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matières albuminoïdes dont l'étude sort du cadre du cours de Chimie générale, et est d'une importance capitale pour le futur médecin.

Le manuel de M. le professeur Dewalque est fait pour servir de guide dans les exercices pratiques exécutés par les élèves du cours de Chimie générale. Les étudiants, en faisant les exercices indiqués, ont les moyens les plus efficaces de se familiariser avec la préparation des différents corps et de s'inculquer, d'une manière durable, les notions si complexes de la chimie. Les élèves en sciences naturelles et en candidature en pharmacie y trouveront des notions de chimie animale et des indications sur la préparation des substances employées en médecine; les élèves ingénieurs pourront y puiser les expériences fondamentales du cours de chimie industrielle, un des cours les plus importants des écoles spéciales, confié aussi à l'auteur du manuel que nous venons d'analyser.

G. BRUYLANTS.

VI

LE RÉVÉREND PÈRE SECCHI, sa vie, son observatoire, etc., avec une préface, un portrait et des planches, par M. l'abbé MOIGNO. Paris, Librairie des Mondes, 1879, in-12.

Le R. P. Secchi personnifie avec raison, aux yeux du savant et vénérable auteur de ce petit livre, l'alliance d'une science réelle et hardie avec une soumission entière aux enseignements de la foi. M. l'abbé Moigno a donc eu l'heureuse idée de grouper, en un volume de 276 pages, quelques-uns des titres de gloire de l'immortel astronome romain et les principaux hommages rendus à sa mémoire, pour en faire une sorte de couronne funéraire déposée sur sa tombe. Bornonsnous à indiquer ici le contenu de cet intéressant opuscule que tout le monde voudra lire.

La première partie se compose de la traduction d'un travail du plus haut intérêt, écrit par le R. P. Secchi à l'occasion du jubilé du prédécesseur de Léon XIII, et intitulé : L'astronomie à Rome sous le pontificat de Pie IX. C'est un récit curieux de l'histoire des différents observatoires astronomiques de la ville des Papes, et spécialement de celui qu'ont illustré les labeurs du P. Secchi, l'observatoire du Collège romain. Une description détaillée de cet établissement, accompagnée de planches; un exposé étendu des travaux qui y ont été effectués, soit pour les services publics de l'État pontifical, soit au point de vue de la science pure étude des planètes, du soleil et de lune, astronomie stellaire et

spectroscopie céleste, étude des comètes et étoiles filantes, travaux de géodésie astronomique, de météorologie, de magnétisme terrestre; voilà l'indication des sujets traités dans ce mémoire qui ne témoigne pas moins de la féconde activité du P. Secchi que du zèle éclairé des Pontifes romains.

Viennent ensuite un catalogue détaillé des travaux du R. P. Secchi, catalogue connu des lecteurs de cette Revue, ainsi qu'un recueil de toutes les inscriptions latines qui rappelaient, lors des funérailles de l'illustre jésuite, ses titres à l'admiration du monde savant; puis une indication intéressante, mais incomplète, des appareils dont le P. Secchi se servait principalement dans ses recherches.

La cinquième partie réunit un certain nombre d'écrits consacrés, soit à la vie du grand astronome, soit à ses ouvrages: l'éloge funèbre prononcé à l'Académie de Palerme par M. Cacciatore, la notice nécrologique due à M. Alfred Gautier de Genève, un extrait de l'excellent travail publié dans cette Revue même par le R. P. Van Tricht, un article du journal anglais Nature; puis l'analyse de l'ouvrage sur le Soleil que nous avons donnée ici même; enfin, une conférence faite par le Père Secchi au Collège romain, le 4 juillet 1878, sur les Étoiles, programme détaillé de l'ouvrage sur ce même sujet que la Bibliothèque scientifique internationale de M. Germer Baillière a publié depuis la mort de l'auteur. Un résumé de l'ouvrage sur l'Unité des forces physiques et quelques réflexions sur la prévision du temps, par le P. Secchi lui-même, terminent ce petit livre d'une lecture aussi agréable qu'instructive.

Il nous reste à signaler l'introduction à cet ouvrage par M. l'abbé Moigno. C'est un peu, à l'occasion du P. Secchi, une sorte d'autobiographie du savant et laborieux Directeur des Mondes. Elle ne manque ni d'originalité ni de piquant, mais je ne puis me dispenser d'y signaler, à propos de Galilée, une appréciation que les travaux de la critique moderne ne permettent plus de soutenir.

PH. G.

REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES.

PHYSIQUE

Déplacement des raies spectrales dû au mouvement de rotation du soleil. Nouveau spectroscope Thollon. L'intelligence de ce phénomène est assez difficile. Pour la faciliter on me permettra de recourir d'abord à un phénomène plus saisissable. On sait qu'un son s'élève dans l'échelle de la tonalité, selon que, pour un temps donné, le nombre des vibrations qui le produisent augmente ou diminue. On sait aussi que le mouvement sonore se transmet avec une vitesse de 340 mètres par seconde.

Supposons qu'un corps sonore, posé à 3400 mètres de nous, émette 100 vibrations à la seconde. Sa première vibration mettra 10 secondes avant d'atteindre notre oreille; mais comme la deuxième, la troisième et les suivantes doivent faire le même voyage, nous les recevrons à des intervalles de temps égaux à ceux qui les ont séparées à l'endroit même où se trouvait le corps sonore. Nous entendrons ainsi, en une seconde, les cent vibrations émises pendant ce même temps; le son perçu et le son émis seront rigoureusement les mêmes. Mais tout changera si nous supposons que le corps sonore lui-même soit en mouvement et s'avance vers nous avec une vitesse comparable à celle du son: 170 mètres par seconde par exemple.

