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de Halley dix-neuf comètes au moins antérieures, à 1456, lui ont été comparées, ce qui placerait la première apparition connue onze ans avant notre ère. Le retour auquel nous assistons serait donc, à ce compte, le vingtième de la série. Mais si quelques-unes de ces identifications semblent hors de doute, si d'autres paraissent simplement probables, beaucoup ne reposent que sur des indices très faibles et de très vagues renseignements. Parmi les mieux établies, il faut citer celles qui concernent les comètes de 1378 et de 1301. Les observations chinoises, bien plus dignes de confiance que les observations contemporaines faites en Europe, y ont grandement aidé (1).

IV

RETOUR DE LA COMÈTE DE HALLEY EN 1835 ET EN 1910

Le 5 août 1835, les Pères Dumouchel et Vico, de l'Observatoire du Collège Romain, apercevaient les premiers la comète de Halley dont ils guettaient l'arrivée; cette observation devança d'un mois et demi celles que l'on put faire à l'œil nu, vers le 20 septembre. C'est que les astronomes s'étaient préparés avec grand soin à ce retour: ils avaient calculé l'orbite suivant laquelle la comète devait nous revenir, en tenant compte des perturbations qu'elle avait éprouvées depuis son dernier passage au périhélie, et de leurs calculs de prédiction, dont cinq concordaient très bien, ils avaient déduit des éphémérides permettant aux observateurs de diriger leur lunette vers le point du ciel où, chaque nuit, ils avaient chance de la trouver.

Rosenberger, de Halle, avait fixé au 11 novembre 1835, le passage au périhélie la comète s'y trouvait le 15, quatre jours après la date fixée.

Le 19 octobre, la queue atteignait 30°. Bientôt elle se perdit dans les rayons du soleil, pour réapparaître en janvier 1836; on l'observait encore dans le sud de l'Europe et au Cap dans le milieu de mai. Ce sont les merveilleuses transformations qu'elle avait présentées, dans sa forme et sa structure, qui fournirent à Bessel l'occasion d'écrire l'important mémoire où il développe

(1) On peut consulter sur ces recherches: Pingré, Cométographie, I, 459; Biot, CONNAISSANCE DES TEMPS, pour 1846; Laugier, COMPTES RENDUS de l'Acad. des Sciences, t. XXIII, 27 juillet 1846; Hind, MONTH. Noт., t. X, janvier 1850; P. H. Cowell et A. C. D. Crommelin, IBID., tt. LVII et LVIII.

sa théorie de la formation des queues des comètes et des émissions nucléaires (1).

De Pontécoulant, qui s'était appliqué à préparer le retour de 1835 (2), reprit plus tard son travail en l'étendant, dans le passé, jusqu'à 1531, en vue de préparer le retour suivant, celui auquel nous allons assister (3).

Je me suis proposé, dit-il, dans mes nouvelles recherches sur la comète de Halley, de suivre la marche de cet astre depuis l'époque où il a été observé pour la première fois d'une manière assez précise pour en conclure l'orbite (1531), jusqu'à celle de son prochain retour au périhélie qui aura lieu en 1910, c'està-dire dans un intervalle de trois cent quatre-vingts ans à peu près, embrassant cinq révolutions entières de la comète. »

Il tient compte des actions perturbatrices de Jupiter et de Saturne au cours des deux premières périodes, de 1531 à 1682, et de celles de ces deux planètes, d'Uranus et de la Terre, au cours des deux périodes suivantes, de 1682 à 1835. Les éléments de l'orbite qui résulte de ces calculs sont ceux que donne la CONNAISSANCE DES TEMPS pour 1910. Le passage au périhélie y est fixé au 24 mai.

MM. P. H. Cowell et A. C. D. Crommelin (4) ont repris ce travail. Ils ont fait une corne » au feuillet du mémoire de Pontécoulant où il calcule la part des perturbations dues à Jupiter: elle s'y trouverait notablement trop forte; et ils fixent le passage au périhélie un mois plus tôt, le 23 avril.

