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» le mot liberté et le mot autorisation. Et vous voulez > nous faire croire que le régime des permissions de » police est le régime de la liberté ? La Charte per» met une liberté, vous substituez une tolérance,

» La tolérance, la bienveillance de l'administra» tion! Ce n'est pas ce que nous demandons; nous >> demandons une liberté, nous demandons un prin» cipe; les administrations passent et les principes » restent. >>

Le grand sujet de la liberté religieuse fut traité avec largeur à la séance du 5 mai 1845, à l'occasion des interpellations de M. Thiers sur les associations religieuses. Cette belle discussion nous fournit le témoignage de MM. Berryer et de Lamartine.

Opinion de M. Berryer :-« Admettez-vous les » mesures préventives, l'autorisation préalable pour » écrire ? et vous voulez l'autorisation pour prier en >> commun, pour travailler en commun? Cela n'est » pas possible, cela est inconciliable avec le principe » de liberté.

» En 1845, un système de prévention, un système » d'autorisation préalable pour pratiquer la liberté » de conscience, c'est le démenti le plus grand, le » plus cruel, donné à la Constitution. »>

Opinion de M. de Lamartine:-« Il y a deux grandes » choses qui sont les deux plus grandes forces de la » société : la loi et la conscience. Dans les États des>> potiques, la main du gouvernement les réunit par » la force; dans les États libres, cela est impossible, » car la conscience est restituée aux citoyens.

» La tolérance est dans votre Charte, mais elle y >> est comme une lettre morte; car qui peut appeler >> une loi vivante cette tolérance qui consiste à dire >> au croyant de toute autre foi que les deux ou >> trois croyances légalisées d'un empire: Tu croi» ras ce que tu voudras, mais tu ne parleras pas à » haute voix à tes frères! Tu croiras ce que tu » voudras, mais la parole qui vivifie et qui propage » sera éteinte sur tes lèvres. Tu croiras ce que tu » voudras, mais tu n'agiras pas. Tu croiras ce que » tu voudras, mais si tu te réunis à quelques-uns » de tes coreligionnaires pour prier et pour agir en » commun, les procureurs du roi, les réquisitoires » et la prison t'apprendront le sens du mot tolé>> rance dans notre pays, cinquante-trois ans après > trois révolutions faites pour inaugurer ce grand >> principe. >>

IMPRIMERIE DE BEAU, A SAINT-GERMAIN EN-LAYE.

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I. Législation du culte avant Louis XIV.

Les libertés de l'Eglise gallicane telles qu'elles ré-
sultent de la jurisprudence du parlement, et des
anciens et constants usages de la cour de France et
de la chancellerie romaine, recueillies et classées
par P. Pithou en 1594, et publiées pour la pre-
mière fois, avec les preuves à l'appui, en 1639. 138

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