Expliquons cela. Au départ le corps sonore est à 3400 mètres et le son qu'il produit doit mettre 10 secondes pour nous arriver. Après une seconde, il n'est plus qu'à 3230 mètres de nous et ses vibrations nous arrivent après 9 secondes et demie; après deux secondes, il est à 3060 mètres et ses vibrations nous arrivent après 9 secondes; enfin, après trois secondes, il est à 2890 mètres et ses vibrations nous arrivent en 8 secondes et demie. Pendant tout le trajet le son émis demeure invariable. Sa tonalité est déterminée par des vibrations se succédant à un centième de seconde d'intervalle. En sera-t-il de même du son perçu ? Non. Pour nous en convaincre, sans allonger outre mesure nos calculs, admettons que le corps sonore passe brusquement après une seconde, de la première à la deuxième étape, y demeure immobile pendant la deuxième seconde, puis passe brusquement à la troisième étape. Entre la dernière vibration perçue de la première étape, et la première vibration qui nous arrivera de la deuxième il ne se passera plus un centième de seconde, mais seulement 0,0095 de seconde... La même chose se reproduirait à chaque déplacement brusque du corps sonore. Or, cet intervalle, amoindri de 5 dix millièmes de seconde, caractérise un son plus élevé le son émis. que Ces considérations restent les mêmes si au lieu de ces déplacements brusques nous supposons un déplacement continu. Ainsi le son perçu, dans notre hypothèse, est plus élevé que le son émis, et la différence est d'autant plus marquée que la vitesse avec laquelle le corps sonore s'avance vers nous est plus grande. Il est aisé de s'apercevoir que si le corps sonore s'écartait de nous, au lieu de s'approcher, le son perçu se déplacerait en sens inverse et baisserait au lieu de monter.

Ce qui arrive pour le son, arrive pour la lumière; de même que chaque son occupe une place déterminée dans l'échelle de la tonalité, de même chaque rayon lumineux a sa place déterminée dans l'échelle lumineuse. De même que le son d'un corps qui s'approche de nous s'élève sur la première, de même un rayon lumineux émis par un astre qui s'approche de nous, s'élève sur la deuxième et se déplace dans la direction du violet extrême, la plus rapide de toutes les vibrations lumineuses. Une étoile, par exemple, qui s'avance vers nous, déplace toutes ses raies dans le sens du violet. Inversement une étoile qui s'écarte de nous les déplace vers le rouge.

C'est en partant de ce fait et en mesurant ce déplacement que l'on est arrivé à calculer que telle étoile, Arcturus par exemple, se rapproche du soleil avec une vitesse de 88 kilomètres par seconde, soit de 693 000 000 de lieues par an.

Ces vitesses sont énormes et c'est grâce à cette grandeur que le déplacement des rayons qu'elles élèvent ou abaissent devient saisissable à nos instruments.

Tout ceci est ancien; voici ce qui est nouveau. Tous les points de la surface solaire rayonnent leur lumière dans l'espace; et le soleil tournant sur lui-même, il s'ensuit que nous recevons successivement le rayonnement de tous les points de cet astre.

Que si l'on veut suivre un point déterminé de ce corps immense et le séparer par la pensée de tous les autres, voici ce que l'on remarquera. Prenons, pour fixer les idées, un point extrême d'un diamètre équatorial et partons du moment où il apparaît à l'est du soleil. C'est alors seulement que son rayonnement commence à pouvoir nous atteindre. Or pendant le premier quart de rotation de l'astre, ce point s'avance vers nous avec une vitesse décroissante, et par suite il déplacera ses raies dans le sens du violet ; pendant le quart de rotation suivant, il s'éloignera de nous avec une vitesse croissante et déplacera ses raies dans le sens du rouge.

Mais la rotation du soleil autour de son axe est relativement fort lente un tour complet en 27 jours et 3 dixièmes ; ce qui rend presque négligeable la vitesse avec laquelle le point que nous considérions s'approche ou s'écarte de nous.

Toutefois, si l'on pouvait superposer dans un même champ optique les spectres de deux points voisins des deux extrémités du diamètre solaire, l'un et l'autre déplaçant leurs raies en sens inverse, le déplacement total serait manifesté par un écart double entre les positions d'une même raie, dans l'un et dans l'autre spectre.

Peut-être alors, avec des appareils d'un grand pouvoir dispersif, pourrait-on observer le phénomène.

C'est ce qu'a voulu tenter M. Thollon. Il l'a fait avec un plein succès. Il y a un an, M. Thollon communiquait à l'Académie des sciences (1) la description d'un spectroscope à vision directe. Dans cet appareil, l'emploi très ingénieux et très remarquable de deux prismes à réflexion totale et d'un biprisme central ramenait le rayon lumineux au sortir du spectroscope proprement dit dans la direction qu'il suivait en y entrant. Nous ne nous arrêterons pas à le décrire, ce qui serait d'ailleurs assez difficile sans le secours d'un dessin ou d'une figure. M. Thollon avait adapté ce dispositif à un spectroscope à huit prismes, et il avait obtenu alors un spectre de plus d'un mètre d'étendue, dans lequel, entre les raies D, on apercevait nettement la fine raie du nickel et deux ou trois raies telluriques la raie b2 était décomposée en trois.

Peu de temps après (2) M. Thollon donnait la théorie de la réfraction lumineuse à travers un système de prismes en nombre pair, de même substance, dont les angles de réfringence sont égaux, dont les arêtes sont

(1) Comptes rendus, 4 février 1878. T. 86, p. 329. (2) Comptes rendus, 4 mars 1878. T. 86, p. 595.

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