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bèze; c'est le Chobe de Livingstone qui entre dans le Liambai après avoir baigné Linianti ; il conserve son nom de Cuando jusqu'à son embouchure. Outre le Cueimbo il reçoit encore, du côté de l'ouest, quatre grands affluents, qui sont, du nord au sud, le Cueia, le Caungo, le Dima et le Loengue; du côté de l'est il a trois affluents dont M. Pinto a pu reconnaître le cours et les sources; ce sont, du nord au sud, le Cubangui, le Cuchibi et le Chicului. Le Longo, qui sur les cartes anglaises est marqué à l'est du Zambèze, est un affluent du Chicului. Le Cuando est extrêmement important, il arrose un pays des plus fertiles et est navigable dans tout son parcours; il en est de même de quelques-uns de ses affluents.

Jusqu'à Cuchibi habitent trois races distinctes parlant toutes la langue Banguella, mais avec une accentuation différente. Ces trois races sont : Les Quibandes du Quanza au Cuito, les Luchases du Cuito au Cuando, les Ambuellas du Cuando au Cuchibi. A l'est de cette dernière rivière le pays est désert.

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M. Pinto a également cherché la source du Ninda, rivière qui, après sa jonction au Luvanti, prend le nom de Uhengo et se jette dans le Zambèze par 45° 11' Lat. et 22° 41' Long. Depuis le Ninda jusqu'à l'embouchure du Cuando la contrée forme une vaste plaine humide d'une altitude maximum de 1012 mètres. A partir de l'embouchure du Liba jusqu'à celle du Cuando deux rivières seulement se jettent dans le Zambèze sur la rive ouest, ce sont le Lungo-é-Ungé et le Uhengo, tous les autres cours d'eau portés sur nos cartes comme affluents de ce fleuve doivent être effacés.

Les latitudes données par Livingstone sont en général correctes; il n'en est pas de même des longitudes, auxquelles le nouvel explorateur a dû apporter de nombreuses rectifications du côté du Zambèze. Le grand voyageur anglais décrit les lieux avec une grande exactitude, mais sa nomenclature laisse beaucoup à désirer; ainsi il écrit Lebitmané pour Chibitano, Seleton pour Chichetro, Sechevé pour Quissegué, etc.

On a reçu des nouvelles de MM. Brito Capello et Ivens. En décembre 1878 ils se trouvaient dans le pays de Cassange. Ils avaient exploré le Quango depuis sa source dans le pays de Quioco, et se proposaient d'achever la reconnaissance de ce fleuve important..

Le naturaliste José d'Anchietta est parti pour le Benguella; il va continuer ses recherches ornithologiques dans le Cacondo et le pays de Nano.

Nous avons annoncé dans la livraison de janvier dernier que le P. Depelchin avait quitté l'Angleterre pour se rendre au Cap dans l'intention d'aller évangéliser les peuples du haut Zambèze. Aujourd'hui

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un journal de Grahamstown, le Eastern Star nous apprend que l'infatigable missionnaire vient de partir pour l'intérieur le 16 avril dernier, avec ses compagnons. Sa caravane se compose de quatre chariots, attelés de quatorze bœufs chacun.

D'après les dernières nouvelles que l'on avait reçues de M. Soleillet, on pouvait croire qu'il était en route pour Tombouktou, et même qu'il était déjà arrivé dans cette ville célèbre; lorsque, tout à coup, une dépêche de Saint-Louis du Sénégal nous apprend qu'il est arrivé, en bonne santé, à Podor le 13 mars dernier et que bientôt il sera à la côte. Il avait quitté Segon-Sikoro, le 20 janvier; le sultan Ahmadou, qui l'avait reçu très amicalement, ne voulut pas le laisser partir pour le nord, sous prétexte que les routes n'étaient pas sûres; force fut donc au voyageur de revenir sur ses pas. Il essayera de gagner Tombouktou par Tichytte et le pays des Maures; mais comme les caravanes qui fréquentent cette route ne quittent Saint-Louis que vers le commencement de l'année, il s'est embarqué pour l'Europe et est arrivé à Bordeaux le 6 mai. Ce jour-là même il entretint la Société de géographie de cette ville des incidents et des résultats de son voyage. Aujourd'hui il se trouve à Paris où il a donné, le 30 mai, une conférence sur le même sujet dans une nombreuse réunion présidée par M. de Lesseps.

Un des problèmes les plus difficiles du lac Tanganyika paraît enfin résolu. Le lieutenant Cameron affirmait que le Loukouga, qui coule vers l'ouest, y prend son origine. Mais son opinion fut plus tard combattue par Stanley qui cependant admettait que la crique du Loukouga formerait un jour un des déversoirs du lac. C'est, en effet, ce qui paraît avoir lieu aujourd'hui. M. Hore, membre pour la partie scientifique de la Société des missionnaires protestants de Londres récemment établie à Oudjidji, rapporte qu'il a été informé par les Arabes que, pendant les dernières grandes pluies, les roseaux et les plantes qui encombraient le cours du Loukouga ont été entièrement emportés, et que la crique est maintenant une rivière aux eaux courantes. Un des Arabes va même plus loin; il affirme avoir descendu cette rivière jusqu'au lac Kamolondo, qui, on est fondé à le croire, n'est pas du tout un lac, mais simplement une expansion du Loualaba supérieur. (Academy.)

