Sayfadaki görseller
PDF
ePub

extrême valeur tant historique que topographique : emportés de Bruxelles en 1792, eux aussi reposent au Kriegsarchiv de Vienne, en leurs caisses en bois de chène, à côté de ces exemplaires de la grande Carte. De peu d'intérêt pour les visiteurs autrichiens du Kriegsarchiv, ces documents sont infiniment intéressants pour les Belges, et la vraie place de ces documents, comme d'une au moins des deux superbes Cartes de nos anciennes provinces, est dans les collections de l'Institut cartographique militaire de Belgique ou peut-être mieux encore parmi les principales richesses de la Bibliothèque Royale.

B. LEFEBVRE.

L'extraction du charbon

aux États-Unis

Les richesses de notre sous-sol, celles des houillères anglaises et des charbonnages allemands, nous ont, comme nos deux voisins, rapidement transformés en industriels et en exportateurs toujours en quête de nouveaux marchés; de même, les énormes gisements de charbon gras et d'anthracite que possèdent les Américains ont fait naître chez eux une activité industrielle qui, depuis 1880, et surtout depuis 1900, s'est développée à toute allure. C'est grâce au charbon que nous sommes devenus la plus grande usine du monde, écrit M. Lesher, éditeur du COOL AGE. Si la valeur de leurs récoltes et la belle variété de leurs produits agricoles dépassent et dépasseront longtemps encore celles de tous les pays dont la population est instruite et laborieuse, leur soussol aussi renferme et livre des quantités insurpassées de combustibles de toute espèce charbon, pétrole, lignite, gaz. On peut y ajouter les milliards de tonnes de tourbe dont l'importance commerciale ne date que de 1908 et qui, sans être donc complètement dédaignées, ne sont guère jusqu'à présent utilisées comme combustible; on ne peut oublier non plus les magnifiques réserves de houille blanche disséminées sur toute l'étendue du territoire. A elle seule, la chute du Niagara, quel capital et quel HP ne représente-t-elle pas ?

Voici dans un tableau d'ensemble l'importance respective de ces combustibles :

[blocks in formation]

D'après les rapports présentés au Congrès interna tional de géologie qui s'est tenu à Toronto en 1913, les réserves mondiales de houille ont été évaluées à 7 400 milliards de tonnes enfouies à des profondeurs qui en permettent l'exploitation plus ou moins aisée. Ce total rassurant en présence d'une consommation annuelle d'environ 1 milliard 250 millions de tonnes comprendrait 3 920 milliards de tonnes de houilles sèches et bitumineuses, 2 897 milliards de tonnes de lignite et 495 milliards de tonnes d'anthracite. Ces réserves sont réparties fort inégalement, comme le montre le tableau suivant de leur distribution entre les cinq parties du monde.

[blocks in formation]

37 000 000 000

2 271 000 000 000
760 000 000 000
693 000 000 000
178 000 000 000

12 500 000 000

TOTAL 5101 000 000 000 · 1 279 000 000 000 783 000 000 000. 227 000 000 000

et Afrique
Ce qui ressort de ce tableau, c'est l'écrasante supé-
riorité de l'Amérique. Il vaudrait mieux dire supériorité

(1) Aux États-Unis, ni le commerce du charbon, ni la publication
des statistiques n'ont adopté la même unité de mesure. L'anthracite
se vend à la gross ou long ton de 1015 kilos; le charbon gras ordi-
nairement à la short ou net ton de 906 kilos. Dans ces pages nous
désignerons la première par le mot français tonne, la seconde par le
mot anglais ton.

(2) Baril de 42 gallons ou 160 litres.

des États-Unis, car l'Amérique latine centrale et méridionale est réduite à la portion congrue. Par contre, l'Asie contient, rien qu'en Chine, quatre fois plus d'anthracite que le reste du globe. Des appréciations à peu près acceptables des immenses gisements anthraciteux qui affleurent dans les plaines du Shensi, du Setchouen et du Honan ont pu récemment être faites par des ingénieurs européens, américains et japonais, mais nous n'avons que des données très incomplètes et vagues sur les réserves de charbon du reste du continent asiatique. Si dans un pays étudié et fouillé comme le nôtre, on découvre à la fin du XIXe siècle de nouveaux gisements, quelles surprises de tout genre ne réserve pas aux capitalistes et aux prospecteurs le sous-sol de la Chine et même celui des États-Unis !

Depuis 1896, les États-Unis sont les plus grands producteurs de charbon, l'Angleterre n'a conservé que la supériorité de l'exportation.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

En 1920, l'extraction des États-Unis a dépassé de 100 millions de tonnes celle de l'Angleterre et de l'Allemagne réunies, les deux plus puissants producteurs après eux. En 15 jours, ils atteignent la production an

nuelle de la Belgique. Il est vrai que les conditions du travail minier sont chez eux particulièrement favorables. Les ingénieurs belges, français ou anglais doivent triompher de difficultés que la nature des gîtes épargne à leurs collègues américains. Dans la construction des ponts, l'outillage de leur industrie métallurgique, les applications de l'électricité, les ingénieurs américains ont montré leur compétence, leur hardiesse, leur originalité, mais, dans l'exploitation de leurs immenses richesses houillères, ils n'en ont pas eu l'occasion, ne rencontrant pas les obstacles de la profondeur des puits, de la traversée des nappes aquifères, de la congélation de zones de sable coulant qui mettent en relief la science et la haute capacité de nos ingénieurs des mines.

L'Européen pour qui la puissance des appareils mécaniques d'extraction, d'épuisement et d'aérage est le signe distinctif d'une houillère établie dans de bonnes conditions de marche est vivement frappé en visitant les mines américaines, par la grande simplicité des installations de surface qui au premier abord semblent confiner à l'insuffisance. Bien que la production de plusieurs sièges atteigne un chiffre égal ou supérieur à celui de nos grands charbonnages, leurs installations ne sont pas comparables aux nôtres. L'abatage est aisé; non seulement le terrain n'est pas bouleversé et les gisements sont presque horizontaux les inclinaisons sont souvent inférieures à 10 % mais peu de puits descendent au-dessous de 150 et 200 mètres, alors qu'en Angleterre et en Belgique, des puits de 400 mètres sont fréquents et qu'il en existe de 800 et de 1200 mètres. Bien souvent les couches affleurent à flanc de coteau et il suffit d'attaquer directement la veine par galerie. Le grisou, les venues d'eau sont rares, et les terrains encaissants sont résistants.

[ocr errors]

En Belgique, les couches sont d'allure irrégulière, interrompues par de nombreux dérangements et souvent fort grisouteuses.

« ÖncekiDevam »