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tes ses entreprises furent malheureuses; | une révolution lui fit perdre, en 1640, la domination du Portugal. Charles II, dernier prince de cette race dégénérée, étant mort sans héritier en 1700, la couronne passa en vertu du testament de ce prince, accepté par Louis XIV, à Phi- | lippe d'Anjou, petit-fils de ce monarque; mais cet avénement de la maison de Bourbon à l'un des trônes de CharlesQuint, fut le signal d'une longue et terrible guerre, dite de la succession d'Espagne (voy. SUCCESSION), qui mit la France à deux doigts de sa perte. Le traité d'Utrecht (voy.), en 1713, vint pacifier l'Europe. Philippe V fut reconnu par les puissances, mais l'Espagne perdit ce qui lui restait de son ancienne domination en Italie et dans les Pays-Bas. Toutefois bornée à son territoire péninsulaire et à ses immenses possessions d'Amérique, elle pouvait encore, sous une administration éclairée, prendre rang parmi les premières puissances de l'Europe.

On ne saurait confondre dans une commune réprobation le gouvernement des rois de la maison de Bourbon avec celui des princes de la maison d'Autriche. Philippe V et ses successeurs tentèrent à diverses reprises d'imprimer un nouveau cours aux destinées de ce pays, mais leur éloignement héréditaire pour ces institutions politiques qui seules pouvaient le régénérer, frappa d'impuissance toutes leurs tentatives, et en définitive, l'Espagne continua de déchoir.

engagée peu d'années après dans la querelle de cette puissance avec l'Empire. En 1734, une armée espagnole pénétra dans le royaume de Naples et en fit la conquête, ainsi que de la Sicile, et le 3 juillet 1735, le prince don Carlos, fils de Philippe V, qui commandait cette armée se fit couronner roi des Deux-Siciles à Palerme, Le traité de Vienne de 1738, reconnut ce prince comme légitime possesseur de ce royaume, moyennant abandon, en faveur de l'Empire, des droits que les précédents traités lui avaient accordés sur d'autres états d'Italie. Ce fut ainsi que la maison de Bourbon parvint à un troisième trône en Europe. A Philippe V succéda Ferdinand VI, prince modéré et équitable, mais sans énergie pour le bien. Il mourut sans héritier en 1759, et son frère don Carlos qui régnait à Naples se vit appelé au trône d'Espagne. Ainsi qu'on l'a vu à l'article CHARLES III et à l'article BOURBON, ce prince en quittant l'Italie, régla l'ordre de succession pour les deux royaumes, par une pragmatique conforme aux transactions européennes, qui veulent que les trois trònes de la maison de Bourbon soient à tout jamais distincts. En vertu de cet acte, Ferdinand, son troisième fils, monta sur le trône des Deux-Siciles, à l'exclusion de Carlos son second fils, destiné à lui succéder en Espagne, l'aîné étant imbécile.

Le règne de Charles III subit l'heureuse influence du génie philosophique de son siècle. Des ministres imbus des lumières nouvelles, tels que d'Aranda, Campomanès et Florida Blanca (voy, ces noms), introduisirent d'importantes réformes dans plusieurs parties de l'admi

L'issue de la guerre de succession avait changé sa situation politique: d'ancienne ennemie, l'Espagne était devenue l'alliée naturelle de la France. Ces nouveaux rapports ne tardèrent pourtant pas à être troublés. Le désir que Philippe Vnistration; les sciences et les arts furent éprouvait de revenir sur la renonciation encouragés ; d'utiles établissements priau trône de France, qui lui avait été rent naissance: il faudrait remonter bien imposée par le traité d'Utrecht, servit haut dans les annales de la royauté en de prétexte à son ambitieux ministre, Espagne, pour trouver un nom aussi digne le cardinal Albéroni (voy.), pour sus- des respects de la nation que celui du mociter en 1717, une nouvelle guerre qui narque qui annula presque entièrement devint générale et où les armes de l'Es- l'inquisition et détruisit l'ordre des jépagne brillèrent de quelque éclat. Les suites. Signalons encore un autre acte potraités de Séville (1729) et de Vienne litique de ce règne, le fameux pacte de (1731) terminèrent pour un temps les famille, conclu en 1761, pour cimenter dissensions de l'Europe. Revenue à l'al- l'union entre les diverses branches réliance de la France, l'Espagne se trouvagnantes de la maison de Bourbon.

