Sayfadaki görseller
PDF
ePub

plus intéressantes que le champ d'application de ces machines spéciales s'étend davantage; aussi doit-on savoir bon gré à l'auteur de les avoir traitées avec plus d'ampleur dans cette nouvelle édition.

Lorsqu'il s'agit de la propulsion des navires, le problème change d'aspect et les conditions que doivent remplir les turbines et leurs organes de commande sont totalement différentes de celles qui se rapportent aux turbines des stations centrales, d'où la nécessité de séparer leur description de celle des machines terrestres.

Celles de ces deux grandes catégories de turbines qui présentent une particularité intéressante font, dans cette nouvelle édition, l'objet d'une description plus détaillée, ou même y figurent pour la première fois. Tel est le cas notamment pour la turbine suédoise Ljungström, à double rotation, de création récente.

En outre, l'auteur a ajouté quelques nouveaux chapitres consacrés à l'étude de l'installation des turbo-machines et de leurs condenseurs spéciaux, dans les stations centrales d'électicité, et à l'analyse des pertes d'énergie dans les diverses parties d'une telle installation.

Afin de mettre à même le lecteur de l'ouvrage de choisir en toute connaissance de cause la turbine répondant à un besoin nettement défini, d'apprécier la valeur, au point de vue du fonctionnement, d'une turbine donnée, ou même de calculer les dimensions principales d'une turbine en projet, le Colonel Cordier s'est attaché à donner au moins une idée de l'ordre de grandeur des facteurs qui caractérisent soit le mouvement du fluide, soit le rendement, soit tout autre élément de la machine; c'est là un soin dont on ne saurait trop le louer.

A cet effet, il a ajouté encore des applications numériques à celles que contenait déjà, et même en grand nombre, la première édition.

Voulant aussi faciliter l'exécution de ces divers calculs, il a adjoint aux tables numériques de la vapeur d'eau un remarquable noniogramme relatif aux propriétés de la vapeur, construit, d'après la méthode des points alignés, par l'ingénieur américain Eichhorn, et qui, joint au diagramme entropique pour la vapeur d'eau, fournit le moyen de suivre

et, le cas échéant, de reproduire, d'après d'autres données, les exemples de calcul relatifs à la détermination des éléments fondamentaux des divers types de turbines à action, à réaction, à chute de vitesse, dont les prototypes sont les turbines Rateau, Parsons et Curtis.

Enfin, l'ouvrage a été augmenté, en annexe, de la codification des nouvelles unités, établie en France par une loi de 1919.

Tenu ainsi au courant des derniers progrès, plus soigné encore dans tous les détails ayant trait soit à la partie théorique, soit à la partie descriptive, le livre du Colonel Cordier reste un des meilleurs guides à suivre dans cette branche spéciale de la mécanique appliquée.

-

PH. DU P.

VIII. — ÉLÉMENTS DE MÉCANIQUE A L'USAGE DES INGÉNIEURS. RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX, par ROBERT D'ADHÉMAR, ingénieur des Arts et Manufactures, docteur en sciences. - Un vol. in-8° de IX-183 pages. - Paris, Gauthier-Villars, 1921.

C'est un petit manuel très élémentaire qui n'a d'autre ambition que de servir utilement d'initiation à la théorie. En quelques pages d'introduction l'auteur résume les principes fondamentaux du calcul différentiel, du calcul intégral et de la statique géométrique. Les chapitres I à V exposent les principes des théories de la traction et compression, de la torsion et de la flexion; les chapitres VI à VIII sont consacrés à l'étude des poutres reposant sur plusieurs appuis, avec ou sans encastrement; le chapitre IX contient un choix judicieux d'exercices numériques; le chapitre X, la théorie du flambage, et les trois derniers sont consacrés à l'étude plus récente du béton armé.

L'auteur ne traite volontairement que les questions faciles; mais il les traite d'une manière suffisamment complète pour les rendre intéressantes, et même pratiques. Aussi le lecteur ne perd jamais le contact avec la réalité ; il rencontre, à chaque pas, les tables et les données numériques nécessaires pour appliquer les formules aux problèmes. concrets. Écrit par un mathématicien, ce manuel possède

les qualités de concision, de correction et de clarté qu'on est en droit d'attendre de son auteur. Une erreur s'était glissée dans le problème d'une poutre reposant sur trois appuis, à propos de la détermination des réactions. Signalons en passant qu'elle a été rectifiée par l'auteur dans un errata paru après l'ouvrage.

C. V. P.

IX. L'INDUSTRIE ÉLECTRIQUE, par CHARLES PROTEUS STEINMETZ. Un vol. de 195 pages (25 × 16) avec 50 figures. Paris, Gauthier-Villars, 1921.

[ocr errors]

Ce livre traite de l'exploitation des systèmes de distribution de l'énergie électrique. Ce n'est pas un ouvrage d'enseignement, ni de vulgarisation scientifique; il résume la situation de l'industrie électrique et touche aux principales questions qu'elle soulève. L'intérêt du livre réside dans l'opinion d'un homme qui, par sa situation de «< chief consulting engineer », de la General Electric de Schenectady, a été mêlé à toutes les difficultés que présente l'exploitation des grands réseaux d'électricité. Cette opinion, très compétente et fort personnelle, s'applique cependant toujours à la pratique américaine et elle étonnera parfois l'exploitant européen.

