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Il semble donc démontré que l'attaque du 16 août sur les bords de la Tchernaïa est le résultat d'une résolution extrême; et il sera permis de croire que les Russes ont perdu une partie de la confiance qu'ils ont eue auparavant. Quelles doivent être leurs pensées aujourd'hui, après la défaite essuyée par leur général en chef? Quel espoir peut-il leur rester, nous ne disons pas de vaincre, mais de résister longtemps encore? Il est vrai que l'enceinte de Sébastopol proprement dite n'est pas encore entamée, et l'assaut malheureux du 18 juin a montré aux alliés que la plus rude des besognes les attend encore. La circonspectiou avec laquelle ils agissent depuis ce jour-là, prouve qu'ils ne se font pas illusion là-dessus et qu'ils se préparent à la dernière attaque avec toutes les précautions possibles. En attendant, ils avancent sans cesse, quoique lentement, et de jour en jour la place est serrée de plus près. Les Russes qui voient ce progrès et qui ne peuvent l'empêcher, comprennent et prévoient ce qui est au bout; et de là l'entreprise du prince Gortschakoff sur la Tchernaïa.

Le voyage de la reine et de la famille royale d'Angleterre à Paris n'est pas seulement un événement que l'histoire notera comme extraordinaire, il a de plus une grande importance dans la situation où se trouve l'Europe. Nul autre ne caractériseroit mieux l'étroite union qui se trouve aujourd'hui entre les deux puissants Etats, qui furent divisés durant tant de siècles; nul autre ne l'exprimeroit plus clairement aux yeux des peuples. Dieu veuille que cette union soit durable! car elle est notre salut contre la barbarie qui nous menace à l'Orient; et que deviendrions-nous si les puissances occidentales étoient divisées entre elles, comme elles l'étoient au commencement de ce siècle? Heureusement, cette vérité est comprise et il n'est pas à craindre qu'on se divise de nouveau, avant que le commun danger ait disparu et que l'équilibre européen soit décidément rétabli.

NOUVELLES

POLITIQUES ET ECCLÉSIASTIQUES.

Belgique 1. On écrit de Berne, le 22 août : « L'intention manifestée par LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse de Brabant, à leur premier passage à Berne, de retourner visiter la pittoresque contrée

de l'Oberland, si le temps prenoit une physionomie plus sereine, vient de recevoir un commencement d'exécution. Les augustes voyageurs ont de nouveau passé hier dans la ville fédérale, où ils sont descendus de nouveau à l'hôtel de la Couronne ; après y avoir séjourné quelques heures, ils ont pris la route d'Interlacken, pour de là faire l'ascension du Faulhorn, sommité alpestre, qui offre le plus magnifique panorama, et qui, avec le Righi, a le privilége d'être l'objet des excursions des voyageurs amateurs de courses de montagnes. Le Duc et la Duchesse de Brabant sont, du reste, favorisés du temps le plus magnifique; la pureté constante de l'air redoublera les jouissances qu'ils éprouveront à parcourir des sites d'un caractère si grandiose et si différent de ceux de la Belgique. »

2. Le Roi de Portugal don Pedro, accompagné du duc d'Oporto, son frère, est arrivé à Bruxelles, par le chemin de fer du Nord, le 51 juillet au soir. Les honneurs militaires ont été rendus au jeune souverain. Un bataillon du régiment des grenadiers, un bataillon des chasseurs-carabiniers et deux escadrons et la musique du 1er chasseurs à cheval, sous les ordres du général Delannoy, étoient de service à la station. S. A. R. le Comte de Flandre, en grand uniforme d'officier général, accompagné de ses officiers d'ordonnance, étoit allé recevoir le Roi Don Pedro au débarcadère. Le convoi royal est entré dans la gare à sept heures précises. Le Roi de Portugal, le Comte de Flandre et le Duc d'oporto, après avoir rapidement passé la revue des troupes, ont pris place dans une voiture de gala. Les princes, escortés par les chasseurs à cheval, se sont immédiatement rendus au palais de Bruxelles, au milieu d'une foule considérable qui stationnoit le long du boulevard Botanique et dans la rue Royale. Le soir, il y a eu diner d'apparat. Outre le Roi, le Comte de Flandre et la Princesse Charlotte, on y remarquoit le Roi de Portugal, son frère le Duc d'Oporto, les Ministres du Portugal résidant à Paris et à Bruxelles, la suite du Roi, M. le Duc de Terceira, M. le vicomte de Carera, gouverneur, et quatre autres personnages attachés à S. M. le Roi de Portugal, des officiers supérieurs aides-de-camp du Roi des Belges, etc. Pendant le dîner la musique militaire et particulière du Roi a exécuté plusieurs morceaux d'harmonie. Le Roi et la famille royale sont repartis pour Laeken vers 10 heures.

