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possède une certaine inertie (masse) en sorte que, lorsque un point matériel perd de l'énergie, sa masse diminue pareillement. Toutefois, ces variations de masse liées aux opérations sont excessivement faibles; on a en effet, en appelant E la perte d'énergie, c la vitesse de la lumière,

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il s'ensuit que ces pertes sont bien inférieures aux erreurs de pesée, et n'ont aucune influence sur les résultats lorsqu'il s'agit des réactions ordinaires ; c'est tout au plus dans la formation des atomes, formation accompagnée d'une énorme perte d'énergie, qu'il y a lieu d'en tenir compte. Quant à l'hypothèse de l'éther, l'auteur préfère la garder comme un moyen logiquement nécessaire pour l'intelligence de nombreux phénomènes. « L'introduction de la transformation de Lorentz est d'ailleurs parfaitement compatible avec ce point de vue ; l'échec de tous les essais faits jusqu'ici pour démontrer le mouvement absolu d'un point matériel dans l'éther est parfaitement expliqué par la transformation de Lorentz quant à savoir si d'autres mesures que celles d'ordre optique et électrodynamique ne pourront nous conduire à la mesure des vitesses absolues dans l'océan d'éther, c'est une question qui, à mon avis, reste ouverte. »

L'existence des molécules et des atomes, la constitution elle-même des atomes, n'est plus pour l'auteur une pure hypothèse, c'est pour lui un fait démontré. « On doit considérer comme un progrès fondamental de toutes les sciences de la nature, dit-il à la fin de son chapitre sur la grandeur absolue des molécules, d'être arrivé à une détermination parfaitement digne de confiance du poids absolu des atomes et des molécules, progrès qui a été réalisé pendant la dernière décade. » Il peut être intéressant de savoir quelles sont ces valeurs exprimées dans le système C. G. S. adoptées par l'auteur.

Nombre de molécules par molécule-gramme (Nombre d'Avogadro) N = 6,064.10.

Masse de l'atome d'hydrogène M = 1,662.10-2!

Poids atomique de l'électron négatif (O=16) E = 0,000546. Masse de l'électron négatif 9.00.10-2

e

Charge électrique de l'électron (unités électrostatiques) = 4,774.10

-13

Le diamètre du noyau est de l'ordre de grandeur de ΙΟ cm. ; dans l'atome d'hydrogène, l'électron négatif se trouve à une distance du noyau qui est égale à 0,532.10 ̄ ̄ ̄cm. et tourne autour de ce noyau 6,2.10 fois par seconde et pendant ce temps parcourt un espace de 2000 km.

La traduction d'un pareil ouvrage n'est pas chose facile. Le traducteur a eu le souci de rendre aussi exactement que possible la pensée de l'auteur. Peut-être pourrait-on lui reprocher de l'avoir serrée de trop près, même dans l'arrangement des mots, ce qui rend parfois la phrase moins souple et plus difficile à comprendre.

J. P.

MÉTHODES ACTUELLES D'EXPERTISE employées au Laboratoire municipal de Paris et DOCUMENTS SUR LES MATIÈRES RELATIVES A L'ALIMENTATION publiés sous la direction de M. ANDRÉ KLING, Docteur ès sciences, Directeur du Laboratoire municipal de Paris. Tome IV: Produits végétaux et dérivés. — Un vol. de 464 pages (25 ×17). — Paris, Dunod, 1922.

Dans le numéro du 20 janvier de cette REVUE, nous avons rendu compte du premier tome de cet ouvrage. Le présent tome a été conçu dans le même esprit et procède de la même façon; nous n'aurions donc qu'à répéter les éloges décernés alors. Dans la première partie du volume se trouve d'abord une étude de M. G. Le Gall de Tertre, ancien chimiste au Laboratoire municipal, sur les Céréales, Légumineuses, Fécules, Farines, Pain, Pâtes alimentaires et Pâtisseries. Nous y trouvons des détails très nombreux et très intéressants sur la composition, les altérations et falsifications, l'analyse de ces différents produits. Les autres produits végétaux : Cacao et Chocolat, Café et Chicorée, Thé, Épices et aromates sont examinés par M. V. Genin, licencié ès sciences physiques, chef des travaux analytiques au Laboratoire, qui pour chacun d'eux étudie, 1o la définition, préparation, composition, 2o les falsifications, 3o l'analyse, 4o l'interprétation des résultats. Comme souvent le meilleur procédé d'analyse de ces substances est encore l'examen microscopique, M. Lucien Robin y a ajouté un chapitre sur la micrographie,

dans lequel, après avoir donné sommairement les principes fondamentaux d'optique, il décrit en détail le microscope et l'ultramicroscope, l'outillage accessoire du micrographe et le maniement du microscope, enfin il termine par quelques applications du microscope.

Dans la deuxième partie nous trouvons d'abord l'étude sur la Saccharimétrie et les produits alimentaires sucrés, par M. Gelin, Ingénieur chimiste (E. P. C.), Chimiste contrôleur au Laboratoire municipal; en second lieu un travail de M. Cuniasse, ancien chimiste au Laboratoire municipal, sur les Alcools et Spiritueux. Le premier travail comprend : 1o l'étude des sucres et de leurs propriétés générales, 2o les méthodes générales de dosage des sucres, 3o l'étude particulière et le dosage des principaux sucres: glucose, lévulose, sucre interverti, saccharose, lactose, maltose et dextrine, 4o l'analyse quantitative d'un mélange de sucres, 5o l'analyse des matières alimentaires sucrées et, enfin, 6o la théorie élémentaire des appareils d'optique usités en saccharimétrie. L'étude sur les alcools nous donne 1o les propriétés et la caractérisation de l'alcool; 2o l'origine et la classification des divers alcools éthyliques, 3o l'analyse des alcools, 4° la composition des diverses eaux-de-vie et enfin l'analyse des principaux spiritueux : absinthes, amers, liqueurs.

