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y cadre parfaitement. J'ai allégué alors à S. A. R. entre autres choses les raisons, par lesquelles j'étois convaincu que l'Angleterre n'avoit, ni ne pouvoit avoir aucun dessein ni raison d'entraîner la République dans la guerre, ni de porter la guerre sur le continent d'Europe. Je suis encore de la même opinion et plus fortement que jamais. Je regarde la décision de la question, si j'ai tort ou raison sur ce point, comme le pivot surquoi tourne toute délibération ultérieure; car s'il est vrai que l'Angleterre n'a pour but d'attirer la République dans la guerre, ni de la porter sur le

traineeren, als considereerende zelfs dat de Republicq in deeze jeegenswoordige situatie aan haar een last zoude zijn in plaats van voordeel geeven; maar dat, Groot Britannien geinvadeert werdende, het secours moest vast staan en de tractaten werden erkend; dat men met dat secours te vreede zoude zijn, dog sig daar toe nooit zoude engageeren of eenige conventie maaken; dat de Koning dat niet konde doen, nog geen Koning van Engeland, nog ook het ministerie, maar dat hij konde verseekeren dat d'intentie nooit verder zoude gaan als tot het secours en dat hij, Raad Pensionaris, daar op gerust konde zyn; wenschende vervolgens dat met den eerste aan hem een voldoende antwoord mogte werden besorgt, ten eynde de Koning in staat mogt blijven om de Republicq te kunnen favoriseeren. Waar op door hem, Raad-Pensionaris, in generale termen is geantwoord, dat de leeden voor 't grootste gedeelte niet waren geweest gereed, en dat hij daarom best geoordeelt had geen deliberatie te hazardeeren, en dat het niet kwalijk in zoo verre te duyden was in consideratie van de benaauwde situatie waar in de Republicq sig bevond en de gevolgen die zij voor haar particulier in cas van een ontstaane oorlog te wagten heeft; dan dat het hem echter byzonder aangenaam was geinformeert te zijn van de wijze van denken van Zijne Majesteyt, en dat men bij sig zelfs begreep dat het secours van 6 m. man alleen het onderwerp was en in 't vervolg zoude blijven.

continent, toutes les précautions que l'on veut prendre pour n'être pas enlacé par l'Angleterre et mené par elle peu à peu et de pas en pas plus loin qu'il ne convient à la République d'aller, toutes ces précautions, dis-je, tombent. Et l'on peut sans risque prendre d'avance ses mesures avec l'Angleterre avant de rien répondre à la France.

L'on peut aussi parler à la France un tout autre langage que l'on ne feroit, si l'on avoit de l'appréhension d'être entraîné par l'Angleterre. L'on ne doit pas (dans la même supposition) être retenu par la crainte d'être sommé casu quo de l'exécution en plein du traité de 1678, car l'Angleterre (par l'hypothèse) ne veut ni ne cherche à donner occasion au cas où l'exécution en plein de ce traité pourroit avoir lieu, ni même à une discussion seulement.

Ce traité de 1678 1), par parenthèse, est un traité nationnal, projetté, minuté et arrangé ici, et est d'une tout autre nature que les autres traités faits quelquefois à la hâte pour se tirer d'un embarras pressant. Il a été fait à loisir et le Roi Charles II y a été forcé 2) par son parlement et par la nation irrités contre lui et contre ses maîtresses, qui étoient aux gages de la France et nommément contre la duchesse de Portsmouth, qui étoit Françoise et qui a engagé Charles II à prendre parti avec la France en 1672 contre la République. Ce principe posé, il me paroît qu'il n'y doit y avoir aucune difficulté de tourner la médaille et de mettre la France dans l'embarras où elle veut nous mettre. Pourquoi réveiller le chat qui dort, soit en Angleterre, soit en France? Ce n'est certainement

1) Cf. t. II, p. 272 svv.

2) Bentinck se fait une idée fausse des sentiments de Charles II en 1678.

pas l'intérêt de la République de demander à présent des explications à l'Angleterre sur le sens ou sur la teneur des traités.

Et quant à la France, c'est par embarras et parce qu'elle n'a pas encore de plan fixé et arrêté qu'elle a envoyé ici Mr d'Affry, afin d'en former un sur les apparences de pouvoir détacher la République de son alliance avec l'Angleterre.

Pour éviter cet inconvénient, il conviendroit de donner du moins à l'Angleterre une assurance que l'on est prêt à envoyer incessament le secours à la première réquisition, et cela sans en demander l'aveu, bien moins encore la permission de la France. Au moyen de cela on pourroit dresser une réponse à la France, d'où la France pourroit tirer ses conclusions sur nos desseins et voir, sans que l'on le lui dise, qu'elle se flatte inutilement de nous séparer de l'Angleterre.

