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une conclusion pratique, sans développer les raisons à l'appui, et les comptes rendus ne reproduisent presque aucune des discussions auxquelles ont pu donner lieu les différents points de doctrine que soulevait ce cas. On a dit: Le curé doit se contenter de bénir l'union d'Arthur et de Malvina, sans exiger un nouveau consentement: ce dernier mariage seul est valide. La première union était nulle pour empêchement de disparité de culte ; ce même obstacle et, de plus, l'affinité, s'opposaient au second. Le protestantisme d'Arthur ne l'empêche pas d'être soumis aux lois de l'Eglise.

LITURGIE.

1° Quand un prêtre s'aperçoit d'une manière certaine qu'il y a une faute dans l'Ordo, par exemple, dans la translation d'une fête, que doit-il faire ?

2. Dans le cas de doute positif, peut-il, sans autre examen, s'en rapporter à l'Ordo?

R. 1° Si la faute est évidente, il ne doit pas suivre l'Ordo, mais s'en tenir à la rubrique. C'est la décision unanime de toutes les Conférences, moins une qui, s'appuyant: 1° sur le décret du 13 mai 1835; 2° sur l'uniformité que l'on doit faire régner dans les offices sacrés, a décidé qu'il fallait s'en tenir à l'Ordo, dans tous les cas. Les autres Conférences ont dit: L'Ordo n'est pas une loi rubricale, il n'en est que l'exposition. Si donc, il est évidemment contre la rubrique, il ne peut être considéré en aucune façon comme exprimant la pensée du législateur. Dans le cas d'une erreur évidente, il n'y a guère à craindre que l'ordre établi soit troublé, si l'Ordo n'est pas suivi. L'erreur étant évidente, tous, ou à peu près tous ceux que cela regarde, pourront facilement découvrir cette erreur et la corriger.

Le décret du 13 mai 1836 n'est pas contraire à cette décision, puisqu'il ne parle tout au plus que du cas où l'erreur paraît certaine, ce qui n'est pas du tout la même chose qu'une erreur évidente.

R. 2° On doit suivre l'Ordo tant que l'erreur n'est pas évidente. La S. Cong. des Rit., 13 mai 1835, ainsi interrogée: 1° "An in casibus dubiis adhærendum sit kalendario "diœcesis......etiamsi quibusdam probabilior videtur sen"tentia kalendario opposita.....Et quatenus affirmative, an "idem dicendum, de casu quo certum alicui videtur errare "kalendarium ? R. Standum kalendario.

ECRITURE SAINTE.

Notre-Seigneur dit: "Nemo venit ad me nisi Pater "traxerit eum" (S. J., VI, 44). S. Paul: "Non volentis, neque currentis, sed miserentis est Deus" (ad Rom., IX, v. 16), et encore, v. 18: "Cujus vult miseretur et quos vult "indurat."

Ces textes prouvent très bien la nécessité de la grâce, mais comment faire voir qu'ils n'indiquent pas 1° que le libre arbitre soit détruit par la grâce; 2° que le mal, autant que le bien, soit l'œuvre de Dieu, dont l'Apôtre dit: "quem vult indurat?”

On a ainsi répondu : "1° Les paroles de N.-S. n'offrent aucune difficulté : " dire que la grâce est nécessaire, ce n'est pas indiquer que le libre arbitre soit détruit. Plusieurs Conférences ont cependant très bien développé, d'après saint Augustin, le "modus operandi" de la grâce divine et ont clairement démontré qu'elle ne s'oppose point au libre arbitre de l'homme.

2° La difficulté, si elle existe, se trouve dans les paroles de l'Apôtre. On l'a senti, car ces textes ont été expliqués avec soin, perspicacité et science.

Nous reproduisons le procès-verbal d'une des Conférences qui renferme la substance de tout ce qui a été dit sur ce sujet dans les autres Conférences.

Les paroles "neque currentis" (v. 16) s'expliquent facile. ment sans danger pour la liberté humaine. S. Paul examine comment nous vient la justification. C'est le but principal de l'Ep. aux Romains. Or, l'Apôtre fait voir aux Juifs que

la justification ne leur vient pas de la Loi ; et aux Gentils il démontre qu'ils n'y sont pas arrivés par leurs efforts naturels ; pour les uns comme pour les autres, la cause c'est la miséricorde de Dieu. En particulier il prouve par l'exemple de Jacob préféré gratuitement à Esau, que les Gentils sont justifiés par la pure miséricorde de Dieu, tandis que les Juifs, comme peuple, sont rejetés. Donc, conclut-il, neque currentis, etc. Cette justification n'est pas le résultat d'une volonté naturelle (neque volentis), ni d'efforts naturels (neque currentis), mais elle vient de Dieu, (sed miserentis est Dei). D'où il est facile de voir que Luther, Calvin, et les Jansénistes se sont totalement mépris sur le but général de l'Apôtre dans cette épître et sur le sens particulier de ce texte (Voyez Cornelius a Lap. et Picquigny).

