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naire en reçoit un; après quoi, chacun se divise en deux, et subit encore une bipartition; il y a donc alors huit noyaux, dont quatre se trouvent à l'extrémité micropylaire du sac embryonnaire et quatre à l'extrémité chalazienne.

Trois des noyaux de la région supérieure constituent l'appareil sexuel, composé d'une vésicule embryonnaire et de deux cellules infécondes (synergides de Strasbürger); trois des noyaux de la région chalazienne deviennent l'appareil antipode; les deux noyaux restant (un supérieur et un inférieur) cheminent l'un vers l'autre et se confondent au centre du sac embryonnaire pour en constituer le noyau propre. Le nucléus définitif du sac embryonnaire ne serait donc pas le noyau primitif, comme le pensait Hofmeister.

Ces résultats ne paraissent pas s'accorder, on le voit, avec les phénomènes signalés par M. Warming.

Tel était l'état de la question lorsque M. J. Vesque, continuant, pour ainsi dire, le travail de M. Warming, chercha à déterminer la marche des phénomènes qui se produisent ultérieurement dans la cellule mère primordiale du sac embryonnaire 1).

M. Vesque constate d'abord que le sac embryonnaire des Angiospermes ne se compose pas d'une seule cellule, comme celui des Gymnospermes; il résulte, au contraire, de la fusion d'au moins deux cellules superposées et primitivement séparées par des cloisons. La cellule mère primordiale dont nous avons parlé se divise en un certain nombre de cellules mères spéciales séparées par des cloisons ordinairement épaisses, blanches, gonflées, semblables aux parois du collenchyme; ce sont des cellules mères spéciales que M. Warming compare aux cellules mères du pollen.

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Chacune de ces cellules mères devrait, dans le plan primitif, et pour que la loge de l'anthère fût en tous points comparable au sac em bryonnaire, se diviser en quatre; mais cela n'arrive d'une façon à peu près constante que pour celle de ces cellules qui est le plus rapprochée de l'extrémité micropylaire; il s'y forme 2, 3 ou 4 vésicules dont l'une ordinairement est la vésicule embryonnaire; les autres, infécondes, constituant les synergides.

La deuxième cellule se confond avec la cavité de la première par la résorption de la paroi qui les séparait; ces deux cavités réunies forment le sac embryonnaire proprement dit; c'est là que le jeune embryon se développera après la fécondation; le noyau de cette deuxième cellule reste souvent simple et devient le noyau du sac embryonnaire; quelquefois il se divise deux fois et donne naissance à quatre noyaux; c'est

(1) J. Vesque. Du sac embryonnaire des Phanérogames Angiospermes Ann. Sc. nat. Paris. Bot. 6° série, tome vi.

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ce qui s'est produit sans doute dans le cas de l'Orchis et du Monotropa, décrit par M. Strasbürger. L'opinion émise par ce savant sur le sac embryonnaire serait donc une généralisation trop grande de faits d'ailleurs bien observés.

Les autres cellules mères spéciales sont souvent repoussées au fond d'un cœcun du côté de la chalaze, par suite de l'accroissement du sac embryonnaire. Dans la plupart des Gamopétales, on les trouve ainsi superposées sans qu'il s'y soit produit aucune modification importante. M. Vesque les appelle cellules anticlines; mais ces mêmes cellules peuvent, lorsque l'ensemble du sac embryonnaire s'élargit suffisamment, donner naissance à des groupes de quatre cellules, qui sont autant de cellules antipodes ; ce phénomène se produit surtout dans la première des trois, située au fond du sac embryonnaire proprement dit; celles qui sont le plus rapprochées de la chalaze restent alors sans emploi.

L'un des exemples les plus remarquables étudiés par M. Vesque est celui de la Sauge (Salvia pratensis). Dans cette plante, l'albumen luimême se forme dans le sac embryonnaire; la première cellule mère spéciale produit les vésicules sexuelles (vésicule embryonnaire et synergide); la deuxième, sans se différencier, s'agrandit pour former la cavité du sac embryonnaire; la troisième et la quatrième, par une série de divisions transversales et longitudinales successives, forment l'albumen; la cinquième reste vide et paraît demeurer sans emploi.

