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fication de l'énoncé et les principales conséquences pouvant servir de vérification expérimentale. Pour en comprendre les démonstrations, la connaissance de théories mathématiques très spéciales est indispensable. Les témoignages pour et contre de l'expérience sont rapportés avec impartialité.

L'importance de la théorie de la relativité au point de vue philosophique fait l'objet du dernier chapitre. L'auteur montre avec bon sens qu'on aurait tort d'attacher de l'importance au relativisme outré de certains vulgarisateurs.

H. DOPP.

XII

MANUEL DE CHIMIE ANALYTIQUE. Tome I. ANALYSE QUALITATIVE. 2e édition française de l'ouvrage de F.-P. TREADWELL, professeur à l'Institut polytechnique de Zurich, revue et refondue par MARCEL BOLL, professeur agrégé de l'Université, Docteur en Sciences, ingénieur diplômé de l'École de Physique et de Chimie de Paris. Un vol. in-8° de XXII-612 pages avec 29 figures. Paris, Dunod, 1920.

Tome II. ANALYSE QUANTITATIVE. 3e édition française. Un vol. in-8o de xx-811 pages avec 125 figures. Paris, Dunod, 1920.

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Comme le faisait remarquer M. Urbain dans la préface qu'il composa pour la rre édition française de cet ouvrage, l'enseignement théorique de la Chimie analytique était en général fort défectueux. Cet enseignement, en effet, se réduit le plus souvent à l'exposé des recettes pour reconnaître les corps et pour les séparer. Ce point de vue soi-disant pratique était le seul où l'on se plaçait, il y a quelques années, et actuellement encore un grand nombre de chimistes et même de professeurs n'en admettent ou n'en conçoivent pas d'autre. Même dans les meilleurs traités, la partie théorique se réduit souvent à un exposé plus ou moins succinct de la théorie atomique et des lois de Berthollet. On suppose que les équations symboliques qui représentent les réactions se réalisent intégralement, et on a bien soin de laisser ignorer qu'au lieu des phénomènes qu'on suppose complets, il s'en

produit d'incomplets, qui ne conduisent ni plus ni moins qu'à des états d'équilibre chimique, que d'ailleurs il n'existe pas de corps absolument insolubles. Bien plus, alors qu'on se préoccupe beaucoup aujourd'hui d'interpréter par les théories les différentes parties de la chimie, on fait exception cependant pour la chimie analytique qu'on laisse affublée de théories antiques, de tournures vieillies ; c'est ainsi qu'on ne se fait nul scrupule de présenter en chimie analytique les faits sous une forme qui était déjà surannée il y a cinquante ans, et d'user par exemple d'expressions empruntées au dualisme électrochimique de 1820 (1).

Lorsque Ostwald, voulant réagir contre l'ancienne routine, fit paraître ses Principes scientifiques de la Chimie analytique, les idées nouvelles furent assez mal accueillies au début; on affectait de croire qu'il s'agissait d'une simple illustration de la théorie des ions. Or, il ne s'agissait pas d'illustrer une théorie particulière, mais de rattacher les faits de l'analyse aux divers chapitres de la chimie générale, d'élever l'analyse -science jusqu'alors purement descriptive au rang d'une science rationnelle.

Cependant quelques auteurs comprirent les avantages de la nouvelle méthode et l'adoptèrent franchement, et parmi eux l'auteur du présent ouvrage, le professeur Treadwell, mérite une mention toute spéciale. Son livre est par excellence un livre d'enseignement, et c'est en même temps un livre d'une haute valeur pratique, dans lequel l'auteur a rassemblé dans un ensemble cohérent les meilleures méthodes, anciennes et modernes.

En revoyant cette nouvelle édition française, M. Boll a encore apporté de notables améliorations à l'ouvrage de Treadwell. Toute la partie théorique a été refondue par lui et amplifiée; il a surtout consacré de grands développements à la loi d'action des masses (loi de Guldberg et Waage) et à la théorie des ions (théorie d'Arrhénius). Une table a été ajoutée donnant, pour la plupart des composés peu solubles, le coefficient de solubilité en grammes par litre et en moléculesgrammes par litre, ainsi que le produit de solubilité, ce qui permet de calculer la diminution de la solubilité qui résulte de l'addition d'un excès connu de réactif.

(1) OSTWALD, Les principes scientifiques de la Chimie analytique.

Dans les formules de réaction (équations), M. Boll n'a pas craint d'introduire quelques changements assez radicaux, et qui, nous osons l'espérer, finiront par être adoptés par tous les chimistes. D'abord les corps qui précipitent sont indiqués en caractères gras, ce qui présente l'avantage de montrer souvent la cause de la rupture d'équilibre; ensuite, systématiquement il emploie les équations d'ions (1), c'est en effet entre ions que la plupart des réactions se font et il est donc inutile, dans la formule, de tenir compte des ions qui restent inaltérés pendant la réaction; cette manière d'écrire présente en outre l'avantage de montrer la cause des réactions dues à la formation de composés peu dissociés. Ce n'est d'ailleurs pas une nouveauté. Ostwald employait déjà les mêmes équations d'ions, et il en est de même pour Böttger dans sa chimie analytique ; ce dernier représente en outre en caractères gras tous les corps solides intervenant dans la réaction. Mais il y a une autre innovation, moins souvent adoptée jusqu'ici et qui cependant, d'après nous, est des plus heureuses, c'est le remplacement du signe égal (=) par une flèche, simple ou double suivant qu'il s'agit d'une transformation qui est considérée comme réversible ou non. Déjà en 1908, le Dr J. Kramers S. J., dans son Leerboek der algemeene Scheikunde, faisait ressortir le côté illogique de l'emploi du signe égal. En effet, dit-il, ce signe n'a d'autre signification que celle d'une égalité entre les deux expressions séparées par le signe; or ce n'est, en aucune façon, d'une égalité qu'il s'agit ici : nous ne voulons pas dire que du fer et du soufre sont égaux à du sulfure de fer pas plus que le sulfure de fer n'est égal à un mélange de fer et de soufre; ce qu'on veut représenter, c'est qu'un des systèmes peut se transformer dans l'autre. Or, cela n'est représenté par le signe = qu'en donnant à ce signe une signification qu'il n'a jamais ailleurs, tandis que la flèche simple ou double l'indique magnifiquement et clairement. Pour la même raison, il conviendrait d'appeler cette formule une formule de réaction et non pas une équation, le mot équation évoquant de nouveau l'idée

