voir suffisamment que nous ne sommes pas d'humeur à supporter jamais, sans parler, les empiètemens de la puissance civile sur le pouvoir spirituel. Que notre catholique ait ouvert le concile de Trente et y ait lu la condamnation des articles organiques, nous n'avons

pas à nous en plaindre ; il a dû, vraisemblablement, y lire encore beaucoup d'autres choses , qui n'empêchent pourtant pas qu'il n'y ait eu des articles organiques, ni qu'ils aient fait gémir l'Eglise. Or, c'est tout ce que nous en avons dit, et c'est la seule vertu que nous leur ayons reconnue. Nous n'avons eu garde de dire, comme on nous le reproche, qu'ils soient, par cux-mêmes , de quelque autorité dans l'Eglise, ou qu'ils l'aient jamais été : nous pensons absolument le contraire, et tout notre article en fait foi. Mais dirons-nous , pour cela , que l'ordre des choses actuel est illégitime, ou, comme ce catholique de nouvelle espèce, que ce qui se fait aujourd'hui, dans tous nos diocèses , n'a aucune force uux yeux des catholiques ? nous nous en garderons bien davantage : nous professons, au contraire, une entière soumission à cet ordre des choses : nous le respectons , parcequ'il nous est venu immédiatement de l'épiscopat uni au Saint Siege, et nullement pour la part de violence qu'y ont eue les articles organiques : nous le respectons tel que nos Evêques le maintiennent, et tant qu'ils le maintiennent; parce que,

à

nos yeux, la conduite des Evêques , et du Pape, en matière de gouvernement ecclésiastique, loin d'être opposée, ainsi qu'on l'ose dire, à aucune loi de l'Eglise, est au contraire , pour les vrais catholiques, la première loi de l'Eglise; et c'est ainsi que nous entendons l'obéissance chrétienne, dont notre censeur paroît avoir une toute autre idée.

- Mgr. l'Archevêque de Malines vient de créer dans sa ville épiscopale, une pension pour les enfans qui ne sont pas assez avancés en âge ou qui n'ont pas encore les connoissances requises, pour être admis à la 1re section du séminaire. Cet établissement est érigé sous le nom de Pensionnat du Brul, dans les vastes bâtimens qui ont servi de collége à l'Université catholique. Les enfans y seront reçus dès l'âge de 9 ans. Ils pourront y acquérir loutes les connoissances nécessaires pour suivre avec succès , soit les éludes classiques, soit une étude plus approfondie des

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sciences commerciales et industrielles. Cette institution est placée sous la dépendance et la direction de la 1re section du séminaire; on ne pouvoit donner aux parens de meilleure garantie de la solidité de l'instruction et de la pureté des doctrines qu'y puiseront les enfans. La maison a un directeur et des professeu ecclésiastiques, qui s'adjoindront des maîtres laïcs pour les arts d'agrémeni et pour quelques autres branches de l'enseignement. Ce pensionnat a dû s'ouvrir le 12 avril dernier. Le prix de la pension est de 400 frs. Un élablissement d'instruction d'un autre genre ,

vient d'être créé par Mgr. l'Evêque de Liége : c'est une Ecole normale pour les jeunes gens qui se destinent à la profession d'instituteur primaire, dans les paroisses rurales du Limbourg. Cette école s'ouvre aujourd'hui, 1er mai, dans un bâtiment dépendant du petit séminaire à Rolduc. Le cours d'études s'y divise en deux sections ou classes, pour former deux sortes d'instituteurs, c'est-à

à. dire, des instituteurs plus instruits et des instituteurs moins instruits; on a jugé avec raison que le maître d’école d'un simple hameau ne doit ou ne peut pas avoir autant d'instruction que celui d'un bourg. Le cour d'études de la 1re classe sera de 4 ans; celui de la 2e ne sera que de 2 ans. Les objels de l'enseignement dans le cours inférieur, sont la Religion, la pédagogie , l'histoire sainte et l'histoire ecclésiastique, la langue maternelle , le françois et l'allemand , l'histoire de la patrie, la calligraphie , l'arithmétique, la géographic, le chant grégorien, la musique, le piano ou l'orgue. On y joindra , par forme de récréation, un peu d'histoire naturelle, pour donner aux jeunes gens quelque connoissance de l'agricullure et du jardinage. On cherchera encore à uliliser leur loisir d'une autre manière , ct on tâchera de leur faire connoître quelques métiers qui peuvent se concilier avec l'état de maître d'école. Cette dernière idée nous semble digne d'attention. Un des grands obstacles qui s'opposent à l'organisation de bonnes écoles dans les villages, c'esi la difficulté de procurer à un instituteur un traitement convenable. La commune donne peu ou rien, et les rétributions sont généralement insignifiantes. Comment donc avoir des maîtres instruits dans les petits villages, dans les hameaux ? La raison répond qu'un maître,

ces endroils, doit joindre quelque autre branche d'industrie à son école; et c'est une idée qu'on n'a point perdue de vue, en créant l'école normale dont nous parlons. A cet institut on joindra une école d'enfans, pour exercer les élèves de l'école normale dans l'art d'enseigner et leur faire ainsi unir la pratique à la théorie.

- M. le docteur Van Beneden, professeur agrégé à l'université de Gand, a été nommé professeur extraordinaire de zoologie et d'anatomie comparée à l'université catholique. Vendredi 23 avril,

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