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† Ego Hannibal S. Mariæ in Aquiro Diac. Card. Capalti. M. CARD. MATTEI Pro-Datarius.-N. CARD. PARAC

CIANI CLARELLI.

Visa de Curia D. Bruti.

Locot Plumbi.

I. Cugnonius.

Reg. in. Secretaria Brevium.

LETTRE PASTORALE

Annonçant au diocèse que l'Evêque est forcé, par l'état financier des affaires de l'Evêché, d'abandonner le Palais Episcopal, etc.

CHARLES LAROCQUE, par la grâce de Dieu et la faveur du Saint-Siège Apostolique, Evêque de Saint-Hyaeinthe, etc., etc., etc.

Au Clergé, aux Communautés, et à tous les Fidèles de notre diocèse, salut et bénédiction en Notre-Seigneur. Il est enfin arrivé, N. T. C. F., cet événement que tout le clergé prévoyait et redoutait depuis assez longtemps, et dont notre illustre et vénéré Prédécesseur se montrait vivement préoccupé, et parlait comme d'une chose possible et même probable, au moins deux ou trois ans avant que ses infirmités ne l'eussent contraint à demander sa démission. Cet événement, c'est qu'il est aujourd'hui décidé qu'il Nous faut sortir de la belle demeure que feu le premier Evêque de St-Hyacinthe, Monseigneur Jean-Charles Prince, d'heureuse mémoire, laissait en mourant à ses successeurs. Nous devons Nous hâter de vous dire que ce n'est qu'après un sérieux exal men et une longue et mûre délibération, que notre Conseidiocésain, qui avait été saisi de cette délicate et importante question dès le mois de septembre de l'année dernière, mais qui en présence des difficultés dont elle lui paraissait environnée, avait demandé que la solution en fût remise à une autre année, a cru devoir Nous donner son avis et Nous faire connaître sa manière de voir, dans l'as

semblée qui avait lieu dernièrement, la veille de la clôture de la Retraite pastorale.

Nous eussions tremblé, N. T. C. F., à l'idée de Nous charger seul de la responsabilité que comporte cette décision, grosse de tant et de si pénibles conséquences! Dieu a voulu ménager notre faiblesse en inspirant à notre Conseil un avis si net et si tranché, que quand même Nous ne l'aurions point partagé, il Nous eût été comme impossible de ne pas Nous y conformer, malgré l'extrême répugnance que Nous ne pouvions Nous empêcher de sentir à l'idée d'une mesure qui allait détruire ou du moins suspendre pour longtemps un ordre de choses assurément magnifique en soi-même, et évidemment avantageux tout à la fois à l'Evêque, au clergé, à la ville épiscopale, et au diocèse de St-Hyacinthe tout entier. Oui, assurément, avantageux, et Nous devons ajouter, agréable à l'Evêque! Il serait en effet difficile de ne pas admettre que le Palais épiscopal de St-Hyacinthe constitue véritablement une superbe demeure, des plus agréablement située, au milieu d'un vaste terrain partout complanté de nos plus beaux arbres forestiers, mêlés d'un bon nombre d'arbres d'ornement; dans la ville, et cependant assez isolée pour que tout autour règne le calme de ce beau et solennel silence qui sied si bien à un établissement de ce genre; et puis, plus avantageux et plus agréable encore à l'Evêque pour un autre motif qu'il Nous suffira d'énoncer, pour que tous admettent que sous ce rapport il Nous était impossible de souhaiter mieux !....... L'Evêque a besoin de voir son clergé inutile de dire pourquoi, puisqu'il n'est pas un catholique qui ne connaisse les liens qui attachent les prêtres à leur Evêque. Et la maison qu'il Nous faut quitter, offre tous les avantages et toute la commodité désirables pour Nous permettre d'exercer envers tous nos collaborateurs dans le saint ministère une hospitalité qui sans être aussi parfaite que Nous eussions désiré, était cependant de nature à faciliter de beaucoup tous nos rap.

ports avec eux, et sinon à resserrer, du moins à empêcher les liens qui Nous unissent à eux de se détendre !.................. Notre cœur Nous presse de déclarer ici hautement, que Nous Nous sentons attaché aux prêtres de notre diocèse par les liens puissants d'une estime véritable et d'une affection sincère, produites en Nous par l'esprit d'obéissance et de soumission, par le fidèle amour du devoir, par le religieux et fidèle attachement à l'Eglise, par le dévouement à tous les intérêts de la Religion et du diocèse, dont ils sont tous si heureusement remplis.

