BIBLIOTHÈQUE D'HISTOIRE CONTEMPORAINE Volumes in-16 à 3 fr. 50. Volumes in-8 à 5, 7, 10 el 12 fr. EXTRAIT DU CATALOGUE D BISTOIRE GÉNÉRALE HISTOIRE DIPLOMATIQUE DE L'EUROPE (18141878), par A. Debidour. 2 vol. in-8. 18 fr. LA QUESTION D'ORIENT, par Ed. Driault. Préf. de G. Monod. & éd. 1 v. in-8. 7 fr. LA QUESTION D'EXTREME-ORIENT, par le même. 1 vol. in-8. 7 fr. PROBLEMES POLITIQUES ET SOCIAUX, par le même. 2 édit. 1 vol. in-8. 7 fr. VUE GÉNÉRALE DE L'HISTOIRE DE LA CIVILISATION, par le même. 3° édit. 2 vol. in-16. avec 218 gravures et 34 cartes.. 7 fr. LE MONDE ACTUEL, par le même. In-8. 7 fr. LA PAPAUTÉ, parl. Dællinger. 1 vol. in-8. 7 fr. QUESTIONS DIPLOMATIQUES DE 1904, par A. Tardieu. 1 vol. in-16. 3 fr. 50 LA FRANCE ET LES ALLIANCES, par le même. 3 édit. 1 vol. in-16. 3 fr. 50 LA CONFÉRENCE D'ALGÉSIRAS, par A. Tardieu. 3 édit. 1 vol. in-8. 10 fr. LE COUP D'AGADIR, par Pierre Albin. 1 vol. in-16, 3 fr. 50 LA VIE POLITIQUE DANS LES DEUX MONDES, publiée sous la direction de A. Viallate, ot M. Caudel. 1re année 1906-1907 à 5 année 1910-1911.5 v. in-8°. Chac. 10 fr. LE SOCIALISME A L'ÉTRANGER. In-16. 3 fr.50 LES GRANDS TRAITÉS POLITIQUES, par P. Albin. 2 éd., revue. 1 vol. in-8. 10 fr. FRANCE Révolution et Empire. HISTOIRE DE LA REVOLUTION FRANÇAISE, par Th. Carlyle. 3 vol. in-16. 10 fr. 50 LE DIRECTOIRE ET LA PAIX DE L'EUROPE. (1795-1799), par R. Guyot. 1 vol. in-8, 15 fr. LA REVOLUTION FRANÇAISE, résumé historique, par H. Carnot. 1 vol. in-16. 3 fr. 50 ETUDES ET LEÇONS SUR LA REVOLUTION, par A. Aulard. 7 vol. in-16. Ch. 3 fr. 50 LE CULTE DE LA RAISON ET LE CULTE DE L'ETRE SUPREME, par le même. 3° éd. 1 vol. in-16 3 fr.50 CONTRIBUTION A L'HISTOIRE RELIGIEUSE DE LA REVOLUTION, par A. Mathiez. In-16, 3 fr. 50 L'OEUVRE LÉGISLATIVE DE LA RÉVOLUTION, par L. Cahen et R. Guyot. I vol. in-8. 7 fr. LA THEOPHILANTHROPIE ET LE CULTE DÉCADAIRE (1796-1801), par le même. In-8. 12 fr. CONDORCET ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, L. Cahen. 1 vol. in 8. . . par 10 fr. LE CONVENTIONNEL GOUJON (1766-1793), par E. Thénard et R. Guyot. 1 v. in-8. 5 fr. CAMBON ET LA REVOLUTION FRANÇAISE, par Bornarel, 1 vol. in-8. DE 7 fr. NAPOLÉON ET LA POLOGNE, par M. Han- DE WATERLOO A SAINTE-HÉLÈNE (20 juin-16 Époque contemporaine. NOS HOMMES D'ETAT ET L'OEUVRE DE RÉFORME, 25 fr. 7 fr. LA FRANCE SOUS LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE, par G. Weill, nouv. édit. 1 vol. in-16. 3 fr. 50 HISTOIRE DU PARTI RÉPUBLICAIN EN FRANCE (1814-1870), par le même. 1 vol. in-8 10 fr. HISTOIRE DU MOUVEMENT SOCIAL EN FRANCE (1852-1910), par le même. 2e édit. 1 vol. in-8. LE CATHOLICISME LIBÉRAL EN FRANCE (1828-1908), par le même. In-16. 3 fr. 50 ESSAI POLITIQUE SUR ALEXIS DE TOCQUEVILLE, par Pierre Marcel. 1 v. in-8. 7 fr. ASSOCIATIONS ET SOCIÉTÉS SECRÈTES SOUS LA DEUXIÈME RÉPUBLIQUE (1848-1851), par J. Tchernoff. 1 vol. in-8. 