Ce sont les éphémérides déduites des éléments calculés par MM. Cowell et Crommelin, et qui s'accordent d'ailleurs avec d'autres calculées par différents astronomes, qui ont guidé les premières recherches.

Elles ont commencé à l'Observatoire Yerkes dès le 22 décembre dernier, par la photographie de la région du ciel où le calcul fixait, à cette date, la position de la comète. Elles ont été poursuivies, sans succès, toujours par le mème procédé, jusqu'au 19 janvier. Il fallut alors les interrompre, la lumière du jour envahissant ces régions du ciel. On put les reprendre dès le mois de septembre, dans de meilleures conditions, car la comète avait eu le temps de se rapprocher de nous.

(1) ANN. DER. PHYS. U. CHEMIE (Poggendorff), XXXVIII, 1836, 498. CONN. DES TEMPS, 1840, 79, (trad. française par Plantamour).

(2) CONN. DES TEMPS, 1833.

(3) COMPTES RENDUS de l'Acad. des Sc., t. LVIII, 1864, pp. 706, 765 et 825. (4) MONTH. NAT. LXVII, LXVIII.

Le 9 septembre, elle imprimait sa trace sur des photographies d'essai, prises à l'Observatoire de Greenwich, au réflecteur de 30 pouces, mais on n'y prit garde que plus tard. Le 11, M. Max Wolf la découvrait sur les photographies prises par lui, ce jour-là, à l'Observatoire astrophysique de Koenigsthul (Heidelberg) dont il est le directeur. L'observation de M. Wolf fut connue avant celle de Greenwich, par un télégramme de l'Office central de Kiel.

Les coordonnées de la comète, au moment de sa découverte par M. Max Wolf (11 sept. à 14h 7m 3s tm. a. du lieu), étaient

AR 6h 18m 128

D + 17° 11'

Les éphémérides calculées donnaient, au mème instant

AR 6h 18m 4s
D+ 17° 16'

L'impression photographique était comparable à celle d'une étoile de 16 grandeur; on y distinguait, au sein d'une tache nébuleuse de 8" à 10" de diamètre, une condensation centrale. A ce moment, la comète était encore à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre.

Les jours suivants, d'autres observateurs ont aussi obtenu de bonnes photographies: M. Knox Shaw, à l'Observatoire Helwan, le 13 et le 15 septembre, le Dr H. D. Curtis, à l'Observatoire Lick, les 12, 13 et 14, le Prof. S. W. Burnham, à l'Observatoire Yerkes, le 15 du même mois, etc.

Bornons-nous, pour le moment, à ces premières observations; elles nous apportent une preuve de plus de la merveilleuse puissance des méthodes photographiques, et elles démontrent l'exactitude des éphémérides calculées, qu'elles permettront du reste de perfectionner.

Au moment où nous écrivons ces lignes (15 octobre), la distance de la comète à la terre n'est pas inférieure à 370 000 000 de kilomètres, et elle se projette, sur la sphère, dans la constellation d'Orion. Elle traversera le Taureau, le Bélier, les Poissons, et, sans atteindre Pégase, rebroussera chemin, pour retraverser ces mêmes constellations en sens inverse, et sans s'écarter beaucoup du parallèle de 10o. Pendant les mois d'hiver, elle sera dans d'assez bonnes conditions d'observation à l'œil armé. Peut-être pourra-t-elle être observée à l'œil nu en février

ou en mars. Elle doit pour cela dépasser la 6° grandeur : elle en
est encore à la 15, mais elle se rapproche de nous à raison de
4 à 5 millions de kilomètres par jour. S'ornera-t-elle, au moins
après son passage au périhélie, de son superbe panache de 1456?
Nul ne le sait il est impossible de rien prévoir du spectacle
qu'elle nous offrira; mais il est permis d'espérer que la photo-
graphie et l'analyse spectrale, qui concourront pour la première
fois à l'étude de sa structure, de ses transformations, de sa
lumière, nous fourniront de précieux renseignements (1).

