Ce montant a été remis à MM. Lemauff et Rion, le 25 août 1868. CIRCULAIRE Aux curés du diocèse pour demander des renseignements sur leurs paroisses EVÊCHÉ DE ST-HYACINTHE, 10 mai 1869. MONSIEUR LE CURÉ, Comme vous avez pu l'apprendre par un petit article inséré au Courrier de St-Hyacinthe, numéro du 8 courant, j'arriverai chez vous pour la Visite pastorale, le pour en repartir le Vous voudrez bien annoncer cette visite à votre paroisse en lisant au prône, le dimanche après la réception de la présente, le Mandement de Visite que je donnais au diocèse avant d'ouvrir cette visite au printemps de 1867. Comme je vous l'ai dit en ma Circulaire du 19 mars, je me propose dans mon voyage à Rome de rendre au Saint-Siège compte de l'état du diocèse. Outre le chiffre de la population de votre paroisse, vous voudrez bien me fournir aussi exactement que possible des renseignements sur les objets suivants, qui doivent faire partie de ce compte rendu : 1° Quel est le nombre de catholiques dans votre paroisse, et de quelle qualité sont-ils ? 2o Y a-t-il des écoles dans votre paroisse? combien y en a-t-il et combien d'enfants les fréquentent? 3o Existe-t-il des écoles protestantes dans votre paroisse? combien y en a-t-il, et sont-elles fréquentées par les catholiques, et en quel nombre sont ces catholiques ? 4° Etes-vous en possession de quelques facultés du Saint-Siège, et quelles sont ces facultés ? 5° Quels sont les principaux désordres ou abus dans votre paroisse, et quelles en sont les causes? 6o L'état de la religion s'est-il amélioré, ou a-t-il décru dans votre paroisse depuis vingt ans? Messieurs les curés qui auraient plusieurs paroisses ou missions à desservir, voudront bien donner des réponses séparément pour chacune des paroisses ou missions. Je vous prie de transmettre vos réponses à ces questions, sous le plus court délai possible, à M. le Chancelier du diccèse. Je suis bien cordialement, Monsieur, votre tout dévoué serviteur, † C., Ev. DE ST-HYACINTHE. LETTRE PASTORALE Pour la publication de l'Indulgence plénière accordée à tous les fidèles par le Pape Pie IX, à l'occasion du Concile Œcuménique du Vatican CHARLES LAROCQUE, par la grâce de Dieu et du Saint-Siège Apostolique, Evêque de St-Hyacinthe. Au Clergé, aux Communautés religieuses, et aux Fidèles de notre diocèse, Salut et bénédiction en Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous étions occupé à faire nos préparatifs pour Nous mettre en route et aller commencer notre visite pastorale, N. T. C. F., lorsque Nous sont arrivées les lettres apostoliques par lesquelles il a plu à notre Saint-Père le Pape, l'auguste Pie IX, accorder au monde catholique l'insigne faveur d'une indulgence plénière, en forme de Jubilé, à l'occasion du Concile œcuménique qui doit s'ouvrir à Rome, dans la Basilique Vaticane, le jour de la fête de l'Immaculée Conception de la très sainte Vierge, huit décembre de la présente année. Comme ce Jubilé doit s'ouvrir dans tout l'univers chrétien, le premier juin prochain, il Nous reste à peine un instant pour vous l'annoncer et le publier dans le diocèse, qui recevra, Nous en sommes certain, cette bonne et heureuse nouvelle avec la foi la plus vive et la reconnaissance la plus sincère. Dieu se montre toujours si bon et si miséricordieux, chaque fois que le vicaire de son divin Fils, ouvrant les trésors de l'Eglise, en tire pour les verser sur la terre les torrents de grâces qu'y fait couler une année ou une indulgence jubilaire. C'est, N. T. C. F., la seule réflexion que Nous ayons le temps de vous faire, et que même Nous veuillons Nous permettre, en vous adressant ici la traduction fidèle des lettres apostoliques, qui déjà ont porté à la connaissance de presque tous les enfants de l'Eglise la grâce si précieuse du Jubilé, que Nous avons le bonheur et la consolation de vous annoncer par la présente Lettre pastorale, et qui doit durer jusqu'à la consommation du grand événement qui tient en ce moment le monde entier dans l'attente, parce que l'intelligence et la raison humaines sont forcées de reconnaître qu'il y a quelque chose de divin dans la détermination du chef de l'Eglise, qui malgré tous les obstacles humainement insurmontables qui semblaient s'y opposer, n'a pas craint de convoquer un concile général, que la plupart des membres du sacré collège des cardinaux regardaient eux-mêmes comme une impossibilité. Entendez maintenant, N. T. C. F., avec foi, espérance et amour, la grande voix du représentant de Jésus-Christ, qui du milieu des tempêtes qui l'environnent, vous parle avec un calme divin, au nom et avec toute l'autorité de Celui qu'il représente au milieu des peuples, pour vous adresser la parole de l'espérance et du salut, en vous exhortant à faire, ou à raffermir votre paix avec le Seigneur, pour qu'il vous soit donné de pouvoir prier avec plus d'efficacité pour le plein et entier succès du Concile, dû sans aucun doute à une inspiration du ciel ; et dont il est évident et manifeste que le monde attend le remède à tant de maux qui l'accablent! Nous laissons aux pasteurs des âmes le soin de faire connaître à leurs ouailles le détail des faveurs et des grâces toutes spéciales qu'un jubilé ne manqua jamais d'apporter aux peuples chrétiens. Prêtez maintenant une oreille attentive, N. T. C. F., pour entendre avec un religieux respect la parole si solennelle et onctueuse du glorieux et saint Pontife qui nous invite à profiter des grâces et à participer aux joies du Jubilé, dont sa foi si vive et sa piété si tendre lui ont fait concevoir le dessein, comme le moyen le plus propre à préparer la grande réconciliation de la terre avec le ciel, que sa confiance sans bornes en la bonté de Dieu et en la puissante intercession de la Vierge Immaculée, lui fait T. III |