7 fr. HISTOIRE DU SECOND EMPIRE (1848-1870), par Taxile Delord, 6 v. in-8. Chac. 7 fr. HISTOIRE DE LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE, par Edg. Zevort. 4 vol. in-8 (le 2' épuisé). Chaque vol. 7 fr. 12 fr. HISTOIRE DES RAPPORTS DE L'EGLISE ET DE L'ETAT EN FRANCE (1789-1870), par A. Debidour. 1 vol. in-8. 2e édit. L'EGLISE CATHOLIQUE ET L'ETAT EN FRANCE (1870-1906), par le même. T. 1 (1870-1889). In-8, 7 fr.; T. II (1889-1906). In-8. 10 fr. L'ETAT ET LES EGLISES EN FRANCE, par J.-L. de Lanessan, 1 vol, in-16. 3 fr. 50 LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE EN FRANCE (1598-1905), par G. Bonet-Maury. 2e éd. 1 vol. in-8 5 fr. HISTOIRE DU MOUVEMENT SYNDICAL EN FRANCE (1789. 1906), par Paul Louis. 1 vol. in-16. 3 fr. 50 RÉGIONS ET PAYS DE FRANCE, par J. Fèvre et H. Hauser. 1 v. in-8 avec 147 fig. 7 fr. GOLONIES FRANÇAISES LES COLONIES FRANÇAISES, par Paul Gaffa- Piolet. 1 vol. in-8. LES CAMPAGNES DES ARMÉES FRANÇAISES (1792-1815), par C. Vallaux. In-16. 3 fr. 50 MÉMOIRES D'UN MINISTRE DU TRÉSOR PUBLIC 10 fr. (1780-1815), parle Co Mollien.3v.in-8. 15 fr. L'ŒUVRE DE LA FRANCE AU TONKIN, par FIGURES DU TEMPS PASSÉ, par M. Dumoulin. A. Gaisman. In-16, 3 fr. 50 1 vol. in-16. 3 fr. 50 L'ALGÉRIE, par M. Waht. 5° édit. revue par LA POLITIQUE ORIENTALE NAPOLÉON A. Bernard. 1 vol. in-8. (1806-1808), par Ed. Driault. 1 v. in-8. 7 fr. LES NAPOLEON EN ITALIE (1800-1812), par le même. 1 vol. in-8. 10 fr. APOLÉON ET L'EUROPE. LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DU PREMIER CONSUL (18001803), par le même. 1 vol. in-8. 7 fr. NAPOLÉON ET L'EUROPE. 5 fr. DU SAINT-EMPIRE (1804-1806), NOTRE EMPIRE COLONIAL, par Busson, éme. 1 vol. in-8. 7 fr. 5 fr. 4-14. 344-14-Coulommiers. Imp. PAUL BRODARD. et les charretiers demandent vingt à vingt-cinq livres pour le conduire; les porteurs d'eau prennent trente sous par voie; un de ces petits fagots appelés falourdes coûte cinquante sous au lieu de onze; le charbon, trois livres le boisseau; le savon, dix livres la livre; le sucre, onze livres; l'huile, trois livres; la chandelle, cinq ou six livres. Le discrédit des assignats augmente en proportion : le louis vaut cent quarante livres. On se plaint qu'il faille payer tout six fois plus cher qu'avant la Révolution, et on commence à comparer la République à l'ancien régime, au détriment de celle-là. i Je n'ai pas parlé du prix du pain : c'est qu'il resta taxé à trois sous la livre. Depuis la suppression du maximum, les communes suburbaines venaient acheter leur pain à Paris. Cette exportation fut interdite, à la fin de nivôse an III, mais continuée clandestinement. Aussi Paris, dont l'approvisionnement était d'ailleurs le grand souci du pouvoir central, s'alarma-t-il, et en effet le pain manqua chez quelques boulangers. Un décret du 26 ventôse an III fixa la portion de chaque individu à une livre de pain, avec cette exception que chaque ouvrier chef de famille aurait droit à une livre et demie. Ce rationnement fit murmurer: Point de pain, point de travail ! disaient