J. THIRION, S. J.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

L. Bachelier.

NOTE SUR LE PROBLÈME GÉNÉRAL DES PROBA-
BILITÉS DANS LES ÉPREUVES RÉPÉTÉES. Brochure in-4°.

Dans un travail précédent, M. Bachelier a donné une formule
générale pour la probabilité d'une distribution quelconque des
arrivées de n événements qui s'excluent mutuellement. Il signale
ici, sans la démontrer, une nouvelle formule où il fait l'hypo-
thèse élargie de n événements ne s'excluant pas mutuellement.

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W. F. Osgood. LEHRBUCH DER FUNKTIONENTHEORIE. Tome I.
Deuxième partie. Un vol. in-8° de XII-642 pages. Leipzig,
Teubner, 1907.

Le premier fascicule de cet ouvrage a été signalé aux lecteurs
de la REVUE. Inutile de revenir sur ses qualités caractéristiques.
Au sens étymologique du mot, ce traité est véritablement un
Lehrbuch. L'index ci-après indiquera la marche suivie dans
l'exposé de la théorie des fonctions d'une variable complexe.

INDEX. Deuxième partie : Éléments de la théorie générale des fonctions
d'une variable complexe.

Fonctions analytiques, lois de différentiation, fonctions élémentaires,
transformations linéaires. Lois d'intégration et points singuliers, fonctions

(1) Nous regrettons d'avoir connu trop tard pour l'utiliser l'excellent article
du P. Stein, de l'Observatoire du Vatican, De Komeet van Halley. Geschiede-
nis en Fabels, publié dans les STUDIEN (Amsterdam), jaargang 41, deel LXXII,
aflevering 2, bl. 161-191.

rationnelles, développements en série. Fonctions à déterminations multiples et surfaces de Riemann. Prolongement analytique.

Troisième partie: Applications de la théorie. Le potentiel logarithmique. Fonctions périodiques. Développements en séries et en produits. Fonetions élémentaires. Potentiel logarithmique.

P. Villard. LES RAYONS CATHODIQUES (collection Scientia), seconde édition. Paris, Gauthier-Villars.

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Exposé sous une forme simple, claire et précise des propriétés essentielles des rayons cathodiques obtenus par la décharge électrique dans un gaz raréfié. L'ouvrage s'adresse au grand public; mais les physiciens y trouveront tous les détails nécessaires à la répétition des expériences et même aux recherches originales. On doit à M. Villard un grand nombre des résultats, et des plus intéressants, que résume cet ouvrage; il est dès lors superflu d'en faire l'éloge et de le recommander.

E. et F. Cosserat. - THÉORIE DES CORPS DÉFORMABLES. Un vol. de vi-228 pages. Hermann, Paris, 1909.

Ce volume est la reproduction d'un appendice à l'édition française du Traité de Physique de M. Chwolson. La substance de cette doctrine fait l'objet d'une note insérée dans la seconde édition du Traité de Mécanique de M. Appell. Elle se trouvera développée ultérieurement dans des notes des volumes III et IV du traité de M. Chwolson. On suppose que les Leçons sur la théorie des surfaces de M. Darboux sont familières au lecteur.

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Dr W. Herz. LES BASES PHYSICO-CHIMIQUES DE LA CHIMIE ANALYTIQUE, traduit de l'allemand par E. PHILIPPI. (Bibliothèque générale des sciences, l'Analyse chimique, collection de monographies, publiée sous la direction du D' B.-M. Margosches.) Un vol. in-8° de 167 pages, avec 13 figures. Paris, Gauthier-Villars, 1909. Exposé didactique très clair, fait au point de vue de l'analyse chimique, des parties de la chimie physique les plus utiles pour l'intelligence des méthodes analytiques et les plus propres à préparer le lecteur à l'étude des traités développés de Physicochimie.

Gabriel Guilbert. NOUVELLE MÉTHODE DE PRÉVISION DU TEMPS, avec une préface par BERNARD BRUNHES. Un volume in-8° de XXXVII-344 pages, avec 80 figures, cartes et 3 planches. Paris, Gauthier-Villars, 1909.

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