L'ordre de choses actuel est aussi avantageux au clergé Les réflexions qui précèdent sur les rapports entre l'Evêque et ses prêtres seraient à elles seules suffisantes pour démontrer combien cet avantage est réel et véritable. Nous ajouterons seulement que Nous croyons bien sincèrement que dans tout le diocèse il n'y a pas un seul prêtre qui ne l'ait depuis longtemps senti et compris. Quelle que soit en effet la raison qui amène un prêtre à la ville épiscopale, il n'a pas besoin de s'occuper de savoir où il s'y hébergera. Il y a là, au centre de toutes les affaires, un vaste hôtel, ouvert la nuit aussi bien que le jour à tout le clergé, qui sait qu'à cet hôtel il est chez soi, parce que cet hôtel, c'est la maison de l'Evêque, la maison paternelle !

La ville épiscopale tire aussi des avantages de l'ordre de choses actuel ! Cette proposition Nous semble n'avoir besoin d'aucune preuve. La ville qui, en devenant le siège épiscopal, a le privilège de donner son nom à l'Evêque, est toujours censée être la partie importante et chérie de son troupeau, celle sur laquelle ses yeux sont toujours ouverts, et qui a toujours la plus large part dans l'exercice de sa sollicitude et de son zèle ; et c'est dans la ville épiscopale que dans les circonstances ordinaires l'Evêque établit sa demeure. Il y a certainement à cela un avantage évident que jamais d'ailleurs les catholiques de Saint-Hyacinthe n'ont méconnu, qu'ils ont au contraire

toujours su franchement reconnaître et apprécier, et qu'il nous serait par conséquent tout à fait inutile de songer à leur exposer plus longuement, dans le but de le leur faire valoir !

Enfin, l'ordre de choses actuel est avantageux à tout le diocèse, parce que la ville de Saint-Hyacinthe étant le chef-lieu d'un district judiciaire, ayant un bon nombre d'hommes de profession éclairés et habiles, jouissant de l'avantage d'une importante station de chemin de fer, faisant un commerce étendu avec les belles et riches campagnes qui l'environnent, possédant un hôpital et les magnifiques établissements d'éducation si avantageusement connus dans tout le pays, l'on y vient de tous les côtés pour des affaires ou des besoins matériels ou temporels de tout genre, avec l'avantage d'y trouver en même temps l'Evêque, avec lequel on peut avoir à traiter d'affaires religieuses ou spirituelles !....... Et cependant, malgré tant de si précieux avantages et de si chers intérêts, auxquels Nous porterons assurément quelque atteinte en quittant notre demeure et en Nous éloignant de notre ville épiscopale; malgré que, comme Nous l'avons affirmé tout à l'heure, l'ordre de choses actuel soit assurément magnifique en lui-même et ne Nous laisse rien à désirer, il Nous faut prendre la route de l'exil, et dire adieu à tout ce que la Providence semblait Nous avoir amoureusement préparé pour Nous adoucir les labeurs et les peines de l'épiscopat.

Adieu à un entourage qui Nous est certainement cher à bien des titres.

Adieu au vénérable et digne Evêque à côté duquel Nous avions bonheur à vivre, depuis que les décrets inscrutables de la Providence Nous appelaient à lui succéder, heureux de Nous appuyer sur son expérience, de Nous inspirer de ses pensées, de Nous éclairer de ses lumières, de partager avec lui nos consolations et nos joies, et de chercher dans son cœur un adoucissement aux peines et

aux déboires inséparables de l'accomplissement des devoirs de la charge pastorale.

Adieu à ces rapports journaliers et si faciles avec notre clergé, que Nous aimons et estimons véritablement, comme Nous le disions il y a un instant.

Adieu à notre Séminaire diocésain, où Nous aimions tant à aller de temps à autre respirer, et chercher un peu de diversion aux soins et aux soucis qui ne manquent jamais à un Evêque, dans un moment de conversation et d'entretien avec les vieux amis que Nous Nous faisions toujours une joie d'y rencontrer.

Adieu à nos bonnes, pieuses et ferventes Communautés, au sein desquelles Nous allions aussi souvent que nos occupations nous le permettaient, aspirer un parfum qui faisait du bien à notre âme, le parfum d'une angélique pureté et de toutes les vertus qui font les saintes religieuses.

Adieu au grand nombre d'âmes véritablement chrétiennes que renferme la ville de St-Hyacinthe dans toutes les classes de sa population, et que chaque dimanche et jour de fête Nous contemplions avec tant de bonheur réunies dans le temple saint, pressées à la sainte table, ou aux pieds des autels de Marie, assistant aux divins mystères avec foi et piété, écoutant avec respect et attention la parole de la vérité et du salut.

Adieu à ces cœurs généreux et bienfaisants, qui sous l'inspiration du sentiment chrétien, versent des aumônes abondantes dans le sein des pauvres, et se montrent toujours si compatissants pour les infirmités et les misères. des membres souffrants de Jésus-Christ.

Adieu à ces dignes et respectables citoyens, qui depuis notre séjour à St-Hyacinthe, Nous ont en toute occasion. donné les marques et les témoignages les moins équivoques d'une respectueuse bienveillance et d'une religieuse soumission, plus que suffisantes pour Nous faire oublier ce qui dans les dispositions de quelques individus a pu

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