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Le Transvaal compte cinq journaux dont aucun n'est quotidien. Deux sont publiés à Pretoria : le Volkstem, en hollandais et en anglais, tous les samedis, et le Staats-Courant (journal officiel) en hollandais et en anglais, tous les mercredis. A Potchefstroom il y en a également deux : le Transvaal Advocate publié en anglais et en hollandais, tous les lundis

et le Transvaal Argus paraissant aussi en anglais et en hollandais, tous les vendredis. Ces journaux sont publiés dans les deux langues européennes qui dominent dans le pays; un seul fait exception et se publie exclusivement en anglais, c'est le Gold Fields Mercury qui paraît tous les vendredis à Pilgrim's Rest (Gold Fields).

Le Volkstem seul a des rédacteurs indigènes, les autres sont entre les mains d'Anglais et sont naturellement favorables à l'annexion; le premier semble louvoyer et publie de temps en temps des articles en sens opposé.

L'esprit de tous ces journaux est généralement libéral, mais très tolérant ; ils ne s'occupent jamais de questions religieuses.

Asie.

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Le Diario de Manila annonce que l'on vient de découvrir dans l'île de Luçon (Philippines) une mine d'asbeste. Les échantillons examinés par des juges compétents ont été trouvés d'excellente qualité.

Le même journal nous apprend que l'Espagne a conclu dernièrement avec le Céleste Empire un traité qui règle l'exportation des coolies dans l'île de Cuba. L'instrument est rédigé en trois langues : espagnol, français et chinois.

Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en ajoutant à cette nouvelle empruntée au Boletin de la Société géographique de Madrid, les renseignements suivants sur l'émigration chinoise; nous les empruntons au Bulletin de la Société de géographie commerciale de Bordeaux.

Il y a dans l'Inde transgangétique 3 000 000 de sujets chinois, dont 15 à 18 000 dans la Birmanie anglaise. Dans la presqu'île de Malakka, 5 000 travaillent près de Malakka, aux mines d'or et d'étain ; et dans la ville même 25 000 Chinois forment l'aristocratie commerçante; à Singapore ils ont le monopole de la vente de l'opium. Si nous passons dans l'Archipel Indien nous en trouvons à Java plus de 181 000 (sériciculteurs, planteurs de thé, gérants et surveillants dans les plantations); à Bornéo 80 000 exploitent les rizières de l'île, ses champs de cannes, ses plantations de poivre et de camphre, ses mines d'or, d'antimoine, de mercure, de pierres fines et de diamants. Il y en a une vingtaine de mille à Bali, à Célèbes, aux Moluques, à Ternate et à Timor; ce sont de petits commerçants, des mineurs ou des pêcheurs de perles. En 1864, il y avait 5 à 600 Chinois aux îles Marquises, et 445. en 1869 à la Nouvelle Calédonie. En 1873 on en trouvait 7 220 dans la Nouvelle Galles du Sud, 17 857 à Victoria et 1 335 au Queensland; mais en Australie et dans la Polynésie, l'immigration des travailleurs chinois est moins nombreuse que partout ailleurs, les coolies n'y sont point recherchés; et les législations locales sont plus disposées à empê

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cher leur arrivée qu'à la favoriser. Il en est tout autrement dans l'em pire d'Annam où il y a 105 000 Chinois dont 35 000 exploitent les mines d'or de Keko dans le Tong-King. La Cochinchine française comptait, en 1873, près de 50 000 Chinois sur une population fixe de moins. de 1 500 000 habitants. On évalue de 30 à 32 000 le nombre de ceux qui sont établis dans le royaume de Camboge, placé, depuis 1873, sous le protectorat de la France; et à un million et demi, sur six millions. d'habitants, ceux du royaume de Siam, dans lequel ils ont introduit la culture de la canne et le goût de l'opium. Dans les ports du Japon ils forment la moitié de la population étrangère. Bourbon en a 3 000, Maurice quelques centaines, Cuba 60 à 80 000 et le Pérou 50 à 60 000. Arrivons aux États-Unis. Un rapport officiel porte qu'au 1er juillet 1876. il y avait dans la République 148 000 Chinois dont 60 000 pour le seul État de Californie, et 14 000 dans l'Orégon, la Névada et les territoires d'Idaho, de Montana, de Washington et de Utah. En Californie ils ont envahi successivement tous les métiers; aussi les législateurs californiens réclament-ils hautement du Congrès une loi contre cette peste jaune. Si nonobstant le veto que le Président des États-Unis aurait, d'après les dernières nouvelles, opposé à la loi restreignant l'immigration des Chinois en Californie, cette loi venait à passer dans un ou deux ans, il ne serait pas impossible que les Celestials, comme on les nomme dans les pays anglo-saxons, ne se dirigeassent vers l'Afrique orientale ou centrale, dont la colonisation est la grande préoccupation actuelle des puissances de l'Europe.

