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admiration, comme elle le doit, ou même, si elle le veut, avec terreur. Aucuns des moyens essentiels à notre défense ne nous, manque. Chaque jour voit resserrer nos liens avec l'Amérique, à qui la mere-patrie est si redevable pour ces secours aussi propos que généreux qu'elle lui a prodigués, et dans le zele et la loyauté de qui repose une grande partie de nos espérances. Elle continue, elle continuera, l'alliance que nous avons contractée avec la nation britannique. Cette nation a prodigué pour nons son sang et ses trésors, et a acquis ainsi des droits éternels à notre reconnaissance et à celle des siecles futurs. Que les trames de l'intrigue, que les suggestions de la peur, continuent de régner au milieu des gouvernements faibles ou des cabinets égarés. Qu'ils fassent des traités de paix, illusoires de la part de celui qui les accorde, honteux pour celui qui les reçoit ; à la bonne heure! Que tous ces grands potentats abandonnent la cause des nations civilisées, et désertent inhumainement leurs alliés ! soit..... Le peuple Espagnol restera debout au milieu des ruines du Continent Européen.

Ici est tirée, pour ne jamais être remise dans le fourreau, l'épée d'une haine éternelle contre l'exécrable tyran; ici est levé, pour ne jamais être baissé, le drapeau de l'indépendance et de la justice. Accourez-y, vous tous qui ne voulez pas vivre sous le joug abominable; vous qui ne savez pas faire de pacte avec l'iniquité; et vous qui êtes indignés de la désertion lâche et funeste de ces princes trompés, hâtez-vous de nous joindre. Ici le vaillant trouvera des occasions d'acquérir le véritable honneur; le sage, le vertueux y obtiendra le respect, et les opprimés y trouveront un asile. Notre cause est la même; semblable sera le danger, pareille sera la récompense. Venez, et malgré tous les artifices et toute la puissance de ce despote inhuVOL. XXVII.

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main vous verrez comment nous ferons pâlir son étoile, et comment nous saurons faire seuls nos destinées.

A l'Alcazar Royal de Séville, le 21 de No vembre 1809.

L'ARCHEVÊQUE DE LAODICÉE, Président.
PEDRO DE RIVERO, Secrétaire-Général.

BATAILLE D'OCANA.

Les Espagnols ont perdu une bataille; mais cette défaite leur donnera une nouvelle énergie; mais en luttant contre un ennemi qu'ils ont été près de vaincre, ils se sont aguerris, et bientôt on les verra voler au combat, plus nombreux, mais non animés d'un courage plus héroïque, car celui qu'ils ont déployé dans le combat d'Ocana les honore plus qu'une victoire qui eût été légerement disputée.

Nous empruntons du Journal (The Courier) les réflexions suivantes qui nous ont paru aussi profondement pensées que fortement exprimées. Nous aimons à voir l'Editeur d'un journal si estimé et si répandu ranimer l'espoir de ceux qui s'intéressent au succès de la brave nation Espagnole et faire envisager sous leur véritable point de vue des revers qui sont plutôt le manque d'expérience que d'un défaut de courage, d'ensemble et de dévouement.

Extrait du Courier.

L'attention générale en Angleterre se porte toute entiere, et avec le même degré de vivacité dans toutes les classes, sur l'Espagne, sur cette portion, la seule intéressante, la seule grande, la seule

noble, de l'Europe Continentale. Toutes les autres nations sont tombées sous l'épée du destructeur universel, sans avoir rien offert dans leur chûte qui puisse créer le respect; sans avoir présenté aucun de ces traits de patriotisme et de courage qui inspirent l'admiration et assurent l'affection. Comune si elles avaient douté de la bonté de leur cause, elles l'ont considérée comme perdue parce qu'elle n'avait pas réussi dès les premiers jours. Ignorant ou méprisant cette grande vérité, que l'indépendance et la sûreté sont des avantages qu'on ne peut obtenir sans avoir combattu; que l'on ne peut pas plus les conquérir par une victoire que les perdre par une seule défaite; qu'elles sont un prix qu'on ne peut obtenir sans l'avoir mérité par une constance infatigable, par de longues privations, par des efforts sans relâche, par un dévoûment patriotique, ces nations se sont affaissées, elles ont mis le pied du despotisme sur leurs têtes tremblantes après quelques luttes momentanées qui ont plutôt ressemblé à des convulsions qu'à une guerre. Mais l'Espagne, bien autrement animée, connaît la valeur des biens pour lesquels elle combat; elle sait qu'elle ne peut y atteindre qu'en marchant au travers de difficultés et de flots de sang; que le but paraîtra souvent être à une distance incommensurable; que le chemin qui y mene est raboteux et plein d'épines; que la fatigue, la peine et la faiblesse l'accompagneront souvent dans la route; qu'elle doit s'attendre à être fréquemment battue et meurtrie, et que son passage sera souvent marqué des traces de son sang.-Mais aussi, elle sait que si elle a le courage et la constance de braver ces difficultés, elle est sûre de remporter ce prix. Et certes, l'Espagne est décidée à braver tous les obstacles. Chaque action le fait voir; chaque mesure militaire, chaque bataille, nous disons plus, chaque défaite en sont autant de preuves qu'un état naissant possede une force de vie qui permet d'avancer même sous les

