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mince. On devine le reste. L'auteur présente divers de ses tracés à
l'Académie et termine par ces mots significatifs : « Nous n'avons pas la
prétention d'avoir atteint notre but; nous sommes loin encore de la
role écrite et facile à reconnaître à la lecture des tracés. »

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Tracés phonographiques de la parole. Le phonographe, lui aussi, porte dans sa lame d'étain poli un tracé de la parole articulée. Nous avons à diverses reprises prononcé devant son embouchure, d'abord la série des voyelles, puis la même série de voyelles précédées d'une consonne, etc., en ayant soin d'émettre voyelles et syllabes sur le même

ton.

A première vue la distinction des voyelles apparaît d'abord par la profondeur du pointillé qui est maximum pour O, minimum pour I. Mais elles se différencient par une autre forme : plusieurs d'entre elles, A par exemple, présentent des séries régulières de points séparées l'une de l'autre par un point plus profond.

Il ne serait donc point impossible de les distinguer l'une de l'autre — mais, à l'inverse de ce qui arriva à M. Barlow, il nous a été impossible de découvrir le moindre caractère différentiel entre les consonnes. Il y a bien une certaine manière dont le style semble attaquer l'étain, qui pourrait peut-être se trouver le fait de la consonne, mais ce peu de chose est si vague et si peu défini! Et pourtant le phonographe redit bien les consonnes; il redit parfaitement par exemple R, T, L, P.

Nous avons voulu amplifier ce tracé phonographique pour le lire plus à l'aise et nous mettre à l'abri des jeux de lumière et d'ombre qui se produisent sur la feuille polie. A cet effet, par un dispositif que chacun imagine, nous obligions le style à soulever un levier dont l'extrémité traçait, sur un cylindre enduit de noir de fumée, la courbe de ses mouvements.

Nous n'avons pas gagné grand'chose. Les voyelles sont fort nettes,
pas
de trace sensible des consonnes.

mais

teur.

Téléphone. Différence de phase entre l'expéditeur et le récepLe téléphone a été l'objet de recherches très savantes de la part de physiciens éminents; rien que sur un point de sa théorie nous rencontrons à l'œuvre MM. du Bois-Reymond (1), Hermann (2),

(1) Versuche am Telephone; Verhandlungen der Physiologischen Gesellschaft zu Berlin no 4 et Archives de Genève, t. 61, p. 120; t. 62, p 76.

(2) Versuche über das Verhalten der Phase.. bei der telephonischen Uebertragung; Annalen der Physik, t. 5, p. 83.

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Weber (1), Koenig (2) et Helmholtz lui-même (3). M. du Bois-Reymond part de cette donnée que la membrane du transmetteur exécute les mêmes mouvements que l'air qui la frappe et pour simplifier d'abord le problème, il suppose l'air en mouvement sous l'action d'un son simple ou pendulaire.

Dès lors on peut représenter la position d'un quelconque de ses points, par rapport à sa position d'équilibre, à chaque instant donné, par une formule connue qui servira de base au calcul.

Il est aisé de passer des variations de position de la membrane aux variations correspondantes qu'elles déterminent dans le magnétisme du barreau.

L'intensité des courants électriques que celles-ci font naître dans les bobines est proportionnelle aux vitesses avec lesquelles les variations magnétiques se succèdent.

Enfin, c'est de l'intensité de ce courant électrique que dépendent les vibrations de la membrane du récepteur. Tous ces phénomènes s'enchaînent et, les lois qui règlent leur connexion étant connues, il est possible de suivre à travers ses transformations, par le calcul, l'effet final qu'ils concourent à produire. Voici les conclusions auxquelles arrive M. du Bois-Reymond.

1. Le mouvement de la membrane du récepteur sera de même période que celui de la membrane de l'expéditeur, mais celui-ci sera en désaccord d'un quart de phase sur celui-là.

2. Deux sons de hauteur différente, mais de même intensité au départ, seront encore de même hauteur à l'arrivée, mais leurs intensités ne seront plus égales; celle du son le plus grave aura décru par rapport à celle du son le plus élevé.

Il n'est point malaisé de généraliser ces conclusions, déduites de considérations sur la nature des sons simples, et de les étendre aux sons composés.