Après un court séjour les princes portugais sont allés s'embarquer à Ostende, pour retourner, par l'Angleterre, en leur pays.

3. Par arrêté royal du 4 août, les subsides suivants ont été accordés: Dans la province de Flandre orientale : 1,000 fr. au conseil de fabrique de l'église d'Huysse, pour la reconstruction du presbytère de cette localité; 1,000 francs au conseil de fabrique de l'église de Seevergem, pour l'agrandissement de cette église; 300 fr. au conseil de fabrique de l'église d'Aygem, pour l'agrandissement du presbytère de cette localité. Dans la province de Hainaut : 2,500 frs. au conseil de fabrique de Seneffe, pour la construction d'une église à 'Manage.

4. On écrit de Louvain :

«La promotion des canditats qui ont soutenu leurs thèses aux

grades en théoligie, a eu lieu le 27 juillet, à 11 heures du matin, à la salle ordinaire, au milieu d'un assez grand concours de monde. Mgr. de Ram, recteur magnifique de l'Université, présidoit la séance. M. Crassaerts, curé-doyen de la ville, ainsi que plusieurs personnes de distinction y assistoient. Immédiatement après l'ouverture de la de la séance, M. Fransen, de Ryckevorsel, prètre du diocèce de Malines, est monté à la tribune pour soutenir ses thèses. Des professeurs et différents ecclésiastiques ont proposé successivement des objections au candidat, qui leur a repondu avec beaucoup de talent, de calme et d'assurance. La défense des thèses n'a pas été moins brillante cette année que l'année dernière; tous les candidats qui sont descendus dans l'arène ont fait preuve de connoissances solides et de talents réels; tout le monde a admiré l'assurance et le savoir des candidats; tout le monde a trouvé dans l'ensemble de leurs thèses une preuve sensible de la profondeur et de l'étendue de l'enseigne. ment dans la faculté de théologie. Lorsque la défense des thèses a été terminée, M. le professeur Wouters a prononcé le discours de promotion qui a été vivement applaudi. Après ce discours, Mgr de Ram, recteur magnifique, a procédé selon l'usage à la promotion des candidats. Ont été promus: Pour le baccalauréat en théologie : MM. De Smedt, de Lede, prêtre du diocèse de Gand; Gilis, de Malines, prêtre du diocèse de Malines; Lamy, d'Ohey, prêtre du diocèse de Namur. Pour le baccalauréat en droit canon: MM. De Brabandere. d'Oyghem, prètre du diocèse de Bruges; Lauwers d'Anvers, prêtre du diocèse de Malines. Pour la licence en théologie : MM. Jadot, d'On, prêtre du diocèse de Namur, bachelier en théologie; Fransen, de Ryckevorsel, prêtre du diocèse de Malines, bachelier en théologie. Le public nombreux qui assistoit à la séance a vivement applaudi au triomphe des nouveaux lauréats. Les vacances commencent cette année le 28 juillet, et l'ouverture des cours de l'année académique 1855-1856 est fixée au mercredi 10 octobre. » 5. On écrit d'Anvers, le 19 août :

