Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ARCHIVES

OU

CORRESPONDANCE INÉDITE

DE LA MAISON

D'ORANGE-NASSAU

RECUEIL

PUBLIE AVEC AUTORISATION DE S. M. LE ROI

PAR

Mr. G. GROEN VAN PRINSTERER

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors]

949.2
Ar25
ser. 4
v.3

Des 236 documents dont se compose le tome III et qui s'étendent de 1756 à la mort de la Gouvernante (le 12 Janvier 1759), plus de 140 sont relatifs à l'année 1756. Cela s'explique sans peine par l'importance des questions qui étaient à résoudre dans cette année et qui, une fois résolues, décidaient de la ligne de conduite que la République suivrait pendant la guerre de sept ans. La neutralité qu'on s'imposait, bien que raisonnable et même honorable si l'on s'était mis à même de la faire respecter, était sans force et sans dignité parce que, dès le commencement, les régents hollandais se laissaient dominer par la peur de la France et parce que les délibérations sur la politique à suivre aggravaient encore la désunion entre les personnages les plus importants de la République. L'aigreur croissante qui se manifestait dans les relations entre la Gouvernante et les régents de quelques villes principales, les jalousies et les divisions entre les conseillers de celle-là, son manque d'application, son ignorance de choses qu'il lui importait réellement de savoir, son inclination à s'abandonner aux conseils de favoris irresponsables, tout cela amenait peu à peu un manque total de collaboration; toute tentative d'améliorer la triste

40 Serie. III.

251340

situation se heurtait à la mauvaise volonté de l'un ou de l'autre parti, tout acte énergique devenait impossible, la confusion dans le gouvernement allait toujours s'augmentant.

Les documents publiés dans ce volume permettent d'étudier en détail des faits et des situations qui ont été décrites plusieurs fois à grands traits, et de les voir quelquefois sous un jour

nouveau.

On sait qu'en février 1756 l'envoyé anglais, Joseph Yorke, demanda aux Etats Généraux, en vertu des traités existant entre la Grande Bretagne et la République, un secours de 6000 hommes pour protéger la Grande Bretagne contre une invasion des Français qu'on disait imminente, et que, presqu'en même temps, le gouvernement britannique envoya des vaisseaux de transport sans attendre la réponse. Il y a de quoi s'étonner de ce procédé qui sent la contrainte et qui semble faire preuve d'un grand manque de tact. Mais voici des documents, puisés en partie dans les procès-verbaux de la Conférence, qui expliquent cette façon d'agir si extraordinaire en apparence. Yorke en concertant ces démarches avec la Gouvernante et son conseil (t. II, p. 648, 653, 654), avait obtenu la promesse qu'en cas que le roi de la Grande Bretagne eût réellement besoin du secours, les six mille hommes seraient prêts à marcher à la première réquisition, quand le roi enverrait des vaisseaux pour les transporter (p. 9). Ainsi l'envoi des vaisseaux était la condi

« ÖncekiDevam »