du sol, pour réveiller l'énergie nationale, avaient cru devoir ressusciter le souvenir des vieilles franchises anéanties depuis deux siècles. Une constitution presque républicaine avait été donnée au pays en 1812. Ferdinand VII, rétabli sur le trône, dominé par de fatales influences, déchira sans le remplacer ce pacte fondamental. Méconnaissant l'esprit du siècle et le vœu national, il voulut faire rétrograder l'Espagne de trente ans : toutes les institutions anciennes qui formaient le cortége du pouvoir absolu furent rétablies; l'inquisition elle-même reparut. Alors le parti libéral prépara une nouvelle révolution.

Charles IV monta sur le trône en 1788 et se trouva bientôt aux prises avec la révolution française; honnête homme, mais dépourvu de la plupart des qualités qui font un roi, ce prince, au lieu de gouverner les autres, dut nécessairement être gouverné lui-même. Ce fut aux mains du célèbre Manuel Godoy (voy.), créé depuis prince de la Paix, qu'il remit le sort de son état. Sous cette administration dont on a trop méconnu la tendance libérale et éclairée, l'Espagne rompit d'abord les liens qui l'unissaient à la France pour faire cause commune avec l'Europe contre l'anarchie sanglante qui menaçait la société, puis elle y revint dès qu'un gouvernement régulier eut pris la place des pouvoirs révolutionnaires. Un traité d'alliance offensive et défensive fut conclu avec la république française, en 1796. Ainsi Napoléon, à son avénement, trouva rétablis entre les deux peuples ces rapports d'amitié et de bon voisinage qui duraient depuis un siècle. Toutefois, il ne crut pas voir dans un tel état de choses de suffisantes garanties. Imitateur de la politique de Louis XIV, il résolut, en 1808, d'enlever l'Espagne à la maison de Bourbon pour la donner à un prince de sa famille. Des dissensions intestines, dont l'origine n'est pas parfaitement éclaircie encore, secondèrent l'accomplissement de ses volontés. La révolution fut promptement consommée; le roi Charles IV et son fils Ferdinand livrèrent d'eux-mêmes leurs personnes aux mains de Napoléon, qui donna cette couronne à son frère Joseph, alors roi de Naples, et ainsi transféré par décret impérial d'un trône à un autre. Mais la nation ne se soumit pas comme la famille royale: une guerre meurtrière pour la France éclata sur presque tous les points du territoire. L'Angleterre vint en aide à ces héroïques efforts, et les désastres qu'éprouvèrent alors nos armes dans la Péninsule, contribuèrent puissamment à ébranler le colosse. Enfin il tomba en 1814; l'Espa-parut pas suffisante au parti exalté: à la gne recouvra son indépendance et le descendant de Philippe V son royaume. Alors s'ouvrit entre la couronne et le peuple, entre deux principes politiques, le pouvoir absolu et la liberté, une autre lutte qui n'est pas terminée encore. Les défenseurs

Le signal en fut donné le 1er janvier 1820, dans l'ile de Léon, par Riego et Quiroga (voy. ces noms); le mouvement se propagea avec rapidité, et la constitution de 1812, proclamée par l'armée, dut être acceptée et jurée par le roi; mais bientôt les ennemis du nouveau régime se rallièrent et la guerre civile commença dans les provinces du nord. Au dehors aussi, les principes de la saintealliance qui triomphaient alors coalisaient les rois contre le triomphe de la constitution espagnole; son arrêt fut porté au congrès de Vérone, en 1822, et Louis XVIII se chargea de l'exécuter. En 1823, une armée française, sous les ordres du duc d'Angoulême, renversa le gouvernement existant. Ferdinand reprit l'exercice du pouvoir absolu. On sait quelles sanglantes exécutions signalèrent cette période déshonorante de son règne.

