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suivantes, et sont contemporaines des couches de calcaire et de celles composées de matières détritiques avec lesquelles elles alternent. Les éléments argileux de ces sédiments peuvent avoir joué un rôle dans les réactions dues aux eaux thermales.

Nous arrivons par cette interprétation, continue l'auteur, à expliquer logiquement l'origine des roches cristallines et nous établissons une théorie neptunienne qui peut embrasser l'ensemble des faits sans recourir à la métasomatose. Depuis près de vingt ans que cette théorie a été proposée, elle a été admise par des savants qui s'étaient spécialement occupés de ces études. Parmi ceux qui l'ont formellement adoptée, M. Sterry Hunt cite MM. Delesse, Credner, Gümbel, Alphonse Favre et Gastaldi.

Les actions chimiques en jeu dans la formation de ces silicates se sont modifiées dans la suite des temps, et ont incontestablement perdu de leur énergie. Il en est résulté des différences minéralogiques et lithologiques dans la série des terrains cristallins. Chacun de ces terrains renferme des quartzites et des calcaires, et dans ces derniers on rencontre, comice éléments accidentels, des silicates tels que la serpentine, la hornblende et des micas. C'est dans les rochies alumineuses qui ne renferment ni chaux ni magnésie que l'on remarque ces différences essentielles et caractéristiques résultant, ainsi que l'auteur l'a démontré depuis longtemps, d'une diminution de la teneur en alcalis. En remontant des couches les plus anciennes aux plus récentes de la formation azoïque, on observe que le feldspath orthose et l'albite sont graduellement remplacés par d'autres silicates tels que la muscovite, la damourite, la paragonite et enfin par l'andalousite, le disthène, la pyrophyllite et la fibrolithe.

A. R.

LÉON XIII

ET LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES

Nous enregistrons avec bonheur, en tête de cette livraison, la réponse encourageante que le souverain pontife Léon XIII a daigné faire à une démarche récente de la Société scientifique.

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Pendant les fêtes de Noël, un membre du Conseil, M. de Cannart d'Hamale, sénateur du royaume de Belgique, fut admis à présenter au pape, au nom de la Société, tous les volumes publiés des Annales et de la Revue des questions scientifiques, accompagnés de l'adresse suivante :

Très Saint Père.

La Société scientifique de Bruxelles a vivement désiré l'honneur de déposer aux pieds de Votre Sainteté un exemplaire de ses publications. Fondée en 1875 avec la bénédiction du Vicaire de Jésus-Christ, elle compte aujourd'hui plus de 700 membres qui, dans toutes les parties du monde, s'efforcent de prouver, par leur soumission aux enseignements de l'Église et par leurs travaux scientifiques, que, suivant leur devise empruntée aux constitutions du Concile du Vatican, il ne peut jamais exister de désaccord réel entre la foi et la raison. Elle demande humble

ment que Votre bénédiction, Très Saint Père, la soutienne et l'encourage dans l'œuvre importante à laquelle elle s'est vouée.

Léon XIII voulut bien agréer ce respectueux hommage, et s'informer en détail de l'histoire et de l'état actuel de notre œuvre. Trois semaines après, non content d'accorder la bénédiction demandée, il adressait au président et aux membres la lettre dont nous donnons ici le texte original et la traduction.

Dilectis Filiis Praesidi ac Membris Societatis Scientificae Bruxellis constitutae.

LEO PP. XIII.

Dilecti Filii salutem et Apostolicam benedictionem.

Gratae Nobis advenerunt litterae vestrae una cum Annalibus et Quaestionibus a vobis editis, quas in obsequentissimum erga Nos et Apostolicam Sedem pietatis testimonium obtulistis. Libenter sane agnovimus Societatem vestram quae a scientiis sibi nomen fecit, et quae tribus tantum abhinc annis laetis auspiciis ac Iesu Christi Vicarii benedictione Bruxellis constituta est, magnum iam incrementum cepisse, et uberes fructus polliceri. Profecto cum infensissimi relligionis ac veritatis hostes nunquam desistant, imo magis magisque studeant dissidium rationem inter ac fidem propugnare, opportunum est ut praestantes scientia ac pietate viri ubique exurgant, qui Ecclesiae doctrinis ac documentis ex animo obsequentes, in id contendant, ut demonstrent nullam unquam inter fidem et rationem veram dissensionem esse posse; quemadmodum Sacrosancta Vaticana Synodus, constantem Ecclesiae et Sanctorum Patrum doctrinam affirmans, declaravit Constitutione IVa. de fide catholica. Quapropter gratulamur quod Societas vestra hunc primo finem sibi proposuerit, itemque in statutis legem dederit, ne quid a sociis contra sanam christianae philosophiae doctrinam committatur; simulque omnes hortamur ut nunquam de egregio eiusmodi laudis tramite deflectant, atque ut toto animi nisu praestitutum Societatis finem praeclaris exemplis ac scriptis editis continuo assequi adnitantur. Deum autem Optimum Maximum precamur, ut vos omnes caelestibus praesidiis confirmet ac muniat: quorum auspicem, et Nostrae in vos bene

