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catholiques seront conduits, déposés et enterrés avec les égards dus aux restes humains.

» Art. 2. Dans les populations qui n'auroient pas les cimetières spéciaux dont parle l'article précédent, les alcades et les municipalités veilleront sous leur stricte responsabilité, à ce que les corps desdites personnes soient enterrés avec les égards dus aux restes humains, et ils prendront les précautions nécessaires pour éviter toute profanation. »

Le projet primitif portoit qu'aux cimetières des dissidents seroient enterrés aussi les corps des individus qui auroient été privés de la sépulture ecclésiastique; mais les Cortès, sur la proposition de M. Martin et avec le consentement de la commission et du ministère, ont rejeté cette disposition.

Prusse. Le clergé allemand vient de faire une grande perte dans la personne de M. le curé Dr Binterim, homme savant, qui a pris dans le temps une part active à la lutte excitée en Prusse par les doctrines de Hermès; il étoit le premier sur la brèche pour les combattre. M. Binterim est mort à Bilk au moment où les populations alloient célébrer son jubilé demi-séculaire de prêtrise. Il étoit né à Dusseldorff en 1779.

Allemagne. On écrit de Mayence, le 18 mai: « Parmi les prélats attendus ici pour la fête de St-Boniface qui sera célébrée du 14 au 21 juillet, on remarque le cardinal de Schwarzenberg, de Prague ; l'évêque Raess, de Strasbourg; l'évêque Muller de Münster; le prince évêque Foerster, de Breslau; le cardinal de Geissel, de Cologne; l'évèque Weiss, de Spire; l'évêque Stahl, de Wurzbourg; l'évêque Blum, de Limbourg; et l'évêque Arnoldi, de Trèves. L'archevêque Rauscher, de Vienne, doit avoir aussi promis de venir, s'il étoit à cette époque de retour de Rome. Le père de Lamezan, de la Société de Jésus, fera les sermons du soir pendant la fète. »

France. 1 M. le comte Walewski, ministre des affaires étrangères, vient de répondre à la circulaire de M. de Nesselrode. Nous extrayons de cette réponse les deux paragraphes qui concernent les deux propositions faites par les envoyés russes aux conférences de Vienne. Il s'agit de la confiance que peut avoir l'Europe en ces propositions et de son repos assuré.

» Cette sécurité, demande M. de Walewski, seroit-elle la conséquence de l'une ou de l'autre des combinaisons que recommande M. le comte de Nesselrode ? Ces deux systèmes, en un mot, mettroient-ils fin à la prépondérance de la Russie dans la mer Noire? Le premier, eelui qui reposeroit sur le principe de l'ouverture complète et réciproque des passages du Bosphore et des Dardanelles, entraîne l'abolition d'une règle que l'empire Ottoman a toujours considérée comme sa sauvegarde et qui en 1841, est entrée dans le droit public de l'Europe. Aujourd'hui, la Russie, qui refuse de réduire le nombre de ses vaisseaux, en alleguant les exigences de son honneur et les prérogatives de sa souveraineté, n'hésite pas à demander à la Sublime-l'orte l'abdication de son indépendance dans ses eaux intérieures, dans la grande artère qui traverse sa capitale. Elle réclame un nouvel accès dans la Méditerranée. c'est-à-dire les moyens et le prétexte d'augmenter dans de vastes pro

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portions son développement maritime; et en compensation de ces avantages, elle se borne à consentir à ce que des escadres étrangères pénètrent à l'avenir dans une mer où elles ne trouveroient ni port de refuge, ni arsenal de ravitaillement. Pour exercer la surveillance dont le droit leur seroit indirectement concédé, la France et l'Angleterre seroient obligées de s'imposer à tout jamais les sacrifices les plus onéreux. J'ajouterai, Monsieur, et cette considération a une grande force, que, conclue dans de telles conditions, la paix seroit livrée au hasard du premier incident, et que l'objet même de la présence nécessairement intermittente, des forces françaises et anglaises dans l'Euxin, révéleroit déjà un péril qui seroit une menace de guerre. Ce seroit la preuve en effet que la Russie auroit besoin d'être de nouveau contenue; sa prépondérance n'auroit donc pas cessé d'exister, et le but de la troisième garantie auroit été manqué.

