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Donné à Saint Hyacinthe sous notre seing et sceau et le contreseing de notre Secrétaire, le vingt-sept mai, jour de la Fête-Dieu, mil huit cent soixante et neuf.

(L. S.)

† C., Ev. DE ST-HYACINTHE.

Par Monseigneur,

L. Z. MOREAU, Ptre,

Secrétaire.

LETTRE PASTORALE

Concernant la Visite du diocèse, les Conciles en général, le Concile du Vatican, les devoirs 'des fidèles envers l'Eglise, à l'heure présente, la condamnation de l'Institut Canadien de Montréal et l'administration du diocèse pendant l'absence de l'Evêque

SOMMAIRE.

IÈRE PARTIE.

I.-L'Evêque rend compte de la Visite pastorale du diocèse qu'il terminait au commencement de juillet.—Il exprime sa satisfaction de l'état du diocèse en général.Il croit qu'il ne faut point tenir compte des quelques ombres qu'il y a au tableau qu'il trace.-Il exhorte les fidèles à ne pas se laisser séduire par ceux qui travaillent à les détacher du prêtre, et à être de plus en plus empressés à s'acquitter de tous leurs devoirs religieux. C'est le moyen de conserver leur heureux état de bonheur social et domestique.

2E PARTIE.

II. Le Concile.-Petit préambule.-Dispositions avec lesquelles l'Evêque a reçu la Bulle indiquant le Concile.Il n'a pas annoncé plus tôt le Concile, parce qu'il préférait attendre à le faire jusqu'au moment de son départ.

III.-J.-C. vient sur la terre, organise son Eglise qu'il laisse à sa place, et retourne au ciel.-Il a laissé à l'Eglise qu'il établit pour continuer l'œuvre de salut qu'il est venu

commencer, les moyens nécessaires pour arriver à sa fin : le dépôt de la foi, les préceptes de sa loi, et toutes les institutions qu'il a établies pour cela.-Pour garder sûrement ce dépôt l'Eglise devait être infaillible, comme J.-C. l'a voulu, et l'a fait dans sa sagesse.-Comment il a établi l'infaillibilité dans l'Eglise.-L'Eglise enseignante dispersée, unie à son chef, est infaillible.-Une opinion bien appuyée regarde le Pape comme infaillible.-Mais cette infaillibilité coexistant avec l'Eglise n'a pas empêché l'institution des Conciles, que le Pape convoque à certains moments de besoins particuliers dans l'Eglise.-Les Evêques en concile définissent, proclament les dogmes plus solennellement, et prononcent anathème, etc. Une de ces assemblées aura lieu le 8 décembre prochain sous le nom de Concile du Vatican.

IV. Ce qu'est, ce que fait le Concile.-Malgré toute son autorité, le concile pas plus que l'Eglise dispersée ne peut ajouter au dépôt de la foi.-Il ne fait qu'exposer et développer la vérité révélée.-Il y aurait erreur, hérésie à supposer que le concile puisse dépasser les limites de son. autorité.--Respect pour les conciles.-Motifs de ce respect. Heureux le siècle, heureux ceux qui voient un concile. Il a été réservé à nos jours d'en voir un, convoqué par le grand Pape qui gouverne aujourd'hui l'Eglise.Sa grande foi n'a reculé devant aucun obstacle.-Il l'a convoqué au moment où il semblait le plus impossible.

V. Outre le concile général, il y a le concile particulier. Le concile général seul est infaillible.-Les conciles, nés avec l'Eglise, ne sont pourtant pas nécessaires, parce que l'Eglise subsiste toujours et chaque jour, avec son autorité suprême et infaillible. Mais sans être nécessaires, ils sont d'une grande utilité, d'un immense avantage à l'Eglise.Ils sont quelquefois moralement nécessaires.-Le Concile de Trente.-Les circonstances où il fut célébré.-Les services qu'il a rendus suffiraient à prouver la nécessité morale des conciles.-L'époque que nous traversons de

mandait un concile.-Le Pape expose les raisons qui l'ont déterminé à le convoquer.-Pie IX oppose le concile aux maux de notre époque, nouvelle preuve de la nécessité des conciles. Le concile fera luire des jours meilleurs. Il rendra le calme et la paix aux esprits qui viendront lui demander la vérité. Il ne donnera pas la vérité à la terre qui la possède déjà. Il ne fera que remplir sa mission, exposer, développer, rendre plus évidente la vérité, qu'il proclamera sur un ton, avec des termes qui sentent ce qu'il y a de divin dans son autorité.-Grand, sublime aspect du concile.-Impression qu'il produit invinciblement.-Impression salutaire aux uns, funeste aux autres.— On peut dire du concile, qu'il a été établi pour la ruine et la résurrection de plusieurs.-Comment on peut appliquer au concile ces paroles du vieillard Siméon.-Le concile n'était pas nécessaire pour nous, soumis, obéissant à l'Eglise en toute chose.-Ce sera néanmoins avec bonheur que nous en recevrons les lois et les décrets.