« Un temps admirable a favorisé cette grande fête de l'Assomption qui ne se célèbre nulle part comme à Anvers. Toutes les splendeurs du ciel et de la terre sembloient se réunir pour donner de l'éclat à cette solennité. La procession est sortie à onze heures de la cathédrale dans un ordre parfait. Un piquet de gendarmerie ouvroit la marche; les fanfares des chasseurs éclaireurs le suivoient. La bannière de la Vierge au Scapulaire laisse flotter dans les airs ses plis étincelants. A sa suite marchent les nations ou métiers, précédées de leurs gonfalons; le nombre de ces métiers est considérable; une section de la musique des chasseurs les sépare des bannières des paroisses, sur lesquels un soleil rayonnant projette une étincelante lumière. Je ne puis vous énumérer toutes ces bannières dont la moins riche éclate encore des reflets les plus vifs; je citerai le drapeau du Sacré-Cœur qui porte au bout de sa hampe une vierge d'argent. Ce drapeau est un don de M. le baron Osy; je citerai encore le drapeau de St Lucas Gilde, bleu, or et argent, surmonté des armoiries de la Gilde et d'un St-Luc en or; la bannière admirable de N.-D. de Montaigu, bleu et or; celle de St-François, d'une richesse éblouis

sante et d'un dessin splendide qui étale sur du velours brun des bros deries or et argent d'une composition riche et variée; celle de Ste-Lucie, velours rouge et or; celle de St-Laurent, d'un style large et de bon goût; celles de Ste-Appolline et de Ste-Barbe, cette dernière surtout de velours épinglé d'un éclat des plus vifs; celle de la Vierge miraculeuse, chef-d'œuvre de broderie et qui précède la statue de la Vierge, portée par six maîtres de chapelle et entourée de lanternes d'argent massif; celle de la Vierge Immaculée qui est sans contredit la plus resplendissante de toutes. C'est encore un don de M. le baron Osy; cette bannière est en velours cramoisi entouré au sommet d'un lambrequin en brocard d'or et surmonté d'une couronne d'argent massif, que surmonte à son tour une croix en or formée de fleurs de lys qui s'élancent d'un buisson de roses. Vient ensuite la bannière du Sacré-Cœur, composée dans le goût des drapeaux du moyen-âge et rehaussée de peintures de grand mérite; le drapeau du Saint-Sacrement, surmonté d'une statuette en or du Pape, arrive après. L'harmonie de Saint-Willebrord ou d'Anvers ferme cette forêt de drapeaux, de bannières, de gonfanons qui luttent d'art et de richesses; ils sont suivis des massiers de paroisses qui précédent le clergé.

>> Ici je dois renoncer à dépeindre la pompe qui s'étale autour du Saint Sacrement porté par Son Eminence le Cardinal-Archevêque de Malines, accompagné de Nosseigneurs les évéques de Gand, de Tournay, de Breda et Mgr de Ram, couverts de leurs magnifiques ornements et entouré de dignitaires du clergé, parmi lesquels on remarque MM. les chanoines Van Hemel et Lauwers, vicaires-généraux de l'archi-diocèse de Malines. La procession, sortie à 11 heures, est rentrée à 2 heures et demie; un nombre inouï de fidèles a suivi le Saint-Sacrement derrière lequel marchoient immédiatement MM. les bourgmestre et échevins de la ville d'Anvers. »

6. La commission administrative de l'Athénée royal de Hasselt s'est assemblée le 6 août sous la présidence de M. le baron de Schiervel. Elle a décidé à l'unanimité qu'il y a lieu d'adopter pour cet établissement la convention d'Anvers.

