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n'est plus que de 65°; l'aiguille aimantée tend donc à se rapprocher de l'horizontale comme si le pôle magnétique de la Terre s'éloignait de

nous.

La description méthodique des instruments employés à l'Observatoire météorologique de Montsouris remplit une autre grande division. De nombreuses figures accompagnent le texte. Sans entrer dans le détail de cette multitude d'instruments perfectionnés, nous dirons seulement qu ils comprennent des baromètres, des thermomètres de divers modèles et installés d'autant de manières qu'il est nécessaire pour varier les observations; des actinomètres, y compris le cyanomètre destiné à mesurer l'intensité de l'azur du ciel, et le photomètre d'Arago; un thermographe composé d'un psychromètre, d'un thermomètre de la surface du sol et d'un actinomètre; divers hygromètres, psychromètres et évaporomètres; des anémomètres pour mesurer la direction et la force des vents; des électromètres; des boussoles de voyage et de variations en déclinaison, d'inclinaison absolue, de variations en inclinaison. Ces instruments ne sont pas les seuls; chacune de leurs catégories comprend en outre des appareils enregistreurs au moyen desquels les courbes résultant des variations à observer s'inscrivent automatiquement sur des feuilles préparées à cet effet.

Une carte magnétique de la France et des pays les plus voisins avec texte à l'appui, et indication de la déclinaison de l'aiguille aimantée en divers lieux en 1878, et à l'observatoire de Montsouris, pendant les 13 mois de septembre 1877 à septembre 1878, complète la portion la plus technique de l'Annuaire.

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Sous les rubriques suivantes : « Météorologie appliquée à l'hygiène et à l'agriculture,»-« Eléments climatériques,» « - << Analyse chimique de l'air et des Étude eaux, >>> -(( sur les poussières organisées de l'atmosphère, >> on trouve des exposés qui se rapprochent, comme attrait de lecture et genre d'intérêt, de la Notice scientifique toujours si goûtée dans l'Annuaire du Bureau des longitudes. Ils en diffèreut toutefois en ce sens que si la Notice de ce dernier recueil offre généralement un résumé fait à grands traits, une sorte de synthèse de quelque découverte importante ou de quelque grande théorie scientifique, les chapitres, notes ou études de l'Annuaire de Montsouris dont nous avons indiqué les titres se bornent, plus modestes en leurs allures, à raisonner sur des détails groupés et rassemblés à cet effet, et à en déduire ou au moins à en indiquer les applications pratiques.

Analyser ces quatre chapitres, par eux-mêmes très condensés, nous entraînerait beaucoup trop loin. Bornons-nous à en faire connaître les principales subdivisions.

TH

Deux éléments météorologiques fondamentaux ont, sur la vie animale et la vie végétale, une action essentielle : l'air, et l'eau ou plutôt les eaux. Dans le premier: rôle et importance réciproque de l'azote, de l'oxygène et de l'ozone, cet oxygène électrisé, de l'acide carbonique, de l'ammoniaque ainsi que de composés accidentels qui peuvent se rencontrer dans l'atmosphère, de l'électricité, de la vapeur d'eau ; plus spécialement, au point de vue de l'hygiène, influence des organismes microscopiques dont l'air est peuplé. Dans le second terme : importance de la qualité et de la non-pollution des eaux alimentaires au point de vue de la salubrité publique, avantages et richesse à procurer à l'agriculture par un judicieux emploi des eaux chargées de matières ammoniacales, rôle des eaux de toute nature dans la végétation des céréales, dangers des émanations provenant des eaux putrides et moyens de les conjurer.

Le chapitre des « Éléments climatériques relevés et calculés par M. Descroix » a pour objet d'étudier l'action de la chaleur, de la lumière, de l'humidité, et des variations de proportionnalité de ces trois éléments sur la végétation. La comparaison des températures et des divers états météorologiques du ciel observés jour par jour et mois par mois pendant les six années 1872-1873 à 1877-1878, sert de base à ces calculs. Trois natures de plantes font, à cet effet, l'objet des investigations du chef laborieux du service météorologique à Montsouris : le blé, la betterave, la vigne; et les résultats qu'il constate méritent d'être médités par tous les agriculteurs.