» Ce but seroit-il mieux atteint par l'adoption du système développé en seconde ligne par M, le prince de Gortschakoff et M. de Titoff? Les détroits, il est vrai, demeureroient fermés; mais le statu quo antérieur à la guerre seroit rétabli, la marine russe se répareroit et se développeroit sans contrôle derrière les murailles de ses ports, et, lorsque le sultan regarderoit une agression comme imminente, c'est alors seulement qu'il seroit autorisé à donner l'éveil à ses alliés. La réponse à cet appel seroit une nouvelle guerre qui feroit éclater en même temps l'imprévoyance des puissances occidentales et la force régénérée de l'ennemi qu'elles combattent aujourd'hui. Pourroientelles, sans imprudence, consentir à une transaction qui ne leur accorderoit qu'un repos momentané, troublé d'avance par leurs propres prévisions? La prépondérance de la Russie dans la mer Noire, enfin, seroit-elle anéantie s'il falloit, au moment même de la conclusion de la paix, convenir encore d'un moyen d'y mettre un jour un terme? » NOUVELLES DES LETTRES, DES SCIENCES ET DES ARTS.

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1. Ars dicendi, priscorum potissimum præceptis et exemplis illustrata à Josepho Kleutgen, Soc. Jesu. Editio altera, emendata et aucta. Sylvæ-Ducis, apud Verhoeven fratres. In usum scholarum. Vol. in-8° de X-414 p. Prix 1 fl. 75 c. P. R. Le P. Kleutgen, déjà très-avantageusement connu par ses ouvrages über die alten und die neuen Schulen, et die Theologie der Vorzeit vertheidigt, rendu un grand service à l'enseignement par la publication de cet excellent manuel d'éloquence et de poésie. Les livres de ce genre, la vérité, ne manquoient pas; mais ce qui manquoit, c'étoit un manuel comprenant en bon latin les plus sages préceptes des auteurs anciens et modernes, éclaircis par des exemples tirés des écrivains latins tant profanes que sacrés, d'après un plan basé sur l'expérience. L'ouvrage du P. Kleutgen semble réunir ces avantages, et nous ne craignons pas de le recommander à tous les établissements d'instruction moyenne. Les fautes et les inexactitudes qui s'étoient glissées dans la 1re édition romaine, ont été corrigées par l'auteur lui-même. 2. Essai philosophique sur les principaux systèmes politiques, par A.-D. B., docteur en droit. Mons 1855, chez Chevalier-Asmon,

rue de la Coupe, 27. Vol. in-52 de 271 p. Nous rendrons comple de cet ouvrage dans une prochaine livraison.

3. Manuel complet des dévots à l'Immaculée Conception de Marie, renfermant de nombreux exercices de piété en son honneur, de pieuses considérations sur la vérité dogmatique définie à Rome le 8 décembre 1854, sous le glorieux pontificat de Pie IX, et la notice historique de ce qui s'est passé au sujet de cet heureux événement. Par l'abbé Delbos, ancien curé et ex-chef d'institution. Tournai 1853, chez Casterman; vol. in-32 de 384 p., orné d'une grav. rel., approuvé par l'ordinaire. Ce livre de prières se recommande par son titre; il contient, outre les prières, toutes les pièces qui concernent la définition dogmatique de l'Immaculée Conception de la Ste Vierge. 4. Prières pour la Sainte Messe et la Sainte Communion, en union avec Marie Immaculée; par M. l'abbé Gaduel, vicaire général d'Orléans. Avec une prière à la Sainte Vierge, ou paragraphe du Salve Regina, extraite du mandement sur l'Immaculée Conception, de Mgr l'évêque d'Orléans. Liége 1855, chez Spée-Zélis, rue Derrière. le Choeur-St-Paul, 15; in-23 de 34 p. Prix 50 c. Nous recommandons spécialement ces prières aux fidèles et nous souhaitons qu'elles deviennent d'un usage commun.