7. Les environs de Namur ont été le théâtre de tristes désordres et de malheurs. Le peuple de certaines communes du bassin de la Sambre, voisines des fabriques de produits chimiques, s'est laissé persuader que c'est aux vapeurs produites par ces établissements, que la maladie des pommes de terre est due; et l'on feroit dans ce moment de vains efforts, dit-on, pour lui ôter cette idée de la tête. De là des rassemblements, des menaces et des voies de fait, qui ont commencé dans la journée du dimanche 12 août et qui se sont renouvelées d'une manière déplorable dans la journée du dimanche suivant. L'autorité étoit prévenue et la force armée étoit sur les lieux qui sembloient menacés. La gendarmerie avec des troupes d'infanterie et de cavalerie, occupoit les abords des fabriques à Floreffe, à Auvelais, à Oignies, etc. Les avertissements n'ont pas été écoutés; il a fallu, malheureusement, en venir aux charges, aux coups de fusil; deux hommes ont été tués, d'autres ont reçu des blessures, un grand nombre d'autres ont été arrêtés et se trouvent entre les mains de la justice.

7. Des arrêtés royaux accordent les pensions suivantes : 577 fr. au sieur J.-L. Mathieu, ex-desservant à Transinne; 440 fr. au sieur F.-J. Legrand, ex-desservant à Doische.

8. Il s'est établi dans les environs de Liége, à Sclessin, pour les communes de Tilleur, de Jemeppe et de Seraing, une association de Dames de charité dans le genre des associations fondées par Saint Vincent de Paul. Nous avons reçu le Rapport de la 2e année de cette association. Elle compte environ 160 membres. Elle a fait cette année une recette de 5,293 fr.; elle a en outre reçu plusieurs dons en nature. Dans les 912 visites faites aux pauvres et surtout aux malades par la Sœur de charité qui sert d'intermédiaire à cette association pour la distribution des secours, il a été donné en bons de pain, de viande etc., pour une valeur de 2,642 fr., et 860 objets divers d'habillement et autres ont été remis aux plus indigents. Le Rapport est suivi des statuts de cette association; le conseil a eu pour but, en les publiant, de faire naître l'idée d'en organiser dans d'autres communes où le besoin s'en fait sentir.

9. On écrit de Londerzeel, le 2 août : « Un nouveau désastre vient de frapper la commune de Londerzeel, si cruellement éprouvée naguère par la grèle. Dimanche, 29 juillet, vers cinq heures de l'aprèsmidi, la foudre est tombée sur le clocher de l'église. Malheureusement, le feu s'est déclaré à l'extrémité de la tour, de manière qu'il a été impossible de combattre l'incendie à son début. Une tentative désespérée a été faite par le sieur Groes, dit le Kopere. Cet homme, dont l'intrépidité est devenue proverbiale, s'est hissé jusqu'au foyer de l'incendie à l'aide des crochets extérieurs ; mais arrivé à ce point l'intensité de la chaleur et la douleur causée par quelques gouttes de plomb fondu l'ont forcé à descendre au milieu des applaudissements de la foule, frissonnante d'effroi et d'admiration. En quelques heures, et malgré les efforts des travailleurs, la superbe flèche, qui mesuroit 283 pieds, a été détruite; toute la toiture de l'église est devenue la proie des flammes. On doit des remerciements aux pompiers de Malines et de Puers, qui ont préservé les maisons voisines de l'église d'un incendie qui auroit pu détruire une grande partie du village.

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10. Une humble et modeste fille, touchée des injures faites à Dieu par les pécheurs, compatissant au sort des âmes délaissées dans le lieu d'expiation, conçut en 1841 le pieux projet de s'associer à quelques personnes dans le but de faire célébrer le saint sacrifice pour la conversion des pécheurs, pour le soulagement et la délivrance des âmes du purgatoire. Ce projet fut goûté et au bout d'un an le nombre des associés étoit déjà si considérable, qu'elle demanda à Mgr l'évêque de Liége l'érection canonique de cette association. Mgr accueillit avec empressement cette demande, et approuva cette association et ses statuts. Le siége en fut d'abord fixé dans l'église de St Denis puis après quelques années dans celle de St Antoine à Liége. Cette approbation augmenta le nombre des membres et en ce moment plus de mille personnes tant de la ville que du diocèse et même des diocèses voisins sont inscrites; ce qui a fourni au conseil de l'association le moyen de faire célébrer plus de six mille messes à l'intention de l'œuvre. L'humble fondatrice profita du dernier voyage

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