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gence, quelques instructions faites de temps à autre sur le sujet, empêcheront beaucoup de grandes et graves injustices, et donneront peut-être un peu d'entrailles aux usuriers. Soyez surtout bien fidèles et bien fermes à suivre les instructions et les décisions que mes illustres et vénérés prédécesseurs vous ont données sur cette matière, spécialement pour ce qui tient au taux d'intérêt.. Refusez inflexiblement l'absolution à quiconque ne veut pas se borner à huit pour cent d'intérêt annuel, pour le cas du pur et simple prêt ce qui doit être le plus haut intérêt toléré d'après une décision de l'autorité ecclésiastique. Pour demander au delà, il faut avoir des titres, et des titres clairs et certains à une indemnité, motivée sur un gain que l'on perd, ou un dommage que l'on souffre. Mais il faut alors que le gain ou le dommage soit fondé sur quelque chose de réel et de positif, et non pas sur des espérances et des calculs plus ou moins imaginaires. "Je ferais plus en spé

culant," dit souvent un prêteur ambitieux, sinon usurier. Répondez-lui invariablement : "Hé bien, spéculez, la chose " ne vous est pas défendue, si vous spéculez honnêtement; "mais il vous est sévèrement défendu de prêter au delà "de huit pour cent." Et renvoyez sans hésitation celui qui ne voudra pas se soumettre à cette règle. Ici encore, il faut une rigoureuse uniformité d'opinion, ou du moins de pratique. Sans cela, point de résultat, si ce n'est peutêtre de nous trouver à la fin le complice de l'usurier, pour avoir cédé à ses injustes instances.

III

Si vous le trouvez à propos, vous pourrez vous servir de cette lettre dans les instructions, les avertissements, les conseils ou décisions que vous aurez à donner sur les sujets qui en font la matière.

IV

Je prie Dieu de répandre sur vous toutes les grâces et les bénédictions de son divin amour; de vous donner force, santé et courage pour supporter les labeurs si importants et les fatigues si méritoires de la saison du Carême et des pâques. Je vous bénis avec toute l'effusion de mon âme ; et en me recommandant à vos ferventes prières, je me souscris en toute bienveillance et affection, Messieurs et chers collaborateurs,

Votre très humble et dévoué serviteur,

† C., Ev. DE ST-HYACINTHE.

CIRCULAIRE

Concernant les Conférences ecclésiastiques, l'obligation de la Résidence, le IVe Concile provincial, la Visite pastorale, les Œuvres diocésaines et le Dixième sur le revenu des

Fabriques

EVÊCHÉ DE SAINT-HYACINTHE, 1er avril 1868.

MESSIEURS ET CHERS COLLABORATEURS,

Il m'est enfin donné de pouvoir vous adresser le résultat des Conférences ecclésiastiques de l'année dernière. Vous voudrez bien, j'espère, me faire grâce du détail des raisons qui m'ont empêché de vous faire parvenir plus tôt un compte rendu que vous aviez droit d'attendre avec impatience, après le travail sérieux auquel vous vous êtes livrés, pour arriver à l'exacte solution des questions de Théologie, de Liturgie et d'Ecriture sainte qui vous avaient été proposées comme études pour vos Conférences. J'éprouve un véritable bonheur à vous rendre le témoignage qu'il est évident que vous avez abordé avec zèle et conscience les sujets que vous aviez à traiter. Les recherches, les citations d'autorités choisies et nombreuses con

signées dans les procès-verbaux des divers arrondissements, dénotent que chacun de vous comprend que pour entrer dans l'esprit du 10e décret du 1er Concile provincial, il doit regarder la Conférence ecclésiastique non pas comme une simple formalité, mais comme un véritable et important devoir qu'il faut se préparer sérieusement à remplir.

Vous l'avez bien rempli, Messieurs, ce devoir vis-à-vis les premiers sujets que j'ai eu le plaisir de livrer à votre étude et je me flatte qu'il en sera de même de ceux des Conférences de cette année et des années à venir !

La question de la Résidence, divisée en deux pour en faire le sujet des deux Conférences de l'année, était de nature à produire une étude assez longue. Et de fait, il en est résulté un travail si considérable, que j'ai cru devoir me borner à vous présenter pour compte rendu une analyse qui me paraît néanmoins bien suffisante pour vous faire juger du soin avec lequel a été fait ce travail, et pour vous édifier du bon exemple que vous vous êtes ainsi mutuellement donné.

