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réserve en cas de léger déficit de la Balance. Ces conditions sont du reste nécessaires pour obtenir la stabilisation du change à n'importe quel taux, même à une parité inférieure à celle d'avant-guerre.

Les exemples de rétablissement que nous avons cités montrent que l'assainissement demande de nombreuses années; par là sont amorties les secousses inévitables. Une politique sage peut utiliser ce délai pour réaliser sans heurt la restauration qu'elle doit au pays.

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VARIÉTÉS

A PROPOS DE L'HOMME FOSSILE

Nous avons reçu du R. P. Mainage, professeur à l'Institut catholique de Paris, quelques observations sur l'analyse faite, dans notre numéro du 20 octobre 1921, de son ouvrage Les Religions de la préhistoire (1), par le R. P. P. Charles. Étant donnée l'importance du sujet, nous les communiquons très volontiers à nos lecteurs. Nous avons cru devoir les faire suivre des quelques remarques qu'y ont ajoutées tant le R. P. Charles que le R. P. Mainage.

LA DIRECTION.

..J'ai introduit, dans mon ouvrage, un chapitre intitulé : « Au-delà de l'Archéologie », où je traitais de la probabilité d'un monothéisme quaternaire. Ce titre indiquait nettement qu'à mon sens, ce chapitre ne se rattachait à l'ensemble du travail que par un lien assez ténu. Il n'en pouvait guère être autrement, puisque, en l'absence des témoignages positifs de l'archéologie, l'ethnographie, science auxiliaire de la préhistoire, fournissait les arguments capables d'étayer mes conjectures. Et je pensais m'être assez clairement exprimé à ce sujet.

Comment se fait-il que le R. P. Charles ait cru voir, dans ce même chapitre, le centre, la raison d'être, le but de tout l'ouvrage ? D'après lui, j'ai proposé « la solution du pro

(1) Cfr. REV. DES QUEST. SCIENT., Oct. 1921; PP. 434-504.

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blème monothéiste aux temps pléistocènes » (p. 5 du tirage à part); le monothéisme est « la thèse que le P. Mainage pousse méthodiquement à travers tout son livre » (p. 9); à cette thèse, j'ai subordonné le rajeunissement de l'homme de Chelles (p. 10); j'ai écrit (p. 372), que le monothéisme quaternaire est une «< induction fondée sur la foi en une révélation primitive », et «< cette petite phrase est peut-être l'explication de tout le volume » (p. 18).

Il y a là, certainement, un malentendu que je tiens à dissiper.

J'aurais donc écrit un volume grand in-8° de 450 pages (non 1500, cf. p. 11); j'aurais condensé les résultats acquis depuis une soixantaine d'années à la préhistoire ; j'aurais promené mes lecteurs, durant d'interminables chapitres, à travers les cultes étranges, sauvages en un sens, de nos ancêtres de l'âge de la Pierre ; j'aurais, d'après mes guides, rendu, rappelé à la vie les rites magico-religieux des grottes, les sorciers, les danses masquées, dans quel but? Pour établir que nos vieux paléolithiques avaient gardé des survivances de la révélation primitive ?

Car enfin, c'est bien le reproche que le R. P. m'adresse. Le monothéisme que j'attribue aux quaternaires est un anneau dont je me serais servi pour attacher la religion paléolithique aux croyances du premier couple humain. Système dangereux ne donne-t-il pas à supposer aux incrédules que les apologistes chrétiens défendent toujours la thèse concordiste des survivances? Il est vrai que cet inconvénient est inséparable, au moins dans l'esprit des gens prévenus contre la foi, de tous les systèmes apologéiques. Le R. P. Charles et moi, nous serons, par eux, taxés de concordisme aussi souvent que nous nous proposerons d'accorder le dogme chrétien des origines humaines avec les données de l'anthropologie préhistorique. Cela n'empêche pas que certaines trouvailles concordistes ont plus de chance de répondre, sinon aux incrédules dont le siège est fait, du moins aux exigences actuelles de la science. Pour ma part, je souhaite sincèrement et sans arrière-pensée, que l'hypothèse esquissée à grands traits par le R. P. Charles dans les dernières lignes de son article, prenne corps et consistance, surtout si quelques anthropologues catholiques

jugent à propos d'entr'ouvrir les portes à l'hypothèse transformiste.

