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des pièces, pour la plupart, purement historiques, et qui laissent desirer des doà mettre le lecteur au cou

cumens propres rant des événemens, et à éclairer sa marche; en sorte qu'il est obligé, pour faire lui-même ce travail, de recourir aux mémoires du tems; mémoires dont, à la vérité, la France possède une riche collection: on lit toujours avec intérêt les négociations de Davaux, de Noailles, de Feuquières, de Destrades, etc.; les Mémoires de Suger et de Duguesclin; de Richelieu et de Commines; de Retz et de Villars; ceux de Sully et de Condé, de Mazarin et de Turenne. De nos jours, les écrits de Terrai, de Turgot, de Necker, de Calonne, de Broglie, de Vergennes, ont éveillé l'attention; on leur doit d'avoir initié le public dans les mystères de l'administration.

Plusieurs années avant la révolution, un homme vivement frappé des inconvéniens du traité de 1756 avec l'Autriche, voulant ramener la France à un nouveau systême fédératif, publia un ouvrage qui fit une grande sensation dans le monde politique.

Il est intitulé: Politique de tous les Cabinets de l'Europe.

la re

Son auteur (Favier) ne cesse d'appeler, pour ainsi dire, à chaque page, fonte générale du systéme fédératif. Ségur l'aîné, ex-ambassadeur, aujourd'hui législateur, en publiant une édition de cet ouvrage, vient de l'enrichir de notes instructives et de commentaires ingénieux, appropriés aux circonstances; car, les évènemens politiques produits par la révolution, en résolvant plusieurs problêmes que la politique des Cabinets offre à la méditation, ont ouvert de nouvelles directions, imprimé d'autres mouvemens, posé de nouvelles bases. J'ai souvent mis ces deux auteurs (Ségur et Favier) à contribution; je n'ai pas cru pouvoir mieux terminer plusieurs articles, que par des observations extraites de leurs écrits.

<«< Aucune science n'est plus avide de faits, que celle de l'économie politique. Il n'en est aucune qui en présente de plus nombreux à rassembler et à coordonner. Comme elle embrasse tous les rapports qui peuvent

exister entre les sociétés, presque toutes les relations des hommes avec les choses, il faut chercher ces faits, et dans le cœur humain où sont les principes des affections, et dans les causes qui agissent sur le caractère des peuples, et dans les circonstances locales, les besoins, les habitudes, enfin dans la nature des choses, combinée avec le mouvement du monde moral et intellectuel; c'est ce que le citoyen Taleyrand (aujourd'hui ministre des relations exterieures), a exécuté relativement aux relations naturelles de l'Amérique Septentrionale ».

Ainsi s'exprimait l'institut national des sciences et arts de France, dans son compte rendu et présenté au Corps législatif, le cinquième jour complémentaire de l'an V, à l'occasion de l'extrait de l'écrit de ce même ministre, sur les relations naturelles de l'Amérique Septentrionale, et d'un essai sur les avantages à retirer de colonies nouvelles dans les circonstances présentes.

Les principes avancés par cette société savante, s'appliquent singulièrement à la

statistique, dont les traités forment une partie essentielle, puisqu'ils font découvrir la puissance fédérative des États: la puissance militaire, et les facultés pécuniaires, ne sont pas moins nécessaires à connaître.

La puissance militaire ne se compose pas seulement du nombre des soldats (la guerre de la révolution en est la preuve ); mais encore du moral, de la discipline, du courage des hommes qui constituent la masse des armées.

La position géographique n'est pas plus à dédaigner. Des montagnes, des fleuves, sont autant de barrières pour la défense du pays qu'ils couvrent. Les montagnes contribuent à déterminer la température du climat, le caractère et les mœurs des habitans, la nature des productions. Les fleuves, liens de communication entre les différens pays, sont autant de canaux qui vivifient l'industrie.

Les facultés pécuniaires se forment des revenus publics, et les revenus publics sont en raison composée des produits de l'agriculture et des résultats du commerce. Le

commerce, l'agriculture et les arts, sont donc les premières sources de la force des Empires. C'est des ateliers et des chaumières que sortent les hommes qui, formés au maniement des armes, versent leur sang pour la défense et la gloire de leur pays. L'agriculture rend à la société les premiers produits; le commerce les exporte, après que la main des arts se trouve avoir ajouté un nouveau prix aux matières premières.

L'homme qui, après avoir étudié la cause des divers impôts chez tous les peuples, exposerait leur nature, expliquerait les formes de perception, et publierait le résultat de ses recherches, rendrait à l'économie politique un service signalé.

Un bon Traité sur la population, la po pulation que Mirabeau regardait comme la seule règle qui pût servir à fixer l'impôt, reste encore à faire. MM. Hume et Wallace ont beaucoup et savamment disserté sur cette partie intéressante de la statistique; mais leurs dissertations n'ont pas résolu ces questions qu'on se fait tous les jours: « La population est-elle augmentée

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