J. P.

PRINCIPES DE L'ANALYSE CHIMIQUE, par VICTor Auger, Maître de Conférences de Chimie analytique à la Sorbonne. -Un vol. de 224 pages (17 X II). Collection Armand Colin (Section de Chimie). Paris, Colin, 1921.

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Ce n'est pas un nouveau manuel de chimie analytique; le but de l'ouvrage nous est indiqué par l'auteur dans son Introduction: « Notre effort a porté sur le développement de la valeur éducative, reconnue à l'analyse chimique, et qui en fait l'apprentissage obligatoire pour tous ceux qui se destinent aux recherches chimiques, scientifiques ou industrielles ». Et ceci est très vrai, au moins en théorie, car dans la pratique, hélas, trop souvent les manuels de chimie analytique ne sont qu'une suite de procédés opératoires souvent basés encore sur des théories périmées depuis longtemps. Nous ne pouvons donc que féliciter M. Auger d'avoir fait

paraître ce volume où se trouvent exposées les bases scientifiques de la chimie analytique. Et ce n'est pas chose si simple. Les principes scientifiques, en effet, sur lesquels se base la chimie analytique se rapportent aux disciplines les plus variées. Sans doute, ce qu'il y a de tout à fait fondamental, c'est le mécanisme même des réactions; aussi l'auteur insiste-t-il, avec raison, sur la théorie des ions, la loi des masses et l'équilibre entre les corps en présence qui sont la base de toutes les réactions des solutions aqueuses; il développe également les notions nécessaires sur l'hydrolyse et ses applications, il attire l'attention sur les complexes, et les composés amphotères, ainsi que sur cette grande classe de corps dont l'importance, même en chimie analytique, se manifeste de plus en plus, les colloïdes. Et comme l'électrolyse et la spectroscopie sont de plus en plus mises à contribution en analyse, ces deux phénomènes sont à leur tour étudiés avec quelques détails. Quelques indications de technique générale sur certains points plus importants ont été ajoutées; l'importance relative donnée à ces différents points ne correspond pas toujours à l'étendue de leurs applications actuelles, mais, dit l'auteur, « nous avons envisagé l'avenir et nous avons tenu à signaler aux débutants certaines méthodes qui, bien que peu pratiques ou peu pratiquées actuellement, semblent susceptibles de se développer à l'avenir pour répondre à des besoins nouveaux ».

A la fin de son traité, l'auteur insiste avec raison sur le calcul des erreurs et l'approximation des résultats, et il montre fort bien, combien il est chimérique de vouloir donner avec une précision trop grande les résultats d'une pesée, de la lecture d'un volume. Ce qui évidemment ne doit pas empêcher l'analyste de faire ses pesées et ses lectures aussi exactement que possible, ni jeter le discrédit sur certains résultats ultra-précis donnés par les maîtres de la science. Regrettons seulement que l'auteur condamne parfois certaines méthodes, comme par exemple l'emploi des flotteurs en titrimétrie, la pulvérisation dans la flamme de la substance dissoute en spectroscopie, sans trop indiquer les motifs de cette condamnation.

Jos. PAUWELS, S. J.

XIII. HYDROLOGIE ET HYDROSCOPIE, par P. LANDESQUE, Conducteur des Ponts et Chaussées. Un vol. de xV-225 pages (16 × 25), avec 85 fig. et I planche. Paris, Dunod, 1920.

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Pour tous ceux qui s'intéressent à la recherche et au captage des eaux souterraines, le livre de M. Landesque présente un réel intérêt. L'auteur, conducteur des Ponts et Chaussées, attaché à la Direction des Travaux Publics en Tunisie, était à même non seulement de nous donner les notions générales et techniques sur l'origine des cours d'eau et des sources, leur exploitation, l'amélioration de la circulation et de la qualité des eaux, mais encore, ce qui sera plus apprécié du lecteur, de nous faire profiter d'enseignements pratiques, fruits de son expérience personnelle ct des travaux du corps remarquable dont il fait partie. Son livre est écrit d'un style concret, alerte, à la portée de tous, agréablement présenté et illustré de croquis. Le prix élevé (30 frs) arrêtera plusieurs : il serait à souhaiter qu'une édition ultérieure le rendît accessible aux bourses modestes.

La partie la plus originale de l'ouvrage est, sans contredit, celle où M. Landesque nous initie à ses recherches de courants souterrains par la baguette et le pendule. La simplicité de la narration, l'objectivité des descriptions, l'appui reçu de chefs hiérarchiques sortis des Grandes Écoles, tout concourt à garantir la parfaite sincérité de l'auteur; les insuccès mêmes sont rapportés et commentés. M. Landesque tenant entre deux doigts un fil à plomb d'architecte, a réussi fréquemment à indiquer l'emplacement d'une veine liquide, sa profondeur au-dessous du niveau du sol, son débit approximatif. Le contrôle a suivi, car l'exploration ayant un but plus pratique que spéculatif, les forages étaient entrepris aussitôt. On imaginerait difficilement un ensemble de circonstances plus favorables à l'étude du problème des sourciers. D'où la particulière valeur du témoignage.

Notons aussi la modestie des conclusions ce n'est pas leur moindre mérite. Certes, M. Landesque croit à l'efficacité des procédés qu'il emploie. Mais il reconnaît, comme

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