Dans l'« Analyse chimique de l'air et des eaux » de M. Albert Lévy, Note sinon plus technique du moins, plus que les précédentes, hérissée de chiffres et de données analytiques dans le corps même du texte, il faut distinguer trois parties: 10 l'analyse des pluies, dosant principalement les quantités d'ainmoniaque, d'acide nitrique et de matières organiques versées par elles sur le sol parisien; 2o l'analyse de l'air, portant sur l'ozone, amené ou produit par les vents tournant vers l'ouest par le sud, sur l'ammoniaque, sur l'acide carbonique; 3 enfin l'analyse des eaux courantes employées à l'alimentation de Paris et au lavage de ses rues, ainsi que des eaux de ses égouts après leur drainage dans la plaine de Gennevilliers.

L'« Étude sur les poussières organisées de l'atmosphère » par M. Pierre Miquel, chef du service micrographique, est de beaucoup la plus importante, nous dirions volontiers la plus originale, en tout cas la plus curieuse, des quatre que nous avons énumérées. Les nombreuses figures qui l'accompagnent représentant, sous un grossissement suffisant, les innombrables variétés de microbes, pollens, fructifications cryptogamiques, germes de vibrions, bactéries, torules, dont se compose une partie seulement des poussières vivantes de l'air, donnent à ce chapitre un attrait de plus. L'on ne saurait aisément résumer cette étude bourrée

de faits microscopiques : nous dirons seulement que par la constatation des énormes quantités de germes organiques d'une infinitésimale petitesse comprises dans les poussières qui peuplent l'atmosphère, un appui considérable est donné à la théorie du panspermisme, si brillamment soutenue par M. Pasteur. Les expériences et les observations personnelles de M. Miquel viennent d'ailleurs toutes à l'appui des conclusions de l'illustre savant, et nous ne pouvons mieux clore ce compte rendu qu'en reproduisant textuellement la dernière et la plus importante de ses con

clusions :

<< Sans nier, pour certains êtres microscopiques, un cycle de transformations que l'expérience a déjà établi pour quelques-uns d'entre eux, les faits que nous avons pu recueillir sont en opposition constante avec la théorie de la génération par homogénie indirecte (1). »

J. d'E.

IV.

CARTES DU TEMPS et avertissements de tempêtes, par Robert H. Scott, M. A. F. R. S., secrétaire du bureau météorologique de Londres. Traduit de l'anglais par MM. Zurcher et Margollé. - Paris, GauthierVillars, 1879.

Si la prévision du temps à longue échéance est et menace d'être bien longtemps encore du domaine essentiel de la conjecture et de la fantaisie, il n'en est pas de même de la prévision prochaine des tempêtes, des bourrasques, des variations plus ou moins accentuées de l'état atmosphérique. Variations de l'atmosphère, bourrasques et tempêtes, comme tous autres phénomènes naturels, obéissent à des lo.s, c'est-àdire à une succession d'états particuliers procédant les uns des autres, de telle sorte que la connaissance exacte des premiers permet de conclure

(1) De nos jours, dit M. Miquel dans les premières pages de son travail, on compte encore quelques savants, plus ou moins partisans avérés de l'hétérogénèse. Afin de concilier leurs opinions avec les progrès de la science, ils ont été obligés de créer jusqu'à quatre modes de générations: la génération par homogénie direc. e, par homogénie indirecte, par hétérogénie et par archéobiose... Rien n'est encore moins prouvé que ces assertions, et, pour nous servir d'une des expressions mises en vogue, la génération par homogénie directe est la seule qui soit parfaitement établie. (Annuaire de Montsouris pour 1879, p. 439.)

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d'une manière certaine ou très probable à ceux qui doivent les suivre. Les trois principaux facteurs des variations du temps sont la pression atmosphérique, la chaleur et l'humidité; mais attendu que les deux derniers entrent comme des composants importants dans le premier, on peut dire que l'observation barométrique est la base fondamentale de la construction des cartes du temps, pourvu toutefois qu'elle soit complétée par celle de la direction du vent, laquelle est aussi, dans une certaine mesure, fonction de la chaleur et de l'humidité.

Couvrir une région déterminée de stations télégraphiques de météorologie constamment occupées à renseigner, sur la pression barométrique, la direction et la force du vent au point où elles sont situées, un bureau météorologique central, tel est le moyen de constater la naissance et la marche des grands phénomènes atmosphériques et de prévoir les lieux et temps de leurs effets immédiats et prochains. L'importance, pour la navigation et l'agriculture, de l'organisation et du fonctionnement réguliers de pareils services semble évidente par elle-même. Déjà réalisé à un degré étonnant de développement dans l'Amérique du nord, un tel service est également établi en Angleterre quoique dans des proportions plus restreintes. Les stations en correspondance télégraphique avec le bureau météorologique de Londres sont actuellement au nombre de cinquante dont vingt-huit dans les Iles Britanniques, sept dans les États Scandinaves, tant sur les rives de la Baltique que sur les bords de l'Océan, quatre sur le littoral continental de la mer du Nord, une à Bruxelles, neuf en France de Charleville à Toulon et de Biarritz à Calais en longeant le golfe de Gascogne, enfin une en Espagne à La Corogne.

