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que nos ennemis refuserent depuis tant de temps à la France et à l'Europe,

Son amour pour ses peuples ne lui permet de négliger aucune précaution, pour achever cette conquête glorieuse.

L'armée réunie sous ses ordres est sans doute de toutes celles que la France a portées au-delà du Rhin, la plus nombreuse, la plus belle, la plus digne de son chef auguste. Sans doute les différents dépôts militaires établis dans l'intérieur de l'Empire, pourront fournir tous les hommes que pourra demander encore cette grande armée impériale.

Mais il faut que ces dépôts de divers régiments ne cessent pas de recevoir les levées habituelles qui leur permettent de maintenir facilement au complet les armées actives. Il faut que les jeunes Français y soient appelés avant le moment où leur courage peut être nécessaire au-delà de nos frontieres, afin qu'ils aient le temps des dans ces écoles, de se préparer aux manœuvres militaires par exercices fréquents, de s'accoutumer aux fatigues de la guerre, et de se familiariser sans danger pour leur santé à une maniere de vivre si nouvelle pour eux. Il faut que le gouvernement ait à sa disposition d'assez grandes forces pour repousser avec promptitude toutes les nouvelles attaques que l'ennemi pourrait tenter, et que rien ne détourne de leurs succès glorieux, les armées qui triomphent à trois cents lieues du centre de l'Empire, et de six cents lieues les unes des autres.

Ces conseils de la prudeuce à qui rien n'échappe, remarquez, Sénateurs, comment la bonté paternelle de l'Empereur désire qu'ils soient suivis.

Les jeunes français qu'il appelle par le Sénatus-Consulte, et qui se sont mariés, resteront auprès de leur jeune famille.

Ceux qui ont été déjà réformés légalement, ne feront pas partie du contingent demandé.

Le Gouvernement n'a besoin que de 36,000 hommes.

Ce nombre est reparti sur cinq classes.

Les conscrits de ces cinq classes qui ne seront pas compris dans ces trente-six mille, ne feront plus partie d'aucun cadre de conscription, et pourront se livrer, sans aucune incertitude, à toutes les entreprises qui conviendront à leurs intérêts.

Et pour juger de la très-grande supériorité du nombre de ces jeunes gens entierement libérés, sur celui des trente-six mille qui devront entrer dans cettte carriere militaire qui a toujours eu

tant d'attraits pour les Français, et qui leur a valu tant de gloire, rappelez, Sénateurs, ce tableau si remarquable et par son impor tance et par sa nouveauté, que le ministre conseiller d'Etat a donné de la puissance de n^tre patrie.

Quelle force, quel Empire! et quels effets ne doit-on pas attendre de cette force redoutable, lorsqu'on la voit mise en mouvement par le génie le plus vaste, par celui qui d'un œil perçant, découvre dans l'immense ensemble dont il crée, dirige et maintient l'action merveilleuse les plus petits des innombrables ressorts qui doivent y concourir; auquel aucune circonstance n'échappe ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans l'avenir; et qui, suivant que cela convient à ses desseins impénétrables, choisit les temps, les hommes et les lieux; aussi étonnant, lorsqu'il attend avec une patience imperturbable, l'instant qu'il a désigné, que lorsque, avec la rapidité de la foudre, il exécute tout ce qu'il a conçu.

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Que nos ennemis, à l'aspect de tant de puissance, renoncent donc à leurs projets insensés, et qu'ils sachent qu'aucun obstacle n'empêchera Napoléon de parvenir enfin à ce moment si désiré où il trouvera dans la paix qu'il aura donnée à l'Europe, la récompense de tout ce qu'il a fait pour la gloire et la prospérité du peuple français.

Votre commission m'a chargé à l'unanimité de vous proposer, Sénateurs, d'adopter le projet de Sénatus-Consulte qui va vous être présenté. (Le Projet a été adopté.)

PRÉFECTURE DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE.

Levée complémentaire de 36,000 Conscrits des Classes 1806, 1807, 1808, 1809, et 1810.

En conséquence des circulaires et des instructions de S. Exc. le ministre d'état, directeur-général des revues et de la conscription militaire, en date des 4 et 9 du présent mois d'Octobre, les. quels portent que par un sénatus-consulte du 5, il a été ordonné une levée complémentaire de 36 mille hommes, sur les classes de 1806, 1807, 1808, 1809 et 1810; que le contingent à fournir, par

le département de la Seine, a été fixé, pour ces cinq classes, à 207 hommes; le conseiller d'état, comte de l'empire, préfet du département de la Seine, notifie aux conscrits, non précédemment appelés, des classes 1806, 1807, 1808, 1809, et 1810, les dispositions suivantes :

Art. Ier. Réunion des Conscrits. Les conscrits qui, dans chacune des cinq classes ci-dessus désignées, seront appelées pour concourir à fournir le contingent de la levée complémentaire, se réuniront à Paris, à l'hôtel-de-ville, le Mercredi 18 du présent mois d'Octobre, des arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux, à huit heures du matin, et les conscrits de Paris, à midi.

II. Réformes. Ceux des conscrits qui seront dans le cas de demander leur réforme pour infirmités, devront se munir de l'extrait de leurs contributions et de celles de leurs peres et meres.

