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astral », ils prouvent tout au plus l'émission, par le corps terrestre du médium, d'une énergie physique se diffusant, selon des lois encore mal connues, dans le milieu ambiant. (N. B. Il faut remarquer que plusieurs auteurs non-spirites appellent «< corps astral » ce prolongement dynamique du corps visible. Dans ce sens restreint, rien n'empêche, en principe, d'affirmer la réalité d'un « corps astral » ou d'un « corps fluidique ».)

D'avoir éliminé la théorie du « corps astral », cela ne résout point encore le problème de l'origine ou de la cause productrice des «< faits spirites ». Quelle est cette cause? Anges bons ou mauvais? âmes de défunts? pouvoir naturel du médium et des assistants? Par un raisonnement savamment gradué, allant du plus simple au plus complexe, du plus ordinaire au plus mystérieux, les lecteurs du chapitre V sont conduits à admettre, comme une probabilité très grande, sinon comme une certitude pratique, le caractère purement naturel des différents types de manifestations spirites: si exceptionnelles qu'elles paraissent, elles ne dépassent point les pouvoirs physiques et psychiques de notre nature humaine en cette vie mortelle; elles trouvent d'ailleurs leurs analogues en dehors des séances spirites et sans aucun rapport à une doctrine religieuse quelconque. Aussi le R. P. M. peut-il intituler son intéressante dissertation: « Le spiritisme sans esprits ». Bien que la conclusion du R. P. soit aussi solidement établie qu'il était possible dans l'espace dont il disposait, quelquesuns (dont nous sommes) eussent souhaité une critique plus serrée et plus approfondie des possibilités d'explication scientifique qu'il fait entrevoir. Nous croyons d'ailleurs que cette critique plus exigeante (dans la mesure où elle est aujourd'hui possible) ne forcerait point à modifier les conclusions de l'auteur.

« Le spiritisme sans esprits » : quelques lecteurs de l'excellent petit volume que nous louons ici ont négligé nous pûmes le constater de lire assez attentivement, dans le chapitre VI, les correctifs pratiques qu'appelle cet ingénieux paradoxe. « L'Église soupçonne, dans les manifestations spirites, l'intervention accidentelle des puissances diaboliques » (p. 176). Sachant très bien, « d'une certitude qui devance la certitude scientifique, que ceux qui nous parlent

derrière les guéridons, les planchettes alphabétiques et les fantômes matérialisés, ne sont pas les esprits des morts,... en revanche elle redoute qu'à l'appel de la sensibilité et de l'imagination égarées, une autre présence ne réponde, qui revêtirait, pour nous tromper, l'apparence des morts »> (p. 183. Voir aussi pp. 184-185).

Pour cette raison et pour d'autres encore, à peine moins décisives, les prohibitions anciennes et récentes du Saint-Siège, relativement à l'exercice du spiritisme, sont pleinement justifiées le R. P. M. le montre en très bons termes : elles n'entraveront pas la vraie science, et elles sauvegarderont beaucoup d'âmes.

Nous regrettons que l'auteur, jugeant bon d'aborder, dans ses dernières pages, la question du miracle, ait dû le faire si sommairement : il est des lecteurs, catholiques ou incroyants, qui n'y trouveront pas une réponse assez explicite à des difficultés aujourd'hui fréquentes.

II. «Les mystères de l'hypnose », c'est-à-dire les phénomènes, parfois déroutants, de l'hypnotisme et du magnétisme. Nous dissocions à dessein hypnotisme et magnétisme, car M. de Dubor est de ceux qui tiennent pour le rapport étroit, mais aussi pour la distinction esssentielle, des phénomènes proprement hypnotiques et des phénomènes magnétiques.

Le but de l'auteur a été « de rédiger un ouvrage pouvant être mis dans les mains de toutes les familles et résumant, de façon claire et précise, tout ce que l'on sait, à l'heure actuelle, sur ces troublants problèmes ». (Préface, p. VII).

Le livre est, en effet, clair, intéressant, un peu superficiel et suffisamment réservé. Il donne d'ailleurs une bonne vue d'ensemble du champ actuel de l'hypnotisme, exploré par les yeux d'un magnétiseur sérieux, pas trop exigeant sur les preuves oh! non mais pas trop crédule non plus. Évidemment, un physicien ou un psychologue (ne parlons pas des médecins, qu'on soupçonnera toujours de rivalité professionnelle) mettraient parfois moins de bonne grâce à se laisser convaincre ; et leur scepticisme triompherait probablement sur tel ou tel fait particulier; mais nous gagerions qu'au total M.de D. aurait le dernier mot. Praticien en magné

tisme, il ajoute le témoignage de ses yeux à celui de tant d'autres magnétiseurs, médecins ou non. Cette circonstance confère à son livre une valeur qui dépasse souvent celle d'une œuvre de pure vulgarisation.