La mort de ce prince arrivée en 1833 devint le signal d'un important changement. L'opinion publique qu'il avait contenue dut enfin obtenir satisfaction. Le ministre Zea (voy.), qui croyait pouvoir maintenir le despotisme en le mitigeant avec habileté, fut obligé de quitter le pouvoir. Une constitution fut accordée au pays par la couronne, sous le titre de statut royal; mais cette concession ne

suite d'une insurrection militaire qui eut lieu à la Granja le 15 août 1836, la constitution de 1812 fut proclamée une troisième fois, pour être, l'année suivante, amplement modifiée par les cortès, et adaptée, ainsi qu'il a été dit plus haut,

Arabes en España, Madrid, 1820 et
années suivantes, 3 vol. in-4o; différents
ouvrages allemands de M. Aschbach sur
les Visigoths, sur les Omméiades, les
Almoravides et les Almohades en Es-
pagne; de M. Schmidt, Histoire de l'A-
ragon au moyen-áge (Leipzig, 1828); de
M. Lembke, Histoire d'Espagne, Hamb.,
t. I, 1831, et librement reproduite en
français dans la collection de M. P. Des-
barres; Histoire d'Espagne par M. Dep-
ping, Paris, 1811, t. I et II; par M. Ch.
Romey, Paris, 1835, t. I; par M. Ros-
seeuw Saint-Hilaire, t. I et II, Paris,
1836, etc., etc.
P. A. D.

aux conditions de la monarchie repré- | Historia de la dominacion de los sentative. Ajoutons qu'aucun de ces changements politiques n'a été reconnu par l'aîné des princes de la maison royale, don Carlos (voy. ), qui a refusé d'adhérer au statut de famille rendu par son frère Ferdinand VII le 29 mai 1830. Ce statut avait pour objet d'annuler la loi de succession, faite en 1713 par Philippe V, et en vertu de laquelle les femmes n'étaient appelées à la couronne qu'au défaut de tous les mâles de la lignée. Ce sont les principes antérieurs, dits de la succession castillane, que Ferdinand a voulu faire revivre, et sur lesquels reposent les droits de sa fille, la jeune reine Isabelle II. Don Carlos qui n'a pas voulu les reconnaitre s'est érigé en roi dans les provinces septentrionales; et aidé par l'absolutisme européen, il entretient, depuis quelques années, une cruelle guerre civile dans sa patrie.

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ESPAGNOLE (ÉCOLE) de peinture, SCULPTURE, etc. Pendant les huit siècles que les Espagnols eurent à lutter contre les Maures établis chez eux, ils cultivèrent peu les arts. Vainement le roi saint Ferdinand, vers le milieu du x111° siècle, tenta-t-il de les mettre en honneur en instituant à Séville une confrérie d'artistes i en fut de cette corporation comme de celle qui existait en Italie avant le xve siècle, à peine s'il en sortit un sujet digne d'être cité. C'est seulement sous Ferdinand V que la peinture essaya de secouer le joug du gothique et du mauresque. Les premiers monuments estimables et authentiques de la peinture à l'huile exécutés par des indigènes sont les portraits de Ferdinand et d'Isabelle sa femme, par le Castillan Ant. Rincon, mort en 1500, qui se voient à Tolède, et une Vierge tenant l'enfant Jésus en présence de saint André et de saint Christophe, à Salamanque, par Ferdinand Gallegos, né vers 1475, et mort à 70 ans. Alors commençait à se répandre en Espagne la réputation des Léonard de Vinci, des Michel-Ange, des Raphael; et les louanges accordées à leurs ouvrages étaient telles que la plupart des artistes un peu aisés se dirigèrent vers l'Italie pour voir de leurs propres yeux ces merveilles tant vantées. Beaucoup parmi eux se firent remarquer dans cette patrie des arts et y acquirent de la célébrité; la plupart revinrent ensuite propager dans leur propre patrie cette connaissance et l'amour du beau, de l'antique, des saines doctrines qu'ils avaient

Les succès, les honneurs, la fortune qu'obtinrent ces artistes à leur retour dans leur patrie excitèrent l'émulation de leurs compatriotes: tous s'empressèrent de marcher sur leurs traces et les prirent pour modèles, mais sans toutefois abdiquer leur sentiment inné. De là cette ressemblance qui existe entre les écoles espagnole et italienne; de là aussi cette force d'expression, ce caractère austère ou terrible, cette sauvagerie, si l'on peut dire ainsi, qui caractérisent les productions pittoresques de la Péninsule. Que ces ouvrages aient pour objet la représentation de sujets tragiques, qu'ils peignent cette foi intime, ces extases saintes, ou ces simples et angéliques images de la Vierge, si nombreuses et si vénérées en Espagne, on trouve dans tous un caractère original en dehors des écoles ultramontaines dont ils sont cependant une émanation plus ou moins directe, plus ou moins sentie; et c'est là ce qui fait des peintures espagnoles une classe à part, à laquelle on est enfin convenu de donner le nom d'école.