L'effet produit par le désaccord de phase n'est pas sensible à l'oreille. Mais il n'en sera pas de même des variations de l'intensité du son grave. Les voyelles ont pour caractère propre tel harmonique dont l'intensité est renforcée à l'exclusion des autres. Si cette intensité diminue suffisamment, du transmetteur au récepteur, gardera-t-elle son caractère ? L'auteur arrive à conclure qu'elle le gardera.

M. Hermann a tenté de soumettre à l'expérience ces conclusions théoriques de M. du Bois-Reymond. La presque identité des voyelles émises

(1) On the induction that occurs in the telephone: Philosophical Magazine.

(2) Journal de Physique de Ch. d'Almeida, t. 8, p. 175, mai 1879. (3) Telephon und Klangfarbe, Annalen der Physik, t. 5, p. 448.

et reçues a démontré qu'en effet l'intensité relative des harmoniques n'est pas sensiblement diminuée. Mais, en faisant interférer les vibrations de la première membrane et celles de la dernière, il avait trouvé que les deux sons étaient transmis sans différence de phase. MM. Weber et Helmholtz ont repris alors par l'analyse le même pro

blème.

Tous deux arrivent au même résultat que M. du Bois-Reymond. «< La conservation du rapport des intensités des sons pendulaires qui composent un son complexe dépend de deux valeurs très petites et même négligeables; ces valeurs elles-mêmes ne sont autres que des différences de phases. >>

M. Koenig à son tour a cherché à déterminer ces différences. « Dans tous les cas où les résultats sont nets, la différence de phase ne s'est jamais trouvée négligeable. Elle a toujours été égale à celle qu'avait donnée M. du Bois-Reymond.

Voici comment M. Konig a disposé son expérience. On enlève les plaques vibrantes de deux téléphones et on les remplace par deux diapasons A et B, établis sur des coussins isolants, en regard des noyaux aimantés. Les deux diapasons portent des miroirs sur une de leurs branches; ils sont d'ailleurs à distance suffisante l'un de l'autre pour ne pas s'influencer directement. On les range de manière à ce qu'un rayon de lumière tombant sur le miroir du diapason A rencontre, après réflexion, le miroir du diapason B et aille de là trouver, ou un écran, ou l'œil de l'observateur, comme dans les expériences de Lissajous.

Ceci posé, on attaque le diapason A qui joue devant le téléphone transmetteur le rôle de la membrane inductrice. Aussitôt le diapason B s'ébranle, la figure optique se dessine et l'on reconnaît qu'elle répond à un désaccord d'un quart de phase.

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Traitement du fer pour le préserver de l'oxydation (1). a deux ans environ, M. le professeur Barff, membre de la Société scientifique de Bruxelles, présentait à la Société des Arts, de Londres, un procédé nouveau très remarquable, destiné désormais à protéger efficacement le fer contre l'oxydation et la rouille.

Jusqu'à présent, le seul moyen qui soit en usage n'est pas suffisant. I est incontestable sans doute que le zinc, après avoir subi une oxydation superficielle par son exposition à l'air, offre à toute oxydation ultérieure un obstacle infranchissable; il est, par suite, encore incontestable que tout lingot de fer revêtu d'une couche de zinc jouira, en vertu de cette couverture, du même privilège; mais la difficulté est précisement ici

(1) Journal of the Society of Arts, London, March, 18, 1879.

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d'en bien revêtir le fer. Toute solution de continuité, toute gerçure de l'enduit protecteur, mettant à nu une région si petite qu'elle soit, offre en présence, à l'action de l'air humide, les deux métaux requis dans tout couple voltaïque, et dès lors le revêtement de zinc, au lieu de préserver de la rouille, l'engendre plus rapidement en ces points découverts; celle-ci s'étend à la ronde, soulève la mince couche de métal protecteur et continue pas à pas son ravage souterrain. Au bout d'un temps donné, le fer est rongé par la rouille sur toute son étendue. Voyez les fils télégraphiques un an ou deux après leur pose.

On a tenté de recouvrir le fer de nickel. Ce procédé, plus coûteux d'abord, a de plus l'inconvénient de conduire au même résultat.

M. Barff a pris une tout autre voie. Il développe à la surface du fer, et à une profondeur suffisamment grande, la formation de l'oxyde noir de fer, l'ancien éthiops martial, le fer oxydulé des minéralogistes et l'aimant naturel des physiciens.

