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à son Eglise, et lui demander en même temps qu'il daigne lui accorder encore de longs jours et une santé prospère.

Je suis heureux de terminer ma bien longue, peut-être devrais-je dire ma trop longue Circulaire, par le sujet si intéressant qui vient de nous occuper, et qui est bien de nature à réjouir vos cœurs, et à vous faire oublier l'ennui que vous pourriez avoir éprouvé à la lecture de ce document dont l'intérêt pourrait ne pas vous paraître proportionné à sa longueur. Mais si en le lisant vous me tenez compte de la bonne volonté et du désir du bien qui m'animaient pendant que je travaillais à le préparer, et à lui donner une forme qui le rendît acceptable et digne de vous être présenté, vous l'accueillerez assurément avec bienveillance et avec respect; et vous y trouverez une preuve claire et évidente de la confiance que je repose en vous: on ne laisse pas courir aussi librement sa plume quand on écrit à quelqu'un dont on se défie ! J'ose donc me flatter que ce sera en présence de Dieu et dans le calme de votre conscience que vous vous retirerez, pour recevoir les confidences que je vous y fais, les conseils, les avis, même les ordres que je vous y donne, rempli de l'espoir que comme de bons prêtres vous respecterez les intentions de votre Evêque, lors même que vous croiriez ne pas pouvoir partager toutes ses opinions, ni entrer dans toutes ses convictions.

Nous touchons à la Semaine Sainte, la grande semaine, la semaine de la consommation de tous les mystères de l'amour et de la charité que Jésus-Christ a daigné manifester à tous les hommes, mais plus spécialement à ceux auxquels il avait résolu de confier les intérêts et le soin de son Eglise, c'est-à-dire, à ses Apôtres. Nous sommes à la place des apôtres dans l'Eglise de Jésus-Christ, qui nous aime de cet amour infini dont il aima les siens qui étaient dans le monde.-Cum dilexisset suos qui erant in mundo, in finem dilexit eos! Répondons à l'amour de Jésus-Christ, en aimant son Eglise et ses âmes; mais sur

tout en obéissant au commandement spécial par lequel il nous enjoint de nous aimer les uns les autres, comme lui-même il nous a aimés.-Mandatum novum do vobis: ut diligatis invicem sicut dilexi vos. -Cet amour fraternel et mutuel est la marque à laquelle tous reconnaissent les vrais disciples, et surtout les véritables ministres du Dieu Sauveur. In hoc cognoscent omnes quia discipuli mei estis, si dilectionem habueritis ad invicem ! Rappelons souvent ces paroles, prononcées par le Dieu tout amour, au moment où il se préparait à aller consommer sur la croix l'œuvre mystérieuse de la rédemption du monde, pour lequel il était décidé à verser jusqu'à la dernière goutte de son sang!

C'était comme l'adieu suprême qu'il adressait à ceux qui devaient le remplacer dans le ministère du salut des âmes! Et qu'a-t-il voulu nous signifier par là, si ce n'est que sans la charité, surtout la charité des uns pour les autres, nous ne saurions répondre aux desseins de son divin amour, qui nous a choisis pour faire de nous autant d'autres lui-même, Sacerdos alter Christus!

Que Dieu daigne répandre sur vous les trésors de ses plus précieuses bénédictions: c'est le vœu de mon cœur et de mon âme! Agréez avec ce vœu l'assurance de l'affection et de la charité que je vous porte à tous en Jésus, Marie et Joseph.

† C., Ev. DE ST-HYACINTHE.

CIRCULAIRE

Au sujet des Conférences et des œuvres diocésaines

EVÊCHÉ DE ST-HYACINTHE, 3 avril 1869.

MESSIEURS ET CHERS COLLABORATEURS,

Je vous présente sans aucune observation le résumé analytique des Conférences de l'année 1868. Vous vous expliquerez aisément la cause du retard que j'ai apporté

à vous faire connaître le résultat de vos études sur toutes les questions dont vous aviez à vous occuper, en lisant le préambule de la Lettre Circulaire à la suite de laquelle je fais imprimer ce résumé, ainsi que les sujets de Conférences pour la présente année. La première Conférence, qui se tient ordinairement en hiver, devra avoir lieu en mai ou en juin, et la seconde appelée Conférence d'été, devra se tenir en septembre ou en octobre. Messieurs les présidents sont chargés de fixer les jours et les lieux où elles devront être tenues. Vous trouverez aussi, à la fin du présent cahier, le compte rendu des œuvres de la Propagation de la Foi, de la Sainte-Enfance, des Zouaves Pontificaux et des Orphelinats de l'Algérie,-mentionnées dans le cours de la Circulaire,―ainsi que l'ordre de la Visite pastorale de cette année (*). Je vous prie de donner communication du résultat de ces œuvres à vos paroisses ou missions, afin qu'encouragées par le succès, elles fassent au moins aussi bien cette année que par les années passées. Insistez surtout sur l'oeuvre de la Propagation de la Foi, qui intéresse si vivement les missions du diocèse, auxquelles elle a jusqu'ici été d'un si grand secours.