Vous trouverez à la suite du compte rendu des Conférences de l'année dernière, les sujets dont vous aurez à vous occuper en celles de la présente année. Autant qu'il sera possible, Messieurs les Présidents devront réunir l'assemblée de la première Conférence, qui se tient ordinairement en hiver, dans le cours du mois de mai ou, du moins, de juin ; et l'assemblée de la Conférence d'été devra avoir lieu le plus tard en octobre. Si, comme je l'espère, il est possible de se conformer à cette recommandation, je pourrai avant la fin de l'année vous rendre compte du résultat des Conférences dont je vous adresse aujourd'hui les sujets, et vous donner en même temps les sujets de celles de l'année prochaine.

Maintenant, Messieurs et chers collaborateurs, permettez-moi d'ajouter qu'en vous donnant la question de la Résidence pour sujet de vos Conférences, j'avais l'inten

tion bien arrêtée de vous porter par cette étude à réfléchir sur cette obligation si grave pour tous ceux qui ont charge d'âmes, ou mission à remplir dans le ministère des âmes.Je ne puis ni veux être plus sévère que les principes établis en cette matière par la théologie et le droit canon ; mais je désire instamment que personne ne perde de vue le vrai sens de ces principes, et que chacun les applique consciencieusement à la situation qu'il occupe dans l'Eglise. Et pour satisfaire à ce désir que tout bon prêtre accueillera comme un avertissement dicté par le devoir, l'on n'aura qu'à se conformer aux prescriptions et à l'esprit du Recueil d'Ordonnances du diocèse de Québec, établi par mon illustre Prédécesseur comme base de la discipline de ce diocèse, et cité parmi les autorités invoquées dans les Conférences. Si l'on agit véritablement en conformité à cet esprit, les consciences, tant celle de l'Evêque qui doit surveiller, que celles des pasteurs qui doivent journellement conduire le troupeau de JésusChrist, pourront jouir d'une heureuse sécurité.

II

Par des lettres datées le deux février, Sa Grâce Mgr l'Archevêque de Québec a convoqué les Evêques de la province à un quatrième Concile provincial, qui s'ouvrira à Québec jeudi, le 7 mai prochain. Vous n'ignorez pas, Messieurs et chers collaborateurs, quelle est l'importance de ces assemblées, prescrites et réglées par les lois et la sagesse de l'Eglise. Dans les temps difficiles et orageux que nous avons à traverser, que de force, de secours et de lumières elles sont destinées à nous apporter pour nous faire marcher sûrement dans les voies à suivre pour arriver au but vers lequel seul doivent tendre tous les efforts de notre zèle sacerdotal: le triomphe de la vérité et le règne de Jésus-Christ dans le monde ! Nous ne pouvons en attendre ces heureux résultats, qu'autant que le souffle de l'Esprit-Saint aura inspiré les avis, les conseils et les

ordres qui en peuvent émaner pour notre direction. Nul doute que ce divin Esprit ne daigne venir en personne présider à l'assemblée des Evêques ainsi réunis par obéissance aux lois de l'Eglise, et les guider dans tous leurs travaux et toutes leurs opérations, si la prière du clergé et des fidèles s'élève avec ferveur vers le ciel pour l'en faire descendre. Je viens donc, en conformité à l'intention de l'Eglise et au désir exprimé par notre vénérable. Métropolitain, vous demander de prier vousmêmes, Messieurs et chers collaborateurs, et de faire prier les âmes confiées à vos soins, spécialement les communautés religieuses dont vous pourriez avoir la direction, pour que Dieu répande sur ce prochain Concile les faveurs et les bénédictions les plus abondantes, et qu'il en résulte pour toute la province ecclésiastique les plus heureux fruits ! Et pour remplir cette intention et ce désir, dans toutes les églises ou chapelles du diocèse où se fait l'office public, l'on chantera une grand'messe annoncée au prône le dimanche précédent, mercredi le 6 mai, jour consacré à honorer le martyre de saint Jean devant la Porte Latine, afin de placer le Concile qui s'ouvrira le lendemain, sous la puissante protection de ce bien-aimé disciple de Notre-Seigneur, auquel l'Eglise nous fait adresser au jour de sa fête ces paroles si expressives de foi et de confiance en ses doctrines et ses lumières: "Ecclesiam tuam, Domine, benignus illustra, et beati Joannis Apostoli tui et Evangelistæ illuminata doctrinis ad dona perveniat sempiterna!" A la messe de ce jour, et à celles de chacun des jours du Concile, les prêtres devront ajouter aux autres oraisons la collecte du Saint-Esprit.

III

Je dois aussi recommander d'une manière toute spéciale à vos bonnes et ferventes prières et à celles de vos ouailles l'œuvre importante de la Visite pastorale, pour qu'elle procure gloire à Dieu et salut aux âmes. De ma

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