Ainsi, tout ce qui ressort de ce texte, c'est l'entière gratuité de la vocation à la foi et à la justification; il n'y est aucunement question d'un conflit entre la grâce et le libre arbitre.

"Quem vult indurat," etc. Pour développer sa pensée au sujet de la vocation gratuite à la foi et à la justification, et en particulier, afin d'expliquer pourquoi les Gentils sont appelés, tandis que les Juifs, comme peuple, restent dans l'endurcissement, il tâche de faire comprendre à ceux-ci que Dieu est maître de ses dons et, par conséquent, qu'il a pitié de celui qu'il veut, et laisse dans son endurcissement celui qu'il veut. C'est au sujet de Pharaon que ces paroles ont été dites, et cette circonstance fait bien voir que, dans l'idée de l'Apôtre, Dieu n'est pas la cause du mal. Il est, en effet, très vrai que Dieu a endurci le cœur de ce roi, mais négativement, pour ainsi dire. Il lui a refusé la grâce spéciale et l'a ainsi abondonné à sa malice. Il le traitait avec douceur; alors le cœur du roi s'endurcissait et Dieu, en le traitant ainsi, permettait qu'il s'endurcît, mais ne procurait pas positivement ce résultat. Il le procurait négativement et indirectement, permissivement, pour

ainsi dire (quem vult indurat), en le traitant bien et en ne lui envoyant pas la grâce spéciale, à laquelle il n'avait aucun droit, puisque c'est une grâce; et d'ailleurs il avait la grâce suffisante et commune, comme l'Ecriture sainte l'indique par les avertissements deux fois répétés, les prodiges, les menaces.

Dieu n'était donc pas la cause directe et positive du mal, de l'endurcissement de Pharaon; il l'était négativement en ne lui faisant pas la miséricorde d'une grâce spéciale, dont l'absence a laissé le roi dans sa malice. Les paroles de l'Apôtre n'ont donc pas le sens impie que leur donne Calvin; elles sont un argument a pari contre les Juifs et les Gentils, pour leur prouver que Dieu n'est pas plus injuste envers les Juifs en ne les appelant pas, qu'il ne l'a été envers Pharaon en ne lui donnant pas la grâce efficace. Mais que les Gentils ne se glorifient pas, car s'ils sont appelés, c'est par une vocation et une miséricorde toutes gratuites (cujus vult miseretur).

SUJETS

De Conférences pour 1869

IÈRE CONFÉRENCE.
THEOLOGIE.

Mathilde a prêté à Jean, son époux, une somme assez considérable prise sur ses biens propres. Jean, avant de rendre cette somme, se trouve forcé par ses créanciers à faire cession de tous ses biens. Alors Mathilde met secrètement de côté, de l'argenterie appartenant à son mari, jusqu'au montant de la somme prêtée. On demande si elle peut en sûreté de conscience garder cette argenterie.

ECRITURE SAINTE.

Quel est le sens des paroles de Notre-Seigneur rapportées au chap. XVI, v. 8, 9, 10 et 11 de saint Jean ?

LITURGIE.

1° L'usage de sonner la clochette au Domine, non sum dignus, pour rappeler à l'attention des fidèles présents à la messe, que le moment de la consommation du sacrifice est arrivé, et les avertir en même temps qu'ils aient à se présenter, s'ils y doivent communier, eût-il pu être considéré comme un usage louable et immémorial? Existet-il quelque loi ou règle liturgique qui condamnât et proscrivit cet usage? Eût-il pu être conservé? Pourrait-il être rétabli en conformité au désir de bien des curés, vu surtout qu'il n'a pas été aboli dans tous les diocèses de la province ecclésiastique, où il était autrefois général ?

2o La rubrique du Missel dit: et ab eadem parte Epistolæ paretur cereus ad elevationem Sacramenti accendendus. L'autorité de l'Eglise a-t-elle dernièrement urgé l'exécution de cette rubrique, et rétabli l'usage de ce cierge généralement tombé en désuétude? Y avait il, et y a-t-il encore obligation de mettre cette rubrique en pratique, en rétablissant l'usage de ce cierge?

3o Le Missel s'imprime toujours avec la rubrique suivante qui a trait à ceux qui viennent d'être communiés : "Minister autem dextera manu tenens vas cum vino et

aqua, sinistra vero mappulam, aliquando post sacerdo"tem eis porrigit purificatorium, et mappulam ad os abs"tergendum." Le Rituel Romain dans ce qu'il règle sur la manière de donner la communion hors le temps de la messe, en son article "Ordo administrandi sacram com"munionem," renferme la même rubrique sur le vin et l'eau, et le linge à présenter à ceux qui ont communié. Faudrait-il raisonner de cette rubrique, partout tombée en désuétude, comme de la rubrique du troisième cierge, qu'il faudrait préparer, d'après la rubrique du Missel, pour l'allumer à l'élévation ?

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