On peut lui répondre avec précision; mais pour de la confiance 1), pour moi je n'en ai point, quoique je ne trouve pas qu'il soit nécessaire de le lui dire. Une chose à remarquer ici c'est qu'il faut mettre tout au moins de la parité entre les deux puissances, l'Angleterre et la France.

Si on veut voir le bout avec l'Angleterre, avant de commencer, il faut aussi voir le bout avec la France, avant de commencer à négocier avec elle. Avec l'Angleterre nous voyons le bout. Avec la France nous ne le voyons pas et jusqu'à ce que nous le voyons,

1) Le 2 Janvier dans une conférence avec la Besogne Secrète des Etats-Généraux, d'Affry et de Bonnac avaient donné la déclaration suivante: „Le Roi demande que Leurs Hautes Puissances veuillent bien s'expliquer avec confiance et précision sur le système qu'Elles jugeront à propos d'adopter et de suivre, lorsque la guerre sera déclarée entre la France et l'Angleterre." Resol. Holland le 14 Janvier 1756.

il ne faut, selon moi, donner aucun lieu à aucune nouvelle convention avec elle dans ces circonstances-ci, sous quelque forme ou sous quelque dénomination que ce soit. Nous en serions infailliblement les dupes. Le but est de prévenir que la République ne soit engagée dans la guerre.

On peut y parvenir sans rompre les alliances, dans lesquelles seules la sûreté de la Republique consiste.

LETTRE CDLXIX.

Yorke à W. Bentinck. Entretien avec la Gouvernante; il lui a communiqué ses remarques sur un projet de réponse à donner à la France, fait par le trésorier-général.

Le 8 Janvier 1756.

Monsieur.

Pour m'acquitter de ma promesse, j'ai l'honneur de vous avertir que j'ai engagé Mr de Larrey d'aller avec moi chés S. A. R.; il s'y est prêté d'une manière très obligeante. J'ai lu à Mado la Princesse, afin d'éviter tout mésentendu, le papier ci-joint, que je vous prie de me rendre n'en aiant pas gardé copie; S. A. R. n'a pas désapprouvé mes remarques, mais elle a paru embarrassé de la manière de les communiquer à la Conférence, ne voulant pas choquer Mr Hop en lui faisant voir que son projet m'avoit été communiqué 1);

1) Dans la Conférence du 7 Janvier le conseiller-pension. naire et le trésorier général avaient tous les deux commu. niqué un projet d'une réponse à donner à la France. Voici le projet de Hop: „Leurs Hautes Puissances éviteront avec soin de prendre part aux différens, qui se sont élevés, et loin de faire commettre aucune hostilité contre Sa Majesté Très Chrétienne à cause d'iceux, Elles rechercheront avec empressement la continuation de son amitié et bienveillance

M2 Larrey, à ce que j'ai compris, doit en dire quelque chose pour l'aider, et je me flatte que le Duc de Brunsvic et vous pourriez trouver moien d'appuier ma demande dans la Conférence. J'ai ajouté de bouche à S. A. R. mon inquiétude d'être surpris dans cette affaire par un effet de ma complaisance pour elle, et j'ai déclaré en même tems que, si l'intention n'étoit point de s'expliquer clairement sur le secours, je me trouverai dans la nécessité de m'addresser à l'état directement afin d'embarrasser la France, si je ne pouvois pas réussir pour l'Angleterre. Voilà, monsieur, ce qui s'est passé, j'espère que vous m'approuverez, et je n'ai pas besoin d'ajouter qu'il ne faut pas faire semblant comme si nous nous étions concertés ensemble, la jalousie gâteroit tout dans ce moment-ci. J'ai l'honneur....

J. YORKE.

Remarques sur un projet de réponse à donner à la France.

Pour le préambule il ne me convient pas d'en parler, ceux qui tiennent la plume doivent savoir mieux que moi

Royales envers leur République par tous les moiens qui lui seront possibles et compatibles avec son indépendance et son honneur. Au moien de cette déclaration, Leurs Hautes Puissances se flattent que le commerce et la navigation de leurs sujets, le territoire de la République et celui des Païs-bas Autrichiens, qui lui servent de Barrière, seront à l'abri de toute menace et insulte de la part des forces de Sa Majesté, et qu'Elle daignera tranquiliser pleinement Leurs Hautes Puissances là-dessus. Mais afin que leur tranquilité soit plus parfaite, Elles osent encore espérer que la modération de Sa Majesté ne lui permettra point d'étendre le fléau de la guerre au continent de la Grande Bretagne et de l'Irlande, objet qui par divers motifs intéresse la République très essentiellement.

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