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ges, qu'on nous permette de traduire le passage suivant de l'article publié à Rome par la Voce della Verità (11 février 1879):

« Grande est l'estime qu'a conquise en peu de temps parmi les savants cette Revue, où les questions les plus vitales de la science contemporaine sont traitées avec une grande profondeur par des hommes distingués, lesquels parfaitement informés de l'état actuel des connaissances humaines, ne croient pas que, pour rendre service à la vérité et à la bonne cause, il faille cacher ou tourner en ridicule ce que ces connaissances ont de bien fondé et que les hommes instruits admettent universellement. Tout en apportant dans l'exploration de la nature cette liberté que le Concile du Vatican a reconnue comme juste, ils mettent tous leurs soins, suivant les prescriptions du même saint Concile, à éviter ce qui répugne aux doctrines rẻvélées, lesquelles jamais ne pourront se trouver en désaccord avec les vérités naturelles. Aussi cette sage institution, si bien faite pour notre époque, a mérité la protection du souverain pontife Pie IX de sainte mémoire, et vient encore d'être encouragée par son successeur. »

A côté de ces bienveillantes manifestations des amis, nos adversaires ne nous ont adressé jusqu'ici, à propos de cette lettre, aucun témoignage de mauvaise humeur. Il y est parlé d'eux cependant, et si le souverain pontife déclare opportune la pensée qui a fait naître la Société scientifique, c'est en particulier à cause de leurs tristes manoeuvres.

Quelle que soit la raison de leur silence, nous profiterons nous-même de la circonstance pour donner des renseignements qu'on nous a plusieurs fois demandés sur le plus brave de tous nos contradicteurs, le seul qui ait jamais entrepris de discuter avec nous.

Nos lecteurs n'ont peut-être pas oublié le vaillant anonyme qui, en novembre 1877, sans nous connaître le moins du monde, sans avoir jamais entendu parler de nos publications, consacra tout un chapitre à renseigner sur notre

compte les abonnés de La Philosophie positive, revue dirigée par E. Littré et G. Wyrouboff. Ce curieux morceau, reproduit en entier dans notre livraison de janvier 1878, n'était, nous l'avons dit, qu'une entrée en campagne. Dans une note au bas de la première page, l'auteur s'engageait à nous surveiller convenablement : « Nous aurons, disaitil, plusieurs fois l'occasion d'examiner les travaux de la Société scientifique fondée par les catholiques. »

Tout heureux d'enregistrer sa promesse, nous lui avons aussitôt révélé les titres des deux publications, Annales et Revue, où il pourrait, s'il le croyait nécessaire, prendre connaissance de nos travaux avant de les critiquer; et, dans les quelques réflexions dont nous escortions son article, nous avons fait notre possible pour le bien engager

à tenir sa parole.

A vrai dire, nous ne comptions pas beaucoup sur cette parole. Un de nos amis, encore plus sceptique, n'y comptait pas du tout. << Je connais les positivistes, nous disait-il, celui-ci vous faussera compagnie. » Et déjà, en effet, au moment précis où la Revue des questions scientifiques accusait réception de sa déclaration de guerre, il semblait songer à la retraite et insérait dans la Philosophie positive une note moins belliqueuse. Voici cette note qui, du reste, pour l'exactitude des renseignements, est à la hauteur de l'article qu'elle corrige.

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Depuis que cet article a été écrit, les journaux catholiques ont annoncé l'apparition d'un volume de mémoires rédigé par les fondateurs de la Société scientifique; cette publication aurait le double caractère de contribuer aux progrès de la science et de combattre les systèmes scientifiques hostiles à la religion (à la religion catholique, bien entendu). Les travaux utiles aux progrès de la science seront sans doute bien accueillis de tout le monde, quelle que soit leur provenance, et les noms de MM. Hermite, Secchi, de Lapparent, sont des garanties; mais la seconde partie du programme ne manquera pas de se heurter à de

grandes résistances. Les productions de la Société scientifique deviendraient plus sérieuses que son congrès d'ouverture ne le fait supposer, qu'aucune partie de notre thèse ne peut en être atteinte (1). »

