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Ce montant a été transmis au bureau de l'Euvre.

12.00

$361.66

La collecte de la paroisse de St-Marcel a été transmise trop tard pour figurer dans le présent rapport : elle sera portée sur celui de 1868.

LETTRE PASTORALE

Des Pères du quatrième Concile provincial de Québec

Nous, par la miséricorde de Dieu et la grâce du St-Siège Apostolique, Archevêques et Evêques de la Province Ecclésiastique de Québec.

A tous les Ecclésiastiques, aux Communautés religieuses de l'un et de l'autre sexe, et à tous les Fidèles de la dite Province, Salut et bénédiction en Notre-Seigneur.

Le grand Apôtre écrivant à son cher disciple Timothée, et en sa personne à tous les évêques du monde, lui donne ces avis importants: "Je vous conjure au nom de Dieu "le Père et au nom de Jésus-Christ son Fils qui jugera les "vivants et les morts, lorsqu'il viendra en l'éclat de sa 'gloire et qu'il paraîtra comme le souverain monarque du

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"monde; je vous conjure de vous acquitter exactement de tous vos devoirs: prêchez la parole de vie, ne vous lassez point de l'annoncer à temps et à contretemps; enseignant, "reprenant, priant, menaçant, mais toujours avec patience et avec une doctrine irrépréhensible.... Veillez, travaillez, souffrez, remplissez la charge d'un bon prédicateur de Evangile et tous les devoirs de votre ministère" (II · "Tim., IV, I).

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C'est pour accomplir ce grand devoir, nos très chers Frères, que, non contents de vous adresser souvent la parole dans nos diocèses particuliers, Nous unissons aujour d'hui nos voix dans une lettre pastorale commune. Car lesouvenir du terrible jugement dont Nous menace le grand Apôtre, ne l'ous permet de négliger aucun des moyens propres à vous faire mieux comprendre l'importance des avis que Nous avons à vous donner. Et en écoutant ce que Nous avons à vous dire, n'oubliez pas que Nous vous parlons par ordre de Dieu le Père, et de Jésus-Christ le Fils, qui doit un jour juger les vivants et les morts, et les pasteurs et les brebis.

I

LE SOUVERAIN PONTIFE.

Il est juste, nos très chers Frères, que notre premier regard se tourne vers celui que le souverain et invisible Pasteur a choisi pour gouverner visiblement l'Eglise rachetée par le sang de l'Agneau immaculé. Enfants de l'Eglise, rien de ce qui touche à notre mère, ne peut nous être étranger; et si nous nous réjouissons avec elle, nous devons aussi partager ses douleurs et ses craintes.

Vous n'ignorez pas les projets audacieux des impies qui veulent non seulement dépouiller, mais aussi anéantir le Siège Apostolique sur lequel est assis le successeur du bienheureux Pierre, le vicaire de Jésus-Christ, le chef de toute l'Eglise, le père et le docteur de tous les chrétiens.

Pour cacher la noirceur de cet odieux attentat, ils feignent de n'en vouloir qu'à la souveraineté temporelle du Pape, et protestent hypocritement qu'ils ont le plus grand respect pour son autorité spirituelle.

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Nous ne nous laisserons point tromper par ces perfides protestations. Nous comprenons trop bien que "c'est par un dessein particulier de la Providence divine, qui régit et gouverne toutes choses, que cette souveraineté "temporelle a été donnée au Pontife Romain, afin que "n'étant soumis à aucune puissance civile, il puisse exer

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cer dans la plus entière liberté et sans aucun empêche"ment, dans tout l'univers, la charge suprême du minis"tère apostolique qui lui a été confiée par le Christ NotreSeigneur" (Encyclique du 19 janvier 1860). Tous 66 savent en effet que les peuples fidèles n'auraient pas une "pleine confiance, ni une entière obéissance envers le "Pontife Romain, s'ils le voyaient soumis à un prince " étranger et privé de sa liberté" (Allocution du 20 avril 1849).

Cette souveraineté temporelle ayant pour objet le bien et l'utilité de l'Eglise, il n'est pas étonnant que les ennemis de cette Eglise essaient de la détruire; il n'est pas étonnant non plus que les véritables et sincères catholiques se regardent comme menacés et frappés au cœur par tous les attentats dirigés contre le Pape, et qu'ils prennent des moyens pour défendre leur Père commun.