Que ce revêtement doive mettre le fer à l'abri ; c'est chose enseignée depuis longtemps dans nos laboratoires, et l'on pourrait, comme l'amiral Selwyn, renvoyer ceux qui en douteraient à de volumineux dépôts de cet oxyde enchassés dans le sol de la Nouvelle-Zélande depuis la création, et demeurés intacts à travers cette immense succession d'âges.

Mais comment déterminer la formation de cet oxyde à la surface du fer: et comment en assurer l'adhérence au noyau ?

M. Barff y arrive par une seule et même opération en soumettant le fer, élevé à une haute température, à l'action de la vapeur d'eau surchauffée. Quand M. Barff fit connaître d'abord ce procédé si simple et si efficace, il excita un sentiment d'admiration qu'expliquaient suffisamment et l'ingéniosité de sa découverte et la grandeur des applications industrielles qu'elle laissait prévoir. Quand surgit une découverte, remarque à ce propos l'amiral Selwyn, elle a devant elle trois phases inévitables à traverser durant la première, on dit qu'elle ne vaut rien; durant la deuxième, après qu'il a été démontré qu'elle vaut son poids d'or, on dit qu'elle n'est point neuve; durant la troisième, quand il est prouvé qu'elle est précieuse et neuve, chacun tâche de la disputer à son inventeur. A côté de ce premier sentiment, il y eut donc d'inévitables objections, puis des doutes. M. Barff a voulu attendre deux ans avant d'y répondre : c'était attendre que l'expérience lui eût donné

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raison.

:

On avait dit d'abord : « Mais il n'y a rien de neuf là dedans. Qui ne sait que l'oxyde magnétique est inaltérable ? » Toujours l'œuf de Colomb!

M. Barff répond qu'il en a fait le premier la remarque en rappelant l'expérience traditionnelle des laboratoires de chimie, dans laquelle un jet de vapeur, lancé sur un faisceau de fils de fer, élevés au rouge, leur

abandonne son oxygène pour former l'oxyde magnétique de fer, que l'on recueille ensuite sous la forme d'une fine poussière noire; seulement on ignorait comment la rendre cohérente.

On avait dit encore que ce procédé, excellent pour la préservation d'objets de dimensions réduites « pots and pans », ne pourrait guère s'appliquer à des objets plus étendus. A cette époque en effet, l'outillage de M. Barff était restreint et ses chambres d'oxydation étaient fort étroites. Depuis lors il en a monté dans lesquelles il oxyde des pièces de 6 pieds en tous sens, et le procédé ne changerait pas si les dimensions s'étendaient à 12 et 20 pieds et davantage; seulement il est bien évident que la chambre devrait être agrandie proportionnellement. On avait dit ensuite que cette oxydation superficielle affaiblirait la résistance du métal à la rupture. Des mesures précises ont démontré que cette crainte était vaine.

M. Barff a trouvé lui-même, durant ces deux années d'essais, des défauts à son procédé primitif, et il a été assez heureux pour les pouvoir supprimer.

Il avait remarqué qu'à la longue il arrivait parfois que la couche d'oxyde se gerçait et tombait par écailles. La cause en a été découverte ; durant l'oxydation de ces pièces, l'air n'avait pas été totalement exclu des moufles, son oxygène avait concouru en même temps que l'oxygène abandonné par la vapeur d'eau à la formation de l'oxyde, et son intervention avait compromis le résultat (1). Des expériences contradictoires ont parfaitement établi ce point.

Un autre inconvénient causa beaucoup d'ennui au professeur Barff. Après un long usage, certains objets préservés d'après son système se couvraient de taches de rouille assez étendues; en lavant la tache, on voyait reparaitre la couche d'oxyde inaltérée; mais en y regardant de plus près, à l'aide d'une lentille assez forte, on découvrait la source du mal : une solution de continuité dans l'oxyde, ou comme un petit cratère plongeant jusqu'au métal lui-même et dégorgeant la rouille qu'il engendrait en son fond.

De très ingénieux raisonnements ont conduit M. Barff à y porter remède: il suffit de veiller à ce que, durant toute l'opération, la température du fer soit notablement inférieure à celle de la vapeur ; de cette façon le métal ne passera pas par des contractions et des dilatations successives qui briseraient la couche d'oxyde formée dans l'intervalle. Le fer ne

(1) ◄ Air must be completely excluded from the oxidising chamber; because, if the oxidation of the iron depend, during any part of the process, on the oxygen in the air, such oxide formed will not adhere to the iron properly. Journal of the Society of Arts, March 28, 1879; p. 390.

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