Et là-dessus, il nous quittait pour rentrer dans les généralités ordinaires sur l'Église « vaincue définitivement >> par la science, « son ennemie mortelle. »

Quand on se rappelle qu'en novembre il avait voulu montrer, dans la fondation de la Société scientifique, << une croisade organisée » contre cette ennemie, on doit lui savoir gré d'augurer en janvier que la même Société produira peut-être des « travaux utiles aux progrès de la science, » et l'on peut bien laisser passer la malheureuse mention du « congrès d'ouverture. » Mais où sont donc les «< grandes résistances » dont il nous menaçait ? C'était lui-même d'abord qui devait les opposer; deux mois plus tard elles devenaient impersonnelles; aujourd'hui nous en sommes toujours à les attendre; car, malgré ses promesses, la Philosophie positive garde depuis lors un silence mélancolique. Depuis Depuis << quinze mois, » période qu'elle trouvait si longue dans sa première attaque, elle n'a plus prononcé notre nom. Depuis qu'on lui a dit où sont publiés nos travaux, elle a renoncé à les examiner. Craint-elle de voir ses articles reproduits in extenso pour nos lecteurs? Le terrain scientifique lui paraît-il dangereux?

Espère-t-elle peut-être qu'un autre organe du positivisme se chargera pour elle d'une besogne qui n'est pas sans inconvénients? Cet humble espoir pourrait bien être déçu. Nous avons beau feuilleter les publications de cette catégorie; aucune n'essaie de nous confondre. Elles se contentent de nous montrer de temps en temps, par une mention hargneuse ou une insinuation malveillante, que nous n'avons pas leurs sympathies.

Nous le savons parfaitement; mais il est toujours agréable

(1) Philosophie positive, janvier-février 1878, p. 55.

d'en recueillir des témoignages. Nous y voyons la preuve que, au jugement même de nos adversaires, la Société scientifique est venue vraiment à son heure, qu'elle gêne le charlatanisme des sectaires contemporains, qu'elle éclaire et fait réfléchir plus d'un esprit sincère trompé par leurs affirmations, qu'elle fournit à tous une démonstration vivante de l'accord entre la foi et la raison, entre l'esprit scientifique et l'esprit religieux.

Les sympathies des uns et les rancunes des autres nous éclairent et nous soutiennent également. Ce qui nous les attire c'est, on le voit, la discussion loyale et sérieuse dont nous nous sommes toujours fait une loi et qui a déjà porté la lumière dans plus d'une conscience. Dans cette voie laborieuse, que Léon XIII recommandait récemment à tous les publicistes catholiques, sa bénédiction vient aujourd'hui nous encourager, et elle nous permet d'espérer, pour l'avenir, des résultats encore plus consolants.

I. CARBONNELLE S. J.

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La période pliocène est la plus courte, avons-nous dit, des trois périodes tertiaires. Le terrain qui la représente a reçu, outre celui de pliocène, différents noms qu'il est bon de connaître : c'est le terrain tertiaire supérieur de divers auteurs, le crag des Anglais, l'étage subapennin de d'Orbigny, et le vieux pliocène de Lyell, qui réserve la qualification de nouveau pliocène à des formations que nous considérons comme quaternaires.

En France, les lambeaux de terrain que l'on rapporte à cet âge sont rares et peu étendus ; encore n'est-il pas prouvé qu'ils soient tous réellement pliocènes. Ils sont assez mal caractérisés, en effet, et assez peu distincts, par leur composition minéralogique, des dépôts quaternaires pour qu'on puisse souvent les confondre avec ces derniers. Cela est vrai surtout des sables de la Gascogne que l'on ne sait au juste à quelle époque rapporter; mais la même observation peut

(1) Voir la livraison précédente.

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