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C'est peut-être ici l'occasion de vous dire que quoique un seul d'entre les curés ait fait réponse à ce que j'écrivais en ma circulaire du 1er avril dernier, au sujet du droit que le Saint-Siège a trouvé bon d'accorder à l'Evêque de Saint-Hyacinthe, de prélever pendant dix ans un dixième sur les revenus des Fabriqnes, je n'ai pas conclu de là que l'on ait eu l'intention de refuser à l'Evêque le secours de son influence pour l'aider dans l'exercice de ce droit, auquel je ne renonce point et ne puis en effet renoncer, parce qu'il ne m'est point personnel, et qu'il n'est qu'une compensation accordée au sacrifice que j'ai cru devoir faire en demandant que l'indult de 1852 fût rendu temporaire, de perpétuel qu'il était. J'espère que cette observation suffira pour m'assurer au besoin le concours du zèle et de la bonne volonté de chacun de vous.

La pénible mesure à laquelle il faut de toute nécessité en venir, cesser de tenir maison à l'Evêché, commencera d'être mise partiellement à exécution le premier du mois prochain, jour auquel avec tout le personnel de la maison. j'inaugurerai le nouvel ordre de choses, en allant prendre ma pension à l'Hôtel-Dieu, ce qui, selon mes plans, ne devra pas durer plus longtemps que l'année ecclésiastique prochaine, après laquelle j'espère qu'il me sera possible de mettre chacun à sa place et chez soi. Quant à moi, vous savez ce que je deviens; et je me résigne, parce que je crois que c'est la volonté de Dieu !! C'est néanmoins ici le lieu de vous dire que s'il en eût dépendu de moi, je me serais bien volontiers conformé au désir qu'un grand nombre d'entre vous a manifesté de me voir demeurer à Saint-Hyacinthe, les uns indiquant l'Hôtel-Dieu, les autres Notre-Dame, et plusieurs le séminaire, comme le lieu où j'aurais pu fixer mon séjour.

Pour l'Hôtel-Dieu, quoique je me fusse trouvé très heureux de partager les attentions et les soins que les bonnes Sœurs prodiguent à leurs pensionnaires, je dois vous dire que je ne puis ni ne pouvais y songer sans

m'exposer à perdre complètement un résultat, à la vérité secondaire, mais important, que je crois pouvoir attendre de mon éloignement de l'Evêché. Dieu peut tout faire tourner et servir à sa gloire !

Pour ce qui est de Notre-Dame, il paraît en effet assez naturel que le clergé ait pu désirer que pour sa commodité et la mienne, je dusse choisir et fixer là mon séjour, plutôt qu'en aucun autre endroit en dehors de la ville de Saint-Hyacinthe, vu que nos rapports eussent alors continué à être aussi faciles que dans l'état actuel des choses... Mais on ignore sans doute que, malgré cet avantage évident, le plan selon lequel l'Evêque eût dû établir sa résidence à Notre-Dame ayant été l'objet d'une discussion sérieuse et prolongée dans le Conseil diocésain, il s'est trouvé qu'en conclusion, des huit conseillers présents quatre se sont prononcés pour, et quatre contre ce plan. En présence de ce partage égal des opinions ainsi que des circonstances exposées comme arguments par ceux qui n'étaient point favorables à la mesure, j'ai jugé qu'il était mieux pour moi de m'abstenir de me prononcer et de subir la conséquence d'un vote ainsi neutralisé par l'égalité des suffrages; et je pense qu'en agissant ainsi, j'ai tenu la seule conduite que me dictait la prudence. Pour en être convaincu, il suffira de supposer qu'ayant adopté l'opinion de ceux qui étaient pour la mesure, je me fusse mis en frais de l'exécuter, et que tout à coup, je me serais trouvé en face de quelque difficulté insurmontable, ma position eût sans doute alors été moins qu'heureuse!

Resterait donc le Séminaire ! Mais en vérité, il me semble que le Séminaire fait autant et même plus peutêtre qu'on ne devrait attendre de ses moyens, d'abord en se chargeant chaque année des dépenses considérables qu'il s'impose pour procurer au clergé du diocèse les avantages de la retraite pastorale; et puis, par la bienveillante hospitalité que tous les prêtres ont toujours.