5. Causeries littéraires et morales sur quelques célébrités épistolaires, par Mélanie Van Biervliet, auteur de plusieurs ouvrages d'éducation. Seconde édition. Tournai 1855, chez Casterman. Vol. in-8° de 458 p., orné des portraits de Mme de Maintenon, de Fénélon, de Mme de Sévigné et de Se Térèse. Cet ouvrage se divise en trois parties. Dans la 1re, Me Van Biervliet s'occupe des anciens, qui nous ont laissé des modèles de lettres; de Cicéron, de Pline le jeune, de St Jérôme, etc.; dans la deuxième, elle fait connoître à ses jeunes élèves les écrivains français et étrangers les plus connus par leur talent dans le genre épistolaire; enfin dans la 3me, elle en vient aux femmes, à Mme de Sévigné, Me de Maintenon, Ste Térèse, Ste Chantal, etc. Le volume se termine par un choix de lettre badines et morales de quelques élèves du pensionnat de ***. Livre vraiment utile et pour ce qu'il contient et pour la manière dont les préceptes y sont présentés.

6. M. Th. Braun, professeur à l'école Normale de Nivelles, publie depuis le mois de mars 1855, avec la collaboration de plusieurs hommes d'école, sous le titre de l'Abeille, une revue pédagogique pour l'enseignement primaire. Ce journal est mensuel et paroît par livraisons de 48 p. in-8° Le prix de l'abonnement pour l'année est de 6 frs. pour la Belgique, et de 10 frs. pour les pays étrangers. On s'abonne chez l'auteur, à Nivelles, ou à Bruxelles chez Parent, Montagne de Sion, 17. Cette publication se recommande à toutes les personnes qui s'occupent de l'éducation et de l'enseignement. Les trois livraisons qui ont paru, en donnent une bonne idée.

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7. Nous avons annoncé il y a quelques mois un petit volume in-18 intitulé Recherches historiques ou particularités saillantes, remarquables et pittoresques sur le pays de Liége, par Augte Mathelot, professeur. Une deuxième édition, corrigée et augmentée, vient de paroître chez Verhoven Debeur, rue Devant-les Carmes, 62, à Liége.

8. Résumé de conférences sur le dogme de l'Immaculée Conception, prèchées dans le collége d'Alost. Par le P. Bruno Vercruysse, de la C. de J.. Bruxelles 1855, chez de Wageneer; in-18 de 35 p. L'auteur signale et réfute, une à une, les erreurs et les objections les plus répandues concernant les dogmes et les points de foi définis par I'Eglise. Ce petit écrit vient donc très-à-propos.

9. M. l'abbé Chassay, chanoine honoraire de Bayeux et professeur au séminaire diocésain, s'est occupé particulièrement et avec beaucoup de succès de la femme chrétienne. Il a publié successivement: Les difficultés de la vie de famille, Manuel de la femme chrétienne, La femme chrétienne dans le monde, Devoirs des femmes dans la famille, La pureté du cœur. Aujourd'hui nous annonçons les Epreuves du mariage, par le même auteur, vol. in-12 de 279 pag. imprimé chez Casterman à Tournai, avec approb. Prix 1 fr. 25. On voit que l'auteur complète peu à peu ce qu'il croit avoir à dire sur la vie de famille et sur la conduite de la femme en particulier. Il se trouve amené, dans ce nouveau volume, à traiter des défauts des maris; car c'est de là surtout que viennent les épreuves que les femmes ont à subir.

10. Sermoonen van de zeer E. P. Compeers, lector der godsgeleerdheid en provinciael der derde order van den H. Franciscus, gezegd Begaerden. Derde boekdeel, bevattende het 3de deel van eenen vollen jaergag, en een byvoegsel. St Nicolaes, by Edom 1855. Vol. in-12 de 216 p. Le volume contient en tout 13 sermons.

11. Appareil photo-électrique de M. Jaspar, de Liége. M. Contadini, attaché au ministère du commerce à Rome, rend compte dans la lettre suivante, des expériences qui viennent d'être faites de cet instrument.