Je demeure bien amicalement, Messieurs, votre très humble et obéissant serviteur,

† C., Ev. DE ST-HYACINTHE.

RÉSUMÉ

Des Conférences Ecclésiastiques tenues dans le diocèse en l'année 1868

CONFÉRENCE DE L'HIVER.
THEOLOGIE.

Cas de conscience.

Charles vient d'hériter. Il se décide à vendre par encan tous les biens meubles composant l'héritage. Il sait que

(*) Cet itinéraire est renvoyé à la fin avec les autres,

dans la bibliothèque, il y a un certain nombre de livres où il manque des feuilles à différents endroits; qu'il manque un volume d'un ouvrage, et comme il n'y a pas de catalogue, cela ne sera très problablement pas remarqué; qu'un des chevaux est atteint d'un vice difficile à découvrir et à guérir. Il ne parle point de tout cela à l'encanteur, qui procède à la vente selon toutes les formalités usitées et voulues en pareils cas. Charles envoie des enchérisseurs exprès pour faire monter les objets à un prix plus élevé que la valeur réelle, mais avec ordre de ne rien acheter. Les acheteurs ne s'aperçoivent de rien et les choses se passent comme Charles le désirait. Un de ses amis qu'il avait mis dans le secret, lui dit nettement que sa conscience est engagée. Inquiet, Charles soumet le cas à un théologien qui examine: 1 Si et quand le vendeur d'une chose est obligé d'en faire connaître les vices; 2o comment on doit appliquer ces principes à la vente par encan telle qu'elle a eu lieu dans ce cas; 3° ce que Charles est, par conséquent, obligé de faire.

R. A la première question, les réponses ont été en substance les mêmes pour toutes les Conférences, mais en général on s'est abstenu de donner les développements nécessaires pour élucider pleinement cette matière. Voici ce qui ressort des réponses abrégées qu'ont données plusieurs Conférences, ainsi que des développements appuyés de preuves, qu'ont envoyés les autres Conférences.

Les principes, en ce qui regarde les défauts de la chose vendue, sont ainsi posés par saint Thomas (2. 2. q. 77). A l'article 2o, il distingue trois sortes de défauts: le premier regarde la nature même de la chose; le second regarde la quantité, la mesure; le troisième, les qualités, v.g. vendre un cheval infirme pour un cheval sain. Ces trois défauts rendent la vente illicite et obligent le vendeur à restituer: non solum peccat sed etiam ad restitutionem tenetur. A l'art. 3me il examine si le vendeur est tenu de faire connaître les défauts de l'objet qu'il vend: il pose ce principe:

"Venditor qui rem vendendam proponit, ex hoc ipso dat "emptori occasionem damni vel periculi, quod rem vitio"sam ei offert, si ex ejus vitio damnum vel periculum "incurrere possit. Damnum quidem, si propter hujusmodi "vitium, res quæ vendenda proponitur minoris sit pretii; "ipse vero propter hujusmodi vitium nihil subtrahat. Pe“ riculi autem ......si usus reddatur impeditus vel noxius, "v.g. vendere equum claudicantem pro veloci, ruinosam "domum pro firma ; unde si hujusmodi vitia sint occulta, et "ipsa non detegat, erit illicita et dolosa venditio et tene"tur venditor ad damni recompensationem." Puis il ajoute : "Si vitium sit manifestum, puta si equus sit monoculus..... "et propter hujusmodi defectum substrahat quantum "oportet de pretio, non tenetur ad manifestandum rei vi"tium."

La doctrine des théologiens modernes est fondée sur ces principes. Le P. Gury les résume en disant: 1o que le vendeur est toujours obligé de faire connaître les défauts qui dénaturent la substance de l'objet qu'il vend, ou le rendent nuisible ou inutile; 2° il doit encore manifester tous les défauts sur lesquels il est interrogé ; 3° dans es autres cas, il n'est pas obligé, pourvu qu'il diminue le prix en proportion des défauts, afin de ne pas vendre plus cher que la valeur réelle. Mais il peut prendre pour base de son calcul le prix le plus élevé, pretium summum, pour en déduire la réduction au prorata des défauts (Gury, Comp. theol., n° 882). C'est aussi la doctrine de S. Liguori [no 823 et seq.], lequel dit aussi qu'il faut déduire du prix de vente, la valeur des défauts qu'on n'est pas obligé de déclarer. Car, au no 823 il dit: "dummodo...... "non vendatur res ultra justum pretium, saltem supremum, quanti res valet, habita ratione illius vitii occulti." Ainsi, dans les contrats de vente ordinaires, il faut déclarer: 1° tous les défauts sur lesquels on est interrogé ; 2° tous les vices substantiels. Même dans les cas où cette obligation n'existe pas, il faut faire une déduction sur le

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