Sayfadaki görseller
PDF
ePub

cinthe, mort au commencement de mai de l'an 1860, instituait sur son lit de mort, et léguait à son diocèse comme le plus précieux héritage de sa piété, de son affection paternelle, et de son dévouement épiscopal ! Son successeur immédiat, notre vénéré prédécesseur, l'illustrissime Monseigneur Joseph LaRocque, arrivé en 1860 à l'administration du diocèse, adoptait cette œuvre dont le but et la fin allaient si bien à sa tendre piété, et lui donnait l'institution canonique par Mandement solennel en date du 15 avril 1866. Bientôt après Dieu lui envoyait les graves infirmités qui l'ont forcé à la retraite, et ont privé le diocèse des longs et importants services qu'il était plus que permis d'attendre des talents et des qualités qui le distinguent, et de son âge comparativement encore peu avancé. Nous taisons les réflexions qui se pressent ici dans notre esprit, en présence de l'événement providentiel qui l'enleva à sa chère Eglise de St-Hyacinthe, pour le pousser dans une solitude à peu près complète, et lui permettre de se donner tout entier à l'œuvre qu'il venait de revêtir du sceau de son autorité épiscopale, et pour laquelle il vit uniquement depuis plusieurs années déjà !

Nous n'avons nullement l'intention de vous parler ici du mérite de cette belle œuvre. Des presses de M. Eusèbe Senécal, imprimeur à Montréal, sortait, au mois de décembre dernier, un tout petit livre que Nous recommandons bien spécialement à l'attention de votre piété, et qui a pour titre, Dévotion au précieux Sang, ses motifs, sa pratique. Lisez ce livre, si vous voulez apprendre à connaître et aimer l'œuvre du Précieux-Sang! Nous voulons Nous borner à vous dire qu'il Nous semble évident que Dieu s'est plu à la bénir dans le diocèse, puisque, née et instituée d'hier pour ainsi dire, elle y est aujourd'hui dans un état assez florissant, pour qu'il soit permis de dire, sans aucune témérité, qu'elle est vraiment le grain de sénevé de l'Evangile devenu un grand et bel arbre, dont le tronc est une intéressante communauté de

femmes régulièrement établie à St-Hyacinthe; les branches, les religieuses déjà assez nombreuses qui composent cette communauté ; et les rameaux, les 30 mille membres, de toutes les parties du pays, affiliés à la confrérie du Précieux-Sang, qui a son autel dans la modeste chapelle du monastère de la communauté ! Et déjà les oiseaux du ciel, c'est-à-dire, des âmes ayant besoin du calme et de la paix du cœur, viennent en assez grand nombre chercher le frais et le repos à l'ombre de cet arbre, qui malgré sa croissance si rapide et déjà si avancée, est encore loin sans doute d'avoir atteint son complet développement. Nous ne pouvons nous empêcher d'espérer, quand nous réfléchissons sur les vertus et la piété si remarquables des deux vénérables Prélats auxquels Dieu a inspiré la pensée de planter cet arbre dans le champ de son Eglise, qu'il ne l'ait destiné à y produire des fruits abondants de grâce et de salut.

Un prêtre du diocèse, le révérend M. Lecours, curé de Notre-Dame de St-Hyacinthe, dont le dévouement à l'œuvre du Précieux-Sang est partout reconnu, désirant lui donner une plus grande extension, a entrepris de compléter l'établissement dans lequel est installée la communauté que Nous venons de mentionner, laquelle a été fondée et existe uniquement pour rendre au sang divin de Notre-Seigneur, versé pour nous laver de nos péchés et nous rendre la justice originelle, un culte d'adoration, d'amour et de reconnaissance; pour honorer sans cesse ce sang divin par les pratiques de la mortification et de la pénitence, et en implorer nuit et jour l'infinie et mystérieuse efficacité pour tous les besoins de l'Eglise, spécialement pour la conversion des pécheurs et la conservation de la foi et des mœurs dans notre cher pays du Canada. Ce digne prêtre a consacré à cette sainte entreprise tout son avoir présent et futur. Mais il est certain que ses ressources ne sauraient suffire à atteindre le but auquel il aspire, puisqu'il reste encore à