Amérique. Le Mississipi est un des fleuves les plus remarquables. du monde, tant par l'étendue de son cours et le volume de ses eaux que par les singularités qu'il présente. La quantité de bois qu'il arrache durant ses crues aux contrées arrosées par ses eaux, et qu'il charrie ensuite dans son lit, est vraiment extraordinaire. Les troncs d'arbres. obstruent la navigation ou la rendent extrêmement dangereuse. Ces troncs finissent par s'engraver à moitié dans le fond de la rivière, leurs. sommets seuls se relèvent; mais, inclinés par la force du courant, ils restent cachés sous l'eau comme autant de lances en arrêt. Les bateaux qui remontent le fleuve avec vitesse, les steamers par exemple, viennent donner brusquement contre ces obstacles et quelquefois s'y briser. « La plupart du temps ces pieux formidables, dit le capitaine Hall en parlant. de la navigation du Mississipi, demeurent tellement tranquilles, qu'on ne peut connaître leur présence que par un léger remous qui se produit à la surface du courant et que l'expérience apprend à distinguer; d'autres fois ils se balancent verticalement, tantôt montrant leur tête à la lumière et tantôt la plongeant dans le fleuve. >>

Rien n'est plus commun que de rencontrer d'immenses radeaux for

més dans la partie supérieure du fleuve ou de ses affluents, et poursuivant tranquillement leur route vers la mer où ils vont échouer ou se perdre dans le golfe du Mexique, à peu de distance des embouchures du fleuve. On ne peut se faire une idée de la quantité de mètres cubes de bois qui s'enfouissent ainsi dans les sables de la mer en une centaine d'années.

Dans un des bras du Mississipi, il existe un immense radeau de cette espèce, arrêté dans sa marche. Il forme aujourd'hui barrage et s'accroît tous les ans de tout le bois qui arrive dans cette direction. Ses dimensions, mesurées par un voyageur, il y a une vingtaine d'années, étaient de trois lieues et demie de longueur sur 600 pieds de largeur et huit d'épaisseur. Cette masse énorme provient du bois qui s'est accumulé, dans une seule branche du Mississipi, dans l'intervalle de trente-huit ans ; car ce barrage n'est pas d'une date plus ancienne. Ce radeau, quoique stationnaire, est cependant libre à la manière d'un immense bateau tenu à l'ancre; il s'élève ou s'abaisse suivant la hauteur des eaux du fleuve. Il est entièrement couvert de broussailles et de végétations fleuries, et il réalise parfaitement ces jardins flottants dont les industrieux habitants du pays de Cachemire couvrent les eaux enchanteresses de leurs lacs. « Cette masse qui s'accroît d'année en année, dit à ce sujet un naturaliste, finira. sans doute par obstruer entièrement le fleuve, ou par couler à fond, ou par s'en aller en débâcle échouer quelque part à la côte. »

Tous les arbres arrachés par le Mississipi dans sa course ne s' s'arrêtent pas dans son lit ou dans les sables de son embouchure; il y en a qui s'éparpillent çà et là dans le golfe du Mexique, il s'en trouve même qui, emportés dans la haute mer, sont entraînés par le gulfstream et vont, sur les côtes de l'Islande, du Spitsberg et du Groënland, fournir à ces contrées glacées le bois dont la rigueur de leur climat les prive. Ces troncs, charriés par un seul courant, se répartissent sur un espace deux fois grand comme l'Europe; les courants de la mer et les vents les fort échouer sur toutes les côtes de l'Amérique du Nord. L'auteur d'une histoire du Groënland affirme que le bois qui vient échouer sur les côtes de l'île de Jean Mayen égale quelquefois la superficie entière de l'île. Dans les baies de l'Islande et du Spitsberg on trouve, au milieu de mille autres espèces de bois, des amas de bois de campêche et de bois de Fernambouc, comme on en voit dans les ports des nations civilisées; et c'est la nature qui s'est chargée de fournir ces produits au commerce sans aucuns frais de transport. Tout ce bois dont profitent les populations septentrionales, ne vient pas sans doute du Mississipi: les autres fleuves en déversent de leur côté dans la mer, sur les mêmes routes; mais de tous ces flottages naturels, aucun n'est plus actif et plus puissant que celui de ce grand fleuve, nourri par tant de tributaires et laissé libre de dévaster à son gré les forêts vierges les plus magni

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