VI. Le Concile ne s'occupe pas seulement de la foi.Il s'occupe des mœurs, de la discipline, du culte public.— Immenses et magnifiques travaux des conciles en ces matières.-Belle législation et administration de l'Eglise.— Il en devait être ainsi, puisque l'Eglise est le royaume de Jésus-Christ.-Les plus belles institutions civiles et politiques empruntées au gouvernement, aux lois de l'Eglise.Eclairés par la foi, nous savons que le futur Concile fera aussi bien que ses devanciers.-Confiance illimitée du chef de l'Eglise, qui dans ses lettres apostoliques indique aux Evêques les maux auxquels ils auront à chercher remède, etc.-L'état de l'Eglise en Canada ne laisserait point soupçonner les maux sur lesquels l'Eglise a à gémir.On n'en peut pas douter: on le sait d'ailleurs, mais surtout par la voix du chef de l'Eglise, qui les publie.—Prions avec Pie IX, qui nous y invite.-Dieu a fait les nations guérissables. Par le concile l'Eglise sera mise en possession des moyens, des remèdes propres à les guérir.

Malheur des peuples menacés de périr.-L'Eglise prie, et obtient de la toute-puissante de Dieu un prodige qui les sauve.-L'Eglise est en prière, en travail, elle se prépare à quelque nouveau triomphe.-Jusqu'ici préservés des maux qui pèsent sur tant de peuples, il faut nous souvenir que c'est la fidélité à Dieu et à ses lois qui sauve.-Réfléchissons sur les malheurs des autres, et évitons-les, en nous attachant plus étroitement à l'Eglise.-Par là nous conserverons notre heureux état de bonheur social et domestique, comme dit plus haut.-La parole de J.-C. ne passera pas, qui nous dit que l'homme ne vit pas seulement de pain.

VII. Les fidèles ont des devoirs d'ordre spirituel et d'ordre temporel à remplir envers l'Eglise. Les devoirs. spirituels consistent à prier, faire les exercices du Jubilé avec foi et piété, faire des communions, prier en commun, prier en particulier. Les devoirs temporels consistent dans une offrande à faire au Pape pour contribuer aux frais du Concile, et dans le maintien de l'œuvre des Zouaves Pontificaux canadiens.-Beauté de cette œuvre.-Gloire qui en revient au pays.-C'est un autre moyen d'aider au Concile.

VIII. Cette Lettre allait être adressée, quand a été annoncée la condamnation de l'Institut Canadien de Montréal et de son Annuaire pour 1868. Réflexions sur cette condamnation. Il y a dans le diocèse un Institut qui a les idées, les principes, les tendances de celui de Montréal. Il est averti que s'il ne se met en règle avec l'Eglise, il sera condamné comme celui de Montréal.— L'Evêque espère qu'il fera son devoir et lui évitera la douleur de le condamner.

IX.-Administration du diocèse pendant l'absence de l'Evêque pour le Concile. Dispositif. Conclusion.

CHARLES LAROCQUE, par la grâce de Dieu et la faveur du Saint-Siège Apostolique, Evêque de St-Hyacinthe.

Au Clergé, aux Communautés religieuses, et aux Fidèles de notre diocèse, Salut et bénédiction en Notre-Seigneur Jésus-Christ.

NOS TRÈS CHERS FRÈRES,

Hier vingt-neuf juillet, Nous étions à l'autel, environné d'un nombre de prêtres plus considérable que n'eussent semblé le permettre des pluies d'averse qui depuis la veille s'étaient succédé presque sans interruption, ainsi que les circonstances exceptionnelles dans lesquelles Nous nous trouvons placé. Une foule recueillie de pieux fidèles remplissait la modeste église qui depuis bientôt une année Nous tient lieu de cathédrale. Prêtres et fidèles, poussés par un même sentiment de foi, étaient venus s'associer à Nous dans l'accomplissement d'un devoir que Nous impose sinon une volonté expresse, du moins une intention évidente de l'Eglise, celui de célébrer chaque année par une messe solennelle l'anniversaire de notre consécration épiscopale.

C'était pour la troisième fois que dans les sentiments d'une reconnaissance aussi vive que sincère Nous célébrions cet anniversaire, remerciant le Seigneur, non pas de Nous avoir fait Evêque, puisque Nous sommes aujourd'hui plus que jamais convaincu qu'il eût mieux valu pour Nous n'avoir jamais été élevé à cette sublime dignité, mais de ce que malgré la pauvreté de l'holocauste, il n'a pas rejeté l'immolation entière que Nous lui faisions de Nous-même, en Nous soumettant aux décrets de sa providence, et en consentant à Nous laisser imposer le caractère et le fardeau redoutable de l'épiscopat. Les grâces et les bénédictions abondantes qui depuis notre entrée dans la charge pastorale n'ont cessé de pleuvoir sur les

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