Résumant en quelques mots tous ces faits si intéressants et si inattendus, l'auteur exprime en quelques lignes remarquables, sa pensée sur la signification qu'il faut donner aux phénomènes que nous venons de résumer. Nous n'hésitons pas à les citer, ne doutant point du reste que ces recherches n'inspirent le plus vif intérêt à tous ceux que n'effraient pas les généralisations, lorsqu'elles ont pour base des observations minu

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tieuses et attentives.

<< On voit, dit M. Vesque, que nous assistons à l'un des plus beaux exemples de division du travail. Tous les petits organes équivalents à des cellules mères des spores ou du pollen s'adaptent à des fonctions différentes; l'une d'elles produit des spores sexuelles; la suivante, s'arrêtant dans son développement, mais s'agrandissant énormément, devient une sorte de chambre incubatrice pour l'embyron... Les autres, à l'état d'anticlines ou d'antipodes sans fonctions connues, peuvent, dans certains cas, produire des prothalles qui servent de nourriture à l'embryon et ne sont autre chose que de l'endosperme. »>

ANTHROPOLOGIE.

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Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, 2e série ; T. Ix; T. x, livr. 1-3 (4). - Ce n'est pas la première fois que nous avons l'occasion de citer cette publication dans la Revue. Fondée en 1865 par M. Gabriel de Mortillet et continuée depuis 1869 par M. Émile Cartailhac, elle est dans sa quatorzième année d'existence et forme un recueil indispensable à qui veut suivre le mouvement des recherches d'archéologie primitive et d'anthropologie.

Outre des communications et des notes inédites, on y trouve le compte rendu de la plupart des publications nouvelles, l'analyse des travaux des congrès et des sociétés anthropologiques, des listes bibliographiques et des notes bien faites sur les grandes collections d'étude.

Assurément, l'esprit qui préside à la direction des Matériaux n'est point celui de la Revue des questions scientifiques. On y professse un grand dédain pour les discussions dogmatiques, et la cause que nous défendons ici, l'accord de la science et de la foi, y provoque une hostilité non déguisée. Je concevrais très bien qu'un recueil dont la prétention modeste est de rassembler des matériaux, se bornât à enregistrer des faits et nous n'avons qu'à nous féliciter d'y voir discuter, par des hommes compétents, la valeur des documents mis au jour. Mais pourquoi ne pas rester dans une neutralité plus stricte à l'endroit des questions philosophiques et dogmatiques, qui pourraient être sans inconvénient écartées d'une publication de cette nature?

Nous laissons donc à la direction des Matériaux la responsabilité de ses appréciations et de ses tendances extra-scientifiques. Mais tout en réservant dans son intégrité notre droit de discussion, nous ne pouvons méconnaître en définitive l'utilité de ce recueil dirigé avec beaucoup de compétence et de zèle par M. Cartailhac. Il tient ce que promet son titre, et prépare pour l'avenir une mine de documents que l'on consultera toujours avec profit.

Parcourons rapidement les derniers fascicules.

Il ne se produit plus, au moins dans l'Europe occidentale, de ces grandes trouvailles à sensation, comme on en signalait de tous les côtés il y a dix ou quinze ans. Non pas que le nombre des intrépides chercheurs ait diminué; au contraire. Mais les grandes lignes de la science nouvelle

(1) Revue mensuelle illustrée, dirigée par M. Emile Cartailhac (Toulouse).

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étant tracées, les observations dont elle s'enrichit encore tous les jours n'ont qu'une valeur de détail plus intéressante pour les spécialistes que pour le grand public.

La question de l'homme tertiaire, malgré des observations récentes de M. Ribeiro en Portugal et de M. Rames, aux environs d'Aurillac, en est toujours à peu près au point où M. l'abbé Bourgeois l'a laissée. Si les faits observés à Thenay par le savant explorateur, semblent avoir une tendance à se généraliser, il faut reconnaître que leur interprétation nous laisse encore dans les mêmes incertitudes.

Les recherches de M. Maufras dans le quaternaire de la vallée de la Seugne et celles de M. Chouquet dans les mêmes formations de la vallée de la Marne, apportent des arguments nouveaux en faveur de la théorie de M. de Mortillet, relative à la distinction et à la superposition de ses étages moustérien et acheuléen. Il est vrai que M. d'Acy, dont l'autorité dans la question est grande et justifiée, persiste à maintenir que cette classification n'est pas conforme aux faits observés par lui dans le nord de la France. Mais peut-être n'y a-t-il là qu'un malentendu sur la valeur à attribuer aux caractères de classification. Il est certain, comme l'a fait observer M. Cartailhac, que les magnifiques collections de silex taillés quaternaires, exposées au Trocadéro, en 1878 par M. d'Acy, révèlent des groupes à physionomie très tranchée, qu'il est difficile de confondre entre eux si l'on tient compte des caractères généraux. Ici les types acheuléens dominent; là les types moustériens sont plus abondants. Ce serait être trop exclusif que de persister à poser entre les deux groupes des barrières absolues. Mais il nous semble impossible de nier que ces deux groupes aient une existence réelle, justifiée par la stratigraphie, au moins dans le nord de la France.