Par la comparaison des observations recueillies au même instant sur tout ou partie de ces différents points, on réunit les éléments nécessaires à la construction d'un bulletin quotidien ainsi qu'au tracé de la Carte du temps pour cet instant donné. La publication immédiate de ces cartes du temps permet à tous les intéressés d'être renseignés et de prendre, si besoin est, les mesures nécessaires pour conjurer à temps ou au moins atténuer les effets de telle modification importante et prévue dans l'état atmosphérique.

Décrire ces cartes, familiariser le public avec leur lecture et en montrer l'utilité, tel est le but que s'est proposé le secrétaire du bureau météorologiqué qui les publie. Il procède méthodiquement et commence par décrire les instruments d'observation et leur mode d'emploi : 1o le baromètre et les corrections dont ses lectures doivent être accompagnées pour que, dégagées des erreurs pouvant provenir de l'échelle de l'instrument, de la capillarité et de la capacité du tube et du réservoir, réduites à 0o et au niveau de la mer, elles soient toutes immédiatement comparables entre elles; 2o le thermomètre avec observations quotidiennes des maxima et des minima; 3° le psychromètre et le pluviomètre mesurant

le degré d'humidité ou de siccité de l'air et la quantité de pluie tombée. Il reste l'observation de la direction et de la force du vent, lesquelles s'observent au jugé d'après une classification empruntée aux marins et qui comprend toutes les variétés de temps depuis le Calme ou 0, la Faible brise (1)........ la Forte brise (6) jusqu'à la Tempête (11) et enfin l'Ouragan (12). A ces quatre ordres d'observations s'en ajoutent deux autres qui ne comportent l'emploi d'aucun instrument et sont relatifs à l'état du temps (b ciel bleu, c = id. avec nuages séparés,. éclairs...

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neige, t

tonnerre....、

w

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h

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grèle, l

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rosée). et à l'état de la mer

(0 calme plat, 1 mer très belle,.... 4 mer agitée,.... 7, grosse ; 8, très grosse; enfin 9 mer démontée).

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Une corrélation qui paraît absolue existe entre le vent et l'état de la pression atmosphérique; le premier est, en effet, toujours lié à une perturbation de la seconde, l'air tendant à rentrer, quand il en a été écarté par une cause quelconque, dans ses conditions d'équilibre et de mouvement normal. Cette corrélation se traduit par cette loi dite de BuysBallot Tournez le dos au vent et le baromètre sera plus bas à votre gauche qu'à votre droite dans l'hémisphère nord, et inversement dans l'hémisphère austral. Or, si l'on considère la force du vent comparée à la différence des pressions barométriques aux deux extrémités d'une distance donnée, on a entre ces deux termes une relation, un rapport qui, substitué à l'observation directe et isolée du baromètre, donne la raison des contradictions apparentes si souvent relevées entre les indications de cet instrument et l'état du temps. Ce rapport, comparable à celui qui détermine le degré d'inclinaison d'une route ou d'un terrain quelconque, est appelé gradient.

Considéré indépendamment des causes accidentelles, comme la configuration du sol, par exemple, qui modifient sa direction normale, le vent, dans les tempêtes, se meut suivant une courbe ordinairement fermée, aussi bien dans la zone tempérée, que dans la zone intertropicale quoique d'une manière moins marquée (1). Il n'y a donc pas, à proprement parler, de tempêtes rectilignes, comme on le croyait autrefois ; mais toutes revêtent plus ou moins le caractère cyclonique (zúzλo;, cercle).

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En traçant, sur la carte de la région occupée par les stations dont nous avons parlé, des lignes d'égale pression barométrique ou lignes isobares (ioos, égal et fapos, poids) on obtient un ensemble de courbes indiquant clairement la distribution de la pression barométrique dans la région, et dont les plus centrales sont fermées, concentriques et d'une forme qui se rapproche de l'ellipse; très voisines quand les directions du vent

(1) Voir les nombreuses cartes et figures qui enrichissent l'ouvrage de M. Robert Scott, particulièrement les fig. 2, 3, 5 et 7.

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