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cœurs à bien prier pour le succès du Concile, laisse à notre disposition, pour un temps que le zèle dont il brûle pour le salut de toutes ses brebis l'a empêché de limiter, afin qu'aucune ne puisse être justifiable de n'en avoir pas profité. Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, N. T. C. F., pour déposer au pied de ce trône nos vœux et nos supplications en union avec les fidèles du monde entier, et solliciter avec toute la ferveur dont nous pouvons être capables, miséricorde pour nous-mêmes, paix pour l'Eglise, et pour notre très saint Père le Pape, santé et longue vie, triomphe sur tous ses ennemis, ici-bas le repos, et dans le ciel la joie éternelle du Seigneur promise et assurée au bon et fidèle serviteur !

Ainsi soit-il! Ainsi soit-il! Amen! Fiat ! Fiat ! A ces causes, le saint nom de Dieu invoqué, Nous avons réglé et ordonné, réglons et ordonnons ce qui suit:

1° En conformité à la volonté expresse du Souverain Pontife, et selon la teneur de ses lettres apostoliques du 20 octobre dernier, l'indulgence plénière en forme de Jubilé, accordée à tous les fidèles par les lettres apostoliques du II avril 1869, est de nouveau publiée dans le diocèse, pour y être gagnée aux conditions prescrites par les dites lettres apostoliques, aussi longtemps qu'il plaira au Souverain Pontife de laisser subsister cette faveur.

2o Les prières prescrites par les 1° et 2° de la quatrième page de notre circulaire du 10 octobre dernier, sont et demeureront obligatoires jusqu'à ce que Nous en ordonnions autrement.

3° Pour entrer dans les intentions de notre Saint-Père le Pape, les curés et missionnaires rappelleront de temps à autre aux fidèles confiés à leurs soins l'état et les besoins actuels du Saint-Siège, et les exhorteront à demander avec ferveur que ce déplorable état de choses cesse bientôt, offrant à cette fin leurs prières journalières et spécialement celles que tous les jours après sa messe le prêtre fait avec eux au nom de l'Eglise. Les exhorter aussi à prier souvent pour le Pape.

4° Sans rien ajouter aux prières déjà prescrites, Nous recommandons de ne pas oublier la malheureuse et chè re France, si châtiée et si humiliée, afin que ces châtiments et humiliations ramènent dans la voie du devoir le si grand nombre de ses enfants qui, par leurs iniquités, et surtout par leurs horribles blasphèmes, lui ont attiré les terribles coups de la justice de Dieu sous lesquels elle est en ce moment accablée! Leur conversion, en les sauvant, sauverait aussi leur pays!

5° Comme la reconnaissance envers Dieu pour les grâces déjà reçues est le moyen d'en obtenir de nouvelles en plus grande abondance, afin de remercier le Seigneur pour toutes les faveurs que, pendant le cours de l'année qui va finir, il a daigné verser sur l'Eglise et tous ses enfants en général, mais en particulier sur les fidèles du diocèse de St-Hyacinthe, pour le remercier bien spécialement de l'assistance qu'il a accordée au saint Concile et à tous ses travaux, en tête desquels il faut placer la définition dogmatique de la si importante question de l'Infaillibilité du Chef de l'Eglise, dimanche, premier jour de l'an prochain, à la suite du service divin du matin, et après l'avoir solennellement annoncé au prône, l'on chantera dans toutes les églises et chapelles du diocèse, le Te Deum avec les verset et oraison pour l'action de grâces, selon qu'il se pratique ordinairement.

Sur ce, N.T.C.F., Nous prenons congé de vous, après un entretien qui a duré si longtemps, mais dont la longueur, si grande qu'elle ait été, ne Nous paraîtrait pas encore exagérée, si Nous pouvions espérer que bien des raisons que Nous reconnaissons volontiers en Nous humiliant, ne Nous ont pas empêché de donner à notre sujet un peu de l'intérêt dont il était susceptible. Nous n'avons pu que si tard Nous mettre au travail, que le temps Nous a manqué pour polir et repolir notre ouvrage, avec un soin et une attention en rapport avec l'importance et la délicatesse de la matière à traiter. Tel qu'il