Des constatations importantes, relatives à l'homme quaternaire, nous sont venues récemment d'Égypte et d'Amérique. En Égypte M. Henry Haynes, de Boston, a recueilli, aux environs de Louqsor, dans les wadys ou lits de torrents qui sillonnent la plaine, au pied des coteaux, des silex taillés analogues à nos types quaternaires. Ces silex étaient engagés dans le terrain d'alluvion ancienne, au milieu desquels les wadys ont creusé leur lit plus moderne. Ils paraissent donc être contemporains d'un régime géologique différent du régime actuel. Les faits relatifs au Mexique et aux États-Unis, signalés par M. Hamy, seraient plus concluants. Là on trouve nos types de silex quaternaires associés aux restes de grands proboscidiens. M. Fiorentino Ameghino a recueilli dans les terrains quaternaires des Pampas de l'Amérique du Sud, des débris humains mêlés aux ossements d'espèces éteintes.

Il y aurait donc de remarquables analogies au point de vue paléoethnologique, entre notre quaternaire européen et les formations du même âge observées en Afrique et en Amérique. C'est là un fait considérable,

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mais difficile à interpréter dans l'état actuel de nos informations. On sait que l'ordre de classification assigné par M. de Mortillet à ses époques solutréenne et magdalénienne est très contesté. Quelques auteurs, s'autorisant de leurs propres recherches, nient la superposition de ces deux prétendus étages. MM. Élie Massénat, à Laugerie-Haute, et de Maret, à Vilhonneur (Charente), sont venus apporter de nouveaux arguments en faveur de la thèse attaquée et ont observé, sur ces deux points, une série de couches archéologiques où la superposition du magdalénien au solutréen ne serait pas douteuse. On se rappelle que nous avons nous-même constaté à Solutré que le moustérien existe sur ce point sous le solutréen, dont il est séparé par une assise assez puis

sante.

Comment concilier ces résultats avec les observations de M. l'abbé Maillard, à Thorigné en Charny, par exemple, où l'on voit confondus au même niveau des types appartenant à ces différents étages, si bien séparés ailleurs? C'est une difficulté que nous ne chercherons pas à trancher prématurément. Nous ferons seulement remarquer que la ́ théorie des remaniements invoquée, pour sa défense, par M. de Mortillet, est parfaitement admissible. Le moment n'est pas venu de se prononcer sur la valeur définitive des faits particuliers. Mais plus tard, quand les documents seront plus nombreux, il sera permis, nous semble-t-il, en opérant le recensement des observations acquises à la question, de ranger parmi les stations remaniées celles qui feraient, en petit nombre, exception à la règle générale.

Signalons, avant d'en finir avec l'époque quaternaire, une très importante discussion tenue à l'Institut anthropologique de Londres, à propos de l'ancienneté de l'homme, et reproduite dans ses traits essentiels par les Matériaux. M. Boyd Dawkins a traité magistralement la question. Il a expliqué le mélange d'animaux appartenant à la faune du nord et à celle du midi, dans les mêmes gisements quaternaires, et insisté sur le peu de valeur, comme jalon chronologique, de ce que les géologues appellent la période glaciaire. Suivant les points où on les observe, les premiers débris humains quaternaires sont anté-glaciaires, inter-glaciaires ou post-glaciaires; et cela tient au déplacement des zones isothermes par suite de la progression des glaciers vers le sud ou de leur mouvement rétrograde vers le nord. Quant au mélange des faunes, il s'expliquerait par les alternatives des saisons. En été la faune du sud remontait au nord; en hiver la faune du nord descendait vers le sud, en sorte que leurs débris se retrouvent ensemble dans la zone moyenne où s'opéraient ces migrations. Quoi qu'il en soit de ces ingénieuses interprétations, l'époque quaternaire sera longtemps encore une pierre d'achoppement pour les géologues et pour les anthropologistes. Aussi

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