III. Conscrits mariés avant la publication du Sénatus-Consulte du 5 Octobre. Les conscrits mariés avant la publication du sénatus-consulte du 5 Octobre, sont exempts de marcher, s'ils ne sont veufs ou divorcés sans enfants. Pour jouir de cette exemption, ils devront en faire la demande le jour même de leur réunion à l'Hôtel-de-Ville, et produire 10 leur acte de mariage légalisé par le président du tribunal civil de premiere instance; 20. un certificat signé du maire et de trois témoins peres de famille, qui certifieront l'identité des individus, et attesteront que ces conscrits ne sont point veufs ou divorcés sans enfants. Pour les conscrits mariés hors du départment, qui ne pourront produire de suite leur acte de mariage, ce certificat devra en outre constater que le mariage est de notoriété publique.

IV. Admission du dépôt. Les conscrits qui prétendront avoir droit à être placés à la fin du dépôt, devront aussi en faire la demande devant le conseil de recrutement, le jour même de leur réunion à l'Hôtel-de-Ville. La faveur du dépôt pourra être accordée, soit qu'elle ne l'ait pas été précédemment à défaut des pieces régulieres, soit que les conscrits n'y aient acquis des droits que depuis les levées faites sur leurs classes. Les certificats nécessaires pour établir la situation des demandeurs, devront être déposés de suite; ils seront délivrés dans les formes établies par les instructions précédentes. Les conscrits omis sur les tableaux de leur classe, ne peuvent réclamer la faveur du dépôt.

V. Remplacements. Les conscrits qui seront appelés jouiront

jusqu'au 10 Novembre prochain, de la faculté de fournir des suppléants. Les suppléants pourront être pris dans toutes les clas ses, depuis et compris celle de l'an 8 jusqu'à celle de 1810 inclusivement. Ne pourront toutefois être pris pour remplaçants dans les classes de 1806, 1807, 1808, 1809 et 1810, les conscrits dont les numéros seront susceptibles d'être atteints par la levée complémentnire.

Les remplacements opérés jusqu'à ce jour sont annullés, si les remplaçants se trouvent appelés pour la levée complémentaire ; et, dans ce cas, les remplacés seront tenus de marcher en personne, ou de fournir, avant le 10 Novembre prochain, de nouveaux suppléants.

Les remplacements sont néanmoins maintenus, si les rempla cés prouvent qu'ils ont droit à être exemptés comme mariés avant la publication du sénatus-consulte du 5 Octobre, et encore dans les cas ci-après spécifiés :

10. Si les conscrits qui ont marché comme remplaçants, ont plus de deux ans d'activité de service en qualité de remplaçants au moment où leurs numéros seront appelés pour la levée complé mentaire; et, dans ce cas, il devra être produit des certificats des conseils d'administration des corps où seront les remplaçants, pour constater la date de leur entrée au service et leur présence actuelle sous les drapeaux.

20. Si ces mêmes conscrits sont morts sous les drapeaux, s'ils y ont été réformés pour blessures ou infirmités résultant du service, ces circonstances devront être établies par des certificats des mêmes conseils, constatent le décès ou la réforme, et les motifs de la réforme des suppléants.

VI. Répartition du contingent.-Le contingent de 207 hommes assigné au département de la Seine pour la levée complémentaire, est réparti sur les différentes classes et entre les arrondissements communaux et les cantons de justice de paix la ville de Paris devra fournir pour son contingent 97 hommes.

VII. Libération définitive de 1806, 1807, 1808, 1809, 1810. Aussitôt que le contingent de la levée complémentaire aura été entierement fournį, les conscrits des classes de 1806, 1807, 1808, 1809 et 1810, qui auront satisfait à la conscription et n'auront pas été appelés à faire partie de l'armée, seront définitivement libérés; aueun nouveau contingent ne sera levé sur ces classes.

Réflexions extraites d'un Journal Anglais sur la Paix de l'Autriche.

Nous déplorons autant que qui que ce soit le résultat de la guerre entre l'Autriche et la France. Nous nous en affigeons d'autant plus que nous avouons que nous ne pouvons nourrir cette espérance d'un meilleur ordre de choses, d'une perspective plus agréable, que quelques-uns de nos confreres semblent envisager. Ils considerent que, malgré la paix de Vienne, l'Autriche reste encore puissance indépendante et formidable, et que Buonaparté n'a pas réalisé les menaces par lesquelles il avait débuté-qu'il a laissé l'Empereur encore Empereur d'Autriche-qu'il lui a rendu sa capitale, et qu'il n'a pas exécuté ses menaces par rapport à la Hongrie.-Trèscertainement, il ne l'a pas fait; mais il est dans la nature de la politique de Buonaparté de commencer par faire des demandes plus considérables et des menaces plus audacieuses qu'il ne sait pouvoir effectuer, ou qu'il n'a intention d'exécuter, afin, lorsqu'il vient à négocier, de pouvoir paraître avoir plus de modération, et de pouvoir fournir à la puissance avec laquelle il négocie, quelque prétexte, palliation ou excuse pour accéder à ses ternies, parce qu'ils sont moins rigoureux que ceux dont il l'avait menacée. C'est pour cela que, dès le commencement de cette guerre, il rendit un décret qui ressemblait à une injouction qu'il faisait à la Hongrie, et qu'en parlant de l'Autriche, il affectait de la qualifier seulement de Princes de la Maison de Lorraine. On aurait cru alors qu'il ne voulait rien moins que dépouiller l'Empereur de son titre impérial, et rendre la Hongrie puissance indépendante. Mais il ne paraît pas qu'il ait jamais eu sérieusement une pareille idée. Cependant, en faisant la paix sans avoir accompli aucun de ces objets, il donne à ceux qui pensent qu'il les avait réellement en vue l'occasion de dire qu'il a échoué dans son projet, et que la Paix est moins désastreuse qu'ils ne s'y attendaient.

Buonaparté a rendu à l'Empereur d'Autriche sa

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