construire à peu près la moitié du monastère destiné à loger la communauté, et l'église qui y doit être attachée pour fournir aux religieuses le sanctuaire où elles doivent continuellement verser leurs larmes et leurs prières en présence de la victime eucharistique, et pour recevoir les nombreux fidèles qui déjà viennent de toute part prier dans la chapelle actuelle, attirés par le culte et la dévotion du Précieux-Sang! Et c'est particulièrement aux membres de la Confrérie du Précieux-Sang qu'un appel est fait aujourd'hui en faveur de la belle œuvre à laquelle ils se sont affiliés avec tant d'empressement, pour de mander à chacun de vouloir bien s'imposer le sacrifice d'une modique aumône de vingt-cinq centins (trente sols) pour contribuer à la construction de la dernière partie du monastère et de l'église du Précieux-Sang, si courageusement entreprise par le pieux prêtre dont Nous donnons ci-haut le nom. Et moyennant cette légère contribution, l'on s'assurera une part toute spéciale dans le mérite de toutes les œuvres qui se pratiqueront dans le monastère, et un memento particulier à toutes les messes qui se diront dans l'église ; et ce, dès maintenant et à toujours. Nous osons espérer que tous les confrères du PrécieuxSang se feront un bonheur de se rendre à cet appel; et Nous espérons même que beaucoup de bonnes âmes, en dehors de celles qui appartiennent à la confrérie, aimeront à prendre part à la bonne œuvre pour participer aux avantages ci-dessus énoncés, et offerts à tous ceux qui y auront contribué.

A ces causes, le saint nom de Dieu invoqué, Nous avons réglé et ordonné, réglons et ordonnons ce qui suit :

1o Pour ce qui concerne le nouveau et dernier sacrifice à faire en faveur de la belle œuvre de nos Zouaves Pontificaux Canadiens, une quête sera faite dans toutes les églises et chapelles du diocèse où se font les offices du dimanche. Cette quête sera faite de concert par les curés ou missionnaires et par les marguilliers; et s'il n'y a pas

de marguilliers, par quelques bons fidèles de chaque paroisse ou mission, tel jour de dimanche ou de fête après la réception du présent Mandement, que Monsieur le curé ou missionnaire jugera plus propre à assurer le succès de cette quête, laquelle devra être annoncée au prône un ou deux dimanches d'avance, afin que chacun se trouve prêt à offrir sa contribution ou son aumône au moment où elle devra être recueillie.

Pour ce qui concerne l'oeuvre du Précieux-Sang, dans toutes les paroisses et missions où il se trouve des membres de la Confrérie, le curé ou missionnaire après avoir lu au prône le présent Mandement, fixera un dimanche, où après l'office du matin chaque confrère devra se présenter à la sacristie ou au presbytère pour lui remettre sa contribution et si quelque autre fidèle désire contribuer à l'œuvre, ce sera le moment où il devra présenter son aumône ! Le montant de ces contributions ou aumônes sera remis le plus tôt possible à Monsieur le chancelier du dio

cèse.

:

Puisse Dieu être glorifié par la bonne volonté et le zèle que chacun apportera sans doute à l'accomplissement des devoirs de circonstance que Nous venons d'imposer en

son nom !

Nous profiterons de cette occasion pour vous informer, N. T. C. F., qu'avec le présent Mandement Nous adressons à vos pasteurs une Lettre circulaire en laquelle Nous leur enjoignons de vous expliquer avec détail l'importance du devoir de citoyens que vous serez bientôt appelés à remplir au sujet du recensement qui se fera prochainement dans toute la Puissance de Canada. Ecoutez avec attention, pour les mettre en pratique, les avis et les conseils qu'ils vous donneront à cette occasion: vos intérêts de toute espèce, religieux, civils et politiques, net pourront qu'y gagner, et y gagner beaucoup !

Sur ce, N. T. C. F., Nous prenons congé de vous, en priant Dieu de répandre sur vous ses grâces et bénédic

tions les plus abondantes ; et en vous exhortant à mettre à profit le temps favorable, les jours si précieux de la sainte quarantaine que nous venons de commencer. Et pour en recueillir plus sûrement les fruits, recourez avec confiance au grand saint Joseph, en lui adressant chaque jour de son beau mois, qui commence aujourd'hui même, l'hommage d'une prière fervente ou de quelque exercice de piété. Nous regrettons de n'avoir pas eu le temps de vous annoncer d'une manière solennelle le glorieux titre de Patron de l'Eglise universelle qui vient d'être décerné à ce plus grand des patriarches! Nous Nous acquitterons de ce devoir à l'époque de la fête que déjà nous célébrions en l'honneur du puissant patronage qu'il a toujours exercé envers tous. ceux qui recourent à sa puissante protection.

Sera le présent Mandement lu au prône de toutes les églises et chapelles où se fait l'office public, et au chapitre des communautés religieuses, le premier dimanche après sa réception.

Donné à Beloeil sous notre seing et sceau et le contreseing de notre Secrétaire, le premier mars mil huit cent soixante-onze.

[blocks in formation]

Concernant le rapatriement des Zouaves Pontificaux, l’Œuvre du Précieux-Sang, le Recensement civil et les malheurs de la France

BELŒIL, 1er mars 1871.

MESSIEURS ET CHERS COLLABORATEURS,

Avec la présente Circulaire vous recevrez un Mandement que j'ai cru devoir adresser au diocèse sur les différents sujets qui y sont traités, mais dont je comprends qu'il n'y aurait à attendre aucun résultat, si vous ne vous

« ÖncekiDevam »