été puíser en Italie. Parmi les artistes | Italiens, et Velasquez de Silva, mort en qui se sont fait un nom à Rome, et qui 1660, qu'on considère généralement ont le plus contribué à l'avancement de comme le coryphée de l'école natiol'art en Espagne, on cite particulière- nale. ment le Castillan Alonzo Berruguete, mort en 1561, qui, comme Michel-Ange dont il partagea les travaux au Vatican et s'appropria le grand style, fut à la fois peintre, sculpteur et architecte; l'Andaloux Becerra, mort en 1570, également peintre, sculpteur et architecte, et qui fut l'élève et l'émule de Daniel de Volterre, avec lequel il travailla à SaintPierre de Rome et à la Vigne (villa) du pape Jules II; l'architecte et sculpteur J.-B. Monnegro, de Tolède, sur les dessins duquel fut élevée cette basilique de l'Escurial considérée par les Espagnols comme la huitième merveille du monde; Juan de Joanes, mort en 1579, fondateur de l'école de Valence, qui consacra 13 ans de sa vie à l'étude des peintures de Raphaël au Vatican, sans arriver à être supérieur au Pérugin ni à Albert Durer, dont il a la sécheresse et la maigreur; le sculpteur Torrigiani, de Séville, ardent rival de Buonarotti; Campagna, Flamand d'origine, et qui, mort en 1570, fut élève de Raphaël, puis imitateur de Michel-Ange et maître de Moralès el divino; Alesio, de Séville, dont la chapelle Sixtine renferme deux ouvrages capitaux; Luis de Vargas, né à Séville, mort en 1568, qui eut pour maître Perrin del Vaga et peignit à Rome beaucoup d'ouvrages estimés à l'huile et à fresque; le soi-disant sourd-muet Fernandez Navaretto, mort en 1579, l'un des meilleurs élèves du Titien à Venise; le chanoine Paul de Cespedes, de Cordoue, mort en 1608, qui fut un imitateur heureux du Corrège, et s'acquit une grande renommée non-seulement comme peintre, sculpteur et architecte, mais encore comme érudit et savant littérateur son histoire de la Vierge à la Trinité du Mont lui fit donner, à Rome, le nom de Raphaël espagnol; le sculpteur Juan Martinez Montanès, de Sé-formes que dans le choix et la nature des ville, si réputé pour ses figures de Christ; effets, dans le dessin que dans la couleur, François Ribalta, mort en 1623, dont dans le caractère des têtes que dans l'exle fils, Jean, devint le maître du célèbre pression. En un mot, les qualités de l'art J. Ribera; enfin ce même Ribera, mort qui influent le plus sur les sens sont le en 1659, appelé l'Espagnoleto par les propre des peintres espagnols: aussi, de

Sans doute les critiques d'un goût sévère ont quelque raison de ne voir dans les écoles espagnoles prises collectivement (on en compte trois principales dont les autres relèvent: celle de Valence, ayant pour chef Vincent dit Juan de Joanes, celle de Madrid, présidée par Velasquez, celle de Séville, illustrée par Murillo) qu'une dégénérescence des écoles italienne et flamande; mais ils ne peuvent s'empêcher de reconnaitre que, si elles laissent à désirer plus d'élévation et de sévérité de style, un meilleur goût de composition et de dessin, elles possèdent à un éminent degré le sentiment précieux de la nature. Ce sentiment, on le retrouve partout, aussi bien dans le rendu des

