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Autour du Prince se rangent naturellement les membres de sa Famille..

Le Comte Adolphe de Nassau, âgé de 27 ans, après avoir vaillamment combattu, contribue, par sa mort, à la victoire de Heyligerlee (p. 220). « Tout » c'est succédé à soubhaict, ne fuist l'immature » mort du Conte Adolphe (à qui Dieu faisse paix) » laquelle sens jusques à l'âme, et vous supplye, » Monsieur, la supporter selon vostre vertu et con>> stance ordinaire en toutes adversités » (p. 238).

Le Comte Henri, plus jeune encore, fait la campagne de France et se distingue dans les Pays-Bas (p. 505).

Peut-être a-t-on jusqu'ici rendu trop peu justice au Comte Jean de Nassau. On se borne à parler de son habileté politique, et puis, comme embarrassé à lui trouver des mérites personnels, on se hâte de célébrer sa nombreuse et vaillante postérité. C'est mal apprécier sa conduite et son caractère. Il ne craignoit pas les dangers. Nous le voyons accompagnant le Prince en 1568, et ne quittant l'armée que lorsqu'elle a quitté les Pays-Bas (p. 303). Sa coöpé

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ration active l'exposoit à toutes sortes de périls ; il n'étoit pas même en sûreté dans sa maison. « Puis» que à mon occasion, » lui écrit le Prince, «< et >> pour l'assistence qu'il vous a pleu me faire, les »>inemis de Dieu ne vous veuillent gran bien, je >> ne me peus sinon conformer à vostre opinion » que aiés toujours l'euile ouvert, et que principa>>lement gardés vostre maison de Dillenbourg,... >> car le temps est terrible et plein de méchanstés >> (p. 347). Correspondances, voyages, sacrifices pécuniaires, il étoit prêt à tout; il ne se lassoit pas de rendre service, ni le Prince de lui témoigner de la reconnoissance. « Or, Monsieur mon frère, je ne >> scais comme je vous porrey assés affectueusement >> remercier de la grande paine et soussi que prendés » à mon occasion, et me desplait asseurément que je >> suis cause de vous faire avoir ses rompemens de >> teste et vous mestre en si grans despens et debtes; » mais vous poiés estre asseuré que me rendés telle» ment vostre obligé, que mesteray toujours très » voluntiers mon corps et ma vie pour vostre service. » Quant au bien, je ne peus rien dire pour le pré

>> sent; mais, si Dieu me donne la vie que je puisse

>> retourner à ce quil me appertient, vous en porrés

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disposer comme du vostre >> (p. 359, l. 111.).

« Du succès de mes affaires ne fauldray à toutes >> occasions vous tenir adverty, comme à celuy >> que je sçay elles sont aultant à coeur que à moy▸ mesmes » (p. 462). « Je sçay l'entier zèle que vous » avez tousjours démonstré à une si bonne cause, >> et avec quelle vigilance vous avez de tout temps procuré le bien et avancement de nostre ditte » cause, sans y avoir jamais espargné peine, travaulx, ou dangiers » (p. 485 in f.).

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Le Comte Louis ne reste pas en arrière, c'est lui qui toujours veut aller en avant. « Surtout le désir » de M. le Comte Lodvic et sa requeste est que Son » Exc. (le Prince) vueille se déclarer tout ouverte» ment envers les Princes et Seigneurs, et descou>> vrir nostre maladie sans aucun desguisement, et, >> en poussant outre, mettre l'issue en la main de >> Dieu » (p. 234). Le Prince étoit souvent obligé de modèrer cette ardeur. « Quand à ce que m'es

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cripvez de vostre entreprinse, ne vous sçauroys >> dire aultre chose, sinon que s'il vous semble

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qu'il y a quelque raisonnable apparence de pou>> voir effectuer quelque chose de bon, que le fis>> siez faire au nom de Dieu, mais, quant à vostre » personne, de vous conseiller d'aller avecq la

>> ditte entreprinse, n'en scauroys bonnement dire » mon advis; car vous mectre arrière en hazard >> avecq gens incognuz, ne me semble estre con>> seillable, mesmes par eaue » (p. 278). Relativement à l'invasion de Groningue, qui faillit avoir, grâces à l'intrépidité du Comte, de si grands résultats, il y a, dans deux Mémoires, l'un de lui et l'autre du Prince (no 309* et 314"), des détails nombreux et fort intéressants. Nous regrettons de ne pouvoir rien communiquer touchant le séjour de quatre années que Louis de Nassau fit en France, se distinguant non moins par ses talents dans les délibérations politiques, que dans les combats par son audace (p. 323, 382, 401). Voici cependant quelques lignes remarquables écrites peu de jours avant qu'il vint, en 1572, tomber à Mons comme un coup de foudre au milieu de ses ennemis attérés. « Vous pourrés faire estat de mes frères et de moy » que n'y espargnerons ny la vie, ny les biens, >> encores que nous aurions occasion d'en estre desgoustés selon le monde, et nommément moy quy » va tanttost six ans vagabondant par le païx. Mais je voy que ce bon Dieu quy nous ast maintenus >> et guarentis en tant des travaulx et dangiers, ne

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>> veult pas retirer Sa main forte arrière de nous,

>> ains nous soustenir debout » (p. 417). Et si l'on veut encore une preuve notable, à la fois de sa constance et de sa piété, qu'on lise ce qu'il écrit après la défaite de Jemmingen; c'est-à-dire, après un événement qui venoit de lui enlever ses ressources et auroit aisément pu lui enlever tout espoir: « Encoires que nostre armée soyt en partie » défaicte et en partie séparée,.. si est ce que, » comme Dieu mercy quant à nostre personne es>> tant eschappé sauff et sain, avons le couraige si » bon qu'oncques, mais espérons en brief que Dieu >> nous assistera tellement qu'aurions, si Luy plaist, » les moyens beaucoup plus prompts pour redres>> ser la pouvre Eglise et la patrie que n'eusmes >> oncques » (p. 272 in f.).

Parmi les beau-frères du Prince, le Comte de Nuenar est celui dont il a le moins à se louer. Ce personnage aimoit, aux approches du danger, à se tenir à l'écart. A ce qu'il dit, douloureusement affecté de la mort d'une épouse, dont il faisoit le malheur durant sa vie (p. 118), nous le voyons refuser, malgré les instances du Comte Jean, de se rendre à une assemblée, où l'on devoit traiter de la Religion et où sa présence pouvoit être utile (p. 15).

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