Ce grand et impérieux devoir de la piété filiale envers le Souverain Pontife, Nous sommes heureux de le constater ici, vous l'avez dignement compris et noblement accompli par le zèle avec lequel vous avez contribué au denier de Saint-Pierre et à l'envoi d'un certain nombre de braves volontaires qui sont allés s'enrôler sous le drapeau pontifical. Vous l'avez noblement accompli, parents chrétiens qui avez si généreusement permis à vos enfants de se dévouer à la défense du Saint-Père. A vous surtout, nobles et braves soldats du Christ, qui avez tout quitté avec joie,

parents, patrie, espérances d'un brillant avenir, pour aller protester au nom du Canada catholique contre les attentats des ennemis de l'Eglise, à vous gloire immortelle et récompense éternelle auprès de Celui qui n'oublie pas même un verre d'eau donné en son nom au plus petit d'entre ses frères (S. Matth., X, 42). Dieu vous protège, enfants du Canada catholique Montrez-vous toujours dignes de la bienveillance du Souverain Pontife, dignes de la piété de vos ancêtres, dignes de la cause que vous êtes allés défendre.

Au milieu des cruelles angoisses que nous font éprouver les calamités de l'Eglise, la divine bonté ne laisse pas ses enfants dénués de toute consolation. Les liens de l'unité n'ont jamais été si intimement resserrés que de nos jours. On se croirait transporté à ces temps où toute la multitude des chrétiens n'avait qu'un cœur et qu'une âme (Actes, IV, 32). A la vérité, Pierre est, en la personne de son successeur, comme emprisonné dans cette étroite partie de son patrimoine que ses ennemis n'ont pas encore pu lui arracher; mais aussi quel cri de réprobation s'élève de toutes parts contre ses spoliateurs! Que de prières sont offertes, chaque jour, par ces deux cents millions de catholiques répandus dans l'univers ! Petrus quidem servabatur in carcere, oratio autem fiebat sine intermissione ab Ecclesia ad Deum pro eo (Actes, XII, 5). Ayons donc confiance : le bras de Dieu n'est pas raccourci et nous verrons le jour où le successeur de Pierre s'écriera avec transport: Maintenant je sais vraiment que le Seigneur a envoyé son ange et m'a délivré de la main d'Hérode et de toute l'attente du peuple juif (Actes, XII, 11). Voilà, sans doute, ce qui soutient le courage admirable de Pie IX au milieu de ces dangers. Ah! pour prouver à tout l'univers la divine mission de l'Eglise catholique, il n'y a, ce semble, qu'à en appeler au spectacle sublime de ce faible vieillard dépourvu de secours humains, affrontant avec énergie et le front serein, la plus terrible tempête qui ait encore as

sailli le vaisseau de l'Eglise. Béni soit le Dieu de toute consolation (II Cor., I, 3) qui, en consolant et en fortifiant notre Père, console et fortifie les enfants et leur fait attendre avec certitude l'accomplissement de ces paroles : "Les portes de l'enfer ne prévaudront jamais contre mon "Eglise fondée sur Pierre" (S. Matth., XVI, 18). "Les "cieux et la terre passerent, mais ma parole ne passera point (S. Luc, XXI, 33).

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"Nous sommes assuré, dit Pie IX, que Dieu ne manquera pas à sa parole, et qu'il arrivera un jour où Dieu "dont les œuvres sont merveilleuses, montrera que cette "tempête n'a pas été soulevée pour submerger le vaisseau "de l'Eglise, mais bien pour l'élever" (Allocution du 30 septembre 1861).

Mais tout en nous confiant dans ces promesses du Verbe éternel pour attendre le triomphe final de la sainte Eglise, n'oublions pas, nos très chers Frères, que Dieu veut bien nous associer à la gloire de ce triomphe, en nous faisant participer aux événements qui doivent amener ce résultat. Personne, dit S. Paul, ne sera couronné s'il n'a combattu légitimement (II Tim., II, 5). Dieu n'appelle qu'un petit nombre d'âmes d'élite à verser leur sang pour cette noble cause, mais tous peuvent et doivent tenir leurs bras élevés vers le ciel pour implorer le secours divin. C'est aux prières de l'Eglise naissante que S. Pierre dut.sa délivrance de la prison. Prions donc avec ferveur pour le Souverain Pontife; prions avec persévérance comme les ⚫ premiers chrétiens. Et afin que nos prières soient jugées dignes d'être exaucées, conservons nos cœurs exempts de tout péché; joignons-y l'aumône qui fait trouver miséricorde devant le Seigneur (Tobie, XII, 9). Oh ! piût à Dieu que les occasions d'exercer cette sainte charité, qui est la plus grande des vertus (1 Cor., XIII, 13), ne fussent pas trop communes pour nos faibles moyens! Du moins, faisons ce que nous pouvons, afin que la mesure de notre mérite soit bonne, et pressée et bien secouée et se répandant

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