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inattendue et toutes propres pour le calcul. Mais quelle confiance méritent-elles? Quelle est la valeur réelle des hypothèses et de la théorie? C'est à l'expérience seule de répondre.

Dans l'article 3, l'auteur discute les formules trouvées. 11 étudie les conditions du meilleur rendement et il éclaire toute cette discussion par des diagrammes qui donnent une image extrêmement claire des conséquences de la théorie. Vient alors, dans l'article 4, le contrôle de l'expérience.

Le savant théoricien s'adresse aux expérimentateurs les plus autorisés de France, d'Angleterre et d'Amérique. Il compare ses résultats avec leurs mesures, ses diagrammes avec les graphiques enregistrés et il conclut :

<< Toutes les particularités, mème les plus singulières, du fonctionnement de ces propulseurs, sont parfaitement éclaircies par notre théorie. Les formules qui s'en déduisent s'accordent bien avec les résultats expérimentaux, d'autant mieux que ces résultats sont plus précis et que le tracé et l'exécution des hélices sont plus corrects ».

«Notre théorie, et les hypothèses ou concepts sur lesquels nous les fondons, n'ont pas d'autre objet, et c'est capital, que d'établir un guide permettant de rechercher les valeurs que prennent les coefficients suivant les formes et les dimensions de l'hélice, et par là de voir comment ils se modifient lorsque les formes changent. Nous avons pu ainsi déterminer ces valeurs qui, avec une approximation déjà suffisante, nous semble-t-il, pour la pratique, ne dépendent que de deux paramètres physiques le coefficient k d'influence et le coefficiente de diminution moyenne des vitesses relatives; et encore devonsnous penser que k varie peu d'une hélice à l'autre, en sorte que, peut-être, il suffit de lui assigner des valeurs fixes pour l'eau, d'une part, et pour l'air, d'autre part.

«Il ne paraît pas possible de simplifier davantage ».

Je passe à la deuxième partie : Théorie du vol rectiligne des aéroplanes en palier et en montée.

L'auteur nous avertit que cette partie a été rédigée avant la première, dont elle peut cependant être considérée comme une application. En particulier, la formule de détermination du couple résistant de l'hélice y joue un rôle important. Mais cette partie reproduit, avec des additions et des modifications plus ou moins importantes, les quatre communications présentées par l'auteur à l'Académie des sciences de Paris, en juin et juillet 1919.

Les principales questions étudiées dans le vol horizontal sont : l'incidence du vol au plafond, les variations du plafond avec celles du poids de l'avion et du couple moteur, enfin la vitesse au plafond. Dans le vol en montée, c'est la vitesse ascensionnelle et les meilleures conditions pour la rendre rapide qui sont particulièrement étudiées. L'auteur reprend, après coup, ces mêmes questions en tenant compte de l'obliquité de l'axe de l'hélice sur la trajectoire, obliquité considérée comme négligeable en première approximation.

Il est inutile d'entrer ici dans plus de détails. Ce qui précède suffit pour montrer que la lecture du Livre se recommande à tous ceux qui s'intéressent à la théorie de l'aéroplane, et qu'elle s'impose à ceux qui auraient l'ambition de la faire progresser.

C. DE LA VALLÉE POUSSIN.

IX

UTILISATION DES VAPEURS D'ÉCHAPPEMENT DANS LES HOUILLÈRES EN VUE DE LA PRODUCTION D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE, par A. BARJOU, chef du service des machines aux mines de Carmaux. in-12 de 89 pages, avec 31 figures dans le texte. Gauthier-Villars, 1920.

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Un vol.
Paris,

L'utilisation des chaleurs perdues est à l'ordre du jour, car elle s'impose plus que jamais, en raison même de la pénurie des combustibles dont nous souffrons si cruellement à l'heure présente le livre de M. Barjou est donc d'une prenante actualité.