(1) On peut regretter qu'au lieu de désigner les cations par des points et les anions par des accents, l'auteur ait préféré affecter les symboles des signes + et moins clairs, surtout si la valence est

un peu élevée.

d'une égalité entre les deux membres, égalité qui fait totalement défaut ici.

D'autres changements encore ont été introduits. C'est ainsi que dans les formules des électrolytes, les symboles des éléments ont été disposés dans l'ordre anion-cation, p. ex. CINA, NOK, SO*H*. Au commencement, cela peut dérouter un peu, mais on peut y trouver l'avantage, assez minime d'après nous, d'être calqué sur la nomenclature française. Enfin, à la fin du tome II, l'auteur a ajouté une table très simple et très commode de logarithmes et d'antilogarithmes qui rend de si grands services dans les laboratoires.

En résumé, l'ouvrage de MM. Treadwell et Boll constitue un des meilleurs traités de Chimie analytique de langue française.

Jos. PAUWELS, S. J.

XIII

LES PROGRÈS DE LA CHIMIE EN 1919. Traduction française autorisée des ANNUAL REPORTS ON THE PROGRESS OF CHEMESTRY for 1919. Vol. XIV publié sous la direction de ANDRÉ KLING, Directeur du Laboratoire municipal de Paris. Un vol. in-8° de vi-330 pages. Paris, Gauthier-Villars, 1921.

Le présent volume n'est en rien inférieur au précédent dont nous avons fait l'analyse dans cette REVUE (juillet 1920, p. 257).

Certaines imperfections même, dues aux conditions peu favorables dans lesquelles les traducteurs se trouvaient l'année passée, ont pu être évitées. C'est ainsi que dans le volume précédent certains traducteurs avaient dû se contenter de serrer le texte anglais d'aussi près que possible, respectant dans la traduction de certains passages spécialement ardus, tous les anglicanismes, de crainte de trahir la pensée des auteurs du texte original; aujourd'hui, revenus aux conditions normales du travail, les traducteurs ont pu procéder non seulement à la traduction fidèle du texte anglais, mais encore remonter aux mémoires originaux, ajuster exactement la pensée anglaise au mode d'expression français de manière à rendre la lecture de ces pages aussi facile que possible.

Les sujets traités sont les mêmes que ceux du volume précédent Chimie générale et chimie physique, par H.-M. Dawson, D. Sc., Ph. D. (traducteur L. Vernerd).

Chimie minérale, par E.-C.-C. Boly, C. B. E., F. R. S. (traducteur L. Vernerd).

Chimie organique. Première partie : Série aliphatique par J.-C. Irvine, D. Sc.,Ph. D., F. R. S. (traducteur Daniel Florentin). Deuxième partie : Série homocyclique par R. Robinson, D. Sc. (traducteurs : D. Florentin et F. Schmutz). Troisième partie : Série hétérocyclique par A. W. Stewart, D. Sc. (traducteur R. Schmutz).

Chimie analytique, par C. Ainsworth Mitchell, M. A. (traducteur L. Vernerd).

Chimie agricole et physiologie végétale, par E.-J. Russell, O. B. E., D. Sc., F. R. S. (traducteur E. Gelin).

Chimie physiologique, par G. Barger, M. A., D. Sc., F. R. S. (traducteur, Ch. Digaud).

Toutefois le chapitre sur la Radioactivité a été remplacé par un travail sur la Cristallographie par T.-V. Barker, M. A. B. Sc. (traducteur : Ch. Manguin, maître de conférences à la Sorbonne). On y trouve quelques notions très intéressantes sur les progrès importants qu'a faits l'analyse des cristaux par les rayons X. Cette méthode d'exploration des structures cristallines est une méthode subchimique qui analyse la structure plus profondément qu'on ne peut le faire par une méthode chimique, mais ne donne actuellement aucun renseignement sur les propriétés ou la constitution chimique.

XIV

J. PAUWELS, S. J.

LE CHAUFFAGE INDUSTRIEL (Introduction à l'étude de la métallurgie), par M. HENRI LE CHATELIER, Membre de l'Institut, Professeur à l'École des Mines et à la Sorbonne. 2e édition. Un vol. de 536 pages (16 X 25) avec 96 figures. Paris, Dunod, 1920.

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M. Le Chatelier nous offre la reproduction des leçons du Cours de Métallurgie générale professé par lui à l'École des

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