Sayfadaki görseller
PDF
ePub

déplace de un mètre dans le sens de la force. A titre transitoire, le décret conserve le kilogrammètre, c'està dire le travail produit par un kilogramme-force dont le point d'application se déplace de un mètre dans la direction de la force.

Le décret établit comme unité de puissance le kilowatt, qui, par définition, est la puissance qui produit un kilo-joule par seconde. A titre transitoire, le poncelet (ou la puissance correspondant à 100 kilogrammètres par seconde) et le cheval-vapeur (ou la puissance correspondant à 75 kilogrammètres par seconde) sont maintenus comme unités de puissance.

Comme unité de pression, le décret établit la pièze (du mot grec méZeiv, presser). Par définition, la pièze est la pression uniforme qui, répartie sur une surface de un mètre carré, produit un effort total de un sthène. A titre transitoire, comme unité de pression, le décret maintient le kilogramme-poids par unité de surface, c'est-à-dire la pression uniforme qui, répartie sur la surface prise pour unité, produit un effort total de un kilogramme-poids.

Éclaircissons ces généralités sur la nouvelle loi française par une application très simple. Demandonsnous quelle est l'expression du kilogramme-poids (ou kilogramme-force) en fonction de la nouvelle unité de force, le sthène. Pour cela, rappelons-nous que dans la formule p = mg, la lettre p, qui représente un poids, est un nombre dont la valeur est déterminée en fonction des unités de longueur, de masse et de temps.

Cette formule se réduit à p=g, si la masse est égale à 1; si nous posons g = 9,8, ce qui est approximativement la valeur de g quand on prend le mètre comme unité de longueur et la seconde comme unité de temps, 9,8 unités de force.

on a p

Cela étant, supposons que nous voulions d'abord calculer la tonne-poids en prenant le sthène comme unité IIIe SÉRIE. T. XXVII.

25

de force. Dans ce cas, nous prenons le mètre comme unité de longueur, la seconde comme unité de temps, et la tonne masse comme unité de masse; la tonne-poids, dont il s'agit de trouver la valeur, est elle-même le poids de l'unité de masse. L'application de la formule p 9,8 unités de force permet immédiatement de conclure que la tonne-poids vaut 9,8 sthènes.

Et puisque la tonne-poids vaut 1000 kilogrammes et que le sthène renferme 100 centisthènes, on voit que : 1 kilogr.-poids (ou kilogr.-force) = 0,98 centisthène. Dans la technique industrielle et dans les transactions commerciales, on peut généralement se borner à poser g 9,8, comme nous venons de le faire. Certes, on doit savoir gré à l'Angleterre et aux Etats-Unis d'Amérique d'avoir adhéré, depuis longtemps, à la Convention du mètre et d'avoir autorisé chez eux l'emploi du système métrique.

=

Mais le moment n'est il pas venu pour ces grands États de rendre cet emploi obligatoire ?

L'unification horaire, basée sur le système des fuseaux, avec Greenwich comme méridien initial, est, peut-on dire, un fait accompli, grâce, entre autres causes, à un acte de généreuse condescendance posé par la France. Comme nous venons de le voir, celle-ci vient, en outre, d'introduire législativement le système M. T. S., où l'unité de masse équivaut à très peu près à la masse de la tonne anglaise de 1016 kilogrammes. Ne peut-on espérer, surtout dans ces conditions, que l'Angleterre et les États-Unis poseront aussi sans retard un acte de solidarité internationale, dont les conséquences sont inappréciables, en adoptant (1) d'une

(1) On lira avec intérêt dans Guillaume, Les récents progrès du système métrique, 1913, pp. 102-104, les initiatives gouvernementales et l'action des Associations qui permettent d'espérer de prochaines décisions dans le sens que nous souhaitons.

Plus récemment, dans une brochure de propagande qu'il a distribuée en décembre dernier, le World Trade Club de San Francisco signalait qu'à la

façon exclusive, comme base de leurs mesures, le système métrique décimal, qui tend incontestablement à devenir universel ?

(A suivre.)

E. PASQUIER.

date du 15 sept. 1919, le gouvernement américain avait reçu 58 234 pétitions au sujet de l'adoption du système métrique décimal. Sur ce nombre de pétitions émanant des milieux les plus divers, commerciaux, agricoles, industriels et pédagogiques, 57 800 étaient pour l'adoption. Le système métrique n'avait rencontré que 426 opposants, soit 0,73 % en tout.

La Nature des Rayons X

ET

la Structure des Cristaux

La dénomination de « rayons X » trahit suffisamment l'embarras des physiciens de 1895 cherchant à classer ces rayons nouveaux dans une catégorie de radiations.

connues.

Aujourd'hui, le mystère est éclairci : des expériences aussi ingénieuses que fécondes en applications ont pu résoudre définitivement le problème de la nature des rayons X, et cette appellation énigmatique ne se justifie plus. Mais reportons-nous à l'époque de leur découverte et partageons un instant la perplexité des physiciens d'alors. Ceux-ci se posaient naturellement trois questions les rayons X sont-ils une émission de particules matérielles, comme les rayons cathodiques qui les engendrent? ou bien sont-ils des vibrations de l'éther, comme les rayons lumineux? ou enfin, seraientils peut-être un mode de rayonnement encore inconnu ?

Chacune de ces hypothèses eut ses patrons et ses défenseurs. La première surtout devait tenter les physiciens à un moment où les corpuscules, véhicules de l'électricité, venaient de faire leur apparition dans la physique. J. J. Thomson avait découvert le mécanisme de la conductibilité électrique des gaz au sein d'un gaz, le courant électrique est une convection de particules matérielles, chargées chacune d'une quantité minime d'électricité qu'elles transportent d'une élec

trode à l'autre. Ces particules ne sont autre chose que des fragments d'atomes: les uns, les électrons, extrê mement légers, portent une charge négative; les autres, plus massifs, sont les ions positifs et véhiculent une charge d'électricité positive. Placés dans un champ électrostatique, les électrons, vu leur charge négative, sont repoussés de l'électrode négative, c'est-à-dire de la cathode, et attirés par l'électrode positive, l'anode. Leur vitesse est évidemment en rapport avec l'intensité du champ électrique et sera d'ailleurs d'autant plus grande que le gaz est plus raréfié, car ainsi diminuent pour eux les chances de buter contre les molécules et de perdre leur vitesse. Dans un vide très prononcé, ces vitesses peuvent atteindre des valeurs telles qu'il n'est pas exagéré de parler du bombardement cathodique auquel est exposé tout objet placé sur leur trajectoire. C'est précisément en des points sur lesquels est concentré le bombardement cathodique, que naissent les rayons X. Supposer une analogie de nature entre les rayons X et les rayons cathodiques qui les suscitent, était donc hypothèse plausible. Aussi Roentgen luimême l'a-t-il adoptée pour un temps. Mais une difficulté s'élevait aussitôt. Soumis à l'action d'un aimant, un faisceau de rayons cathodiques subit une déviation; car, vrai torrent d'électrons, c'est-à-dire de granules infinitésimaux d'électricité, il constitue un véritable courant électrique. Or, à l'inverse du rayonnement cathodique, les rayons X, placés dans le champ d'un aimant, n'éprouvent aucune déviation. Aussi Roentgen les supposa-t-il formés de particules électriquement neutres, lancées à des vitesses énormes. Plus tard, abandonnant l'hypothèse corpusculaire, il considéra les rayons X, avec Boltzmann, comme des vibrations longitudinales de l'éther, de période extrêmement courte, condensations et raréfactions successives se propageant dans l'éther, comme les ondes sonores se

« ÖncekiDevam »