Un grand nombre de houillères ont encore en service des machines d'extraction, à vapeur, à échappement libre, qui consomment moyennement 25 à 30 kilos de vapeur par cheval-heure utile en charbon extrait, dans les meilleures conditions de fonctionnement la récupération des calories, jetées à l'air, conduit à une économie d'au moins dix pour cent, dont il est inutile de souligner l'importance. Le procédé adopté par M. Rateau et par MM. Harlé et Cie consiste à accumuler dans un appareil approprié les flux d'échappement discontinus des machines à marche intermittente, de façon à obtenir à sa sortie un flux de vapeur régulier, qu'on utilise ensuite dans une machine secondaire, généralement une turbine à basse pression, pourvue d'un condenseur.

Après avoir démontré l'intérêt que présente cette récupération, M. Barjou étudie successivement les appareils accumulateurs, soit thermiques, du système Rateau, soit volumétriques du type Harlé, et il discute leurs avantages respectifs; il traite ensuite de l'utilisation de la vapeur, dans les turbines à basse pression, et les turbines mixtes, avec admission de vapeur vive, en complément de puissance; un chapitre est consacré aux condenseurs Westinghouse-Leblanc et Bréguet-Delaporte. Une brève mention est faite enfin de l'utilisation des chaleurs perdues des moteurs à gaz.

Cet ouvrage, écrit avec ordre et méthode, par un ingénieur compétent, n'intéressera pas seulement les directeurs des Compagnies houillères, mais encore tous les industriels, attendu que la récupération est aussi avantageuse dans les établissements actionnés par des machines à piston à marche continue, ainsi qu'en témoignent des applications faites dans des filatures de Roubaix et dans de grandes Centrales, notamment à celle d'Édimbourg, où sont installées des unités de 2500 kilowatts à basse pression.

A. W.

X

MANUEL DE TOPOMÉTRIE, Opérations sur le terrain et calculs, par JULES BAILLAUD, Astronome adjoint à l'Observatoire de Paris, Capitaine d'artillerie territoriale (chef de brigade topographique aux armées). Un vol. in-4° de vi-222 pages. Paris, Dunod, 1920.

Après avoir commandé pendant les deux premières années de la guerre une section de repérage par le son, un astronome fut mis à la tête d'une brigade topographique. « Nouveau venu dans l'art si attachant du lever des terrains », il fut, plus qu'un professionnel, frappé par les difficultés que présentent à tous moments les opérations, leurs calculs et leurs discussions ». Il ne pouvait pas être satisfait des méthodes qu'il voyait appliquer dans son service; aussi quel beau livre tout de suite il dut rèver d'écrire, où tous ces petits cas particuliers seraient ramenés à quelques procédés généraux, où la géométrie analytique, systématiquement appliquée, dispenserait de tous ces insupportables artifices de démonstration! - Mais les circonstances étaient peu favorables aux innovations qui ralentiraient l'activité du service, et l'astronome-topographe ne pouvait pas négliger « l'expérience

de ses camarades instructeurs » dans la préparation « de plus de deux cents officiers orienteurs » qu'attendait impatiemment la défense du pays.

Le livre de M. Baillaud témoigne de ce désir de faire très bien, et de toutes les difficultés qu'a rencontrées son auteur à faire aussi bien qu'il aurait voulu. Il a renoncé à « écrire un traité complet de topographie » qui aurait été, dit-il, hors de sa compétence, en quoi sa modestie le trompait tout à fait. Il s'est peu étendu sur la description et la manoeuvre des instruments, et ceci est excellent, car une manipulation de quelques minutes sera plus utile au topomètre. Il a traité beaucoup plus au long les calculs et leurs discussions « les calculs topométriques demandent de l'ordre, de la méthode, et, comme tous les calculs un peu étendus, se prêtent à un certain art». «Peut-être, ajoute l'auteur, beaucoup de géomètres me pardonneront-ils d'avoir cru leur rendre service en leur préparant des modèles qu'ils n'aient qu'à suivre ». Or, il ne s'agit pas de pardon, mais de remerciements. La valeur de ce livre est dans la préparation raisonnée des tableaux de calculs, dont on ne peut trop estimer les services. Sur le terrain, il n'est plus question de reconstituer la théorie; il faut un guide sûr, auquel on puisse se fier sans discussion nouvelle je fais les lectures sur les cercles de l'instrument; voici les colonnes prêtes à les recevoir; cette barre horizontale me commande une addition; et, de proche en proche, j'en arrive, au bas de la page, à écrire le résultat final, avec une probabilité minimum de m'être trompé en cours de route. Ces tableaux si utiles sont très abondants dans le livre de M. Baillaud, et encore que ce ne scit certes pas sa seule qualité, ce procédé systématique suffirait à en faire un manuel vivement recommandable.