divin, donné à leur auteur, était plutôt une justice rendue à son mérite qu'une allusion aux sujets qu'il se plaisait à représenter. Pourquoi faut-il qu'une maigreur, une sécheresse, une pauvreté extrême de nature viennent affaiblir l'intérêt qu'à taut de titres inspirent ses ouvrages! Nous mentionnerons ensuite le Saint Jacques, de la cathédrale de Séville, la Conception de la Vierge, musée du Louvre, par le Roelas de Séville, mort en 1624, qui fut le Tintoret de l'Espagne; la célébration de la Messe, par Juan de Ribalta, mort en 1628, musée du Louvre, ouvrage plein de piété et d'onction, mais d'une vérité de nature bien près de la trivialité; les Noces de Cana, le Jésus au jardin des Oliviers, au Louvre, par Pedro Orrente, mort en 1644, imitateur heureux de Bassan le Vénitien dans les parties matérielles de l'art, et son supérieur de beaucoup dans ce qui touche la noblesse des pensées et leur expression; la Cène, célèbre à plus d'un titre, de Luis de Tristan, mort en 1640, élève de Dominico Theotocopouli, dit Greco ; le non moins célèbre Jugement dernier

vant leurs ouvrages, le spectateur jouitil de ce qu'il voit sans rien désirer de plus, sans être même tenté de leur reprocher les défauts qui les déparent. Tels sont, parmi les tableaux depuis longtemps connus et parmi ceux qui vont le devenir par l'exposition récente au Louvre de la collection réunie en Espagne par M. Taylor, sur l'ordre et avec les deniers du roi des Français, le Jésus portant sa croix et la Descente de croix par Campagna, conservés l'un dans la famille Acquaviva à Rome, l'autre chez le banquier Aguado, à Paris, tableaux merveilleux parla finesse de l'exécution, la vigueur et la largeur de l'effet, comme par l'énergie avec laquelle sont rendues les deux scènes de douleur et de résignation qu'ils représentent; puis la Descente de croix, dans l'hôpital de Las Bubas à Séville, le Saint Michel terrassant le diable en présence de la sainte Vierge et de plusieurs personnages en adoration, musée du Louvre, par le correct et noble Luis de Vargas. Tels sont ensuite les six tableaux de l'Histoire de saint Etienne, au palais de Madrid, celui de la Cène, qu'on a vu à Paris chez le restaurateur de tableaux Bonne-peint pour l'église de Saint-Bernard de Sémaison, par ce Vincent dit Juan de Joanes, qui fut le chef de l'école de Valence ces ouvrages attestent que leur auteur était bon dessinateur, qu'il possédait la science des raccourcis et drapait largement, qualités rares alors chez ses compatriotes. Tel est encore le tableau des Saints Juste et Pasteur que Alphonse Sanchez Coello termina en 1583, sept ans avant de mourir, et dans lequel il a représenté une vue délicieuse d'Alcala de Henarès, ouvrage digne de la réputation de celui que Philippe II appelait son très aimé, et dont la fortune fut telle qu'il pouvait rivaliser de luxe avec son souverain ; puis le Jésus portant sa croix, musée du Louvre; le Jésus couronné d'épines, retiré du Louvre en 1814; une Voie de douleur que Philippe II fit mettre chez les hiéronymites de Madrid, et le Christ pleuré par les saintes femmes, de la collection Soult, par Morales, mort en 1586, qui sont des chefs-d'œuvre de sentiment, d'expression, de finesse d'exécution, et pourraient donner à penser que le surnom de

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ville par le fougueux Fr. Herrera-le-Vieux, premier maître de Velasquez, et mort en 1656 on voit de lui au Louvre, entre autres ouvrages remarquables, une Voie de douleur, le Miracle des cailles au désert, et un très beau paysage enrichi de fabriques. N'oublions pas cette Assomption, si simple de composition, si gracieuse, si brillante de coloris, ces trois Adorations des bergers, ce Martyre de saint Barthélemy, cet Hercule assommant un Centaure, nouvellement acquis au musée du Louvre, qui donnent la mesure du talent, de l'originalité, de l'énergie pittoresque qui distinguent J. Ribera; enfin cette Mort de saint Joseph, galerie de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg; une Mère priant son saint patron de demander à Dieu qu'il lui rende le fils dont elle déplore la mort prématurée, galerie de Darmstadt; l'Adoration des Bergers, au Louvre; le Porteur d'eau de Séville, chef-d'œuvre de vérité; une Adoration des rois, exécutée dans la première manière du maître; un Saint Paul ermite, visité par saint Antoine abbé (le musée

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