plus cruelles blessures, et une vigueur de reproduction qui se joue des plus terribles mutilations. Les armées Espagnoles ont été battues dans le Nord, dans l'Est, dans l'Ouest; elles viennent de nouveau d'être battues dans le Sud. Dans le fait, nous n'avons guere en général entendu parler d'autre chose que de défaites; mais nous n'avons pas encore entendu parler de soumisssion. Nous n'avons encore vu nulle part le désespoir paralyser les armées Espagnoles, et le langage du défi faire place à celui de la peur. Les patriotes se battent et sont battus, mais ils se rallient et ils recommencent à combattre. Ils sont comme les dents du dragon, ils sortent subitement tout armés du sein de la terre. Une armée est presque anéantie à Sarragosse; une autre arinée plus formidable est déjà en bataille sous les murs de Gérone. Les patriotes ont à peine été dispersés à Talavera; tout-à-coup nous apprenons qu'ils ont une armée plus nombreuse dans la Manche, Ils ressemblent aux têtes de l'hydre; quand on en coupe une, il en renaît d'eux. Voilà ce qui soutient et releve nos espérances. Nous découvrons en Espagne un esprit inapprivoisé et inapprivoisable qui la poussera au travers de toute cette lutte, et lui fera à la fin déposer son épée victorieuse et son drapeau sur l'autel de l'indépendance.

Voici les détails publiés par Joseph sur cette

affaire.

Dépêche du Duc de Dalmatie (Soult) au Ministre de la

Guerre.

Dos Bardos, le 19 Novembre.

Les troupes de S. M. I. ont remporté une victoire signalée. La bataille a été livrée dans le voisinage d'Ocana où les insurgés

avaient assemblé une armée de 53,000 hommes, dont 7,000 de cavalerie avec un parc nombreux d'artillerie. Le quatrieme corps réuni au cinquieme, sous les ordres du maréchal duc de Trevise; la division de Dragons commandée par le général Milhaud; la division de cavalerie légere, sous les ordres du général Beauregard : et la brigade de cavalerie légere du général Paris, les gardes du Roi, et deux bataillons de troupes Espagnoles se sont portés d'Aranjuez à la rencontre de l'ennemi, qui d'après les avis qu'on avait reçus avait pris position à Ocana. Vers neuf heures du matin, nos avantpostes se trouverent en vue de l'armée ennemie. A 11 heures, l'action commença et en deux heures elle fut décidée en notre faveur. Les Espagnols, encouragés par la supériorité du nombre, ont fait une résistance vigoureuse; mais ils ont été attaqués avec une valeur si irrésistible par nos troupes, que bientôt ils furent obligés de céder, leur position fat enlevée, et ils furent jettés dans la plus grande confusion. Toute leur artillerie, et leurs équipages de campagne, plus de 50 pieces de canon, 15 drapeaux et un grand nombre de prisonniers sont tombés entre nos mains; parmi les prisonniers sont trois généraux, six colonels et 600 officiers d'un rang inférieur. Le champ de bataille est couvert de cadavres, et on y a ramassé plus de 40,000 mousquets. Ceux qui ont échappé ont pris la fuite sans armes, et sans savoir où diriger leurs pas.

Ce matin le Roi avait donné le commandement de la cavalerie au général Sébastiani; et la maniere admirable avec laquelle il a manœuvré a justifié complettement le choix de S. M. Le général Milhaud s'est aussi distingué et tous les divers commandants de la cavalerie ont montré la plus grande intrépidité. Le maréchal duc de Trevise commandait le 4e et le de corps. Il est impossibie de se conduire avec plus de bravoure qu'il ne l'a fait; il a reçu une contusion dans le bras, mais cela ne l'a pas empêché de rester à la tête de ses troupes.

Notre perte, autant que je puis l'évaluer, n'excede pas 400 hommes. Le duc de Bellune a reçu, ce matin, l'ordre de traverser le Tage entre Villamaurique et Fuente Duenar. Il doit attaquer l'ennemi dans la position qu'il a prise à Santa-Cruz et le poursuivre dans quelque direction qu'il choisisse pour sa retraite. Il avait été informé ce matin que l'ennemi avait concentré ses forces près d'Ocana, et il avait reçu l'ordre de se porter vers ce point, mais comme il avait une longue marche à faire, il n'a pas pu arriver à temps pour

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