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et à une prière bien fervente pour les pauvres égarés dont vous déplorez si amèrement le sort. Leur impiété les a à la vérité rendus grandement coupables aux yeux de Dieu, vis-à-vis de leurs familles et de vous tous, mais il faut espérer et espérer beaucoup que la miséricorde divine qui aime tant à s'exercer envers les pauvres pécheurs, se manifestera envers ceux-ci, qu'elle leur ouvrira les yeux en faisant tomber le funeste bandeau qui les couvre, et qu'elle touchera leurs cœurs en leur montrant dans toute son énormité et sa laideur le crime dont ils se sont souillés. Nous vous exhortons donc bien instamment à faire dans toutes vos familles des prières spéciales pour le retour au bercail de ces pauvres brebis qui ont méconnu la voix du pasteur et qui se sont imprudemment aventurées dans des sentiers dont l'issue n'était qu'un effrayant abîme. A vos prières se joindront les prières de l'Eglise, qui pleure sur l'éloignement de ceux qui étaient jadis ses enfants et dont elle désire ardemment la conversion, malgré l'amertume du calice dont ils l'ont abreuvée.

Avant de prescrire ces prières, qu'il nous soit permis de nous adresser aux coupables eux-mêmes, et de les assurer que, malgré leur faute, l'Eglise remplie de la plus tendre charité de son divin fondateur, leur porte toujours un amour de mère, et fait les vœux les plus ardents pour qu'ils rentrent au plus tôt dans son sein. Si nous vous avons adressé, chers et bien-aimés frères, dans le cours de cette lettre des paroles aussi énergiques et des reproches aussi amers, ah! c'est que nous voulions vous démontrer la gradeur de votre faute, et vous inspirer une crainte salutaire des jugements de Dieu! A Dieu ne plaise que nous vous condamnions pour toujours aux rigueurs de sa justice! Oh non! ce ne serait pas là le langage d'un pasteur des âmes, mais bien celui d'un mercenaire. Quoique vous ayez péché, nous vous aimons encore, et la preuve que nous vous aimons, c'est que nous venons vous exciter au repentir, et vous assurer de votre réconciliation avec Dieu et

avec l'Eglise, du moment que, contrits et repentants, vous la demanderez à votre curé, que nous revêtons à cette fin de tous les pouvoirs dont il a besoin. Revenez donc au plus tôt à Dieu, chers frères, et Dieu reviendra à vous avec le bonheur pur et les joies saintes que vous avez déjà goûtés à son service.

Nous réglons en conséquence qu'il se fera dans l'église de votre paroisse pendant trois dimanches ou jours de fête consécutifs, à commencer dimanche prochain, des prières publiques et solennelles pour fléchir la colère de Dieu, faire revenir les coupables dans le devoir, et ramener la paix et l'union dans la paroisse. Ces prières se feront comme suit: Immédiatement après la grande messe, M. le curé exposera le saint Sacrement, puis on chantera le Miserere tout au long, trois fois la supplication: Parce Domine et le Tantum ergo, qui sera suivi du verset Panem de cælo et des oraisons Deus, qui nobis, et Deus, qui culpa offenderis Avant le Tantum ergo, M. le curé lira une amende honorable au SS. Cœur de Jésus, et pendant toutes ces prières, la cloche de l'église fera entendre des soupirs, pour inviter au repentir et à la componction du cœur, et le tout se terminera par le chant de l'invocation à la sainte Vierge, trois fois répétée: Maria, refugium peccatorum, ora pro nobis.

Sera la présente lettre lue au prône de la messe paroissiale de la dite paroisse, dimanche prochain, jour de la Pentecôte.

Donné à St-Hyacinthe, sous notre seing, le sceau du diocèse et le contreseing de notre Secrétaire, le 28 mai mil huit cent soixante-dix.

(L. † S.)

L. Z. MOREAU, V. G., Administrateur.

Par M. l'Administrateur,

L. L. DUPRÉ,
Secrétaire.

CIRCULAIRE

Demandant de secourir les incendiés du Saguenay et du lac

St-Jean

EVÊCHÉ DE ST-HYACINTHE, 4 juin 1870.