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trouvée dans la maison. Et sans doute qu'à cet égard tout le monde a remarqué ce que disait M. le Supérieur du Séminaire, après le déjeuner qui terminait la retraite, juste au lendemain de la décision en vertu de laquelle l'Evêque allait bientôt cesser d'occuper l'Evêché: "Le clergé a droit de considérer cette maison comme la sienne; c'est un droit que nous aimons à lui reconnaître " à raison de la part qu'il a prise dans sa construction; "et c'est ce qui fait que ce sera toujours un bonheur pour "nous de lui offrir, en toute occasion, une cordiale hospitalité." Ce qui sonnait à mes oreilles comme si M. le Supérieur avait dit : bientôt nous serons seuls à pouvoir exercer envers le clergé une hospitalité que l'Evêque lui offrait jusqu'ici de concert avec nous nous nous ferons un bonheur de faire face à la circonstance ! Il eût été difficile de porter plus loin la bienveillance et la générosité! Il y aurait certainement exigence à prétendre que le Séminaire, par-dessus tout cela, dût encore prendre la charge et l'embarras de l'Evêque, dont la présence eût pu attirer dans la maison une foule de gens et d'affaires propre à gêner la règle et le bon ordre. Ainsi donc, malgré que je me fusse trouvé heureux d'avoir une existence et une vie commune avec les vertueux prêtres chargés de la direction du Séminaire diocésain, l'on admettra facilement que je ne pouvais en aucune façon songer à les jeter dans l'embarras pour m'en tirer moi-même ! A Québec, où une fois la nécessité contraignit l'Evêque de se retirer au Séminaire, il a été reconnu qu'il y avait à cela des inconvénients; et l'Evêque a rétabli sa maison aussitôt qu'il a été possible de le faire !!!

Quant à vous, Messieurs, je vous prie de vous faire un devoir de profiter de l'extrême bienveillance avec laquelle le Séminaire est prêt à vous recevoir en toute occasion. Je ne verrais qu'avec la plus grande peine qu'au lieu d'user de l'hospitalité qu'il vous offre, vous iriez, lorsque vous viendrez à la ville, vous retirer à l'hôtel ou à l'auberge ;

et je me croirais alors tenu d'user d'autorité pour réprimer ce que je considérerais comme un dangereux abus. Mais rien ne me fait craindre de me voir à cette peine ; je sais qu'il vous suffira de connaître mon désir à ce sujet, pour être convaincu que vous ne manquerez pas de vous y conformer.

Comme, en conséquence du nouvel ordre de choses, il me sera impossible d'offrir l'Evêché pour lieu d'une retraite commune à ceux qui n'ont pu assister à la retraite générale, chacun pourra prendre le moyen qui lui sera plus commode, pour donner au temps qui lui conviendra le mieux quelques jours aux exercices d'une retraite particulière. Je laisse cependant là-dessus chacun à sa liberté, et ce n'est point mon intention de faire une obligation de cette retraite.

Je n'ai pas besoin de vous dire que je compte sur le secours de vos prières, pour pouvoir accepter avec courage les épreuves par lesquelles il plaît à Dieu me faire passer! Adieu. Je vous bénis dans toute l'affection de mon âme, et me souscris en Jésus et Marie,

Votre très humble serviteur,

† C., Ev. DE ST-HYACINTHE.

CIRCULAIRE

Concernant la translation de l'Evêque à Belœil, les attaques publiques d'un écrivain, le dixième sur les revenus des Cures et des Fabriques, les Œuvres diocésaines, les missions de la Rivière-Rouge, les sourds-muets, la tenue des registres et des comptes, les usages de paroisse, l'uniformité dans la liturgie, le pain bénit, le Rituel romain, la Visite pastorale, le Conseil diocésain et le Jubilé sacer

dotal de Pie IX

Préambule.

ST-MATHIEU DE BELŒIL, 19 mars 1869.
FÊTE DE SAINT JOSEPH.

SOMMAIRE.

1.-Explications ajoutées à la Lettre pastorale du 24 septembre sur la translation de l'Evêque à Belœil.

II.-L'Evêque parle des injures qui lui sont prodiguées dans les journaux et ailleurs par un homme qui ne déguise ni son nom ni ses haines et ses colères contre lui.

III.-La S. C. de la Propagande a jugé comme l'Evêque l'avait luimême jugée, la question relative au dixième que l'Evêque à enjoint à un curé du diocèse de payer, malgré le prétendu droit à une pension d'un tiers absolu réclamé par l'ancien curé de cette paroisse, auquel une pension était accordée en 1858.

IV.—L'Evêque voit qu'il lui faudra renoncer à son droit de dixième sur les revenus des Fabriques. Observations, réflexions, recommandations à propos de l'état endetté des Fabriques. L'Evêque demandera à Rome l'autorisation de mettre le droit cathédratique en force et en pratique.

V.—L'Evêque fait voir qu'il serait juste qu'on ne laissât point peser sur le Secrétariat les frais de poste dans la correspondance des affaires. Moyen à prendre pour cela.

VI.—Le diocèse s'est très bien montré dans les œuvres de la Propagation de la Foi, des Zouaves Pontificaux, de la Sainte-Enfance, des Orphelins de l'Algérie. Exhortation à se montrer aussi bien en faveur de la Rivière-Rouge, visitée par la famine. VII.—Suivre fidèlement les dispositions du Code civil pour la tenue

des registres de paroisse. Tenir, ou faire tenir les comptes de Fabrique avec soin, et d'après la manière indiquée dans l'Appendice au Rituel. Importance des usages de paroisse et de Fabrique, 9

T. III

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