est, et malgré les nombreuses imperfections que les circonstances ne Nous permettent pas de travailler à faire disparaître, Nous vous l'offrons comme le gage et l'assurance du dévouement et de l'affection que Nous vous portons dans les cours de Jésus et de Marie, et laissezNous ajouter, dans notre cœur d'Evêque! Et comme il ne vous arrivera guère que dans les derniers jours de l'année, Nous y joignons, sous forme d'étrennes à l'occasion du nouvel an sur le point d'apparaître, nos souhaits, nos vœux les plus sincères et les plus ardents pour votre prospérité spirituelle et temporelle ! Et elle sera parfaite, si elle est en rapport avec l'étendue de nos désirs ! Nous ne vous dirons pas que Nous enrichissons ces étrennes de notre bénédiction, qui vous est néanmoins due à tant de titres, et que Nous sommes loin de vous refuser; mais Nous profiterons de cette occasion pour verser sur vous une bénédiction bien plus précieuse que la nôtre, celle du Souverain Pontife, du si bon et si aim ant Pie IX, qui dans sa bienveillance plus que paternelle, Nous a spécialement chargé de vous bénir à sa place et en son nom! Et pour Nous acquitter d'une commission si douce et si agréable à notre cœur, et aux vôtres, Nous n'en doutons nullement, élevant nos mains et notre âme vers le ciel pour en attirer sur vous toutes les grâces que le regard plein de foi, la digne, noble et sainte élévation des mains de Pie IX y vont puiser pour les répandre dans la plus tendre effusion de la charité sur ceux qu'il bénit; et avec une affection plus grande encore s'il était possible que quand Nous la prononçons si souvent comme votre Evêque, Nou laissons tomber sur vous la formule de la bénédiction solennelle de l'Eglise, qui tombe toujours avec tant de ferveur et d'onction de sa vénérable bouche de Vicaire de Jésus-Christ :

"Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, Père, et Fils, et Saint-Esprit, descende sur vous pour s'y fixer à jamais!" Et benedictio Dei omnipotentis, Patris, et Filii,

et Spiritus Sancti descendat super vos, et maneat semper ! Adieu, après cela, nos très chers Frères ! Et au revoir, dans le ciel, sinon sur la terre! Ainsi soit-il !

Sera notre présente Lettre pastorale lue au prône, dans toutes les églises et chapelles où se fait l'office public, et en chapitre dans les communautés religieuses, le premier dimanche après sa réception.

Donné à Beloeil, le quinze novembre mil huit cent soixante-dix, sous notre seing et sceau et le contreseing de notre Secrétaire.

† C., Ev. DE ST-HYACINTHE.

Par Monseigneur,

(L. † S.)

L. Z. MOREAU, Ptre,

Secrétaire.

CIRCULAIRE

Concernant l'’Œuvre de la Propagation de la Foi, les Décrets du IVe Concile provincial et la promulgation de trois Indults

EVÊCHÉ DE ST-HYACINTHE, 15 décembre 1870.

MESSIEURS ET CHERS COLLABORATEURS,

Avec la présente vous recevrez ma Lettre pastorale sur le Concile, datée de Beloeil, le 15 dernier, jour où je me mettais au travail pour la préparer. Sa longueur est vraiment un défaut; mais je n'ai véritablement pas eu le temps nécessaire pour la rendre plus courte. Je pense bien que malgré ce défaut et bien d'autres que j'admets volontiers, vous me ferez la faveur de la lire, ne fût-ce que pour vous préparer à en faire part à ceux auxquels vous aurez à en donner communication. Pour bien lire comme pour bien parler au prône, il faut avoir préparé ce que l'on doit lire, afin d'y mettre un peu d'onction et d'âme. La monotonie d'une lecture faite sans cette con

dition, fait qu'elle sera à peu près nulle et de nul effet, si elle ne la rend pas tout à fait inutile.

Malgré la formule ordinaire d'injonction de lire, qui se trouve à la fin de la lettre, je laisse à votre jugement et à votre discrétion, de déterminer s'il la faudra lire tout entière, ou n'en lire que les parties que vous croiriez les plus propres à intéresser vos fidèles. Vous ne manquerez pas de juger que vous devez aux circonstances de n'omettre dans aucun cas de lire le préambule, la première partie, et la conclusion de la lettre, laquelle, je pense bien, n'aura pas un grand intérêt pour vous, qui avez sans doute dans le temps suivi avec une attention toute particulière jusqu'au moindre mouvement du Concile, et avez eu l'avantage de pouvoir lire tant d'écrits divers publiés sur ce grave sujet. Vos fidèles n'ont pas été à même de se donner cette satisfaction. Aussi c'est plutôt à leur intention qu'à la vôtre, que je me suis imposé ce travail. Je souhaite toutefois bien vivement que vous y puissiez trouver assez d'intérêt, pour n'avoir pas eu la peine de le lire, sans avoir tiré de cette lecture une compensation proportionnée à cette peine.

Permettez que je profite de l'occasion de cette circulaire pour vous prier instamment de déployer un grand zèle pour faire prospérer l'œuvre de la Propagation de la Foi, si importante, je pourrais même dire nécessaire pour les besoins du diocèse. Quelle que fût jusqu'ici notre recette, nous n'avions jamais moins de dix mille francs de France, environ cinq cents louis, à distribuer aux différentes œuvres diocésaines ayant besoin de secours, surtout à l'œuvre précieuse entre toutes les autres de nos missions des cantons de l'Est le conseil central de Paris faisait depuis assez longtemps au diocèse une allocation annuelle de dix mille francs, quelle qu'eût été la recette faite dans le diocèse. Il est bien probable que, vu les calamités de la France, les fonds de l'œuvre vont diminuer de beaucoup, et que le conseil ne pourra pas continuer à nous assurer

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