MONSIEUR LE CURÉ,

Une grande infortune vient de frapper plusieurs milliers de nos frères d'origine et de religion vivant dans les nouvelles paroisses du Saguenay et du lac St-Jean. Dans l'espace de six heures seulement, cinq cent neuf familles ont entièrement et littéralement perdu tout ce qu'elles possédaient, et cent quarante-six autres ont été en grande partie ruinées, par un terrible incendie qui a exercé ses affreux ravages sur un parcours de plus de trente lieues. Vous avez lu dans les journaux les émouvants détails de cette terrible conflagration, qui met à néant le fruit des rudes labeurs et des pénibles sacrifices que se sont imposés les courageux et intrépides défricheurs de ces établissements encore assez récents. Grâce à cette énergique persévérance qui distingue le pionnier canadien, les malheureuses victimes du désastre avaient surmonté les premiers obstacles et les principales difficultés, et une certaine aisance commençait à se faire remarquer au milieu de cette laborieuse population. Toutes ces belles espérances se sont aujourd'hui évanouies, et ces infortunés se trouvent maintenant dans un état à exciter la plus profonde pitié il ne leur reste plus rien, pas même la semence qu'ils venaient de confier à la terre. Se peut-il concevoir une position plus horrible et une perspective plus lamentable?

Impossible, en présence d'une si désolante calamité, de rester impassible et froid: les plus cordiales comme les plus généreuses sympathies doivent se manifester à l'égard de ces frères qui doivent nous être d'autant plus chers

qu'ils sont plongés dans la plus amère affliction. Il y aurait plus que de la cruauté à ne pas voler à leur secours et à ne pas leur témoigner, par une aumône aussi abondante que nous le permettent nos moyens, la part bien grande que nous prenons à leur immense malheur.

Plein de confiance dans l'esprit de charité dont les fidèles du diocèse ont donné en tant d'occasions des preuves si consolantes, et pour entrer dans les désirs de Mgr l'Archevêque de Québec, je crois devoir prescrire une quête qui sera faite dans toutes les paroisses et missions du diocèse en faveur des pauvres incendiés du Saguenay. Désirant que tous, les pauvres comme les riches, participent à la bonne œuvre, et recueillent les bénédictions particulières qui lui sont attachées, je me persuade que partout, dans les petites comme dans les grandes localités, on se fera un devoir de répondre généreusement à l'appel qui est fait. Pour cela, Monsieur le curé, faisons bien comprendre à nos ouailles que rien ne les assure que demain ce ne sera pas leur tour d'être visités par un terrible fléau, car nul ne sait ce que le ciel lui réserve.

Quant au mode de cette quête, je suis porté à croire que celui qui serait le plus efficace à cette saison de l'année serait une collecte à domicile. Les pauvres incendiés manquant de tout, et ayant besoin de tout, on pourra prendre tout ce qui sera offert, argent, grain, habits de toute sorte, linge, articles et ustensiles de ménage, instruments d'agriculture, etc., etc. Des hommes intelligents et dévoués pourraient être nommés dans chaque rang de la paroisse pour faire cette collecte, dont le produit devra être transmis immédiatement à sa destination. Dans les lieux où il ne serait pas facile de faire la quête à domicile, on la fera à l'église après l'avoir annoncée un dimanche à l'avance. Les montants en argent me seront adressés, et les effets, mis dans des boîtes ou sacs portant pour adresse: Comité du Feu de Chicoutimi, seront consignés à MM. Price, coin des rues St-Pierre et St-Paul, à Québec. Tous les effets déposés

au Grand-Tronc seront transportés gratis, conformément à la demande que j'en ai faite à M. Brydges, directeur-gérant de cette compagnie, qui a accueilli ma supplique avec la plus grande bienveillance et qui y a répondu d'une manière on ne peut plus gracieuse. M. le G. V. Millier ayant adressé une demande dans le même genre à MM. les directeurs de la compagnie du Richelieu, en a reçu pareillement une réponse qui témoigne hautement de leur générosité et de leur sympathie pour nos pauvres incendiés. MM. les curés pourront donc faire transmettre à Québec, par l'une ou l'autre de ces voies, tous les articles, de quelque nature qu'ils soient, qui seront collectés dans leurs paroisses.

Je vous prie de lire la présente au prône le premier dimanche après sa réception, et de vous mettre aussitôt à l'œuvre pour organiser cette quête, car le temps presse et doit paraître bien long aux pauvres nécessiteux que nous nous proposons de soulager.

Veuillez bien me croire, Monsieur le curé, votre tout dévoué et affectionné seviteur,

L. Z. MOREAU, V. G.,

Administrateur.

CIRCULAIRE

Pour annoneer la Retraite ecclésiastique, et le retour de l'Evéque du Concile du Vatican

MONSIEUR,

EVÊCHÉ DE ST-HYACINTHE, 19 juillet 1870.

La retraite pastorale se fera comme à l'ordinaire au séminaire diocésain. Les exercices s'ouvriront le dimanche soir, 28 août, et se termineront le 3 septembre au matin. Tous les retraitants voudront bien se munir d'un surplis et d'une étole pour la communion générale. J'autorise MM.

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