A ce titre, nous oserons dire que le présent ouvrage, écrit en dehors de tout prosélytisme religieux, illustre la proposition du R. P. Mainage : « le spiritisme sans esprits ». En effet, les phénomènes les plus impressionnants du prétendu spiritisme se retrouvent dans les états profonds d'hypnose et dans certains états de dissociation psychologique. Citons M. de D. : « La thèse sur laquelle repose mon œuvre est celleci les phénomènes psychiques de télépathie, lucidité, télékinésie, lévitation, extériorisation de la sensibilité et de la motricité, maisons hantées, etc., tout cela n'a rien à faire avec le spiritisme tel qu'il doit être logiquement compris et formulé. J'entends en effet, par spiritisme, l'étude des manifestations aux vivants des esprits des morts. Or je crois pouvoir établir, comme base de mon travail, que tous ces phénomènes proviennent de sujets qui se dédoublent et se matérialisent, et nullement d'esprits venant se mêler à notre vie terrestre », (Préface, pp. VIII-IX).

Cette opinion est, d'ailleurs, aujourd'hui fort répandue dans les milieux adonnés à l'étude « scientifique » des faits de « médiumnité ».

III. Encore un témoignage du même genre: celui d'un catholique notoire, le Professeur J. Pascal, dont M. Lévrier publie, en résumé, deux curieuses conférences, intéressantes surtout par les observations personnelles qui y sont relatées.

XXV

J. MARECHAL, S. J.

CRITIQUE ET CONTRÔLE MÉDICAL DES GUÉRISONS SURNATURELLES, par le Docteur LE BEC, chirurgien honoraire de l'Hôpital S. Joseph de Paris, président du Bureau des Constatations de Lourdes. Un vol. in-12 de 264 pages. - Paris, Beauchesne, 1920.

Le petit livre du Dr Le Bec se présente comme le Manuel des médecins appelés, par l'autorité ecclésiastique, à faire

rapport sur des guérisons extraordinaires, supposées miraculeuses. On ne prétend pas, évidemment, suppléer en quelques pages aux gros Traités de pathologie générale et spéciale, mais seulement attirer l'attention de l'expert sur les particularités de sa fonction. Toute la première partie du volume -156 pages est consacrée à cet objet. Elle contient de très judicieuses remarques et intéressera aussi bien les curieux de choses théologiques que les médecins.

La seconde partie nous plaît moins. L'auteur y expose sommairement trop sommairement

quelques généralités de biologie et de pathologie. Nous plaindrions les médecins auxquels ce résumé apprendrait grand'chose. Aussi bien ne sont-ce pas ses confrères que visait, en l'écrivant, le Dr Le Bec. Cette soixantaine de pages, et le Lexique qui suit, sont manifestement destinés à des ecclésiastiques peu familiarisés avec les choses médicales. Nous n'avons rien à redire à cela, sauf à constater- en le regrettant — que la seconde partie, trop élémentaire, compromet un peu la tenue scientifique de l'ensemble.

J. MARÉCHAL, S. J.

XXVI

LE GÉNIE AMÉRICAIN, par W. RILEY, professeur de philosophie à Vassar College. Traduit de l'anglais par E. RENOIR, agrégé de l'Université. Préface de M. H. BERGSON. Un vol. in-8o de 172 pages. Paris, Alcan, 1921.

Ce livre présente au public six conférences données en Sorbonne. Les deux premières concernent des groupements dont l'influence, parfois violemment hostile, contribue à donner à la démocratie américaine sa physionomie morale actuelle les inévitables « pilgrim fathers » en majorité puritains ou Quakers et les libres-penseurs », transfuges ou ennemis du Calvinisme, auxquels servent de type Benjamin Franklin et le président Thomas Jefferson. Les quatre dernières sont consacrées à des individus représentatifs tels que Lincoln, l'homme de la réflexion, Roosevelt, l'homme d'action, William James, le philosophe et Walt Whitman, le poète nébuleux de la démocratie. Le tout pourrait s'appeler

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