«Dans les soirées du 6 et du 7 mars, vers 7 heures et demie, la machine Jaspar a été établie sur la tour du Capitole, en plein air, par MM. Fabri Scarpellini et Jacques Luswergh, machiniste du cabinet de physique de l'université romaine. Le courant électrique étoit d'abord produit par 50 éléments de Bunsen, grand modèle; mais la force fut telle que les charbons éclatèrent en étincelant. On réduisit ensuite le nombre des éléments. Mgr le ministre, qui se trouvoit avec M. Sgariglia, chef de division de la marine, et moi, sur le Monte-Mario, à 4,340 mètres de distance directe du Capitole, put observer non-seulement la vive irradiation produite par la lampe, sa clarté, sa force, mais encore constater que la puissance de la lumière étoit telle que les ondulations d'un petit brouillard étoient nettement reproduites sur la muraille. J'observai moi-même que l'ombre de mon corps étoit parfaitement marquée sur cette même muraille, dont j'étois distant de près de 5 mêtres. Le dôme du Vatican, éloigné de 2,700 mêtres du Capitole, étoit tellement éclairé qu'on croyoit y voir le crépuscule bien avancé du mitin. Le révérend père Secchi, directeur du nouvel Observatoire du college romain, après avoir examiné cette lumière avec l'équatorial de Mertz, put, à sa lueur, lire aisément des livres à la distance de 220 mêtres. Pendant une heure et demie, l'appareil opéra sans interruption ou intermittence quelconque. On est convaincu maintenant qu'avec cet appareil photo-électrique de M. Jaspar, on peut augmenter aisément la lumière des phares maritimes, pourvu qu'on puisse réduire cette même lampe à des dimensions suffissantes pour tenir des charbons trèslongs. »

IMPR. DE VERHOVEN-DEBEER SUGG. DE P. KERSTEN RUE DEVANT-LES-CARMES, 62.

255me Livr. 22me année. ter Juillet 1855.

HISTOIRE ET LITTÉRATURE.

JOURNAL HISTORIQUE

DU MOIS DE MAI 1855.

1. Les Russes avoient élevé devant la gauche des Français sous Sébastopol un ouvrage de contreapproche qui avoit des proportions considérables. Il se composoit de deux lignes brisées, sé parées par un intervalle de 40 mètres, et dont les extrémités s'appuyoient à des obstacles naturels du terrain; il étoit en communication avec la lunette du bastion central par une tranchée profonde, et déjà il avoit reçu un armement particulier de 9 mortiers à bras, dont le tir incommodoit sérieusement les Français. Le général Canrobert crut devoir empêcher les Russes de s'établir définitivement dans cette place d'armes, et l'attaque en fut résolue. Voici en quels termes il rend compte de cette opération :

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D'après mes ordres, le général Pélissier prépara les disposiLions générales de l'attaque, dont l'exécution fut confiée au général de division de Salles, secondé par les généraux Bazaine, de la Motterouge, Rivet, et le major de tranchée, lieutenant-colonel Raoult. Le 1er mai, à 10 heures du soir, et au moment où la lune, éclairant trèsvivement, permettoit d'opéreravec ordre, les troupes, disposées en trois colonnes, quitttoient nos parallèles. La colonne de gauche composée de six compagnies de la légion étrangère (1er régiment,

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colonel Viénot), de huit compagnies du 45°, commandant Becquet de Sonnay, et de dix compagnies du 79° de lignes, colonel Grenier, avoit mission de tourner par sa droite l'ouvrage, qui étoit défendu par plusieurs bataillons. Conduites avec beaucoup d'habileté et de vigueur par le général Bazaine, ces troupes abordèrent l'ennemi avec un irrésistible élan. Le colonel Vienot enleva la légion étrangère avec une marquable énergie. Une balle a privé l'Empereur de ce brave officier, qui a péri l'épée à la main, en avant de ses soldats. La colonne du centre, aux ordres du général de la Motterouge, dont le nom à déjà figuré si honorablement dans les opérations du siége, se composoit de deux bataillons du 46° de ligne commandés par le colonel Gault. L'un de ces bataillons, dirigé par le colo nel lui-même, se porla sans tirer un coup de fusil sur l'ouvrage qu'il abordoit de front, et se précipita résolument à la baïonnette sur l'ennemi. L'autre bataillon, le suivant de près, franchit immédiatement la première enceinte, et enfin le régiment tout entier se porta sur la seconde, qu'il enleva également avec une vaillance dont son colonel donnoit le premier l'exemple. Le 98 de ligne, marchant à l'appui du 46, se lan

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