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volentiae pignus, Apostolicam benedictionem vobis, dilecti filii, et Societati vestrae ex animo impertimur.

Datum Romae apud S. Petrum die 15. Ianuarii 1879. Pontificatus Nostri Anno Primo.

LEO P. P. XIII.

A nos chers fils, le Président et les Membres de la Société scientifique de Bruxelles.

LÉON XIII PAPE.

Chers fils, salut et bénédiction apostolique.

Votre lettre Nous a été agréable, ainsi que les Annales et les Questions publiées par vous et offertes en témoignage de votre piété respectueuse envers Nous et le Siège apostolique. Nous avons vu réellement avec plaisir que votre Société, qui a adopté le nom de Société scientifique, et s'est constituée à Bruxelles, depuis trois ans seulement, sous d'heureux auspices avec la bénédiction du Vicaire de Jésus-Christ, a déjà pris un grand développement et promet des fruits abondants. Certes puisque les ennemis acharnés de la religion et de la vérité ne se lassent point et s'obstinent même de plus en plus à proclamer l'opposition entre la raison et la foi, il est opportun que partout surgissent des hommes distingués par la science et la piété, qui, attachés de cœur aux doctrines et aux enseignements de l'Église, s'appliquent à démontrer qu'il ne peut jamais exister de désaccord réel entre la foi et la raison, comme l'a déclaré, dans la Constitution IV de fide catholica, le saint Concile du Vatican affirmant la doctrine constante de l'Église et des saints Pères. C'est pourquoi Nous félicitons votre Société de ce qu'elle s'est d'abord proposé cette fin, et aussi de ce qu'elle a mis dans les Statuts un article défendant à ses membres toute attaque aux saines doctrines de la philosophie chrétienne; et en même temps Nous les exhortons tous à ne jamais s'écarter de la voie excellente qui leur vaut un tel éloge, et à poursuivre continuellement de tout l'effort de leur esprit l'objet assigné à la Société, par d'éclatants exemples et par leurs publications. Nous prions Dieu très bon et très grand, qu'il vous soutienne tous et vous fortifie du céleste secours en présage duquel, et comme gage de Notre bienveillance envers vous, Nous accordons du fond du cœur à

vous, chers fils, et à votre Société la bénédiction apostolique. Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 15 janvier 1879, l'an 1 de notre Pontificat. LÉON XIII, PAPE.

Cette lettre pontificale est le plus précieux encouragement que la Société ait reçu depuis sa fondation. D'illustres savants nous ont donné leur adhésion, d'habiles écrivains ont collaboré à nos publications, de nombreux amis nous ont soutenus de leur influence; le pape Pie IX a béni la Société dès son premier jour; mais, après trois ans d'existence, lorsque les comptes rendus de nos réunions et deux grandes publications périodiques permettent de nous juger sur nos actes, des paroles aussi encourageantes, venues d'un pontife qui connaît si bien les besoins et les res-. sources de notre époque, dépassent à nos yeux tout le reste. Nous recevons donc avec une vive reconnaissance ces félicitations pour le but que nous nous sommes proposé et pour les garanties inscrites dans nos Statuts, ces sages conseils qui rappellent ceux du Concile du Vatican, ces paternelles exhortations, et cette bénédiction apostolique qui nous présage le succès. Le prix en est doublé par l'affectueuse bienveillance qui respire dans toute cette lettre, et qui faisait dire à un prélat éminent : « Léon XIII, on le voit, bénit cette œuvre de tout son cœur. » C'est de tout notre cœur aussi que nous allons redoubler d'efforts pour nous en montrer dignes.

Nous devons remercier la presse catholique des sympathies qu'elle nous a témoignées à cette occasion. En Belgique, presque tous ses organes ont immédiatement reproduit la lettre pontificale et nous en ont félicités. Elle a montré le même zèle à l'étranger, surtout dans les pays, comme la France et l'Espagne, où nous comptons le plus de membres et d'abonnés. Entre tous ces témoigna

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