les ouvriers (rapport du 27 ventose), mais ils ne songeaient pas à se soulever. Les 1740, 1776 et de 1788 à 1789, d'après une communication du citoyen Messier, de la ci-devant Académie des sciences, dans la Vedette du 7 pluviôse an III 心 femmes les y excitaient, au contraire, provoquaient des rassemblements bruyants, où on déblatérait contre la Convention. Elles se plaignaient d'avoir à faire queue dès minuit (5 germinal). Bientôt, malgré la loi, on ne distribua plus qu'une demilivre de pain, et tout le monde n'en reçut pas. Sous cette Terreur maudite, du moins on avait du pain, d'où ce cri: Du pain et la Constitution de 1793! que vint pousser, le 7 germinal, une députation de femmes à la barre de la Convention. On accorda un peu de riz à deux liards l'once mais on n'avait ni bois ni charbon pour le faire cuire. Une pétition menaçante des Quinze-Vingts (faubourg SaintAntoine) répéta devant la Convention, le 11 germinal, le vœu des femmes. On lit dans un rapport du même jour : « L'effervescence causée par la diminution de la quantité de pain accordée à chaque citoyen et par la peine qu'on a à s'en procurer fait l'objet des rapports de tous les inspecteurs qui ont surveillé les distributions de pain. Tous ont entendu, de la part des femmes et de la part de quelques hommes, des menaces et des injures; d'autres femmes pleuraient et donnaient des marques de désespoir. Plusieurs boulangers n'avaient pas reçu leurs farines à huit heures du matin, ceux entre autres des sections de la Réunion, de l'Homme-Armé et de l'Indivisibilité. De là de vives inquiétudes... » D'autre part, le travail manquait aux charrons' menuisiers, serruriers. Le 12 germinal au matin, la viande vaut sept 1. livres dix sols la livre, et le beurre huit livres. C'est ce jour-là, et pour ces motifs, qu'eut lieu cette première et célèbre insurrection de la faim, que la Convention vainquit assez aisément, je dirai tout à l'heure pourquoi. II Cette insurrection amena cependant la Convention à décréter que les ouvriers seraient favorisés dans les distributions de pain, de préférence aux autres citoyens. Mais la disette n'en continua pas moins. Un inspecteur écrit, à la date du 21 germinal: « Aux portes des boulangers des sections de la Fidélité et des Droits-de-l'Homme, beaucoup de murmures contre le gouvernement; plusieurs particuliers, qui paraissaient très échauffés, disaient: Que l'on f... un roi, et qu'on nous donne du pain! Chacun, mécontent d'attendre, paraissait les applaudir. Le 24 floréal, « une femme, désespérée de n'avoir reçu que trois onces de pain, a dit hautement qu'il fallait un roi, et qu'elle voulait se tuer, ainsi que ses enfants ». Elles restent cependant républicaines en général, et on les a entendues dire (26 gern.inal): << Donnez-nous du pain ou la mort; tuez nous plutôt que de nous faire languir ! Voudrait on nous forcer à demander un roi? Eh bien, f..., nous n'en voulons point! » C'est le grand grief des faubourgs |