Mais la partie théorique est souvent faible, hâtivement rédigée. A propos de la précision des mesures et des calculs, l'évaluation de l'erreur finale a beau invoquer la théorie des erreurs : celle-ci ne la défendra que moyennant bien des restrictions. Au chapitre des instruments, la théorie du niveau est insuffisante, et s'il est légitime de supposer d'abord la chiffraison croissante d'un bout à l'autre de la fiole, il est assez cavalier de se débarrasser de la réalité en ajoutant: « s'il n'en était pas ainsi, l'opérateur collerait sur l'armature une bande de papier portant une nouvelle chiffraison ». La démonstration habituelle de la formule stadimétrique n'est pas améliorée; ce serait pourtant bien nécessaire.-Le chapitre relatif aux calculs numériques

est très bon, tout rempli d'excellents conseils (mais on n'y aime pas, pour les logarithmes, les caractéristiques négatives). Dans les conventions et définitions, un astronome avait pu trouver beaucoup à élaguer. -Les transformations de coordonnées (sauf les formules dites des ingénieurs géographes, qui devraient être discutées), le nivellement, le recoupement, le relèvement, le cheminement sont bien traités (et ce sont les chapitres essentiels), mais la méthode de Hatt devrait être reprise. — Il était fort bon d'introduire un chapitre étendu sur les procédés astronomiques d'orientation: il rendra service à qui se fiera aux procédés qu'il décrit, mais la théorie y est hésitante, et lorsqu'un alinéa est intitulé temps sidéral, pourquoi n'y trouve-t-on que la définition du jour sidéral? - Des notions sur les projections sont nécessaires dans un ouvrage général de topographie, et c'est par elles qu'il devrait débuter, mais elles sont, ici, insuffisantes: la projection stéréographique, la projection azimutale sont des cas particuliers simples sans intérêt pour le topographe, celui-ci devant faire des levés de détails appuyés sur les points de repère que porte la carte générale du pays.

A recommander ce livre on ne trompera personne, et on hatera, pour son auteur, le moment de le transformer, en deuxième édition, dans le Traité qu'il a eu le tort de ne pas vouloir écrire aujourd'hui.

M. A.

XI

PROBLEMS OF COSMOGONY AND STELLAR DYNAMICS, being an Essay to which the Adams Prize of the University of Cambridge for the year 1917 was adjudged, par J. H. JEANS, F. R. S., professeur émérite de l'Université de Cambridge. - Un vol. grand in-8' de VIII-288 pages. Cambridge, University Press, 1919.

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Les Adjudicators » du prix Adams pour 1917 mirent au concours le sujet suivant : L'étude des configurations possibles d'une masse fluide pesante en mouvement de rotation, et de leur évolution, y compris la discussion de leur stabilité. M. Jeans s'occupait de ces questions depuis plusieurs années. Il présenta le travail qu'il publie aujourd'hui et le prix lui fut décerné. Les formations célestes dont il recherche l'interprétation sont au nombre de cinq les systèmes planétaires et satellitaires, les étoiles doubles, les nébuleuses spirales, les nébuleuses

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