A côté de chapitres d'un intérêt secondaire, destinés sans doute à remplir le cadre de l'ouvrage, on remarquera ceux relatifs au choix des tensions de distribution (l'auteur prône le 110 volts plutôt que le 220 volts) et à celui de la tension des alternateurs que l'auteur limite à 13 000 volts. Le choix entre l'isolateur debout et celui à suspension fait l'objet d'une critique intéressante, puis ce sont les pertes d'énergie des lignes à haute tension, la production des harmoniques et des oscillations dans les réseaux, question qui a toujours préoccupé l'auteur, les oscillations des machines synchrones, le fonctionnement des parafoudres et notamment de celui à électrodes d'aluminium tant utilisé aux États-Unis.

Une discussion intéressante au sujet de la traction par courants alternatifs monophasés étudie les conditions de la commutation de ces moteurs et compare le moteur à répulsion à celui à courant continu.

L'éclairage par incandescence et par arc fait l'objet d'un

chapitre spécial. L'emploi tant répandu en Amérique des arcs mis en série au nombre de 50 ou 100, a été modernisé en desservant ces arcs à l'aide de courant continu produit par un transformateur statique à courant constant alimentant une soupape d'Hewitt. Ces arcs sont fréquemment du type à électrodes en magnétite, l'ensemble constitue dès lors un système très original inconnu chez nous. Cependant, il résulte des chiffres cités que son avantage par rapport à la lampe 1/2 watt peut être mis en doute.

Au sujet des centrales, l'auteur signale l'emploi de plus en plus répandu des selfs sans fer, tant pour les alternateurs que pour le sectionnement des barres omnibus des centrales très puissantes.

Bref, l'ouvrage passe en revue un grand nombre de questions discutées, sur lesquelles il est intéressant d'avoir l'opinion d'un homme de la valeur de M. Steinmetz. Le livre est bien présenté, sans formules cependant, ce qui nuit parfois un peu à la clarté.

G. GILLON.

X. ESQUISSE D'UNE HISTOIRE DE LA TECHNIQUE, par A. VIERENDEEL, professeur à l'Université de Louvain. Deux vol. de 387 pp. (12 ×19), 6 fig. Collection « Lovanium ». Bruxelles, Vromant, 1921.

« La Technique peut se définir l'application de la Science à l'Industrie. Son but est d'atteindre, et de réaliser au plus bas prix, le résultat le meilleur et ce avec le minimum de peine et le maximum de rémunération pour tous les coopérateurs >> (1).

Une histoire complète en serait quasi sans fin; l'auteur s'est limité aux sujets rentrant quelque peu dans le cadre de ses études; voulant être compris de tout le monde, il évite les détails intéressant uniquement les spécialistes.

Le chap. I offre un aperçu général sur l'évolution lente de la technique depuis les temps préhistoriques jusqu'à la chute de Constantinople. Les chapitres II et III présentent l'historique succinct de deux sciences théoriques : les mathé

(1) Préface, p. 5.

matiques et la mécanique, deux outils d'importance capitale pour le développement de la technique.

La mécanique de Galilée-Newton se complète par la thermo-dynamique (chap. IV). Ensuite le livre raconte, et c'est ce que nous y préférons, l'histoire de l'électricité (chap. V), de la machine à vapeur, des locomotives, des turbines (chap. VI-VIII), des moteurs à gaz, essence, pétrole (chap. IX). Il explique l'essor rapide de l'aérostation et de l'aviation (chap. X, XI). Après un chapitre sur l'éclairage au gaz, il se termine par l'étude de grandes constructions métalliques et du béton armé.

Tous ces perfectionnements matériels, favorables somme toute au bien être social, M. Vierendeel les dit avec admiration, en un style sans apprêt, parfois avec des boutades dans le ton familier de la conversation. Mcins admirateur des savants que des inventeurs, il ne manque aucune occasion de fustiger la présomption des théoriciens trop prompts à circonscrire, au nom de la science acquise, le champ des améliorations praticables.

MODERNE MAGNETIK von FELIX AUERBACH. VIII-304 pages (23 X 15), 167 fig. dans le texte. J. Ambrosius Barth, 1921.

H. D.

Un vol. de
Leipzig,

Dans le Handbuch der Elektrizität und des Magnetismus, en cinq volumes, édité sous la direction du Professeur L. Graetz (dont les tomes I, II, IV et trois fascicules du tome III ont seuls paru jusqu'ici), le traité du magnétisme est presque entièrement l'œuvre du Professeur d'Iéna, F. Auerbach. Au cours de ce travail encyclopédique, l'auteur pensa que bien des lecteurs, ingénieurs, ou professeurs, ou simples curieux des sciences, n'auraient pas d'intérêt à se procurer et à étudier un ouvrage aussi considérable, mais aimeraient sans doute à savoir l'état actuel de nos connaissances en magnétisme. Et c'est une vue d'ensemble de cette partie des sciences physiques qu'il leur présente ici, avec un talent d'exposition au moins égal à son érudition. Il renonce aux indications bibliographiques forcément trop nombreuses; des formules mathématiques, il ne retient que les indispen

« ÖncekiDevam »