Au surplus, si je m'étais rallié à la thèse des « survivances », je me serais rencontré en bonne et docte compagnie. Quoi qu'en dise le R. P. Charles, cette thèse est au bout de la théorie développée par le P. Schmidt dans la Révélation primitive (ch. IV). Elle est, aussi, nettement affirmée par Mgr Le Roy, dans la Religion des primitifs (conclusion).

Et pourtant j'ai l'honneur d'informer mon aimable contradicteur que cette thèse n'a jamais été, n'est point, et ne sera probablement jamais la mienne. L'opinion d'après laquelle il serait possible de recueillir, soit chez les Primitifs de la Préhistoire, soit chez les Primitifs actuels, un écho affaibli de la Révélation surnaturelle, je ne la partage pas. Je ne la partage pas parce qu'elle m'a toujours paru fragile et, surtout, invérifiable. Que la divine parole communiquée à Adam avant la chute ait pu laisser quelques traces dans l'âme des premiers hommes, il n'y a là rien que de très vraisemblable. Retrouver ces traces, avec les moyens d'investigation dont nous disposons aujourd'hui, me paraît une entreprise chimérique. Autant chercher la trace d'un navire sur la surface du mobile océan. Trop de distance sépare - quel que soit d'ailleurs le système chronologique adopté les premières humanités accessibles à la science, ethnographique ou préhistorique, de l'humanité primitive au sens absolu de ce terme; trop d'événements ont passé, que nous ignorons; trop de tendances nouvelles, que nous sommes incapables de caractériser, se sont fait jour pour que nous puissions entretenir l'espoir de jeter «< un pont de lianes sur l'abîme ». Voilà toute ma pensée, et je n'en ai pas d'autre que celle-là.

Lors donc que le R. P. Charles écarte ma thèse des survivances, il se donne un mal inutile. Lorsqu'il écrit : « Essayer de découvrir expérimentalement (chez les hommes préhistoriques) des traces de la révélation primitive, sous forme de souvenirs conservés de traditions tribales ou de rites religieux, c'est sans doute entreprendre une étude impossible, comme d'établir géographiquement les limites du Paradis perdu, ou de rechercher le tombeau d'Ève

IV. SÉRIE. T. I.

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il prêche à un homme convaincu d'avance, car je suis tout à fait de son avis.

Et maintenant je mets au défi le R. P. Charles de citer un seul texte de mon livre où j'aie pris position en faveur de cette thèse.

Le monothéisme quaternaire, aurais-je affirmé, est « une induction fondée sur la foi en la révélation primitive ». Ce texte, je le rétablis dans son intégrité : « L'existence d'un monothéisme paléolithique n'est pas seulement une induction fondée sur la foi en une révélation primitive. Il rentre de plein droit dans le champ de la perspective scientifique. Il est la conclusion logique des principes de la méthode ethnographique. A ce dernier titre, nous l'admettons au moins comme une hypothèse très vraisemblable ». Voilà ce que j'ai dit. Cette manière de m'exprimer ayant induit mon critique en erreur, j'ajoute ici un commentaire. Certains apologètes catholiques, partant de l'idée de révélation primitive, se croient autorisés, partout où ils saisissent les. vestiges des croyances monothéistes, à rattacher ces croyances à la révélation elle-même. Cette opinion étant professée par des savants remarquables, éminents, je ne me crois pas en droit de la biffer d'un trait de plume, parce qu'elle n'est pas vérifiée par les résultats des fouilles.

Et voilà pourquoi j'écris : « L'existence d'un monothéisme paléolithique n'est pas seulement une induction fondée sur la foi en la révélation primitive », et cet adverbe « sculement » contient une réserve à l'endroit d'une méthode qui me semble, dans l'espèce, sujette à caution. J'ai dit tout à l'heure mes raisons ce sont celles-là mêmes que le R. P. Charles se donne la peine, bien superflue, de me rappeler. Et comme je n'adhère pas à l'opinion précitée, je me hâte d'ajouter « Il rentre de plein droit dans le champ de la perspective scientifique ». Y rentre-t-il parce que son existence est prouvée ? Nullement. Un objet rentre de plein droit dans le champ de la perspective scientifique lorsqu'il peut, à un titre défini, se réclamer d'une science légitimement fondée. Et l'échelle de la probabilité scientifique comporte des degrés à l'infini. Mais quelle est cette science? Est-ce l'archéologie ? J'ai dit assez nettement, je suppose, que l'archéologie n'apportait aucun témoignage positif. Cette science, c'est l'ethnographie.

bab

Iv

J'ai

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